Archive pour le Tag 'dettes'

Déficits publics et dettes: « c’est pas moi », (Le Maire, Borne, Attal , élus locaux etc)

Déficits publics et dettes: « c’est pas moi », (Le Maire, Borne, Attal , élus locaux etc)

Élisabeth Borne ancienne première ministre, a été particulièrement secouée lors de son audition au Sénat sur la responsabilité relative à la dérive du déficit du budget. Comme Bruno Le Maire, Attal et d’autres, elle a affirmé qu’elle n’était pas responsable et que la question des recettes ne relevait pas de la responsabilité du gouvernement ! Le même raisonnement que Bruno Le Maire ou une drôle de conception de la gestion ! Un peu comme si dans une entreprise ou un ménage on décidait d’ignorer les ressources pour décider des dépenses. La vérité sans doute c’est que plus personne ne contrôle vraiment la dérive suicidaire des déficits et de la dette. En cause un nombre incalculable de superstructures qui s’auto-développent d’autant plus facilement que les élus n’y comprennent pas grand-chose. Et le plus souvent, c’est la technostructure- (et les cabinets de conseil) qui décide de tout aussi bien au plan national qu’ au plan local. Résultat alors qu’on affirme partout être à l’euro près ( dixit Bruno Le Maire et autres élus y compris locaux), on a perdu de l’ordre de 50 milliards de recettes fiscales ! En clair on a dépensé 50 milliards supplémentaires sans les ressources correspondantes.

« Je n’ai pas eu d’alerte avant décembre 2023. Il est inhabituel de piloter des incertitudes sur les recettes. Cela ne relève pas de la responsabilité du gouvernement d’anticiper d’hypothétiques risques sur les recettes calculées par les services », a-t-elle déclaré devant les sénateurs.

Interrogée sur les notes d’alerte envoyées par Bercy, la désormais députée à l’Assemblée nationale a balayé d’un revers de main les arguments du duo de choc du palais du Luxembourg. « Les alertes de la mi-décembre ont porté sur les objectifs de recettes. Ce n’est pas habituel d’avoir des écarts de cet ordre là. Jusqu’à mi-décembre, je n’ai pas eu d’alerte pour mesurer l’ampleur du montant », a déclaré Elisabeth Borne.

S’agissant des prévisions de croissance du projet de loi de finances 2024 (1,4%) jugées optimistes par beaucoup d’économistes à l’époque, elle a estimé que « ce n’est pas le rôle du Premier ministre de challenger les hypothèses de croissance de son ministre de l’Economie. Il n’y a pas de services auprès du Premier ministre en mesure de challenger le ministre de l’Economie. Si le budget avait été construit sur des hypothèses erronées, le Haut conseil des finances publiques (HCFP) l’aurait signalé ».

Là encore, la défense de l’élue semble bien fragile. Le HCFP présidé par Pierre Moscovici, dans son avis remis au moment de la présentation du budget 2024 montre que, « les recettes semblent un peu surestimées. Elles sont tirées vers le haut par la prévision de croissance élevée de l’activité et, au-delà, par des hypothèses favorables sur le rendement de certains impôt».

Dettes et déficits : nouvelle dégradation de la France par Moody’s

Dettes et déficits : nouvelle dégradation de la France par Moody’s ?
L’agence de notation Moody’s pourrait dégrader la note de la France ce vendredi notamment en notifiant des perspectives détériorées Un abaissement de la note qui par ailleurs pourrait être justifié par la foire aux  impôts installée dans la plus grande confusion politique au sein de l’assemblée nationale. La dégradation de la France pourrait sonner comme un nouvel avertissement après celui du fonds monétaire international afin que les députés traitent enfin sérieusement des déficits au lieu de l’approfondir avec des  amendements contradictoires et invraisemblables concernant le budget 2025.

 

Actuellement, l  ’agence note la France un cran au-dessus des autres agences Fitch et S&P, à « Aa2 » (l’équivalent de 18 sur une échelle de 20 niveaux de notation), et pourrait s’aligner sur elles malgré une perspective actuellement « stable ».

Cette dégradation potentielle serait une mauvaise nouvelle pour la France. Les taux auxquels le pays emprunte sur les marchés pourraient se détériorer, alors que l’Hexagone est déjà sous tension, notamment de Bruxelles, en raison de la dérive de ses comptes publics. Pour le moment, la dette française continue de séduire les investisseurs du marché, mais ses taux d’intérêt sont désormais proches de ceux de pays comme le Portugal ou l’Espagne, réputés plus risqués.

La décision de Moody’s interviendra deux semaines exactement après celle de Fitch, qui a placé la France sous « perspective négative », lui épargnant la dégradation de sa note « AA- » malgré ses finances publiques. L’agence a souligné que depuis sa précédente évaluation en avril, « les risques liés à la politique budgétaire se sont accrus ».

« Une forte fragmentation politique et un gouvernement minoritaire compliquent la capacité de la France à mettre en œuvre des politiques d’assainissement budgétaire durables », estime l’agence, qui ne croit pas aux prévisions officielles de déficit.

Pour rappel, la charge de la dette est aujourd’hui le deuxième poste budgétaire derrière l’éducation avec plus de 50 milliards d’euros et elle est susceptible de devenir le premier d’ici à 2027. Ce qui réduit d’autant les marges de manœuvre financières.

 

Le « sérieux » de Lucie Castets : Près de 10 milliards de dettes à la mairie de Paris

Le « sérieux » de  Lucie Castets : Près de 10 milliards de dettes à la mairie de Paris

Le NFP Pour justifier d’avoir choisi une marionnette pour le poste de première ministre vante surtout le sérieux de l’intéressée. En réalité, celle qui a été conseillère d’Hidalgo et a surtout réussi l’exploit de faire monter le déficit de la mairie de Paris à près de 10 milliards. Une situation qui d’ailleurs pourrait conduire à la mise en tutelle.
Pourtant l’intéressé ne manque pas d’aplomb, ni visiblement d’ambition. Il s’agit en effet pour le poste de première ministre de trouver une majorité, de la diriger, de gouverner le pays et de le sortir de la crise économique et politique. Autant de critères complètement étrangers à cet inconnue marionnette choisie pour être manipulée à volonté par les courants contradictoires de la gauche.

Le déni des deux dettes

Le déni des deux dettes

 

Dette financière et climatique se cumulent, avec la même menace : la perte de contrôle. Le dérapage inédit du déficit à 5,5 % du PIB n’a pas fini de laisser des traces et l’ensemble de la trajectoire budgétaire d’ici à 2027 pourrait dérailler.(papier du « Monde »)

 

Si la situation politique demeure dans le brouillard après le choc de la dissolution de l’Assemblée nationale, une certitude est en train de s’imposer : le prochain gouvernement, quelle que soit la majorité sur laquelle il s’appuiera, devra s’atteler au contrôle des finances publiques. La Cour des comptes dénonce dans son rapport annuel, publié lundi 15 juillet, une situation « inquiétante ». Le message doit s’interpréter comme une mise garde à l’adresse de ceux qui aspirent à exercer le pouvoir dans les prochaines semaines.Le constat n’est pas nouveau, et les alertes se sont multipliées ces dernières années sans être entendues. Mais ce nouveau rapport prend une résonance particulière dans la perspective de l’élaboration à l’automne d’un budget 2025 qui s’annonce des plus périlleux, à la fois au regard de l’instabilité politique, mais aussi de la situation léguée par la majorité sortante.

La mauvaise appréciation par le gouvernement des recettes espérées en 2023, qui a eu pour conséquence un dérapage inédit du déficit à 5,5 % du PIB, n’a pas fini de laisser des traces. Non seulement l’exercice 2024 est jugé « à risques » par la Cour des comptes, mais c’est l’ensemble de la trajectoire budgétaire d’ici à 2027 qui pourrait dérailler et mettre le pays en porte-à-faux avec ses engagements européens.

Dans cette période où la constitution d’une coalition viable n’a rien d’évident, la chose la mieux partagée en France reste le déni face à la nécessité de rééquilibrer les comptes publics. Obnubilé par sa politique de l’offre, le pouvoir sortant a basé toute sa stratégie sur un rythme de croissance trop optimiste, et s’est privé de précieuses recettes fiscales en décrétant des baisses d’impôts à l’effet électoral limité et à l’efficacité macroéconomique contestée. Les pistes d’économies sont restées tardives et peu convaincantes. Pendant que le reste de l’UE fait des efforts pour se désendetter, il serait illusoire de penser que l’Hexagone puisse faire cavalier seul, tout en continuant à profiter de la protection de l’euro.

Les oppositions ne se sont pas privées de fustiger le manque de sérieux budgétaire d’Emmanuel Macron. Mais la débauche de propositions non financées faites pendant la campagne des élections législatives montre qu’elles n’en ont tiré aucune leçon. Le « quoi qu’il en coûte » est prêt à changer de nature, mais pas vraiment d’intensité.

La situation est d’autant plus préoccupante qu’elle n’a pas permis de résoudre l’insatisfaction légitime de millions de Français sur leurs salaires, bien au contraire. La France a dilapidé son crédit européen sans mettre fin au mécontentement sur lequel surfe le RN. Toujours plus d’argent public n’est pas forcément synonyme d’amélioration du fonctionnement de l’Etat et d’amélioration du niveau de vie.

Plutôt que de se contenter de slogans déconnectés de la situation budgétaire, le prochain gouvernement devra élaborer des politiques publiques mieux définies, ciblées sur ceux qui en ont le plus besoin, en s’attachant davantage à des critères d’efficacité et de performance. C’est la seule voie pour retrouver des marges de manœuvre. Le but n’est pas de sombrer dans l’austérité, mais de se concentrer sur les investissements indispensables, à commencer par la transition écologique.

Car deux dettes se cumulent. L’une financière, l’autre climatique, avec la même caractéristique : lorsqu’on les laisse filer, un effet boule de neige finit par se produire, jusqu’à la perte de contrôle. Dans un cas comme dans l’autre, le point de non-retour est proche.

1000 milliards de dettes publiques supplémentaires : le bilan financier de Macron

 

1000 milliards de dettes publiques supplémentaires : le bilan financier de Macron

Compte tenu du niveau de l’endettement et surtout de la dérive des déficits, la France doit faire l’objet d’une procédure de sanction budgétaire de la part de Bruxelles.

 

En effet sur la tendance, la France ne pourra pas tenir ses engagements de ramener le déficit à un maximum de 3 % du PIB. Depuis 2017, Macron aura donc créé 1000 milliards de dettes supplémentaires et le montant total atteint désormais 3157 milliards. Un chiffre astronomique que ne comprennent  pas la majorité des Français peu formés sur le plan économique et même sur le plan mathématique.

Pourtant , la France pour compenser son insuffisance de recettes va emprunter, emprunter encore davantage et la Cour des Comptes indique que la charge de la dette sera le premier budget en 2027. Le coût sera forcément répercuté sur le pouvoir d’achat et la compétitivité des entreprises. Pour les ménages cela se traduira par exemple par une augmentation du prix de la baguette ou de l’essence. Bref par une forme d’inflation sournoise qui diminue le pouvoir d’achat et la performance  des entreprises.

 

Budget et dettes: La France en dehors des clous d’après Bruxelles

Budget et dettes: La France en dehors des clous d’après Bruxelles


Comme c’était prévisible et contrairement aux affirmations du ministre de l’économie, le budget de 2024 manque sérieusement de rigueur. La vérité, c’est que les dépenses continuent, que le déficit s’accroît et que la dette enfle à des niveaux incompatibles avec les objectifs de l’Europe.

vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, a déclaré que la France mais aussi la Belgique, la Croatie et la Finlande, « risquent de ne pas être en ligne avec les recommandations » budgétaires de l’Union européenne pour l’an prochain, en raison de dépenses publiques excessives. Autrement dit, ces quatre pays doivent « réduire les dépenses » pour respecter les limites européennes, lesquelles fixent deux plafonds à ne pas dépasser : celui du déficit public à 3% du produit intérieur brut (PIB) et celui de la dette publique à 60% du PIB.

Théoriquement d’après le ministre français de l’économie le déficit du budget sera limité à 4,4 % du produit intérieur brut après environ 5 % en 2023. L’objectif serait de le ramener à 3 % en 2027. L’endettement resterait stable à 109,7% du PIB en 2024, pour atteindre 108,1% en fin de quinquennat. Pour la première fois depuis 2015, les dépenses totales de l’Etat diminuent en 2024, de 4 milliards d’euros par rapport à 2023, à 491 milliards d’euros. Mais il s’agit d’une prévision et l’expérience démontre que les dépenses réelles ont toujours dépassé les objectifs

Outre les quatre pays épinglés mardi, Paolo Gentiloni a souligné que neuf autres Etats membres n’étaient « pas complètement en ligne » avec les recommandations, dont l’Allemagne qui est appelée, comme la France, à supprimer « dès que possible » les mesures d’aides adoptées pour réduire les factures énergétiques des ménages et entreprises.

Confronté à une dette qui a dépassé les 3.000 milliards d’euros et à un déficit largement hors des clous européens, le gouvernement a voulu donner des gages de sérieux en dévoilant fin septembre son projet de loi de finances pour 2024. Au moins 16 milliards d’euros économies sont prévus, résultant pour leur plus grande part de la fin de mesures exceptionnelles, comme le bouclier tarifaire pour l’électricité. Pour le budget 2025, le gouvernement prévoit 12 milliards d’euros d’économies supplémentaires. Sans doute une nouvelle promesse de coiffeur.

Déficit et dettes–: La France en dehors des clous d’après Bruxelles

Déficit et dettes–: La France en dehors des clous d’après Bruxelles


Comme c’était prévisible et contrairement aux affirmations du ministre de l’économie, le budget de 2024 manque sérieusement de rigueur. La vérité, c’est que les dépenses continuent, que le déficit s’accroît et que la dette enfle à des niveaux incompatibles avec les objectifs de l’Europe.

vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, a déclaré que la France mais aussi la Belgique, la Croatie et la Finlande, « risquent de ne pas être en ligne avec les recommandations » budgétaires de l’Union européenne pour l’an prochain, en raison de dépenses publiques excessives. Autrement dit, ces quatre pays doivent « réduire les dépenses » pour respecter les limites européennes, lesquelles fixent deux plafonds à ne pas dépasser : celui du déficit public à 3% du produit intérieur brut (PIB) et celui de la dette publique à 60% du PIB.

Théoriquement d’après le ministre français de l’économie le déficit du budget sera limité à 4,4 % du produit intérieur brut après environ 5 % en 2023. L’objectif serait de le ramener à 3 % en 2027. L’endettement resterait stable à 109,7% du PIB en 2024, pour atteindre 108,1% en fin de quinquennat. Pour la première fois depuis 2015, les dépenses totales de l’Etat diminuent en 2024, de 4 milliards d’euros par rapport à 2023, à 491 milliards d’euros. Mais il s’agit d’une prévision et l’expérience démontre que les dépenses réelles ont toujours dépassé les objectifs

Outre les quatre pays épinglés mardi, Paolo Gentiloni a souligné que neuf autres Etats membres n’étaient « pas complètement en ligne » avec les recommandations, dont l’Allemagne qui est appelée, comme la France, à supprimer « dès que possible » les mesures d’aides adoptées pour réduire les factures énergétiques des ménages et entreprises.

Confronté à une dette qui a dépassé les 3.000 milliards d’euros et à un déficit largement hors des clous européens, le gouvernement a voulu donner des gages de sérieux en dévoilant fin septembre son projet de loi de finances pour 2024. Au moins 16 milliards d’euros économies sont prévus, résultant pour leur plus grande part de la fin de mesures exceptionnelles, comme le bouclier tarifaire pour l’électricité. Pour le budget 2025, le gouvernement prévoit 12 milliards d’euros d’économies supplémentaires. Sans doute une nouvelle promesse de coiffeur.

Finances-réduction déficits et dettes : du pipeau !

Finances-réduction déficits et dettes : du pipeau !


La nouvelle promesse du gouvernement de réduire la dette et de déficit relève évidemment de l’illusion d’une part parce que les dépenses ne seront nullement maîtrisées, d’autre part parce que comme d’habitude les recettes espérées sont complètement surestimées. L’objectif est évidemment de faire semblant de satisfaire Bruxelles tout en continuant la même dérive et la même incapacité à contrôler l’infernal déferlement de la dépense.

Moins de dépense publique et une croissance économique plus dynamique, telle est la recette classique de Bercy qui a indiqué, ce jeudi 19 avril, vouloir accélérer le désendettement de la France. «
L’objectif : réduire le déficit public qui devrait passer résolument sous la barre des 3% du produit intérieur brut (PIB) à 2,7% en 2027. Après avoir atteint 4,7% en 2022, il devrait légèrement remonter cette année (4,9%) avant de commencer à refluer progressivement à partir de 2024.

De son côté, le désendettement sera réduit à 108,3% du PIB à cette échéance, contre 111,6% fin 2022, un ratio de plusieurs points moins élevé qu’envisagé précédemment.

Ces perspectives sont contenues dans le programme de stabilité (PSTAB) qui sera présenté en Conseil des ministres la semaine prochaine et qui est transmis chaque année par les Etats membres de l’UE à la Commission européenne, habituellement au printemps. Elles répondent d’ailleurs en partie aux règles édictées par l’Union européenne dans son Pacte de stabilité et de croissance (PSC). Adoptées en 1997, elles limitent les déficits des États de la zone euro à 3% du PIB et la dette publique à 60%.

Réduction déficits et dettes : du pipeau !

Réduction déficits et dettes : du pipeau !


La nouvelle promesse du gouvernement de réduire la dette et de déficit relève évidemment de l’illusion d’une part parce que les dépenses ne seront nullement maîtrisées, d’autre part parce que comme d’habitude les recettes espérées sont complètement surestimées. L’objectif est évidemment de faire semblant de satisfaire Bruxelles tout en continuant la même dérive et la même incapacité à contrôler l’infernal déferlement de la dépense.

Moins de dépense publique et une croissance économique plus dynamique, telle est la recette classique de Bercy qui a indiqué, ce jeudi 19 avril, vouloir accélérer le désendettement de la France. «
L’objectif : réduire le déficit public qui devrait passer résolument sous la barre des 3% du produit intérieur brut (PIB) à 2,7% en 2027. Après avoir atteint 4,7% en 2022, il devrait légèrement remonter cette année (4,9%) avant de commencer à refluer progressivement à partir de 2024.

De son côté, le désendettement sera réduit à 108,3% du PIB à cette échéance, contre 111,6% fin 2022, un ratio de plusieurs points moins élevé qu’envisagé précédemment.

Ces perspectives sont contenues dans le programme de stabilité (PSTAB) qui sera présenté en Conseil des ministres la semaine prochaine et qui est transmis chaque année par les Etats membres de l’UE à la Commission européenne, habituellement au printemps. Elles répondent d’ailleurs en partie aux règles édictées par l’Union européenne dans son Pacte de stabilité et de croissance (PSC). Adoptées en 1997, elles limitent les déficits des États de la zone euro à 3% du PIB et la dette publique à 60%.

Déficits et dettes : du pipeau !

Déficits et dettes : du pipeau !


La nouvelle promesse du gouvernement de réduire la dette et de déficit relève évidemment de l’illusion d’une part parce que les dépenses ne seront nullement maîtrisées, d’autre part parce que comme d’habitude les recettes espérées sont complètement surestimées. L’objectif est évidemment de faire semblant de satisfaire Bruxelles tout en continuant la même dérive et la même incapacité à contrôler l’infernal déferlement de la dépense.

Moins de dépense publique et une croissance économique plus dynamique, telle est la recette classique de Bercy qui a indiqué, ce jeudi 19 avril, vouloir accélérer le désendettement de la France. «
L’objectif : réduire le déficit public qui devrait passer résolument sous la barre des 3% du produit intérieur brut (PIB) à 2,7% en 2027. Après avoir atteint 4,7% en 2022, il devrait légèrement remonter cette année (4,9%) avant de commencer à refluer progressivement à partir de 2024.

De son côté, le désendettement sera réduit à 108,3% du PIB à cette échéance, contre 111,6% fin 2022, un ratio de plusieurs points moins élevé qu’envisagé précédemment.

Ces perspectives sont contenues dans le programme de stabilité (PSTAB) qui sera présenté en Conseil des ministres la semaine prochaine et qui est transmis chaque année par les Etats membres de l’UE à la Commission européenne, habituellement au printemps. Elles répondent d’ailleurs en partie aux règles édictées par l’Union européenne dans son Pacte de stabilité et de croissance (PSC). Adoptées en 1997, elles limitent les déficits des États de la zone euro à 3% du PIB et la dette publique à 60%.

Plus de dettes et plus impôts ?

Plus de dettes et plus impôts ?

 

Faute de réduire le train de vie de la nation et sans effort de redistribution des grandes entreprises aux bénéfices insolents, seules trois possibilités restent envisageables : plus de dettes, plus d’impôts, voire les deux à la fois, alerte dans la chronique Stéphane Lauer au « Monde ».

Pour l’immédiat on voit mal comment pour être respectée la contrainte imposée par Macron à Élisabeth Borne : « ni dettes, ni impôts supplémentaires. À moins évidemment de ne faire aucune réforme ou seulement des réformes gadgets puisque parallèlement aucun objectif de réduction des dépenses de l’État n’est envisagé. Conclusion, reste seulement la piste des dépenses supplémentaires pas forcément contradictoires avec davantage de fiscalité.NDLR

 

Res-pon-sa-bi-li-té : le mot est sur toutes les lèvres en cette période postélectorale. Face à un risque de blocage de nos institutions et de l’action publique, chacun est placé devant les siennes. Dans son allocution télévisée du 22 juin, le chef de l’Etat, faute de majorité absolue à l’Assemblée nationale, a appelé le gouvernement et les députés élus de la coalition Ensemble ! à composer avec cette situation inédite « soit en bâtissant un contrat de coalition, soit en construisant des majorités texte par texte ».

Parallèlement, il a demandé aux oppositions de sortir « des querelles et des postures politiciennes » pour aboutir à des « compromis ». Ses adversaires politiques lui répondent en chœur que c’est, au contraire, à Emmanuel Macron d’être « responsable » en esquissant un projet qui tienne compte des nouveaux rapports de force. Le dialogue de sourds peut durer longtemps.

La responsabilité pour nos représentants ne consiste pas seulement à chercher le consensus pour le consensus. La première d’entre elles consisterait à inciter le pays à sortir du déni dans lequel il s’est enfermé depuis le déploiement du « quoi qu’il en coûte ». La corne d’abondance de « l’argent magique » fabriqué par les banques centrales a anesthésié les esprits et les programmes politiques, qui ne parlent que de redistribution des richesses sans se demander comment se donner les moyens d’en créer davantage au préalable.

Lors de la campagne pour l’élection présidentielle comme celle des législatives, le logiciel des responsables politiques a semblé bloqué sur le mode d’une croissance post-Covid-19 débridée. Qu’importe la guerre, l’inflation, la montée des taux d’intérêt, le spectre de la récession, la France continue, avec une légèreté coupable, à creuser ses déficits et à s’endetter inexorablement face aux injonctions d’une opinion publique jamais rassasiée.

Au prix d’un effort budgétaire unique en Europe, le gouvernement a réduit, pour les ménages, la facture de l’inflation de deux points par rapport à la moyenne de la zone euro. Mais qui prête attention à ces dizaines de milliards engloutis par la hausse des prix ? Dans l’attente de la présentation d’une nouvelle loi « pouvoir d’achat » devant l’Assemblée, l’heure reste à la surenchère, comme si les mesures déjà adoptées n’avaient servi qu’à arroser le désert.

L’augmentation de la dépense publique est devenue l’unique boussole de la politique française. Pourtant, la dégradation du contexte macroéconomique laisse peu de doute : tôt ou tard, des mesures impopulaires devront être envisagées. Reste à trouver les courageux pour les assumer.

Gouvernement : « ni dettes, ni impôts »….. ni réformes

Gouvernement : « ni dettes, ni impôts »….. ni réformes

 

Autant dire que la mission confier par le président république à Élisabeth Borns est impossible. Elle est en effet chargé de former un large gouvernement d’action mais e réformer sans dette et sans impôts  supplémentaires.

Une mission particulièrement impossible car il n’y aura pas d’élargissement du gouvernement hormis quelques débauchages. En outre, la contrainte « ni dette, ni impôts », supposerait une vaste réforme de l’État pour faire des économies nécessaires au lancement des nouvelles orientations. Or cette réforme n’a jamais été à l’heure du jour depuis l’élection de 2017 et pas davantage lors de l’échéance de 2022.

Conclusion,  la chef de gouvernement sera forcément réduite à l’inaction et il faut s’attendre à des mesures gadgets sur des axes qui auraient mérité des évolutions profondes.

Enfin pour trouver des majorités à l’Assemblée nationale, le gouvernement se verra obligé de présenter des orientations minimales

 

Opération clarification avant de nouvelles consultations pour pallier l’absence de majorité absolue: Emmanuel Macron, qui a « confirmé » samedi sa confiance à Elisabeth Borne, a chargé la Première ministre de sonder les groupes parlementaires afin de former un « gouvernement d’action » début juillet.

Là où les Allemands ont mis des mois trouver un gouvernement de coalition, la nouvelle première ministre ne dispose que de quelques jours. Macron voudrait prouver son impuissance il ne s’y prendrait pas autrement.

« A mon retour du G7 et de l’Otan (qui se tient jusqu’à jeudi, ndlr), la Première ministre me soumettra des propositions pour une feuille de route pour le gouvernement de la France sur les prochains mois et les prochaines années, et également pour la composition d’un nouveau gouvernement d’action au service de la France que nous mettrons en place dans les premiers jours du mois de juillet », a précisé le chef de l’Etat. Ce gouvernement pourra être rejoint par des représentants de forces politiques prêtes à coopérer avec la majorité Mais pas par un parti d’opposition mais par des individus en mal existentiel politique type Robert Ménard proche du Front National officiellement candidat pour un marocain. Pas vraiment le moyen de redorer le blason du gouvernement !

 

Un réaménagement impossible de dettes des pays en développement ?

Un  réaménagement impossible de dettes des pays en développement 

 

Pierre Cailleteau et Thomas Lambert, associés de Lazard Frères, analysent, dans une tribune au « Monde », les défis de la restructuration de la dette souveraine, en se concentrant sur la question de la comparabilité du traitement entre les différents créanciers, les autres gouvernements et les créanciers commerciaux.

 

Un papier intéressant d’autant que la montée de l’inflation risque de plonger de nouveaux pays dans une dette ingérable. Et pour ces pays s’ajoutera le risque de dérive démocratique au risque de défaut. La grande question et celle de la soutenabilité financière bien sûr mais aussi sociale et économique de la gestion de l’endettement NDLR

 

La prolifération des situations de détresse financière parmi les pays en développement a mis à l’épreuve le système collectif d’allègement des dettes publiques. Un meilleur équilibre doit être trouvé entre trois objectifs concurrents : accélérer les renégociations de dette, alléger substantiellement le fardeau des Etats, et assurer un traitement équitable de tous les créanciers. Ce traitement équitable, appelé « comparabilité de traitement », doit être rendu plus clair et explicite.

La succession de crises depuis la grande crise financière de 2007-2008 a fait augmenter les dettes publiques d’une manière inédite hors temps de guerre. Les pays avancés, qui bénéficient de banques centrales crédibles, ont pu éviter, à ce jour, les symptômes alarmants de la détresse financière : affectation d’une part considérable du budget à la charge d’intérêts ; incapacité à refinancer la dette à des conditions abordables…

Les pays en développement n’ont pas eu cette chance. Les signes de détresse se multiplient depuis deux ans, et s’accélèrent depuis quelques mois. L’Argentine, l’Equateur, le Liban, le Tchad, l’Ethiopie, le Suriname, la Zambie… et maintenant le Sri Lanka ont dû se résigner à négocier avec leurs créanciers pour alléger le fardeau de leur dette.

Ce processus de réaménagement de dettes repose sur un équilibre délicat : il faut que les dettes soient aisément renégociables pour ne pas condamner des Etats à une cruelle agonie financière ; mais pas trop aisément pour ne pas encourager des réductions de dette « capricieuses » qui rendraient le financement futur de ces économies inutilement onéreux.

La communauté internationale, sous l’égide du G20, a pris en 2020 une initiative très importante : le « cadre commun pour les traitements de dette », s’appuyant sur l’infrastructure analytique et logistique du Club de Paris, ce groupe informel de pays, occidentaux pour l’essentiel, qui orchestrent depuis plus de soixante ans les négociations de dette des pays en développement.

Les nouveaux créanciers publics majeurs que sont la Chine et, dans une moindre mesure, l’Inde et l’Arabie saoudite y participent également. Le « cadre commun » était censé rendre possible et accélérer les processus de renégociation de dettes, après deux décennies durant lesquelles ces nouvelles puissances émergentes ont massivement prêté aux pays en développement, particulièrement en Afrique.

En 2022, ce processus est mis en échec. Aucun cas avéré de succès de restructurations selon le « cadre commun » n’est répertorié à ce jour. Le processus est long et tortueux, malgré l’énergie déployée par le Trésor français qui préside le Club de Paris depuis son origine.

Une mutualisation des dettes ?

Une mutualisation des dettes ?

 

L’économiste Massimo Amato plaide pour le rachat de toutes les dettes nationales par une agence européenne qui émettrait à sa place une « dette perpétuelle », à des taux différenciés selon la « discipline budgétaire » des Etats membres.

Si certains pays du Sud adhèrent à cette proposition, par contre nombre de pays du nord  s’y opposent totalement en raison du peu de confiance qu’ils accordent à la gestion des pays demandeurs France y compris  NDLR

 

Après les 750 milliards d’euros de prêts et subventions du plan Next Generation EU, voici les 210 milliards d’euros du plan REPowerEU. Nés de deux urgences, le Covid-19 et la guerre en Ukraine, ils ont en commun de viser une coordination accrue des politiques industrielles des Etats membres dans des secteurs-clés et de placer, pour les décennies à venir, les investissements publics d’infrastructure au cœur de l’intégration économique européenne.

Or, si les politiques industrielles et les investissements publics d’infrastructure doivent être financés de manière accélérée, nous avons besoin aussi de nouvelles formes de coordination dans leur financement. Comment s’éloigner de la rigueur déflationniste de l’ancien pacte de stabilité pour passer à une configuration dans laquelle l’expansion de la politique budgétaire n’engendre pas d’instabilité financière ?

Il s’agit de passer d’une logique de compétition entre Etats en vue d’accéder aux marchés financiers, sous l’hypothèse d’une efficience sans faille de ceux-ci, à une logique de coopération entre les Etats face aux marchés, afin d’en prévenir l’irrationalité potentielle.

Telle serait la tâche d’une « agence européenne pour la dette » (AED), dont l’idée a été lancée le 23 décembre 2021 dans une tribune de MM. Draghi et Macron au Financial Times. Plaidant pour de nouvelles règles européennes plus favorables aux investissements, les dirigeants italien et français y mentionnent le projet d’une « agence » pour gérer les dettes de la zone euro liées au Covid-19.

Mais maintenant, il faut oser aller plus loin. Car la situation où l’Europe se trouve plongée appelle à ne plus distinguer entre dette « normale » et dette « exceptionnelle ». Néanmoins, l’objection allemande à toute mutualisation de la dette, réaffirmée par le ministre des finances, Christian Lindner, dans un entretien, en mars, au Corriere della Sera, garde tout son sens : chaque pays membre doit demeurer responsable de sa politique budgétaire sans demander l’aide des autres pays, et surtout de leurs contribuables.

Est-il possible de construire une AED qui soit à la fois non mutualiste et coopérative, capable d’absorber toute la dette de la zone euro, passée et à venir, et même d’aider la transition de l’Union européenne (UE) vers une capacité budgétaire centrale ? C’est la configuration que nous proposons depuis 2020, avec une équipe de collègues économistes en Italie et en France.

L’AED qui, grâce à une capitalisation adéquate, profiterait d’une note AAA, et donc des meilleurs taux de marché, émettrait ses propres titres à échéance déterminée, mais elle prêterait les fonds levés aux pays membres selon un schéma de prêts perpétuels. Cela permettrait à tous les pays de se protéger du risque de refinancement lié aux anticipations des marchés qui, comme le montre la crise des dettes souveraines en 2012, peuvent lourdement mésestimer le « risque pays » et imposer des taux insoutenables.

BCE : modération des rachats de dettes

BCE : modération des rachats de dettes

comme la Fed , la BCE annonce un « ralentissement » de ses rachats d’actifs sans en préciser les modalités dans le cadre de son plan adopté au début de la pandémie. Cette décision est justifiée par l’amélioration de la situation économique dans la zone euro. Mais la BCE se dit prête à agir si la reprise économique était freinée, notamment par le variant Delta.

Dans son communiqué, l’institution monétaire indique vouloir réduire son volume mensuel du rythme d’achats de dettes souveraines et d’entreprises dans le cadre de son programme d’urgence contre la pandémie (PEPP) qui court jusqu’à mars 2022, un ralentissement qualifié de « modéré ». De 80 milliards d’euros, les rachats mensuels devrait, eux, être ramenés entre 60 et 70 milliards d’octobre à décembre, selon les observateurs, la BCE n’ayant pas indiqué de montant.

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