Grèce: dette à 170% du PIB , pire que prévu
Les premières estimations d’Elstat, en avril, avaient chiffré le déficit à 9,1% du PIB, très proches de la prévision budgétaire pour 2011 de 9%. La dette publique était, elle, calculée à 165,3% du PIB, alors que le pays est censé la ramener à 120% du PIB en 2020 selon l’accord signé avec ses bailleurs de fonds. Cette aggravation statistique des performances découle surtout de la révision à la hausse de l’ampleur de la récession en 2011, a relevé Elstat dans un communiqué. Le 5 octobre, Elstat avait révisé à la hausse l’ampleur de la chute du PIB en 2011, qui a reculé de 7,1% au lieu des 6,9% annoncés initialement. Du fait des recettes de rigueur appliquées au pays, et des retards et défaillances dans l’application de réformes structurelles, la Grèce qui traverse en 2012 sa cinquième année de récession, prévoit d’ores et déjà une sixième année en 2013. En chiffres absolus, le déficit s’établit à 19,686 milliards d’euros et la dette à 355,658 milliards, sans grande différence avec les estimations d’avril. En 2009, juste avant le déclenchement de la crise dû à son endettement excessif, et sa mise sous perfusion par l’UE et le FMI en échange d’une cure d’austérité, le pays accusait un déficit public de 15,6% du PIB, à 36,125 milliards d’euros et une dette de 129,7% du PIB, à 299,682. Les questions qui continuent de peser sur la solvabilité à terme du pays, en dépit de deux plans de soutien internationaux associant le déblocage de prêts d’un total de 240 milliards d’euros à l’effacement de 107 milliards de dette grecque, sont au centre des débats actuellement en cours sur le problème grec au sein de l’UE et du FMI.