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Réindustrialisation- Impossible de retrouver les 2, 5 millions d’emplois détruits

Réindustrialisation- Impossible de retrouver les 2, 5 millions d’emplois détruits

Nommé par Bercy à la tête d’une nouvelle mission pour plancher sur la réindustrialisation à l’horizon 2035, l’expert Olivier Lluansi mise beaucoup sur les territoires pour accélérer la transition écologique. A l’occasion de la semaine de l’industrie, le gouvernement veut enclencher la vitesse supérieure sur les investissements et les implantations d’usines. Mais la réindustrialisation pourrait se transformer en parcours du combattant.( dans la « Tribun »e)

Olivier Lluansi est enseignant à l’Ecole des Mines de Paris, senior Fellow ESCP Business School

Les ministères de l’Economie, des Finances et de l’Industrie viennent de vous mandater pour une mission sur l’industrie en 2035. En quoi va-t-elle consister ? Quelle est votre feuille de route ?

OLIVIER LLUANSI – Il y a aujourd’hui une volonté de réindustrialiser la France. La question est de savoir quels sont les objectifs et à quelles échéances. Le chiffre de 15% du PIB a été exprimé, mais sans échéance, tandis que l’industrie manufacturière est aujourd’hui à 10%. D’autres défendent un objectif de 12% à l’horizon 2035, comme le directeur de BpiFrance, Nicolas Dufourcq. Dans un scénario catastrophe, la part de l’industrie dans le PIB pourrait passer à 8%.

Notons aussi que, le PIB est un indicateur contesté, car il ne représente pas les aspects de bien-être ou d’impacts environnementaux. La mission élargit le champ des indicateurs. Elle doit prendre en compte des indicateurs sur la trajectoire carbone, le poids de l’économie circulaire à viser en 2035. L’autre volet important de cette mission est de travailler sur des leviers à renforcer comme le Made in France. Nous devons rendre nos premiers travaux à la fin du premier trimestre 2024.

Allez-vous intégrer l’objectif des 5 points de PIB supplémentaires dans votre feuille de route ?

Oui, nous allons intégrer ce scénario dans l’étude. Cependant, certains économistes soulignent que cet objectif est très ambitieux à l’horizon de 2035. Il faut aussi rappeler que l’objectif de 15% se rapproche de la moyenne européenne (16%). Or, dans une société qui se veut sobre, et dans une industrie avec des gains de productivité, est-ce que la référence européenne va rester à ce même niveau dans les 10 années à venir ?

Comment la politique industrielle devrait-elle se caractériser au cours de la prochaine décennie ?

Ce sujet doit être une réflexion collective avec des points d’accord et de divergence. Les grands axes actuels concernent les filières avec des comités stratégiques, l’innovation de rupture, la capacité de la France à exporter et à attirer des investissements étrangers. Si la France veut réussir le pari de la réindustrialisation, il faudra sans doute avancer sur la question des territoires, le Made in France, les innovations incrémentales et frugales

Quels seraient les secteurs et les filières à privilégier selon vous ?

A partir d’un héritage gaullo-pompidolien, la France a beaucoup mis l’accent sur les filières stratégiques. Mais quand on regarde de près, il y a des éléments stratégiques dans toutes les filières. Si on réfléchit plus en termes de territoires et d’écosystème, on peut même se dire qu’il serait bénéfique de produire en France des produits à moyenne, voire faible valeur ajoutée.

Dans le cadre de la mission, je souhaiterai poser la question de l’élargissement de la notion de filières stratégiques ou pas. Le vélo, le textile ou l’horlogerie ne sont pas des filières stratégiques. Or, ces secteurs ont d’indéniables potentiels, au niveau national ou d’un territoire. Comment réussir la renaissance industrielle au-delà des filières stratégiques ?

Comment réussir la réindustrialisation en limitant l’impact sur l’emploi dans le contexte du réchauffement climatique ?

Il faut avoir un discours de vérité sur l’emploi. Une réindustrialisation même réussie ne recréera pas les 2,5 millions d’emplois détruits depuis 1975. Dans certains scénarios déjà ambitieux, il faudrait s’attendre à une création nette de 300.000 à 400.000 emplois industriels pour un poids de l’industrie dans le PIB à 12% d’ici 2035. Et ce ne sont pas les mêmes emplois que ceux qui ont disparu. Si la France arrive à créer ces emplois dans les 10 ans à venir, ce sera un bon marqueur de la réindustrialisation.

La question est, par exemple, de savoir où vont se situer ces emplois. Est-ce que l’on continue à concentrer la création de valeur ajoutée autour des métropoles, comme on l’a fait en favorisant une économie tertiaire ? Est-ce que la politique industrielle doit comporter un volet sur l’aménagement du territoire ? Il ne faut pas forcément choisir l’un ou l’autre, mais essayer d’être bien équilibré. Si on regarde France 2030, 70% des lauréats sont à proximité des douze principales métropoles françaises. Il y a certes un effet « siège », mais aussi une logique : les start-ups, industrielles ou pas, fondées sur des innovations de rupture s’appuient sur la recherche et l’enseignement supérieur, lesquels sont principalement situés dans les métropoles. Et pourtant, il y a beaucoup de projets qui restent dans les cartons, dans les ETI et les PMI dans les territoires. Comment les activer pour équilibrer notre réindustrialisation ?

L’une des valeurs les plus importantes est la cohésion sociale et territoriale. Les efforts en matière de réindustrialisation ne se feront pas en opposant les filières stratégiques et les autres, les ruraux aux urbains, les villes moyennes aux grandes métropoles. On n’arrivera jamais à répartir l’effort nécessaire face aux défis qui sont les nôtres, avec le poison de la division.

Faut-il mieux parler de réindustrialisation ou de relocalisation ?

Je pense qu’il faut plutôt parler de renaissance industrielle. Nous vivons un changement de paradigme. On vivait auparavant dans un monde de mondialisation et de consommation, voire de consommation de masse. Les chocs géopolitiques récents ont remis en avant le thème de la souveraineté. L’environnement est devenu un thème phare en raison du dépassement des limites planétaires. Nous sommes en train de changer de projet de société. Dans l’histoire récente, un outil productif a toujours servi un projet de société. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, De Gaulle et Pompidou veulent rendre la France indépendante et plus moderne avec des grands groupes internationaux et grands programmes. Notre outil productif s’est calé sur ce projet politique.

A partir des années 1970, l’économie a basculé dans un monde beaucoup plus mondialisé et une société de consommation. La France a basculé dans une société post-industrielle. A l’époque, produire n’est plus une priorité nationale. La préférence est donnée aux services. Pour gagner en pouvoir d’achat, il est logique de délocaliser. La France a restreint son outil productif en répondant à son projet de société. Aujourd’hui, un nouvel outil productif va devoir répondre aux enjeux de souveraineté et d’environnement. Il va falloir faire des choix. La France ne va pas faire revenir l’industrie d’avant.

Comment rendre la réindustrialisation plus socialement acceptable dans les années à venir ?

La réindustrialisation va être une course d’obstacles. Le premier obstacle franchi est d’avoir arrêté d’opposer industrie et environnement. Depuis 2021, on a compris que l’on ne pouvait pas répondre aux enjeux environnementaux sans réindustrialiser pour des questions d’empreinte carbone par exemple. Le deuxième obstacle franchi est de mettre la réindustrialisation comme une priorité dans l’agenda politique. Pendant la campagne présidentielle de 2022, il y a eu un consensus politique sur cette question. En mai 2023, le président de la République Emmanuel Macron a consacré la réindustrialisation comme « la mère des batailles ». Il reste néanmoins quelques grandes barrières à franchir. Par exemple, la question de l’électricité décarbonée et de sa compétitivité : difficile de livrer une telle bataille sans mobiliser un atout maître, notre parc électronucléaire, en faveur de l’industrie. De même, la France est un pays de faible densité d’habitants par km2 : la disponibilité de foncier devrait aussi être un atout.

Par ailleurs, l’industrie a encore une image très négative. Déconstruire un imaginaire collectif est très compliqué. Mon sentiment est que l’on ne peut pas déconstruire l’image négative de l’industrie si on ne lui enlève pas quelques « sacs de plomb » qu’elle porte. Plusieurs enquêtes ont montré que 60% des jeunes ont une mauvaise image de l’industrie à cause des conditions de travail : pénibilité, management vertical, conditions peu compatibles pour assurer un équilibre vie pro-vie perso. Il faut avancer sur ces questions.

En parallèle, il faut un récit plus positif de notre industrie. L’industrie va nous permettre de reconquérir notre souveraineté, de répondre aux défis environnementaux, de faire de la cohésion sociale et territoriale. Il lui faut, peut-être, une nouvelle esthétique, puisqu’elle correspond à un nouveau projet de société. Il lui faut sans doute une autre place dans l’aménagement du territoire.

Enfin, l’acceptabilité doit passer par les territoires. Dans le programme Territoires d’industrie, on a associé les politiques et les industriels. On aurait pu associer les salariés et les habitants. Il est possible d’avoir une discussion collective sur le type d’industrie que les habitants sont prêts à accueillir si le sujet est bien amené. La réindustrialisation doit se faire autour d’un projet de territoire.

Dans le cadre de cette mission, quelles pourraient être les compétences à développer ?

ll est indispensable d’avoir des savoir-faire spécifiques dans l’industrie, des formations aux métiers industriels, et donc, des formations adaptées en quantité et en compétences. Toutefois, l’angle mort des débats est que les Français sont peu mobiles. Les salariés sont très attachés aux territoires sur lesquels ils travaillent. Il faut plus travailler sur les territoires pour les besoins du territoire avec les habitants du territoire. Il faut répondre aux besoins locaux des entreprises. A l’image du succès des écoles de production qui sont liées aux territoires. Les entreprises qui n’arrivaient pas à recruter se sont regroupées pour former des gens dont elles ont besoin.

La valeur la plus importante est la cohésion sociale et territoriale. Les efforts en matière de réindustrialisation ne se feront pas en opposant les ruraux aux urbains, les villes moyennes aux grandes métropoles. On n’arrivera jamais à répartir l’effort avec le poison de la division.

Le projet de loi industrie verte prévoit une simplification et une réduction des délais de procédures pour bâtir des usines. Quel regard portez-vous sur cette mesure ?

La simplification des textes est nécessaire. Mais nous avons eu peu de résultats en la matière jusqu’à présent. Les attentes de la société à l’égard des entreprises deviennent de plus en plus complexes. La société n’attend pas seulement de l’emploi et des résultats économiques. Elle souhaite aussi que les entreprises abordent la question de l’environnement, de l’inclusion, de la diversité et du bien-être au travail. La société imprime sur le monde économique une variété d’attentes parfaitement légitimes via des textes réglementaires.

La question est de savoir comment accompagner les chefs d’entreprise dans ce dédale ? Les fonctionnaires en charge d’appliquer la législation en sont les meilleurs connaisseurs. Nous devons leur faire confiance pour accompagner les porteurs de projets tout en gardant leur indépendance. C’est parfaitement possible, et cela se pratique dans d’autres pays.

La mise en parallèle des procédures prônée par la loi industrie verte exige que les fonctions publiques se fassent confiance, c’est un premier pas. Dans les Hauts-de-France, il y a un accord encore la Préfecture et la Présidence de région pour accorder une priorité aux projets industriels. Le traitement des dossiers industriels dans cette région respecte le droit. Mais cela va plus vite que dans d’autres régions. En se calant sur ces bonnes pratiques, il n’y a pas de raison pour que l’on n’y arrive pas à l’objectif fixé par cette loi.


Quel bilan tirez-vous de la mise en place de France 2030 ?

L’outil est nécessaire, indispensable pour nous repositionner sur les technologies de rupture et ses réalisations sont emblématiques, même s’il y a une lourdeur des procédures administratives dans la sélection des projets, selon une récente évaluation du comité de surveillance.

Le plan France 2030 permettrait d’augmenter la part de l’industrie de 0,5 point dans le PIB et créer de l’ordre de 100.000 emplois industriels, nous en avons aujourd’hui près de 3 millions. Est-ce que ce « seulement » +3% en emplois industriels est en phase avec nos ambitions de réindustrialisation ? Il faudra sans doute d’autres outils, complémentaires, pour une réindustrialisation à la hauteur des attentes.

La réindustrialisation ne recréera pas les 2,5 millions d’emplois détruits

La réindustrialisation ne recréera pas les 2,5 millions d’emplois détruits

Nommé par Bercy à la tête d’une nouvelle mission pour plancher sur la réindustrialisation à l’horizon 2035, l’expert Olivier Lluansi mise beaucoup sur les territoires pour accélérer la transition écologique. A l’occasion de la semaine de l’industrie, le gouvernement veut enclencher la vitesse supérieure sur les investissements et les implantations d’usines. Mais la réindustrialisation pourrait se transformer en parcours du combattant.( dans la « Tribun »e)

Olivier Lluansi est enseignant à l’Ecole des Mines de Paris, senior Fellow ESCP Business School

Les ministères de l’Economie, des Finances et de l’Industrie viennent de vous mandater pour une mission sur l’industrie en 2035. En quoi va-t-elle consister ? Quelle est votre feuille de route ?

OLIVIER LLUANSI – Il y a aujourd’hui une volonté de réindustrialiser la France. La question est de savoir quels sont les objectifs et à quelles échéances. Le chiffre de 15% du PIB a été exprimé, mais sans échéance, tandis que l’industrie manufacturière est aujourd’hui à 10%. D’autres défendent un objectif de 12% à l’horizon 2035, comme le directeur de BpiFrance, Nicolas Dufourcq. Dans un scénario catastrophe, la part de l’industrie dans le PIB pourrait passer à 8%.

Notons aussi que, le PIB est un indicateur contesté, car il ne représente pas les aspects de bien-être ou d’impacts environnementaux. La mission élargit le champ des indicateurs. Elle doit prendre en compte des indicateurs sur la trajectoire carbone, le poids de l’économie circulaire à viser en 2035. L’autre volet important de cette mission est de travailler sur des leviers à renforcer comme le Made in France. Nous devons rendre nos premiers travaux à la fin du premier trimestre 2024.

Allez-vous intégrer l’objectif des 5 points de PIB supplémentaires dans votre feuille de route ?

Oui, nous allons intégrer ce scénario dans l’étude. Cependant, certains économistes soulignent que cet objectif est très ambitieux à l’horizon de 2035. Il faut aussi rappeler que l’objectif de 15% se rapproche de la moyenne européenne (16%). Or, dans une société qui se veut sobre, et dans une industrie avec des gains de productivité, est-ce que la référence européenne va rester à ce même niveau dans les 10 années à venir ?

Comment la politique industrielle devrait-elle se caractériser au cours de la prochaine décennie ?

Ce sujet doit être une réflexion collective avec des points d’accord et de divergence. Les grands axes actuels concernent les filières avec des comités stratégiques, l’innovation de rupture, la capacité de la France à exporter et à attirer des investissements étrangers. Si la France veut réussir le pari de la réindustrialisation, il faudra sans doute avancer sur la question des territoires, le Made in France, les innovations incrémentales et frugales

Quels seraient les secteurs et les filières à privilégier selon vous ?

A partir d’un héritage gaullo-pompidolien, la France a beaucoup mis l’accent sur les filières stratégiques. Mais quand on regarde de près, il y a des éléments stratégiques dans toutes les filières. Si on réfléchit plus en termes de territoires et d’écosystème, on peut même se dire qu’il serait bénéfique de produire en France des produits à moyenne, voire faible valeur ajoutée.

Dans le cadre de la mission, je souhaiterai poser la question de l’élargissement de la notion de filières stratégiques ou pas. Le vélo, le textile ou l’horlogerie ne sont pas des filières stratégiques. Or, ces secteurs ont d’indéniables potentiels, au niveau national ou d’un territoire. Comment réussir la renaissance industrielle au-delà des filières stratégiques ?

Comment réussir la réindustrialisation en limitant l’impact sur l’emploi dans le contexte du réchauffement climatique ?

Il faut avoir un discours de vérité sur l’emploi. Une réindustrialisation même réussie ne recréera pas les 2,5 millions d’emplois détruits depuis 1975. Dans certains scénarios déjà ambitieux, il faudrait s’attendre à une création nette de 300.000 à 400.000 emplois industriels pour un poids de l’industrie dans le PIB à 12% d’ici 2035. Et ce ne sont pas les mêmes emplois que ceux qui ont disparu. Si la France arrive à créer ces emplois dans les 10 ans à venir, ce sera un bon marqueur de la réindustrialisation.

La question est, par exemple, de savoir où vont se situer ces emplois. Est-ce que l’on continue à concentrer la création de valeur ajoutée autour des métropoles, comme on l’a fait en favorisant une économie tertiaire ? Est-ce que la politique industrielle doit comporter un volet sur l’aménagement du territoire ? Il ne faut pas forcément choisir l’un ou l’autre, mais essayer d’être bien équilibré. Si on regarde France 2030, 70% des lauréats sont à proximité des douze principales métropoles françaises. Il y a certes un effet « siège », mais aussi une logique : les start-ups, industrielles ou pas, fondées sur des innovations de rupture s’appuient sur la recherche et l’enseignement supérieur, lesquels sont principalement situés dans les métropoles. Et pourtant, il y a beaucoup de projets qui restent dans les cartons, dans les ETI et les PMI dans les territoires. Comment les activer pour équilibrer notre réindustrialisation ?

L’une des valeurs les plus importantes est la cohésion sociale et territoriale. Les efforts en matière de réindustrialisation ne se feront pas en opposant les filières stratégiques et les autres, les ruraux aux urbains, les villes moyennes aux grandes métropoles. On n’arrivera jamais à répartir l’effort nécessaire face aux défis qui sont les nôtres, avec le poison de la division.

Faut-il mieux parler de réindustrialisation ou de relocalisation ?

Je pense qu’il faut plutôt parler de renaissance industrielle. Nous vivons un changement de paradigme. On vivait auparavant dans un monde de mondialisation et de consommation, voire de consommation de masse. Les chocs géopolitiques récents ont remis en avant le thème de la souveraineté. L’environnement est devenu un thème phare en raison du dépassement des limites planétaires. Nous sommes en train de changer de projet de société. Dans l’histoire récente, un outil productif a toujours servi un projet de société. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, De Gaulle et Pompidou veulent rendre la France indépendante et plus moderne avec des grands groupes internationaux et grands programmes. Notre outil productif s’est calé sur ce projet politique.

A partir des années 1970, l’économie a basculé dans un monde beaucoup plus mondialisé et une société de consommation. La France a basculé dans une société post-industrielle. A l’époque, produire n’est plus une priorité nationale. La préférence est donnée aux services. Pour gagner en pouvoir d’achat, il est logique de délocaliser. La France a restreint son outil productif en répondant à son projet de société. Aujourd’hui, un nouvel outil productif va devoir répondre aux enjeux de souveraineté et d’environnement. Il va falloir faire des choix. La France ne va pas faire revenir l’industrie d’avant.

Comment rendre la réindustrialisation plus socialement acceptable dans les années à venir ?

La réindustrialisation va être une course d’obstacles. Le premier obstacle franchi est d’avoir arrêté d’opposer industrie et environnement. Depuis 2021, on a compris que l’on ne pouvait pas répondre aux enjeux environnementaux sans réindustrialiser pour des questions d’empreinte carbone par exemple. Le deuxième obstacle franchi est de mettre la réindustrialisation comme une priorité dans l’agenda politique. Pendant la campagne présidentielle de 2022, il y a eu un consensus politique sur cette question. En mai 2023, le président de la République Emmanuel Macron a consacré la réindustrialisation comme « la mère des batailles ». Il reste néanmoins quelques grandes barrières à franchir. Par exemple, la question de l’électricité décarbonée et de sa compétitivité : difficile de livrer une telle bataille sans mobiliser un atout maître, notre parc électronucléaire, en faveur de l’industrie. De même, la France est un pays de faible densité d’habitants par km2 : la disponibilité de foncier devrait aussi être un atout.

Par ailleurs, l’industrie a encore une image très négative. Déconstruire un imaginaire collectif est très compliqué. Mon sentiment est que l’on ne peut pas déconstruire l’image négative de l’industrie si on ne lui enlève pas quelques « sacs de plomb » qu’elle porte. Plusieurs enquêtes ont montré que 60% des jeunes ont une mauvaise image de l’industrie à cause des conditions de travail : pénibilité, management vertical, conditions peu compatibles pour assurer un équilibre vie pro-vie perso. Il faut avancer sur ces questions.

En parallèle, il faut un récit plus positif de notre industrie. L’industrie va nous permettre de reconquérir notre souveraineté, de répondre aux défis environnementaux, de faire de la cohésion sociale et territoriale. Il lui faut, peut-être, une nouvelle esthétique, puisqu’elle correspond à un nouveau projet de société. Il lui faut sans doute une autre place dans l’aménagement du territoire.

Enfin, l’acceptabilité doit passer par les territoires. Dans le programme Territoires d’industrie, on a associé les politiques et les industriels. On aurait pu associer les salariés et les habitants. Il est possible d’avoir une discussion collective sur le type d’industrie que les habitants sont prêts à accueillir si le sujet est bien amené. La réindustrialisation doit se faire autour d’un projet de territoire.

Dans le cadre de cette mission, quelles pourraient être les compétences à développer ?

ll est indispensable d’avoir des savoir-faire spécifiques dans l’industrie, des formations aux métiers industriels, et donc, des formations adaptées en quantité et en compétences. Toutefois, l’angle mort des débats est que les Français sont peu mobiles. Les salariés sont très attachés aux territoires sur lesquels ils travaillent. Il faut plus travailler sur les territoires pour les besoins du territoire avec les habitants du territoire. Il faut répondre aux besoins locaux des entreprises. A l’image du succès des écoles de production qui sont liées aux territoires. Les entreprises qui n’arrivaient pas à recruter se sont regroupées pour former des gens dont elles ont besoin.

La valeur la plus importante est la cohésion sociale et territoriale. Les efforts en matière de réindustrialisation ne se feront pas en opposant les ruraux aux urbains, les villes moyennes aux grandes métropoles. On n’arrivera jamais à répartir l’effort avec le poison de la division.

Le projet de loi industrie verte prévoit une simplification et une réduction des délais de procédures pour bâtir des usines. Quel regard portez-vous sur cette mesure ?

La simplification des textes est nécessaire. Mais nous avons eu peu de résultats en la matière jusqu’à présent. Les attentes de la société à l’égard des entreprises deviennent de plus en plus complexes. La société n’attend pas seulement de l’emploi et des résultats économiques. Elle souhaite aussi que les entreprises abordent la question de l’environnement, de l’inclusion, de la diversité et du bien-être au travail. La société imprime sur le monde économique une variété d’attentes parfaitement légitimes via des textes réglementaires.

La question est de savoir comment accompagner les chefs d’entreprise dans ce dédale ? Les fonctionnaires en charge d’appliquer la législation en sont les meilleurs connaisseurs. Nous devons leur faire confiance pour accompagner les porteurs de projets tout en gardant leur indépendance. C’est parfaitement possible, et cela se pratique dans d’autres pays.

La mise en parallèle des procédures prônée par la loi industrie verte exige que les fonctions publiques se fassent confiance, c’est un premier pas. Dans les Hauts-de-France, il y a un accord encore la Préfecture et la Présidence de région pour accorder une priorité aux projets industriels. Le traitement des dossiers industriels dans cette région respecte le droit. Mais cela va plus vite que dans d’autres régions. En se calant sur ces bonnes pratiques, il n’y a pas de raison pour que l’on n’y arrive pas à l’objectif fixé par cette loi.


Quel bilan tirez-vous de la mise en place de France 2030 ?

L’outil est nécessaire, indispensable pour nous repositionner sur les technologies de rupture et ses réalisations sont emblématiques, même s’il y a une lourdeur des procédures administratives dans la sélection des projets, selon une récente évaluation du comité de surveillance.

Le plan France 2030 permettrait d’augmenter la part de l’industrie de 0,5 point dans le PIB et créer de l’ordre de 100.000 emplois industriels, nous en avons aujourd’hui près de 3 millions. Est-ce que ce « seulement » +3% en emplois industriels est en phase avec nos ambitions de réindustrialisation ? Il faudra sans doute d’autres outils, complémentaires, pour une réindustrialisation à la hauteur des attentes.

Grégoire Normand

500 000 emplois détruits au premier trimestre

500 000 emplois détruits au premier trimestre

Pour l’ensemble de l’année, le ministre de l’économie avait pronostiqué seulement 900 000 chômeurs supplémentaires pour l’année en cours. sur la seule période couvrant les trois premiers mois de l’année l’économie française a détruit 502.400 emplois nets, presque exclusivement dans le secteur privé avec 497.400 destructions nettes d’emploi (-2,5%), la perte dans le secteur public étant limitée à 4.900 emplois (-0,1%). La grande différence entre les deux c’est que pour les emplois du secteur public, c’est le contribuable qui paye;  pour les emplois du secteur privé, ce sont les résultats des entreprises quand il y en a. Et avec les mesures administratives nombreux de chiffres d’affaires sont tombés près de zéro (avec des charges en plus) ; on doit avoir perdu environ près  50 % de production en deux mois

Cette chute, au cours d’une période marquée par le début du confinement le 17 mars, a principalement été alimentée par le plongeon de l’intérim (318.100 emplois détruits, soit un effondrement de 40,4%). Ce sont en effet le plus souvent les emplois précaires qui sont la variable d’ajustement la plus utilisée pour adapter les moyens aux volumes de production

Avec cette baisse, la plus importante depuis le début de cette série statistique en 1990, l’emploi intérimaire retrouve un niveau comparable à celui de 2009, au coeur de la crise financière, au cours de laquelle le recul de l’emploi intérimaire ne s’était établi qu’à environ 13%.

Hors intérim, la baisse de l’emploi salarié s’établit à 0,7%, avec 184.300 emplois détruits. L’économie française s’est ainsi retrouvée en début d’année en situation de destructions nettes d’emploi pour la première fois depuis le début de l’année 2015 et l’emploi salarié est revenu à son plus bas niveau depuis la quatrième trimestre 2017.

Si le marché du travail en France a été frappé de plein fouet par la paralysie de l’activité économique liée au confinement décrété pour ralentir la progression de l’épidémie de COVID-19, le dispositif de financement de l’activité partielle mis en place par l’Etat a permis d’éviter une vague de licenciements, en dépit d’un arrêt des embauches et de non-renouvellements en masse de contrats courts et de mission d’intérim. Pour le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire, qui s’exprimait sur LCI, la France “va retrouver la croissance” et “peut arriver à faire baisser” le chômage “si on se retrousse les manches, si nous nous remettons tous au travail, si nous accélérons la reprise économique”.

“Mon objectif est que l’activité économique retourne à la normale dès cet été”, a-t-il précisé.

A alors qu’avant le début de la crise sanitaire, l’objectif gouvernemental de le ramener à 7% à la fin du quinquennat était encore “tout à fait à portée de main”, selon Bruno Le Maire. On comprend cependant assez mal le raisonnement du ministre de l’économie qui d’un côté espère une reprise relativement dynamique et qui dans le même temps à pronostiquer 900 000 chômeurs supplémentaires. Ou alors il faudrait un effort de productivité sans doute jamais enregistré es=t d’ailleurs incompatible avec le souhait de près de 85 % des Français de partir en vacances au cours de l’été.

La faiblesse de ce discours réside surtout dans le fait il s’agit surtout d’une sorte d’incitation et non d’une démarche volontariste qui devrait dès maintenant définir, et cela avant l’été, les conditions d’un plan de relance pour toute l’économie et pas seulement pour les grandes entreprises en difficulté qui méritent un soutien mais les autres aussi. Il ne faut jamais oublier qu’en France la masse des emplois est en effet fourni par toutes ces PME autonomes ou en sous-traitance qui font et défont l’évolution de la courbe des emplois.

Emplois Bâtiment : «60.000 à 80.000 détruits» (Baroin)

Emplois Bâtiment : «60.000 à 80.000 détruits» (Baroin)

Le président de l’Association des maires de France a réitéré son appel à « baisser la contribution de l’effort » pour les communes « pour le bien de notre territoire ». « Ce ne sont pas les maires qui râlent, qui serrent la ceinture, ce sont les administrés, les usagers du service public et les contribuables », affirme François Baroin ce matin sur RTL.  L’ancien ministre de Nicolas Sarkozy explique qu’une « baisse de 30% de l’investissement public d’ici 2017″ s’additionnera à une « augmentation de la fiscalité locale et des services publics qui risquent de s’affaisser ». « Il va y avoir 60.000 à 80.000 emplois disparus dans le bâtiment et les travaux publics, une croissance qui va perdre entre 0,6% et 0,8% à raison de ces décisions », explique-t-il.

 

Chômage : encore 4600 emplois privés détruits en novembre

Chômage : encore 4600 emplois privés détruits en novembre

 

On se souvient que les chiffres du chômage avaient été particulièrement mauvais  en octobre avec un bond de demandeurs d’emploi en catégorie A à Pole emploi de 40.500, pour atteindre les 3,85 millions d’inscrits en France entière. Le plus mauvais résultat enregistré depuis… avril 201. Le  chômage progresse du fait de l’insuffisance de la croissance d’une part et de l’évolution démographique d’autre part ; en clair,  compte tenu de la population l’économie ne crée pas assez d’emplois.  d’après le cabinet Damien le cabinet américain ADP l’économie française aurait encore détruit 4600 emplois privés en novembre. Un élément qui risque de peser lors de la publication jeudi des chiffres officiels du chômage. Le  cabinet américain ADP fait une première estimation. Selon les résultats du Rapport national sur l’Emploi en France d’ADP de novembre, le secteur privé français a enregistré la suppression de 4.600 emplois entre les mois d’octobre et novembre 2015. Précisément, 6.500 postes ont été détruits dans la fabrication industrielle, « ce qui représente le plus mauvais mois depuis mars 2014 » précise ADP. Dans les services aux entreprises, ce sont 5.100 personnes qui ont perdu leur emploi. Ces suppressions de postes ne sont pas compensées par les créations de postes observées dans les autres secteurs. Le commerce a ainsi créé 5.300 postes, les services financiers, 1.000, le transport, 400, et l’immobilier, 500. Ces statistiques sont-elle fiables ? A l’Insee, on en doute. La méthode employée par le cabinet américain est en effet contestée par Jean-Luc Tavernier, son directeur général qui reproche à ADP de faire reposer ses calculs sur les effectifs de 75.000 établissements clientes et sur les résultats des enquêtes d’opinion réalisées par l’Insee. La mesure du climat des affaires dans l’industrie et les services par exemple. Chez ADP, on rétorque que cet échantillon de 75.000 entreprises, qui représente plus de 8% de la population active française privée, est une base robuste. Jeudi, les statistiques du gouvernement devraient continuer à éclairer le débat.

Syrie : « groupes terroristes détruits » (la Russie)

Syrie : « groupes terroristes détruits »  (la Russie)

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Les frappes aériennes russes ont mis les principaux « groupes terroristes » en Syrie « hors de combat », a déclaré jeudi 22 octobre le chef de l’intervention militaire, le général Andreï Kartapolov selon les agences de presse russes. « A la suite des frappes aériennes russes, les principales unités des groupes terroristes, composées des combattants les mieux entraînés, ont été mises hors de combat, l’organisation et le système d’approvisionnement de ces groupes ont été perturbés. Les terroristes connaissent une grave pénurie en munitions, armes et carburant », a affirmé le général.

Emploi: encore 34 000 postes détruits au troisième trimestre

Emploi: encore 34 000 postes détruits au troisième trimestre

 

Preuve que la petite croissance de 0.3% au troisième trimestre (rebond par ailleurs très relatif) est bien insuffisante, 34 000 emplois ont encore été détruits au troisième trimestre. L’emploi salarié s’est replié de 0,2% sur le trimestre, selon des estimations provisoires de l’Insee publiées vendredi. Cela correspond à  34.100 suppressions nettes de postes. Les destructions concernent tous les secteurs d’activité: la baisse atteint 0,4% dans l’industrie, 0,8% dans la construction et 0,1% dans le tertiaire, où sont comptabilisés tous les emplois en intérim. Hors intérim, le tertiaire reste toutefois bien orienté, avec 12.900 créations de postes sur le trimestre.  Sur un an, 37.700 postes ont disparu dans le secteur marchand, malgré une légère embellie au deuxième trimestre (8.300 créations).   »L’appareil productif français est en panne », analyse Henri Sterdyniak, économiste à l’OFCE. « Les mesures gouvernementales n’ont pas encore d’effet sur les chefs d’entreprises. Ils n’investissent et n’embauchent pas parce qu’ils considèrent que les perspectives restent extrêmement médiocres pour la France », ajoute-t-il.  En outre, « les entreprises conservent beaucoup de sureffectifs, à cause de la longue période de croissance médiocre », poursuit-il. « On reste dans une optique où on remplace au minimum les salariés et on profite des départs à la retraite pour réduire les effectifs. » La dégradation constatée au troisième trimestre n’est d’ailleurs pas une surprise. Dans ses dernières prévisions publiées début octobre, l’Insee prévoyait 52.000 destructions d’emplois marchands sur les deux derniers trimestres de 2014, à cause de « l’atonie de l’activité ».  Pourtant, peu avant les chiffres de l’emploi, l’Insee a annoncé jeudi une croissance un peu meilleure que prévu au 3e trimestre: +0,3%. « L’activité a légèrement repris mais reste trop faible pour assurer les créations d’emploi nécessaires à notre pays », a concédé Michel Sapin, ministre des Finances, dans un communiqué. D’autant que ce léger rebond intervient après un premier trimestre de stagnation de l’activité et un deuxième de baisse. L’Institut national de la statistique et des études économiques,

Emploi : 21.700 postes encore détruits

Emploi : 21.700 postes encore détruits

Drôle d’inversion du chômage, drôle de retournement économique puisque 21.700 postes ont été détruits au premier trimestre 2014, selon l’Insee. Tous les secteurs d’activité sont concernés. L’économie française a recommencé à détruire des emplois au premier trimestre 2014 dans le secteur marchand, selon des données définitives de l’Insee publiées ce vendredi 13 juin. Pas moins de 21.700 postes (-0,1%) ont disparu. Dans son estimation provisoire, publiée mi-mai, l’Institut de la statistique avait évalué à 23.600 le nombre de postes détruits au 1er trimestre. Tous les secteurs d’activité sont concernés par ces pertes d’emploi, mais l’intérim est particulièrement frappé.  Au total, sur un an, quelque 44.400 postes ont été rayés de la carte (-0,3%), malgré une légère reprise des créations d’emplois à la fin de l’année dernière.

 

Emploi: plus de 50 000 postes détruits en 6 mois en France

Emploi: plus de 20 000 postes  détruits  

 

On voit ma comment on pourrait inverser la courbe du chômage avec la destruction régulière d’emplois marchands qui peuvent seuls peser durablement sur le chômage. Plus de 50  000 emplois ont disparu lors des deux derneirs trimestres connus.  L’économie française a encore détruit 15.600 emplois au troisième trimestre dans le secteur marchand, selon les données définitives publiées mercredi par l’Insee dont la première estimation mi-novembre était légèrement supérieure (-17.000).Au deuxième trimestre, 37.700 emplois avaient été rayés de la carte. Hors intérim, les destructions de postes dans le secteur marchand sont aussi moindre ce trimestre (-20.600 postes) qu’au trimestre précédent (-34.400), note l’Institut de la conjoncture.

 

Encore des radars détruits en Bretagne

Encore des radars détruits en Bretagne

Destruction de portiques mais aussi de radars et de bornes en Bretagne. Sept radars ont été détruits en Bretagne dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 novembre, quelques heures avant la venue à Rennes de Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, sur fond de crise de l’agroalimentaire breton et de fronde anti-écotaxe.  Cinq radars ont été incendiés en Ille-et-Vilaine et deux dans le Finistère. Une autre cabine a été visée dans le Morbihan mais le feu n’a pas pris. Au total en une semaine c’est une vingtaine de radars automatiques qui ont été détruits en Bretagne. Par ailleurs, une manifestation d’agriculteurs bloquait vendredi midi l’autoroute A2 à hauteur de Valenciennes dans le Nord. Plusieurs dizaines de tracteurs et de nombreuses voitures menaient en fin de matinée une opération escargot vers un portique écotaxe situé sur l’autoroute.

 

Centres d’appel: 8000 emplois détruits en France

Centres d’appel:  8000 emplois détruits en France

 

« Depuis un an, 4.000 emplois ont été détruits en France et 4.000 autres suivront dans l’année qui vient, la profession, qui compte 55.000 salariés dans l’Hexagone, a été décimée à hauteur de 15% en deux ans », affirme le Syndicat des professionnels des centres de contact (SP2C).  Le journal affirme que la chute des prix provoquée par l’arrivée sur le marché de Free Mobile en janvier 2012 a été compensée par les opérateurs en taillant dans les coûts, notamment dans les services de relations clients.   »Free a été une bombe pour nous », raconte Laurent Uberti, le président du syndicat, cité par le quotidien. « Ils ne sont pas coupables, mais c’est un constat: leur arrivée a provoqué un véritable tsunami dans notre secteur ».  Selon les chiffres du SP2C, l’ensemble du secteur français perdra entre 400 et 500 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013, soit entre 20% et 25% sur un an.  Certains de ces emplois perdus ont été délocalisés au Maghreb, en Côte d’Ivoire ou à Madagascar, où les téléopérateurs sont deux fois moins cher qu’en France, souligne le JDD.   »La délocalisation des centres d’appels est irréversible », assure M. Uberti. « N’en déplaise aux différents gouvernements qui s’y sont opposés », ajoute-t-il.  Le cabinet du ministre du redressement productif a pour sa part assuré au JDD « ne pas avoir des chiffres aussi élevés » d’emplois détruits.  Selon le JDD, Arnaud Montebourg recevra bientôt les syndicats de la profession.  Durant l’été 2012, les ministres Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin (Economie numérique) avaient demandé dans quelle mesure les opérateurs Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free pourraient rapatrier, du Maghreb notamment, une partie des emplois dédiés à leurs hotlines d’assistance technique et de service après vente.  Arnaud Montebourg avait alors affirmé que rapatrier en France 10.000 emplois dédiés à l’assistance technique des opérateurs « coûterait en moyenne 20 centimes par forfait et par mois » aux abonnés.  En 2012, SFR et Bouygues Telecom, qui employaient alors chacun quelque 10.000 salariés, ont tous deux annoncé des plans de départs volontaires visant à « sauvegarder leur compétitivité » face à l’arrivée fracassante de Free Mobile sur le marché de la téléphonie mobile: 556 postes pour Bouygues Telecom et 856 postes nets (1.123 postes supprimés au total et 267 créés) pour SFR.

Emplois : 70 000 environ détruits en 2012

Emplois : 70 000 environ  détruits en 2012

En l’absence de croissance, la situation de l’emploi du chômage ne pouvait améliorer (il faudrait pour cela au moins 1.5% de croissance du PIB)°. On a donc détruite) des emplois.  L’emploi salarié dans les secteurs marchands non agricoles a diminué de 0,2% en France au quatrième trimestre, avec 28.100 postes détruits, selon l’estimation « flash » publiée jeudi par l’Insee. Cela porte à 66.800 le total des destructions d’emplois au cours de l’année dernière.  Au troisième trimestre, ces secteurs avaient déjà détruit 41.700 emplois, un chiffre confirmé par rapport à la précédente estimation publiée en décembre.   Le recul du quatrième trimestre vient une nouvelle fois en partie de la baisse de 2,7% de l’emploi intérimaire (13.800 postes en moins), la baisse ralentissant cependant nettement par rapport au troisième trimestre (-5,7%).  Hors intérim, le solde du quatrième trimestre aurait été négatif de 0,1%, avec 14.300 emplois détruits.  L’industrie a reculé de 0,4%, la construction de 0,3% et le tertiaire de 0,1%.  Par ailleurs, la Dares annonce que l’indice du salaire mensuel de base a progressé de 0,2% au quatrième trimestre, ce qui porte sa hausse sur 2012 à 2,0%, un chiffre à comparer au taux d’inflation de 1,3% enregistré sur l’année.  L’indice du salaire horaire de base des ouvriers et des employés a augmenté pareillement de 0,2%, sa progression sur un an étant de 2,1%.

 

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Emplois : 50 000 postes détruits en 3 mois

Emplois : 50 000 postes détruits en 3 mois

 

 

Au troisième trimestre, 50.400 postes ont été détruits contre 22.400 au deuxième trimestre, un chiffre révisé à la hausse par rapport à la première estimation publiée en août (11.700). Sur un an, le recul est de 0,4% avec 63.800 emplois en moins, portant à un peu plus de 16 millions, le nombre d’emplois dans le secteur marchand. La dégringolade de l’emploi intérimaire explique en grande partie cette chute. Ce dernier a accentué sa baisse par rapport au trimestre précédent: 32.800 emplois ont été supprimés, soit une baisse de 6%, alors que sur la période allant d’avril à juin, 18.900 postes avaient disparu. Hors intérim, le pays a continué à détruire des emplois au troisième trimestre avec 17.600 postes en moins (-0,1%). Depuis un an, l’intérim, baromètre des évolutions du marché de l’emploi, a perdu 73.600 postes, soit 12,5% de ses effectifs, constate l’Insee. Les conclusions de l’institut rejoignent celles de Pôle emploi qui avait notamment fait état d’une dégringolade de l’emploi intérimaire de 4% en septembre, soit 24.200 postes de moins qu’un mois auparavant. Dans son estimation, l’Insee indique que tous les secteurs sont frappés de la même manière: «L’emploi du tertiaire dans son ensemble, de l’industrie comme celui de la construction sont en net repli (-0,3%) au troisième trimestre», explique un communiqué. L’industrie a perdu 9800 postes (-7700 au trimestre précédent), la construction 3900 (contre 6800 au deuxième trimestre) et le tertiaire 36.700 (-7900).

 




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