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80 milliards de publicité détournés par des escrocs

80 milliards  de publicité détournés par des escrocs

Jean-Loup Richet, spécialiste des risques des systèmes d’information, démonte dans une tribune au « Monde » le mécanisme des escroqueries aux « faux clics » sur les publicités en ligne.

 

Pas loin d’un quart des sommes dépensées par les marques pour faire leur publicité en ligne tombe actuellement dans l’escarcelle d’escrocs, affirme la société de recherche indépendante Juniper Research (« Quantifying the Cost of Ad Fraud : 2023-2028 », Juniper Research Report, 2024).

Les entreprises pensent que des humains cliquent sur leurs annonces, mais les clics qui sont comptabilisés ne leur apporteront jamais aucun achat, car ils proviennent en réalité de robots installés dans de gigantesques « fermes à clics » par des délinquants très organisés, capables aussi de prendre le contrôle de télévisions connectées, d’ordinateurs ou de smartphones à l’insu de leurs propriétaires, pour les faire ensuite cliquer nuit et jour sur les écrans publicitaires…

De plus en plus de grandes entreprises américaines ont conscience de l’ampleur du problème et cessent d’investir dans ces publicités en ligne. Procter & Gamble a par exemple radicalement coupé son budget en 2018, diminuant sa dépense de 200 millions d’euros, presque sans impact sur ses ventes. Des sociétés aussi connues qu’Uber, la banque Chase ou eBay, ont de même quasi cessé ces dernières années de payer pour avoir des publicités en ligne.

Comment est-ce possible ? L’organisation très complexe du marché de la publicité en ligne explique en bonne partie le fait qu’il soit très difficile de le contrôler. Les entreprises confient leurs budgets publicitaires à des plates-formes spécialisées qui interviennent, via toute une cascade d’intermédiaires, sur des places de marché où sont mis aux enchères, via une autre cascade d’intermédiaires….

Des milliards détournés vers les cryptomonnaies

Des milliards détournés vers les cryptomonnaies

La  SEC, gendarme boursier américain constate qu’ certain nombre de fonds ont détourné les sommes recueillies afin de spéculer sur les cryptomonnaies au bénéfice des gérants de ces fonds.. La SEC les accuse d’avoir «volé des milliards de dollars à des particuliers du monde entier en exploitant leur intérêt dans les cryptomonnaies», a indiqué Lara Shalov Mehraban, directrice régionale de la SEC à New York. La plainte de la SEC accuse les défendeurs d’avoir violé les dispositions antifraude et d’enregistrement des valeurs mobilières imposées par la loi fédérale. Elle vise à obtenir la restitution des fonds confiés, des intérêts et des sanctions civiles.

 

Covid: Des milliards d’euros détournés ?

Covid: Des  milliards d’euros détournés  ?

 

L’économiste Maxime Combes et le journaliste Olivier Petitjean observent, dans une tribune au « Monde », qu’une grande partie des aides publiques sont allées, sans condition, aux grandes entreprises du CAC 40.

Tribune. 

 

« Le temps de la dépense publique est venu », assure Bercy. « Vous avez besoin d’argent, je vous en donne », s’est même exclamé le ministre de l’économie, des finances et de la relance, Bruno Le Maire, le 1er octobre, devant un parterre de chefs d’entreprise réunis par la Banque publique d’investissements. A Bercy, l’unité de compte n’est plus le million d’euros que l’on cherche à économiser, mais le milliard d’euros que l’on veut dépenser aussi vite que possible. Jusqu’à il y a peu, ces milliards n’étaient pas supposés exister. Il n’y a pas « d’argent magique », disait-on. Désormais, il coule à flots.

Pour de nombreux commentateurs, la cause est donc entendue : ces centaines de milliards d’euros débloqués par la puissance publique illustreraient à quel point le néolibéralisme ferait désormais partie d’un passé révolu. Face au coronavirus, voilà le retour de l’Etat, nous indique-t-on doctement. Convenons-en : le « quoi qu’il en coûte » a fait voler en éclats la très idéologique rigueur budgétaire érigée en dogme indépassable.

Constater que les robinets ont été ouverts est néanmoins insuffisant : encore faut-il savoir qui est arrosé, qui ne l’est pas, et dans quel but. Des milliards pleuvent en effet, mais pas partout, et pas pour tout le monde.

Les quartiers populaires, oubliés des plans d’urgence et de relance, réclament le leur. Les plus pauvres doivent se contenter de 0,8 % du financement du plan de relance. Quant aux services publics et leurs agents, ils sont servis avec parcimonie. En revanche, le secteur privé, et tout particulièrement les grandes entreprises, est servi sur un plateau d’argent : « C’est dans ces moments de crise qu’il faut profiter de l’argent de l’Etat », leur a dit Bruno Le Maire.

En France, en 2020, la transparence et le contrôle démocratique sur l’usage de ces fonds publics ne sont pas assurés

A suivre à la trace ces milliards d’euros d’argent public mobilisés depuis le début de la pandémie de Covid-19 pour venir en aide aux entreprises privées, grâce aux travaux de l’Observatoire des multinationales, nous pouvons l’affirmer : plus sûrement qu’un retour de l’Etat en vue de satisfaire l’intérêt général, ces milliards transcrivent surtout la volonté de mettre l’Etat, et ses ressources, au service des intérêts du secteur privé et de l’accumulation du capital. Sans rien exiger en retour autre que des « engagements volontaires ». Sans changer les règles du jeu. Sans agir pour que le monde d’après soit fondamentalement différent du monde d’avant.

 

« Coronavirus : la culture future grande victime »

Le philosophe Guillaume Pigeard de Gurber craint  dans le Monde que la crise actuelle de la culture limite encore davantage la capacité des éditeurs, producteurs ou diffuseurs à faire exister le romancier inconnu, la cinéaste en herbe ou les comédiens en germe.

 

Tribune.

 

Mise sous perfusion par le confinement, la culture est en train d’être achevée sous nos yeux par le reconfinement. Dans l’espoir de sauver ce qui peut encore l’être, les acteurs de la culture se recroquevillent par instinct de survie sur l’existant. Le tragique de cette situation est que la culture qui existe encore tue dans l’œuf celle qui n’existe pas encore.

Quel éditeur, quel producteur, quel diffuseur, quel média, dans l’arène du tout-marchand, aura encore, sinon l’idée, ne serait-ce que les moyens de ménager le droit à l’existence du romancier inconnu, du cinéaste en herbe, du comédien en germe, du poète éclaireur, du philosophe pionnier ? C’est bel et bien à cet assassinat tragique de la culture par la culture que nous assistons.

Quand on parle du « monde de la culture », on parle de la culture au mieux comme s’il s’agissait d’un monde parmi d’autres, mais au pire et le plus souvent comme d’un département secondaire du monde réel : le monde économique, aux lois duquel celui de la culture doit se plier. Mais qu’est-ce que la culture ? Disons d’abord ce qu’elle n’est pas : la culture n’est pas le domaine des activités inutiles au regard du monde du travail. Ce n’est pas non plus un secteur économique.

On ne comprend que trop pourquoi les ministres successifs de la culture (Aurélie Filippetti, puis Roselyne Bachelot, La Tribune du 3 janvier 2014 et 1er octobre 2020) ont dû, pour défendre leur portefeuille, rappeler le poids de la culture dans le produit intérieur brut (PIB) de la France (2,3 %) en le comparant à celui, nettement moindre, de l’industrie automobile : c’est que l’hégémonie de l’économie impose sa logique à la politique.

A cet égard, réduire la culture à un « capital » payant socialement, c’est rester à l’intérieur de cet économisme ambiant qui fait d’un simple moyen – l’activité marchande rentable – une fin. La culture, tout comme la santé, l’éducation ou l’écologie, est condamnée a priori à la ruine dès lors qu’elle doit répondre à une logique qui n’est pas la sienne. Cette perversion politique qui fait de l’économie une fin en soi provoque en effet la ruine de la culture, dont l’appauvrissement n’est que le symptôme de son piétinement.

 

Ce qu’il faut bien appeler la tyrannie du manque à gagner a horreur de la dépense publique et ne jouit que de la richesse privée. Chaque parcelle de service public actuel est considérée comme une part de marché potentielle. L’appauvrissement public continu, à coups de baisses d’impôts toujours plus favorables aux contribuables les plus riches, dégage sans cesse de nouvelles parts de marché : après les secteurs des télécommunications, de l’énergie et des transports, c’est le temps du marché de la santé, de l’éducation, de l’écologie.

 

 

L’Afrique : 90 milliards détournés par an

L’Afrique :  90 milliards détournés par an

90 milliards détournés par an , ce que révèle France Info. En gros cette somme correspond à l’aide au développement. Si l’on ajoute à cela qu’on considère que la richesse des dirigeants africains dissimulés en dehors de l’Afrique correspond à la dette,  on aura compris les raisons du sous-développement.

 

Chaque année, l’Afrique se voit privée de 89 milliards de dollars de capitaux fuyant le continent de manière illicite. Pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD), ce même continent nécessite environ 200 milliards de dollars d’investissements. C’est le triste constat de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced) dans un rapport publié lundi soir.

 

Le constat est d’autant plus inquiétant que ces flux financiers illicites, sortant du continent, sont quasi équivalents au total de l’aide publique au développement reçue par les pays africains (48 milliards de dollars) et des investissements directs étrangers (54 milliards de dollars) pour la période 2013-2015.

Pour résumer, chaque année, c’est l’équivalent de 3,7 % du PIB africain qui quitte le continent de manière illicite. De 2000 à 2015, ce sont 836 milliards de dollars qui ont fui le continent. Comparé au stock total de la dette extérieure de l’Afrique, qui s’élevait à 770 milliards de dollars en 2018, cela fait de l’Afrique un « créancier net du reste du monde », selon le rapport. de la CNUCED.

Ces sorties de capitaux recouvrent tout autant des fuites illicites que des pratiques fiscales et commerciales illégales à l’instar de la fausse facturation des échanges commerciaux, des activités criminelles provenant des marchés illégaux, de la corruption ou du vol. En la matière, le secteur des matières premières est en première ligne. La Cnuced recense, en 2015, 40 milliards de dollars de fuite illicite en lien avec l’exportation de produits extractifs. Sur ces 40 milliards, 77 % étaient concentrés dans la chaîne d’approvisionnement de l’or, suivie de celle des diamants (12 %) et du platine (6 %). La Cnuced prend soin de souligner que ces chiffres sous-estiment probablement le problème et son impact.

 

Algérie : 70 milliards détournés

Algérie : 70 milliards détournés

Selon le quotidien arabophone Echorouk, le Trésor public aurait perdu, d’après les chiffres recensés dans les procès de décembre 2019 à septembre 2020, quelque 70 milliards de dollars. En fait depuis très longtemps une grande partie des ressources de l’Algérie est détournée par les oligarques installés depuis l’indépendance. Une situation largement à l’origine du mouvement de protestation populaire appelée  Hirak.

Né d’un immense ras-le-bol des Algériens, le Hirak réclame un changement du « système » en place depuis l’indépendance du pays en 1962. vain jusqu’à présent, même s’il a obtenu en avril 2019 le départ du président Abdelaziz Bouteflika après vingt ans de règne. Le mouvement a été suspendu en raison de la crise sanitaire -sans parler de la répression -mais évidemment le mécontentement demeure.-

En effet, la promesse de révision constitutionnelle ne semble pas correspondre aux souhaits des protestataires « La nouvelle Algérie » devait s’appuyer sur une remise à plat de sa Constitution, pierre angulaire d’un nouveau régime.

Le projet d’amendements constitutionnels a été remis, à partir du 7 mai, aux partis politiques et aux « acteurs de la société » agréés par l’Etat. En pleine épidémie du Covid-19, dans un pays où les réunions sont interdites et la vie politique est à l’arrêt, le processus avait peu à voir avec le débat « inclusif » annoncé et vanté par le président. L’avant-projet de réforme a beau mentionner le Hirak dans son préambule, il recueille surtout l’hostilité du mouvement de contestation.

Un an durant, les Algériens sont sortis dans la rue pour exiger un changement radical, celui du système, ce patriarcat politico-institutionnel incarné par la figure du chef incontestable et de sa cohorte de serviteurs. Cette marque de fabrique a caractérisé l’« hyperprésidentialisation » du règne d’Abdelaziz Bouteflika, chassé du pouvoir en avril 2019 par le Hirak.

On en est encore loin avec cette première mouture du projet de révision, même si la présidence jure qu’il n’est « qu’une ébauche de révision, une plateforme de débat et une méthodologie de travail ».

Cette ébauche a été conçue à huis clos, par un comité d’« experts » n’incluant aucun membre de l’opposition ni de la société civile. Son mandat ? réfléchir à une révision constitutionnelle autour d’« axes de propositions et recommandations fixés par le président de la République ».

Abdelmadjid Tebboune a cadré le périmètre de réflexion du comité, présidé par le juriste Ahmed Laraba : « Je vous invite à mener votre réflexion et à me faire vos propositions et recommandations autour des axes suivants… », lui a-t-il écrit. Soit le « renforcement des droits et libertés », « la moralisation de la vie publique », « l’équilibre des pouvoirs », ou encore l’« indépendance de la justice »…. Cette commission devra présenter, à une date encore non précisée, son avant-projet au Parlement – pourtant lui-même issu de la fraude électorale des années Bouteflika – avant approbation par référendum.

Sur le fond, la nature des institutions ne changera pas. La concentration des pouvoirs restera aux mains de l’exécutif, qui maintiendra son ascendant sur le Parlement et son pouvoir de nomination sur tous les organes de contrôle et autorités de régulation de l’Etat.

L’évaluation des détournements de fonds montre la complexité et l’ampleur de la crise algérienne: crise économique, crise sociale et crise politique

 

Foot -Olympique de Marseille : plus de 60 millions détournés par la Mafia ?

Foot Olympique de Marseille : plus de 60 millions détournés par la Mafia ?

 

 

D’après le canard enchaîné plus de 60 millions aurait été détourné notamment à l’occasion du transfert des joueurs. Des dessous-de-table qui ont bénéficié de nombreux intermédiaires compris à des membres de la mafia. Cette affaire révèle une fois de plus que le football est bien malade du fric. À l’occasion du montant complètement déraisonnable des transferts nombre d’intermédiaires en profitent pour se gaver. Des transferts déraisonnables auxquelles s’ajoutent des rémunérations complètement folles qui mettent les clubs en difficulté financière sans parler du coût excessive des places qui interdisent l’entrée à nombre de spectateurs modestes. On objectera que la situation n’est pas seulement française qu’elle concerne pratiquement tout le foot mondial et de son point de vue ce ne sont pas les affaires de la FIFA normalement en charge de la régulation du sport le plus populaire qui peuvent rassurer sur les perspectives d’assainissement d’une activité sportive complètement pourrie par le fric. On peut évidemment aimer le foot, le sport en général (enfer c’est encore mieux sans pour autant cautionner les dérives financières. Pour l’OM le dossier indique que ces montants associés à des joueurs indiquent des sommes « destinées à la rétribution occulte de leurs agents » ou ont été versées illégalement lors d’une « renégociation ou la prolongation de contrat ». Dans le cadre de cette enquête tentaculaire, le juge Guillaume Cotelle a déjà convoqué Jean-Claude Dassier, qui a été mis en examen pour « abus de biens sociaux, blanchiment en bande organisée, association de malfaiteurs, faux et usage de faux », et Vincent Labrune.   Selon le tableau publié par le Canard Enchaîné, une vingtaine de joueurs sont concernés. Que ce soit à travers leur transfert ou leur prolongation de contrat, l’institution OM a été victime de sommes gonflées afin de contenter tous les gourmands. Mais la palme semble être attribuée à André-Pierre Gignac. Le natif de l’Étang de Berre a pour particularité d’avoir eu pour premier agent Christophe d’Amico, un patron de boite de nuit à Marseille. À l’occasion de l’explosion du joueur à Lorient, son avenir aurait commencé à intéresser plusieurs membres du « milieu » marseillais, à en croire le journal. Au point de provoquer une réunion entre plusieurs gros bonnets du milieu corso-marseillais. Ces derniers, qui « collaboreraient » avec des agents sous licence officielle, graviteraient autour du monde du football et de ses millions.  Le plus gros préjudice concerne l’image du club. Les innombrables affaires plombent un peu plus la réputation d’un club à vendre. Depuis l’annonce de la vente du club, les articles sur les écoutes de Didier Deschamps et Jean-Pierre Bernès ont déjà montré le climat délétère permanent qui entoure le club. De plus en plus, l’éventuel futur repreneur semble devoir composer avec des obligations qui n’auront rien de classiques. Souvent balayée d’un revers sous le tapis de la légende urbaine, l’influence du milieu est de plus en plus mise en évidence par des enquêtes judiciaires. La police judiciaire de Marseille et l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO) sont particulièrement attentifs au club, tant les ramifications avec des grands noms du crime corse et marseillais deviennent palpables et lisibles. À terme, si les dirigeants phocéens ainsi que sans doute d’anciens joueurs, devraient être entendus par la justice, les retombées pour le club seront surtout désastreuses

 

(Avec (RTL)

Affaire Bettencourt : un an de prison pour des dizaines de millions détournés

Affaire Bettencourt : un an de prison pour des dizaines de millions détournés

 

 Finalement mieux vaut être truand dans les milieux d’affaires que voleur de poules. Banier a détourné des dizaines de millions dans l’affaire Bettencourt, il fera au plus un an de prison. Ça va le coup d’escroquer uen vieille dame. Il a été condamné à 30 mois de prison dont un avec sursis, en fait il ne fera effectivement qu’autour d’un an. Le  gestionnaire de fortune Patric de Maistre qui a fait quadruplé son salaire par la vielle dame en un an et aussi condamné . Woerth lui est blanchi parce qu’on n’a pas les preuves que Bettencourt ait financé Sarkozy. Bref tout ce beau monde s’en tire pas mal. Il faut dire que la justice « indépendante » commence à sentir le venet du changement politique et entend ne pas se montrer trop sévère vis à vis des affaires financières surtout celles mêlées à la politique. . Alors que la relaxe avait été requise pour l’avocat Pascal Wilhelm, lui aussi poursuivi pour « abus de faiblesse », le tribunal l’a condamné à la même peine que Patrice de Maistre. Présents à Bordeaux pour l’énoncé du jugement, les deux hommes ont annoncé leur intention de faire appel de ces condamnations, à peine inférieures aux réquisitions prononcées en début d’année. au député UMP de l’Oise, Eric Woerth, il est relaxé des poursuites de « recel » dans le principal volet de l’affaire. Car s’il existe « une forte suspicion de remise d’argent » liquide de Patrice de Maistre au trésorier de campagne de Nicolas Sarkozy, « la démonstration » n’a pu en être faite, a expliqué Denis Roucou. Ce dernier était poursuivi pour avoir conclu un arrangement selon lequel Éric Woerth, à l’époque ministre du Budget de Nicolas Sarkozy, aurait remis la Légion d’honneur à Patrice de Maistre. En échange, ce dernier était soupçonné d’avoir fait embaucher en 2007 l’épouse du ministre, Florence Woerth, dans sa société qui gérait les dividendes de Liliane Bettencourt, la richissime héritière du groupe de cosmétiques L’Oréal. Les juges ont finalement estimé que si Éric Woerth était bien intervenu « en tant que trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy » pour faire décorer Patrice de Maistre, dans des « conditions totalement atypiques« , « il n’était pas démontré l’existence d’un pacte de corruption dont la contrepartie serait l’emploi de son épouse ».

 

Les emplois d‘avenir détournés

Les emplois  d‘avenir détournés

 

 

L’objectif des emplois d’avenir était d’insérer les jeunes sans formation, sans qualification ; surtout des banlieues. Dans les faits ce type de population bonifiera peu du dispositif tout simplement parce que les employeurs n’en veulent pas. En outre pour gonfler les chiffres Sapin a étendu le dispositif qui se substitue parfois à des conditions normales d’embauche. C’était une des promesses de François Hollande pendant sa campagne, un de ses marqueurs à gauche: la création d’emplois d’avenir, un nouveau contrat aidé destiné aux jeunes peu qualifiés, assorti d’une formation et s’inspirant des «emplois jeunes» de la fin des années 1990. L’objectif était clair: atteindre 100.000 emplois fin 2013, pour aider le président à tenir son engagement d’inverser la courbe du chômage en fin d’année. «La barre est haute, mais franchissable», conclut un rapport issu du travail de six députés de droite et de gauche, mais non voté par l’UMP. Après un démarrage lent, le rythme s’est accéléré pour tourner à 500 prescriptions par jour. De quoi atteindre le cap, sachant que 55.000 contrats étaient signés début septembre. Il faut dire que les employeurs – collectivités locales, État, hôpitaux, associations, entreprises – n’ont pas toujours envie de recruter des «décrocheurs». 86 % des jeunes embauchés à ce jour avec un emploi d’avenir sont sans diplôme ou avec un diplôme inférieur au bac. «Un directeur général des services dans une ville populaire craignait que ces recrues perturbent le service», raconte le député PS Jean-Marc Germain, président rapporteur de la mission. Mais la carotte de l’aide financière est là pour compenser cet inconvénient. Une aide fixée à 75 % du smic horaire dans le secteur non marchand et à 35 % dans le secteur marchand. En outre, les acteurs publics ont été mis sous tension, sous «la pression amicale» assumée comme telle par Michel Sapin, le ministre du Travail. Mais cette recette n’a pas fonctionné pour les jeunes des «zones urbaines sensibles» (ZUS). Comme le note le rapport, ils ne représentent que 15,7 % des emplois d’avenir pourvus, alors que l’objectif a été fixé à 20 % dans la loi. Une faille qui se recoupe avec les retards pris dans certains territoires. L’outre-mer, avec 36 % de l’objectif atteint, est à la traîne, comme l’Ile-de-France (39,7 %). À l’opposé, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes et la Haute-Normandie sont dans la norme. «Les missions locales, en charge du placement, connaissent moins bien les jeunes et les recruteurs en zone urbaine qu‘en zone rurale», explique Jean-Marc Germain. Pour lever cet écueil, le rapport propose d’imposer des quotas de jeunes des ZUS aux grandes entreprises publiques (RATP, SNCF, La Poste…) et d’accroître les aides financières pour les employeurs. L’autre grande idée du rapport – instaurer un bonus-malus pour encourager les entreprises, les associations et les hôpitaux à signer des emplois d’avenir en CDI et non en CDD – est elle aussi potentiellement coûteuse. Sans que les chiffrages aient été donnés. En outre, Jean-Marc Germain demande, à titre personnel, de porter l’objectif à 200.000 contrats au total pourvus au lieu des 150.000 prévus. Or les emplois d’avenir, tels que budgétés dans le plan de charge actuel, coûteront 2,3 milliards en 2013 et plus de 3 milliards en 2014. Le choix des emplois aidés infléchit peut-être la courbe du chômage, mais à un prix élevé pour les finances publiques.  

 

Afghanistan : 900 millions détournés par le pouvoir

Afghanistan : 900 millions détournés par le pouvoir

Mi-novembre, Sher Khan Farnoud, fondateur et ex-président de  la Kabul bank,, nomme les quatre responsables du désastre devant un tribunal spécial dédié à l’affaire. Ces hommes sont selon lui son adjoint à la tête de la banque, l’avocat général, le frère du vice-président afghan et le chef de l’Etat lui-même.  Tolo news, la principale chaîne d’information d’Afghanistan, rapporte ces propos, alors que les autorités afghanes n’ont pas communiqué sur la tenue d’un procès.  La gestion du dossier Kabul bank est un test pour le gouvernement, que les donneurs internationaux observent avec attention, eux qui ont conditionné 16 milliards de dollars d’aide d’ici 2016 à la mise en place de réformes, notamment en terme de gouvernance et de corruption.  Mais l’identité de deux des bénéficiaires, Mahmood Karzaï, le frère du président Hamid Karzaï, et un frère du vice-président Mohammad Qasim Fahim, rendent le dossier excessivement politique. Et malaisé à traiter par une justice afghane reconnue pour son opacité et sa corruption.  Le chef de l’Etat, selon une source très proche du dossier, n’est pas inquiété à titre personnel. Son nom n’apparaît sur aucune opération financière de la Kabul bank, de même source. Même si l’établissement aurait fourni 20 millions de dollars pour sa campagne présidentielle de 2009, ce que son entourage nie.  Sher Khan Farnoud, le fondateur de la Kabul bank et son ex-directeur général, Khalilullah Ferozi, se trouvent par contre à la base de la fraude, affirme cette source.   »Les épargnants ont financé des prêts accordés à d’autres sans les garanties bancaires habituelles et sans l’intention de ne jamais les rembourser », décrypte Eva Joly, l’un de six experts du Comité indépendant d’évaluation et de contrôle anti-corruption (MEC en anglais), qui a publié un rapport sur la Kabul bank.  Ensuite, « ils ont fabriqué vraiment beaucoup de faux documents pour justifier les virements » et duper les auditeurs de la banque, relève-t-elle.  Dès ses débuts, et alors que les frères Karzaï et Fahim n’en sont pas encore actionnaires, la Kabul bank dispose d’une double-comptabilité, afin de dissimuler les fraudes commises, observe un connaisseur du dossier.  Grâce à ce stratagème, M. Farnoud « emprunte » 270,3 millions de dollars à son établissement, tandis que 94,3 millions de dollars sont « affectés » à M. Ferozi, d’après le rapport du MEC.  Dix autres individus se partagent 210 millions, tandis que sept entreprises – appartenant aux 12 protagonistes – raflent le reste, pour un total de 861 millions de dollars, toujours selon le MEC.  Les frères Karzaï et Fahim empochent à eux deux 74,1 millions de dollars, plus peut-être une partie de l’argent versé aux sept entreprises, affirme la source proche du dossier.  Ces deux hommes ne font pourtant pas partie des 22 inculpés. « Clairement, il y a protection des plus importants (bénéficiaires). Le choix des mis en examen a été fait au plus haut niveau. Les procureurs n’ont pas décidé par eux-mêmes. Ils ont reçu des instructions. Le tribunal spécial a été très passif », déplore Eva Joly.  La volonté de récupérer l’argent volé semble également faible, note un autre expert du dossier.   »400 millions ont été transférés sur 50 comptes bancaires situés dans douze pays, aux noms des actionnaires » de la Kabul bank, remarque ce dernier. « Pourtant, quelqu’un a pris la décision de ne demander des mandats internationaux que pour quatre pays et deux noms », ceux des deux ex-dirigeants de l’entreprise, peste-t-il.  Une manière de s’assurer que les personnalités ‘sensibles’ ne seront pas inquiétées, sous-entend-t-il.  Au 31 août dernier, l’administration judiciaire avait récupéré 128.3 millions de dollars en espèce ainsi que des biens d’une valeur d’achat de 190,6 millions.  Au moment des faits, les pertes de la Kabul bank correspondaient à 5% du PIB afghan.  Samedi, pour la journée internationale anti corruption, le président Karzaï a rendu la communauté internationale responsable de la prévarication dans son pays. « La corruption dans notre administration est petite. La grosse partie, celle qui concerne des centaines de millions de dollars, n’est pas de notre fait. Elle est du leur et nous a été imposée », a affirmé le chef de l’état afghan.

 




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