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CBD : légalisé il y a un an par le conseil d’État pour faire oublier aux Français le naufrage du pays

CBD : légalisé il y a un an par le conseil d’État pour faire oublier aux Français le naufrage du pays

Il y a évidemment quelque chose d’assez surréaliste dans la décision du Conseil d’État qui autorise définitivement la vente de fleurs de CBD

Au motif que le CBD ne provoque pas de dépendance. Il permet cependant de transformer la vie en rose comme un psychotrope. Or le pays est dans une situation dramatique qu’il s’agisse notamment de l’école, de l’inflation, de la politique énergétique, de la sécurité, des incivilités, de l’industrie voire même de la démocratie.

Première observation, on se demande à partir de quelles compétences, le conseil d’État peut se prononcer sur la légalisation d’une sorte de drogue. Il y a suffisamment d’institutions médicales pour traiter de la question. Pour un peu, on saisirait aussi le conseil constitutionnel. Il faut dire qu’avec le temps, le conseil d’État s’est érigé en sorte d’organismes para politique qui permet au pouvoir en place de se défausser de problématiques susceptibles de froisser certains électeurs.

On peut légitimement se demander si le Conseil d’État n’a pas lui-même fait usage du CBD pour prendre nombre de décisions aussi surréalistes qu’incohérentes. Par exemple quand il vient à décider qu’une éolienne ici est interdite mais qu’elle est ailleurs autorisée.

Dans de nombreux cas il s’agit de questions techniques mais aussi d’éthiques qui demande un arbitrage politique et non la décision d’un conseil de fonctionnaires fussent-ils très diplômés

Dans une décision rendue jeudi 29 décembre 2022, l’institution annule l’arrêté du 30 décembre 2021, qui était venu interdire la vente de fleurs et feuilles de cannabis présentant un taux de THC inférieur à 0,3%. Un revers pour le gouvernement, fondé sur l’analyse selon laquelle «le CBD n’a pas d’effet psychotrope et ne provoque pas de dépendance», et qu’il ne représente donc pas un «risque pour la santé publique justifiant une interdiction générale et absolue».

Sécurité routière–Ralentisseurs : le conseil d’État se prononce enfin contre des non-conformités

Sécurité routière–Ralentisseurs : le conseil d’État se prononce enfin contre des non-conformités

La plupart des dispositions en matière de sécurité routière relève de la responsabilité de l’État. On voit mal en effet comment il pourrait en être autrement que les risques sont très importants et doivent être gérés de manière cohérente. Une exception cependant dans les communes où la responsabilité appartient aux élus locaux. La plupart complètement compétents et qui multiplie par exemple les ralentisseurs dans des conditions techniques complètement adhérentes. Le conseil d’État vient donc de donner raison à des associations et renvoie la décision devant la cour de Marseille pour insuffisance de motivation.

En faite, il serait temps que l’État se ressaisisse de cette question pour fixer des modèles IT techniques trop flous du décret du 27 mai 1984 qui évoque les ralentisseurs de vitesse. Des outils souvent mal placés, trop haut et quelquefois dangereux.

L’Assemblée nationale ferait bien de se ressaisir de cette question comme d’ailleurs le gouvernement pour réfléchir à la cohérence de la politique de sécurité routière qui ne peut être différente d’une ville à une autre care les flux de transport, eux, ignorent les frontières des communes.

La plus haute juridiction administrative a décidé de renvoyer l’affaire devant la cour administrative d’appel de Marseille pour une «clarification dans la définition des ralentisseurs».

La décision, attendue par de nombreux automobilistes et motards, vient de tomber. Le conseil d’État a donné en partie raison à deux associations, Pour une mobilité sereine et durable (PUMSD) et la Fédération française des motards en colère du Var, qui contestent la conformité des ralentisseurs sur la voie publique. La plus haute juridiction administrative «annule l’arrêt de la cour administrative d’appel de Marseille le 11 avril 2022» et «renvoie l’affaire» devant cette même cour pour «insuffisance de motivations».

Manifs propalestiniennes : aux préfets de se débrouiller d’après le Conseil d’Etat !

Manifs propalestiniennes : aux préfets de se débrouiller d’après le Conseil d’Etat !


Le Conseil d’État toujours aussi prompt à trancher sur y compris les sujets sur lesquels il n’entend rien, cette fois a décidé de ne rien décider concernant l’interdiction ou non des rassemblements pro palestiniens. En résumé il dit au préfet : « débrouillez-vous » en fonction des troubles. Comme si cette question politique était de nature locale.

La vraie question n’est pas de savoir si les manifestations pro palestiniennes sont juridiquement autorisées. Elles le sont bien entendu mais elles cachent souvent une autre dimension: celle du soutien au Hamas, organisation terroriste, ce qui est une autre chose.

Bref le Conseil d’État comme le monde politique d’une façon générale manque de lucidité et de courage. Et il faudra sans doute encore quelques débordements et même peut-être malheureusement quelques morts pour que la jurisprudence évolue dans ce domaine.

Redoutant l’importation en France du conflit entre Israël et le Hamas, le ministre avait ordonné à tous les préfets, dans un télégramme, l’interdiction des manifestations propalestiniennes, craignant que celles-ci génèrent «des troubles à l’ordre public».

Gérald Darmanin avait par ailleurs souligné que «l’organisation de ces manifestations interdites (devait) donner lieu à des interpellations». Mais malgré l’interdiction dans plusieurs villes de France de ces rassemblements en soutien au peuple palestinien, certains s’étaient malgré tout tenus à Nantes, Nîmes, Toulouse, Rennes, Lille et Bordeaux.

Le pouvoir a pourtant évoqué les risques d’importation du conflit en France, citant 2500 signalements d’actes antisémites dont 233 ont conduit à des judiciarisations, «mais aussi les risques selon elle que des individus s’infiltrent dans les cortèges pour faire l’apologie du terrorisme.
«Démocratiquement problématique»

Les requérants pour la liberté de manifestation pro palestinienne ont estimé qu’«une interdiction générale et absolue méconnaît totalement plusieurs libertés publiques, dont le droit de manifester. Elle s’inscrit dans un contexte de politisation de l’ordre public, là où l’État devrait garantir toutes les expressions de solidarité».

Abaya: Interdiction encore confirmée par le Conseil d’État

Abaya: Interdiction encore confirmée par le Conseil d’État

Des organisations très marginales comme « Sud éducation », la « voie lycéenne » ou encore « le poing levé » avaient curieusement sollicité encore le Conseil d’État à propos de l’abaya. Un précédent référé avait déjà donné le même résultat. Et on peut se demander si le onseil d’État a du temps à perdre pour examiner les plaintes d’organisations gauchistes très minoritaires.

« En l’état de l’instruction, le juge des référés estime qu’il n’existe pas de doute sérieux sur la légalité de l’interdiction décidée par le ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse le 31 août 2023″, dit le Conseil d’État dans un communiqué.
Un « référé-suspension » avait été déposé par un syndicat – Sud-Éducation – et deux associations – La Voix lycéenne et Le Poing levé – et examiné par l’instance, le 19 septembre. La décision avait été mise en délibéré.

Considérant l’abaya comme « un signe religieux », le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé fin août l’interdiction dans les collèges et les lycées de cette robe large qui recouvre l’ensemble du corps, à l’exception du visage et des mains.

Abaya: Interdiction confirmée par le Conseil d’État

Abaya: Interdiction confirmée par le Conseil d’État

La mesure d’interdiction soutenu par 80 % des Français est confirmé aussi par le conseil d’État. Selon le juge des référés du Conseil d’État, le port de l’abaya et du quamis à l’école « s’inscrit dans une logique d’affirmation religieuse, ainsi que cela ressort notamment des propos tenus au cours des dialogues engagés avec les élèves ».

La haute juridiction a examiné une demande déposée par l’association Action Droits des musulmans qui cherchait à obtenir la suspension de cette interdiction.

Ce collectif, qui dit lutter « contre le racisme anti-musulman », jugeait que cette interdiction « portait atteinte aux droits de l’enfant » en « visant principalement les enfants présumés musulmans, créant ainsi un risque de profilage ethnique à l’école ».

Gabriel Attal avait annoncé fin août l’interdiction dans les collèges et les lycées de cette robe large qui recouvre l’ensemble du corps, à l’exception du visage et des mains. Le ministre considère cette tenue comme « un signe religieux » qui tombe sous le coup de la loi de 2004 qui porte sur la laïcité dans les établissements scolaires.

« Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit », peut-on y lire. Parmi ceux-ci, on compte tous les « signes religieux ostentatoires » comme la kippa, le voile ou la croix.

Gabriel Attal a précisé mardi sur BFMTV que les élèves concernées se sont vues remettre une « lettre à destination de leurs familles » pour ouvrir le dialogue et « reviendront » au collège ou au lycée parce qu’elles « doivent être scolarisées ».

Coup d’État en Afrique : d’abord une affaire d’Africains

Coup d’État en Afrique : d’abord une affaire d’Africains


« Quand sera-t-il possible de considérer que les coups d’Etat africains sont avant tout l’affaire des Africains, et donc leur échec ? »

par
Nathalie Loiseau,Députée européenne (Renew Europe), ancienne ministre des affaires européennes (2017-2019)

Nathalie Loiseau, eurodéputée (Horizons), réfute, dans une tribune au « Monde », les critiques faites contre la politique française en Afrique, car la « Françafrique » est bien morte. Elle regrette que les pays de l’Union européenne y mènent une action en ordre dispersé.

Par une succession de coups d’Etat militaires, entamée au Mali et qui vient de frapper en quelques semaines le Niger et le Gabon, l’Afrique francophone revient tristement sur le devant de l’actualité. Au moins aussi triste est le débat qui s’est ouvert dans plusieurs de ces pays, mais aussi dans le nôtre, sur la responsabilité de la France. Que des putschistes en mal de légitimité fassent de notre pays un bouc émissaire facile, que des puissances animées par un esprit de conquête alimentent un sentiment antifrançais auprès de populations mécontentes de leur sort, tout cela était prévisible. Mais qu’une partie des commentateurs, ici même, hurlent avec les loups interroge.

Plus de six décennies se sont écoulées depuis les indépendances. La « Françafrique » est morte. Comment peut-on encore incriminer de bonne foi l’ancienne puissance coloniale pour les errements politiques de pays souverains ? Par quel néocolonialisme intellectuel plus ou moins inconscient nous croit-on comptables des soubresauts politiques de l’Afrique francophone ? En quoi le renversement du président Mohamed Bazoum, aussi désolant soit-il, signerait-il un échec français, alors que des contingents internationaux stationnaient aussi au Niger ? Aurions-nous dû nous interposer entre ce chef d’Etat démocratiquement élu et hautement respectable et les militaires assoiffés de pouvoir qui ont provoqué sa chute, au risque de pratiquer une ingérence que l’on nous a longtemps reprochée et à laquelle nous avons heureusement renoncé ?

Il n’est pas moins sidérant d’entendre justifier des coups de force militaires au nom de prétendues aspirations populaires. Sommes-nous à ce point déboussolés que nous en viendrions à croire le langage stéréotypé d’officiers sans scrupule qui s’emparent du pouvoir pour les avantages qu’il procure, sans souci pour ce qu’endurent leurs compatriotes ? En quoi la junte malienne assure-t-elle la sécurité de ses concitoyens, elle qui a chassé la France et même les Nations unies pour s’acoquiner avec une milice russe dont nul ne peut plus ignorer la barbarie ? Que nous dit le coup de force en cours à Niamey, si ce n’est qu’aux yeux de ceux qui l’ont perpétré, la menace djihadiste n’est pas une priorité, pas davantage que la lutte contre les trafics ? Comment les militaires de Libreville, au Gabon, entendent-ils incarner un renouveau, eux qui ont servi le régime depuis des décennies ?

Gabon : nouveau coup d’Etat mortel en Afrique

Gabon : nouveau coup d’Etat mortel en Afrique

La maladie des coups d’état s’étend en Afrique ; après le Burkina Faso, le Mali et le Niger, ‘est au tour du Gabon. Comme la communauté internationale ne bouge pas, les militaires africains qui s’ennuient passent leur temps à faire de la politique. C’est un secret pour personne que la plupart des militaires africains- par ailleurs mal payés- consacrent très peu de temps à la défense de leur pays et sont le plus souvent à faire la police et à racketter. Pour preuve, la plupart se montrent bien incapable de résister face à la montée du terrorisme. La maladie est mortelle car elles s’accompagnent de pseudo nationalisme et de repli. De quoi décourager les investisseurs d’investir dans des pays à l’environnement trop instable.

Il y a aussi des raisons objectives côté population a rejeté les gens anciens responsables politiques non seulement qui s’enrichissent mais qui font de la corruption le mode de régulation des relations économiques.

S’il se confirme, ce coup d’Etat dans une ancienne colonie française, réputée alliée des pays occidentaux, risque d’affaiblir encore un peu plus la place de la France en Afrique. Des juntes militaires ont déjà pris le pouvoir depuis 2020 au Mali, en Guinée, au Burkina Faso et, le mois dernier, au Niger.

Paris, qui a condamné « le coup d’Etat militaire », par la voix d’Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, fait face à une vague de sentiment anti-français dans la région du Sahel. Au Mali et au Burkina Faso, la France a retiré ses troupes qui étaient stationnées sur place tandis que les putschistes au Niger ont révoqué les accords militaires avec Paris.

Au Gabon, l’ancienne puissance coloniale dispose d’un contingent de 350 soldats, selon le ministère des Armées. Le pays est considéré comme un allié des pays occidentaux. Malgré la tenue régulière d’élections, il est classé comme « non libre » par l’institut Freedom House.

Toutefois, contrairement au Niger et aux autres pays de la région du Sahel, le Gabon n’est pas le théâtre de la violence exercée par les groupes islamistes qui ont fait perdre la confiance de la population dans les gouvernements élus jugés impuissants à assurer leur sécurité. Le Gabon est un pays relativement riche mais cette richesse est ponctionnée par le clan au pouvoir et nombre de Gabonais vivent dans la misère ( Le taux de pauvreté et de l’ordre de 35 %

Gabon : un coup d’Etat différent ?

Gabon : un coup d’état différent ?

Le coup d’État survenu au Niger le 26 juillet n’est pas un événement unique, tant s’en faut : il s’agit du cinquième à secouer le pays depuis son indépendance, et le septième depuis 2020 dans la région du Sahel. Le général Abdourahamane Tiani, qui était à la tête de la Garde présidentielle depuis 2011, a renversé le président Mohamed Bazoum, dont il était chargé de la protection. Il est cependant singulier : le scénario d’une guerre menée par les pays voisins de la Cédéao, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, pour ramener le président Bazoum au pouvoir n’avait pas été envisagé dans la région jusqu’à présent. Ce coup est aussi unique dans l’histoire du Niger, puisqu’il met en exergue des profondes transformations du tissu social et politique en cours dans le pays depuis les années 1990. Elles ont été accentuées par l’insurrection djihadiste et le déploiement des forces militaires internationales, dont françaises.

par Tatiana Smirnova
Chercheuse postdoctorale, CIDIS, Université de Sherbrooke, dans the Conversation

Une séquence d’évènements dramatiques, inscrits dans un contexte géopolitique tendu, a ainsi placé le Niger dans un point de bascule. La suite aura des incidences tant sur la région que sur le pays lui-même.

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Anthropologue et politologue de formation, je travaille depuis plusieurs années en tant que chercheur sur l’histoire politique contemporaine du Niger. Les observations que je me permets d’exprimer sont basées sur des entretiens avec des personnes qui vivent au quotidien la suite des évènements du 26 juillet.

Un coup comme les autres ?

Les précédents coups d’État au Niger survenaient dans des moments de crises politiques aiguës et étaient qualifiés dans la littérature de « coups correctifs ».

Le renversement constitutionnel du 26 juillet épouse ce schéma en apparence et surtout, dans le discours des militaires. Ils ont évoqué la dégradation de la situation sécuritaire comme motif pour la prise du pouvoir. Or, celle-ci s’est plutôt améliorée ces deux dernières années, et empiré depuis le coup d’État. Le 15 août, au moins dix-sept soldats des forces spéciales nigériennes ont été tués dans une embuscade attribuée aux djihadistes, très présents dans le Sahel.

La seule similarité de ce coup d’État avec les précédents est le contexte de lutte pour le partage du pouvoir. Celui du 26 juillet 2023 survient après 12 ans de gouvernance du PNDS-Tarayya, le parti nigérien pour la démocratie et le socialisme, qui s’est considérablement affaibli durant cette période.

Le général Abdourahmane Tiani fait une déclaration à la télévision d’État du Niger, deux jours après le coup d’État. Il se proclame alors chef du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie. (ORTN via AP)
Le coup d’État ne relève pas tant de frictions entre les partis d’opposition et le PNDS, mais plutôt au sein même du parti. Les divisions internes existaient depuis plusieurs années, accentuées depuis l’arrivée au pouvoir de Mohamed Bazoum en mars 2021. Le général Tiani était considéré comme un fidèle du précédent président, Mahamadou Issoufou.

Cependant, en dépit des fractures au sein du parti au pouvoir, le coup d’État ne semble pas les fissurer davantage : le noyau du parti continue à maintenir une ligne ferme, demandant le rétablissement du président Bazoum au pouvoir et ne reconnaissant pas le Conseil National pour la Sauvegarde de la patrie (CNSP), dirigé par le général Tiani.

Le président Bazoum n’a pas présenté sa lettre de démission et se trouve toujours détenu dans le Palais présidentiel avec ses proches.

On a vu plusieurs manifestations de soutien au nouveau régime militaire dans les rues de Niamey.

Mais cette réaction des Nigériens au coup d’État traduit une confusion plutôt que l’unité absolue derrière le CNSP. On peut douter de l’authenticité du soutien de plusieurs vis-à-vis de la gouvernance militaire.

Des témoignages révèlent la distribution d’argent aux manifestants (à tout le moins dans les premiers jours suivant le coup d’État), d’autres que les autorités administratives de certaines localités ont été « contraintes » de suivre la demande des militaires et appeler à la mobilisation en leur faveur. Les craintes de répression pourraient par ailleurs expliquer le silence de certains acteurs politiques. Des fouilles et perquisitions ont été notamment opérées au domicile de certains militants de PNDS, alors que d’autres ont été interpellés par les forces de l’ordre.

Ces réactions des Nigériens donnent ainsi une idée des divisions de la société.

Le renversement de l’ordre constitutionnel au Niger a été condamné en termes extrêmement fermes par les chancelleries occidentales, notamment par crainte de contagion russe dans la région.

Plusieurs y ont perçu une ingérence étrangère, entraînant une radicalisation des positions. Le Mali et le Burkina Faso promettent d’intervenir si la CEDAO opte pour l’option militaire. Depuis leurs propres coups d’État, ces deux pays ont épousé la thèse souverainiste, anti-occidentale.

Les guerres au Sahel sont toujours asymétriques, impliquant une multitude d’acteurs armés dans un contexte insurrectionnel fluide. Avec le scénario hypothétique de rétablissement de l’ordre constitutionnel et le retour de Mohamed Bazoum au pouvoir, il y a aussi un risque d’exacerber des sentiments anti-occidentaux au Niger. En effet, le CNSP présente la décision de la CEDAO d’intervenir militairement comme émanant des pays occidentaux.

Le sentiment anti-français s’est par ailleurs accentué ces dernières années au Niger, comme en témoignent les manifestations à Téra, en novembre 2021, à la suite du passage d’un convoi de l’opération Barkhane.

Ainsi, le slogan des putschistes mobilisant les populations est « la France, dégage ». Cela a culminé le 25 août par la demande du CNSP du départ de l’ambassadeur français au Niger. Trois jours plus tard, le président français Emmanuel Macron s’est exprimé sur un ton perçu par les populations comme moralisatrice, nourrissant ainsi la rhétorique des putschistes.

Cela dit, la crainte d’expansion de l’influence russe au Niger me semble exagérée. En fait, les relations entre les deux pays ont toujours été relativement distantes. Les projets de développement russes, depuis le début des années 2000, n’ont pas abouti aux résultats escomptés (par exemple le barrage Kandjadji et le Gazprombank).

En 2017, deux accords ont été signés sur la coopération militaire et militaro-technique. Cependant, en dehors de ces accords et des bourses de formation, la Russie ne montrait pas d’intérêt spécifique pour le Niger.

Le Kremlin a cependant besoin d’alliés en Afrique pour alimenter son image de puissance capable de construire un « nouvel ordre mondial ». Il y a aussi des enjeux réputationnels. À la vue de manifestants brandissant son drapeau, la Russie pourrait être poussée à agir, ou à prendre une position plus ferme au Sahel.

Des manifestants en faveur de la junte au pouvoir au Niger… et de la Russie, à Niamey, le 6 août 2023. (AP Photo/Sam Mednick)
La Russie pourrait tirer du coup d’État nigérien des gains géopolitiques ponctuels, avec le minimum d’efforts et d’investissements. Cependant, contrairement aux attentes de certains leadeurs du CNSP, la Russie ne sera pas en mesure d’offrir l’aide militaire nécessaire pour lutter contre les groupes armés présents sur le territoire, dont les djihadistes.

Le groupe Wagner est présent au Sahel, notamment au Mali, depuis au moins la fin 2021. Leur chef Evguéni Prigojine aurait financé certains leadeurs du mouvement « nouveau panafricanisme ».

Les organisations panafricanistes nigériennes ont contribué au changement subtil de la société civile, malgré une influence somme toute restreinte.

La mort des dirigeants de Wagner, dont le chef Prigojine, dans l’écrasement de leur avion le 24 août, n’indique pas la fin des opérations de ce groupe militaire privé, déjà bien ancré en République centrafricaine et au Mali. Selon plusieurs observateurs, le groupe poursuivra probablement ses activités, mais sous un contrôle plus serré du Kremlin.

Le coup d’État du 26 juillet constitue un point de bascule singulier dans l’histoire politique du Niger et de la région. Ce qu’on sait, c’est qu’une intervention militaire du Cédéao serait catastrophique pour le pays, déjà engagé dans la lutte contre plusieurs groupes djihadistes.

Par ailleurs, il faudra voir dans quelle mesure les mobilisations en faveur du coup d’État seront durables. La manifestation du 26 août, qui visait à célébrer le premier mois du coup d’État, n’a pas eu la même ampleur que celle du 6 août : la stade Seyni Kountché a été rempli seulement à moitié.

Les putschistes connaissent par ailleurs des rivalités internes qui pourraient les fragiliser. On ignore dans quelle mesure ils sauront tenir durant la période de transition annoncée de trois ans. Le niveau fluctuant de mobilisation populaire, ainsi que les tensions internes, pourraient faire partie des leviers pour des négociations, toujours en cours.

Cependant, les prises de position très fermes de la France et de certains pays d’Afrique de l’Ouest ne font que renforcer la rhétorique souverainiste des putschistes et leur désir de rester au pouvoir, peu importe le prix à payer.

Gabon : la maladie mortelle des coups d’État s’étend en Afrique

Gabon : la maladie des coups d’État s’étend en Afrique

La maladie des coups d’état s’étend en Afrique ; après le Burkina Faso, le Mali et le Niger, C’est au tour du Gabon. Comme la communauté internationale ne bouge pas, les militaires africains qui s’ennuient passent leur temps à faire de la politique. C’est un secret pour personne que la plupart des militaires africains- par ailleurs mal payés- consacrent très peu de temps à la défense de leur pays et sont le plus souvent à faire la police et à racketter. Pour preuve, la plupart se montrent bien incapable de résister face à la montée du terrorisme. La maladie est mortelle car elles s’accompagnent de pseudo nationalisme et de repli. De quoi décourager les investisseurs d’investir dans des pays à l’environnement trop instable.

Il y a aussi des raisons objectives côté population a rejeté les gens anciens responsables politiques non seulement qui s’enrichissent mais qui font de la corruption le mode de régulation des relations économiques.

S’il se confirme, ce coup d’Etat dans une ancienne colonie française, réputée alliée des pays occidentaux, risque d’affaiblir encore un peu plus la place de la France en Afrique. Des juntes militaires ont déjà pris le pouvoir depuis 2020 au Mali, en Guinée, au Burkina Faso et, le mois dernier, au Niger.

Paris, qui a condamné « le coup d’Etat militaire », par la voix d’Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, fait face à une vague de sentiment anti-français dans la région du Sahel. Au Mali et au Burkina Faso, la France a retiré ses troupes qui étaient stationnées sur place tandis que les putschistes au Niger ont révoqué les accords militaires avec Paris.

Au Gabon, l’ancienne puissance coloniale dispose d’un contingent de 350 soldats, selon le ministère des Armées. Le pays est considéré comme un allié des pays occidentaux. Malgré la tenue régulière d’élections, il est classé comme « non libre » par l’institut Freedom House.

Toutefois, contrairement au Niger et aux autres pays de la région du Sahel, le Gabon n’est pas le théâtre de la violence exercée par les groupes islamistes qui ont fait perdre la confiance de la population dans les gouvernements élus jugés impuissants à assurer leur sécurité. Le Gabon est un pays relativement riche mais cette richesse est ponctionnée par le clan au pouvoir et nombre de Gabonais vivent dans la misère ( Le taux de pauvreté et de l’ordre de 35 %

Gabon : la maladie des coups d’État s’étend en Afrique

Gabon : la maladie des coups d’État s’étend en Afrique

La maladie des coups d’état en Afrique ; après le Burkina Faso, le Mali et le Niger, C’est au tour du Gabon. Comme la communauté internationale ne bouge pas, les militaires africains qui s’ennuient passent leur temps à faire de la politique. C’est un secret pour personne que la plupart des militaires africains- par ailleurs mal payés- consacrent très peu de temps à la défense de leur pays et sont le plus souvent à faire la police et à racketter. Pour preuve, la plupart se montrent bien incapable de résister face à la montée du terrorisme.

Il y a aussi des raisons objectives côté population a rejeté les gens anciens responsables politiques non seulement qui s’enrichissent mais qui font de la corruption le mode de régulation des relations économiques.

S’il se confirme, ce coup d’Etat dans une ancienne colonie française, réputée alliée des pays occidentaux, risque d’affaiblir encore un peu plus la place de la France en Afrique. Des juntes militaires ont déjà pris le pouvoir depuis 2020 au Mali, en Guinée, au Burkina Faso et, le mois dernier, au Niger.

Paris, qui a condamné « le coup d’Etat militaire », par la voix d’Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, fait face à une vague de sentiment anti-français dans la région du Sahel. Au Mali et au Burkina Faso, la France a retiré ses troupes qui étaient stationnées sur place tandis que les putschistes au Niger ont révoqué les accords militaires avec Paris.

Au Gabon, l’ancienne puissance coloniale dispose d’un contingent de 350 soldats, selon le ministère des Armées. Le pays est considéré comme un allié des pays occidentaux. Malgré la tenue régulière d’élections, il est classé comme « non libre » par l’institut Freedom House.

Toutefois, contrairement au Niger et aux autres pays de la région du Sahel, le Gabon n’est pas le théâtre de la violence exercée par les groupes islamistes qui ont fait perdre la confiance de la population dans les gouvernements élus jugés impuissants à assurer leur sécurité. Le Gabon est un pays relativement riche mais cette richesse est ponctionnée par le clan au pouvoir et nombre de Gabonais vivent dans la misère ( Le taux de pauvreté et de l’ordre de 35 %

Niger : la maladie des coups d’Etat en Afrique

Niger : la maladie des coups d’Etat en Afrique

Une nouvelle fois en Afrique Niger est contaminé par la tentation permanente des coups d’état en Afrique. Des coups d’état souvent conduit pour des motifs internes tout simplement pour permettre à une autre clique-souvent militaire- de s’approprier pouvoir et argent. Mais des coups d’état souvent aussi soutenu par des puissances étrangères comme la Chine ou la Russie pas mécontent de déstabiliser l’Occident et de s’approprier eux aussi les richesses locales.

Sur le temps long heureusement la démocratie progresse quand même en Afrique et s’enracine. Mais dans les pays très pauvres et les soumises parfois au ambition et aux intérêts de clan douteux dans l’ambition et surtout de réguler l’économie par la corruption généralisée.

Mercredi en début de soirée l’issue de la tentative de coup d’État contre le président du Niger, Mohamed Bazoum, restait incertaine. Le chef de l’État était toujours encerclé chez lui par des membres de sa garde présidentielle après l’échec de plusieurs pourparlers. Un assaut mené par les forces armées, manifestement demeurées fidèle au chef de l’État, était évoqué. Mais aucune attaque n’avait été constatée, et la situation était de plus en plus tendue. Les capitales étrangères, africaines, mais aussi occidentales, les États-Unis et la France en tête, deux proches alliées du Niger, multipliaient les appels à la libération de Mohamed Bazoum, « président démocratiquement élu », soulignait la Maison-Blanche.

Mercredi à l’aube, la capitale du Niger bruissait de rumeurs de coups d’État. Depuis 6 heures du matin, le président Mohamed Bazoum était retenu chez lui avec sa femme par des membres de sa garde présidentielle manoeuvrés par des séditieux.

Le concept d’Etat de droit en cause

Le concept d’Etat de droit en cause


Le professeur de droit public réagit, dans une tribune au « Monde », aux critiques formulées vis-à-vis de l’Etat de droit, rappelant qu’il est le produit de luttes souvent longues, et qu’il participe pleinement de la vie démocratique.

Il est très tendance dans certains milieux politiques, à droite comme à gauche, mais aussi dans certains cercles académiques, de critiquer l’Etat de droit, cette forme constitutionnelle où tous les pouvoirs – législatif compris – sont soumis au respect de la Constitution et en particulier des droits et libertés qu’elle énonce. Il serait la cause de tous les maux : l’économie de marché qu’il légitimerait, la dissolution des liens sociaux qu’il provoquerait et l’individualisme qu’il sacraliserait. Il serait même responsable de la crise des démocraties en affaiblissant l’Etat, en désagrégeant les identités nationales, en provoquant la colère des peuples et la montée des populismes. Au moment où cette pensée unique se diffuse dans toute l’Europe, il est urgent d’affirmer que l’Etat de droit est la forme qui garantit la qualité démocratique d’une société.

L’Etat n’est pas né « Etat de droit ». Il a fallu des siècles, écrivait la juriste Mireille Delmas-Marty, « pour inventer un Etat de droit caractérisé par la séparation des pouvoirs et la garantie des droits fondamentaux » (Le Monde du 24 octobre 2019). Ces droits ne sont pas tombés du ciel ; ils sont le produit des contradictions sociales et des luttes, politiques et intellectuelles, souvent longues, souvent violentes pour les obtenir. « Dans l’épreuve quotidienne qui est la nôtre, relevait Camus, la révolte joue le même rôle que le cogito dans l’ordre de la pensée : elle est la première évidence. Mais cette évidence tire l’individu de sa solitude. Elle est un lien commun qui fonde sur tous les hommes la première valeur. Je me révolte, donc nous sommes » (L’Homme révolté, Gallimard, 1951).

Les droits fondamentaux sont tous issus de la révolte et, en ce sens, ils portent le souci de tous les hommes, ils sont le lieu commun de tous les hommes, ils signent la solidarité de tous les hommes. De cela, ils sont une politique, soulignait le philosophe Claude Lefort. Et très précisément, une politique de la société contre l’Etat. Car l’expression « Etat de droit » prête à confusion ; elle donne à croire que le droit est l’ordre dans lequel l’Etat parle, alors que le droit n’est ni le principe qui le fonde, ni la rationalité qui le guide, ni le cadre qui le contraint. La langue de l’Etat est, pour reprendre une formule de Michel Foucault (Naissance de la biopolitique, Seuil, 2004), l’économie politique ou le calcul des intérêts.

Macron ou la caricature de la noblesse d’Etat

Macron ou la caricature de la noblesse d’Etat

« Le populisme de Macron est paradoxal, tant celui-ci incarne jusqu’à la caricature la “noblesse d’Etat” analysée par Pierre Bourdieu »

Pierre-Yves Le Meur, Anthropologue dans Le Monde

Populisme : le mot est en vogue depuis quelque temps déjà. Tel un improbable couteau suisse, ses usages sont multiples, sans que son sens soit toujours clairement défini. Il permet, par exemple, d’éviter de dire que le Rassemblement national est un parti d’extrême droite : ce serait un parti populiste, voire national-populiste. Il aide aussi à disqualifier les positionnements politiques d’un parti ou d’un politicien qui se ferait le porte-parole du peuple vis-à-vis d’élites dénoncées comme coupées des réalités et vivant dans une bulle de privilèges.

Autrement dit, l’usage du terme « populisme » en dit souvent plus sur celui ou celle qui l’emploie que sur sa cible. Il vise plus à disqualifier qu’à qualifier, à l’exception du populisme de gauche, théorisé par les philosophes Ernesto Laclau et Chantal Mouffe comme radicalisation de la démocratie et reconnaissance de sa nature agonistique.

Le populisme est souvent compris comme le rapport d’un leader au peuple, rapport imaginé comme immédiat, sans intermédiaire ou filtre institutionnel. Le cas d’Emmanuel Macron est, à cet égard, emblématique. Avant sa première élection, comme dans sa pratique présidentielle, sa stratégie politique a systématiquement consisté à contourner ou à déstabiliser tous les corps intermédiaires qui font la démocratie représentative dans sa pluralité institutionnelle. Ses attaques contre les partis dits « de gouvernement » (le terme signifie juste qu’ils ont gagné des élections, pas qu’ils seraient plus sages ou responsables) – Parti socialiste et Les Républicains – ont été systématiques.

Emmanuel Macron s’est, par ailleurs, aliéné (on le voit aujourd’hui avec le projet de réforme des retraites) le syndicat dont il aurait pu se faire un allié, à savoir la CFDT, au point que Laurent Berger, son secrétaire général, l’a taxé de « populiste light ». Populiste, certes, soft, non, tant son radicalisme néolibéral (conception verticale du pouvoir, vision autoritaire d’une action inégalitaire de l’Etat, destruction des corps intermédiaires) transpire de tous ses discours et de sa pratique politique. Si, de manière générale, le populisme oppose « peuple » et « élites », le populisme singulier de Macron est également paradoxal, tant celui-ci incarne jusqu’à la caricature la « noblesse d’Etat » analysée, en son temps, par Pierre Bourdieu.

Macron: la caricature de la noblesse d’Etat

Macron: la caricature de la noblesse d’Etat

« Le populisme de Macron est paradoxal, tant celui-ci incarne jusqu’à la caricature la “noblesse d’Etat” analysée par Pierre Bourdieu »

Pierre-Yves Le Meur, Anthropologue dans Le Monde

Populisme : le mot est en vogue depuis quelque temps déjà. Tel un improbable couteau suisse, ses usages sont multiples, sans que son sens soit toujours clairement défini. Il permet, par exemple, d’éviter de dire que le Rassemblement national est un parti d’extrême droite : ce serait un parti populiste, voire national-populiste. Il aide aussi à disqualifier les positionnements politiques d’un parti ou d’un politicien qui se ferait le porte-parole du peuple vis-à-vis d’élites dénoncées comme coupées des réalités et vivant dans une bulle de privilèges.

Autrement dit, l’usage du terme « populisme » en dit souvent plus sur celui ou celle qui l’emploie que sur sa cible. Il vise plus à disqualifier qu’à qualifier, à l’exception du populisme de gauche, théorisé par les philosophes Ernesto Laclau et Chantal Mouffe comme radicalisation de la démocratie et reconnaissance de sa nature agonistique.

Le populisme est souvent compris comme le rapport d’un leader au peuple, rapport imaginé comme immédiat, sans intermédiaire ou filtre institutionnel. Le cas d’Emmanuel Macron est, à cet égard, emblématique. Avant sa première élection, comme dans sa pratique présidentielle, sa stratégie politique a systématiquement consisté à contourner ou à déstabiliser tous les corps intermédiaires qui font la démocratie représentative dans sa pluralité institutionnelle. Ses attaques contre les partis dits « de gouvernement » (le terme signifie juste qu’ils ont gagné des élections, pas qu’ils seraient plus sages ou responsables) – Parti socialiste et Les Républicains – ont été systématiques.

Emmanuel Macron s’est, par ailleurs, aliéné (on le voit aujourd’hui avec le projet de réforme des retraites) le syndicat dont il aurait pu se faire un allié, à savoir la CFDT, au point que Laurent Berger, son secrétaire général, l’a taxé de « populiste light ». Populiste, certes, soft, non, tant son radicalisme néolibéral (conception verticale du pouvoir, vision autoritaire d’une action inégalitaire de l’Etat, destruction des corps intermédiaires) transpire de tous ses discours et de sa pratique politique. Si, de manière générale, le populisme oppose « peuple » et « élites », le populisme singulier de Macron est également paradoxal, tant celui-ci incarne jusqu’à la caricature la « noblesse d’Etat » analysée, en son temps, par Pierre Bourdieu.

Bassines en Charente-Maritime : Le Conseil d’État confirme l’interdiction

Bassines en Charente-Maritime : Le Conseil d’État confirme l’interdiction

Le Conseil d’État a confirmé vendredi l’interdiction de remplir les cinq bassines controversées à usage agricole. Celles-ci font l’objet de nombreuses manifestations en Charente-Maritime.

Dans son jugement du 17 mai, la cour administrative d’appel avait interdit de les remplir, notant « l’insuffisance » ou « l’absence de données » de certains aspects des études d’impact avancées par les irrigants. Selon la cour, l’absence de sources de certains chiffres avancés ou des mesures ne permettait pas un « ajustement pertinent » du remplissage des réserves.

Pour demander l’annulation de l’arrêt de la cour administrative d’appel de Bordeaux, l’association syndicale de défense des bassines soutenait que ce dernier était entaché « d’une insuffisance de motivation en ce qu’il se fonde sur des motifs hypothétiques » et plusieurs « dénaturations des pièces du dossier ». Mais pour le Conseil d’État, « aucun de ces moyens n’est de nature à permettre l’admission du pourvoi ».

« On s’y attendait. On va refaire une demande d’autorisation encore une fois avec une nouvelle étude d’impact, mais cela prend du temps », a réagi à l’AFP Thierry Boucard, qui préside l’association, qui « n’a aucune obligation à reboucher les réserves » car « légales ». « Si on abandonne, c’est 5,5 millions d’euros perdus, dont 67 % d’argent public », a-t-il déploré. Avec cette décision, « on donne un permis de les dégrader ».

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