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Une politique de défense obsolète (Général Lecointre, chef d’état-major des armées)
On se souvient que le Général DE Villiers avait été publiquement remis à sa place par Macon suite à ses propos concernant l’insuffisance des moyens de la défense française. Le général de Villiers avait a d’ailleurs dû démissionner et il a été remplacé comme chef d’état-par. Ce dernier ne dit pas autre chose que son prédécesseur a savoir que les moyens français vêtements sous dimensionné par rapport au engagement et aux objectifs. Ce qui est en cause c’est la multiplicité des champs d’intervention d’une armée ne disposent ni du matériel ni des hommes pour assurer des missions aussi multiples. Un question urgente va se poser notamment au Sahel où non seulement la présence française est inadaptée à l’ampleur des enjeux mais en plus avec un contestation de cette présence par certaines populations.
Le général Lecointre fait observer que « le niveau de sollicitation de certains équipements au cours de ces dernières années s’est avéré supérieur à ce que prévoyaient les contrats opérationnels ». Et selon le chef d’état-major des armées français( CEMA), cette surexploitation a accéléré le vieillissement général et requiert aujourd’hui un surcroît de maintenance pris en compte par la LPM. « Néanmoins, en partant de ce constat et en nous projetant dans l’avenir à la lumière de l’analyse que nous faisons de la situation internationale, nous devons nous demander si le modèle que nous concevons aujourd’hui sera à même de répondre, avec nos alliés, aux sollicitations futures », s’interroge-t-il.
Actuellement, plus de 30.000 militaires sont engagés quotidiennement pour la défense de la France, souligne le général Lecointre. Parmi lesquels, 8.000 sont en opérations extérieures (OPEX), pour l’essentiel en bande sahélo-saharienne, au Levant ou au Liban ; 20.000 sont engagés sur le territoire national, dans le cadre des postures permanentes de sauvegarde maritime ou de sûreté aérienne, dans celui de l’opération Sentinelle, ou au sein de nos forces de souveraineté dans nos collectivités outremer ; 3.700 sont pré-positionnés comme forces de présence à l’étranger. « Rapporté à nos effectifs aujourd’hui, ce niveau d’engagement soutenu depuis de nombreuses années est inédit et il ne devrait pas fléchir dans les années à venir, loin de là. Les foyers de crises sont nombreux, je crains qu’ils ne prolifèrent ou ne s’aggravent », analyse le CEMA.