Manif : un premier mai désuet
Il y a de nombreuses raisons pour expliquer le flop prévisible des manifs du premier mai, d’abord sans doute la météo pluvieuse, ensuite les vacances scolaires enfin la proximité d’un pont. Plus fondamentalement, c’est le rapport aux syndicats qui pèse sur des participations d’année en année de moins en moins nombreuses. Des syndicats par ailleurs divisés ; d’une manière générale les Français entretiennent des rapports de plus en plus indifférents vis-à-vis de syndicats englués dans des stratégie d’opposition systématique et qui globalement ne comprennent pas grand chose aux évolutions économiques ;. C’est sans doute dommage car la société a besoin de médiation dans de nombreux champs en particulier dans le domaine social. Or cette médiation ne fonctionne pas en France. La responsabilité en incombe d’abord à l’Etat qui veut tout réguler par la loi ( surtout quand la gauche est au pouvoir) , ce qui enlève beaucoup de contenu aux négociations. La responsabilité est aussi celle du patronat qui n’est pas spécialement ouvert en France, parfois même assez réactionnaire. D’uen certaine manière à l’image de notre économie, en déclin. Même s’il y a encore de très belles réussites de certaines sociétés et un tissu de PME assez dynamique. On est loin de la cogestion l’allemande et les discussions avec les représentants syndicaux sont en faiat très formelles ; elles ne permettent pas en tout cas d’aborder les grandes évolutions structurelles et technologiques. Enfin la responsabilité incombe aux syndicats eux mêmes qui compte tenu de l’objet très réduit des discussions avec le patronat fait émerger des responsables surtout contestataires et peu compétents économiquement. Sauf l’UNSA, la CGC et la CFDT la plupart des syndicats sosnt sur des positions gauchisantes coupées des préoccupations des salariés. .Du coup la manifestation du Premier mai perd de son sens et ressemble de plus en plus à des rassemblements d’anciens combattants.