Brésil : la présidente bientôt destituée ?
Ça va très mal pour La présidente brésilienne de gauche Dilma Rousseff, engluée dans des affaires de corruption et dans une crise économique grave et qui maintenant risquent d’être destitué. Déjà au plus bas dans les sondages, elle a subi deux cinglants camouflets en 24 heures qui fournissent des munitions aux partisans de sa destitution et vont la fragiliser un peu plus. Le Tribunal des comptes de l’Union (TCU) a préconisé, hier, aux parlementaires brésiliens de rejeter les comptes publics de l’Etat de 2014 au motif qu’ils auraient été sciemment entachés d’irrégularités. Mardi soir, le Tribunal supérieur électoral (TSE) avait ouvert le feu en relançant une enquête sur la campagne présidentielle de 2014 ayant abouti à la réélection disputée de Dilma Rousseff, sur fond d’accusations par l’opposition de financement illicite en marge du vaste scandale de corruption qui éclabousse le géant public pétrolier Petrobras. Les issues des deux procédures sont incertaines. Mais les deux épées de Damoclès qui viennent de se matérialiser au-dessus de la tête de la présidente vont empoisonner un peu plus le climat politique au Brésil, au moment où le géant d’Amérique latine est embourbé dans une sévère récession économique.