Archive pour le Tag 'd’essence ?'

Le carburant arbitre de la crise sociale

Le carburant arbitre de la crise sociale ?

Le manque de carburant pourrait bien être un arbitre de la crise. Faut-il se souvenir que c’est déjà le carburant avec la proposition de taxation qui avait fait naître le mouvement des gilets jaunes. Faut-il aussi rappeler que la fin de mai 68 a grandement été facilitée quand l’essence est revenue dans les pompes. Cette fois encore si le carburant venait à manquer alors les risques de paralysie pourrait être sérieux. Les Français pourraient être en situation d’exiger que le pouvoir mette fin à la crise politique qui se transformerait alors en crise économique.

Les premiers effets de la grève contre la réforme des retraites se font ressentir. Alors que la grève se durcit dans les raffineries, de nombreuses stations françaises sont à sec pour la première fois depuis le début du conflit. Elles sont principalement situées dans le Sud-est où les préfectures du Vaucluse et du Gard ont décidé de contingenter les ventes.

« Il n’y a plus aucun produit qui sort à cette heure » de l’ensemble des raffineries de France, que ce soit des six raffineries conventionnelles ou de la bioraffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), a affirmé à l’AFP, Eric Sellini, élu national de la CGT Chimie. Les expéditions de carburants vers les dépôts qui alimentent les stations-service étaient déjà bloquées ce week-end dans la plupart des raffineries.

Retraites : Le manque d’essence arbitre de la crise

Retraites : Le manque d’essence arbitre de la crise ?

Le manque de carburant pourrait bien être un arbitre de la crise. Faut-il se souvenir que c’est déjà le carburant avec la proposition de taxation qui avait fait naître le mouvement des gilets jaunes. Faut-il aussi rappeler que la fin de mai 68 a grandement été facilitée quand l’essence est revenue dans les pompes. Cette fois encore si le carburant venait à manquer alors les risques de paralysie pourrait être sérieux. Les Français pourraient être en situation d’exiger que le pouvoir mette fin à la crise politique qui se transformerait alors en crise économique.

Les premiers effets de la grève contre la réforme des retraites se font ressentir. Alors que la grève se durcit dans les raffineries, de nombreuses stations françaises sont à sec pour la première fois depuis le début du conflit. Elles sont principalement situées dans le Sud-est où les préfectures du Vaucluse et du Gard ont décidé de contingenter les ventes.

« Il n’y a plus aucun produit qui sort à cette heure » de l’ensemble des raffineries de France, que ce soit des six raffineries conventionnelles ou de la bioraffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), a affirmé lundi à l’AFP, Eric Sellini, élu national de la CGT Chimie. Les expéditions de carburants vers les dépôts qui alimentent les stations-service étaient déjà bloquées ce week-end dans la plupart des raffineries.

Jusqu’à très récemment, les raffineries continuaient à produire du carburant, même si celui-ci n’était pas expédié. Mais cela change avec l’arrêt ce week-end d’une première raffinerie, la plus grande de France, celle de TotalEnergies en Normandie. L’opération prend plusieurs jours et l’installation devrait complètement s’arrêter « lundi soir ou mardi matin », selon Eric Sellini. A ce stade, certaines unités de la plateforme « restent en exploitation normale et assurent leur production », selon la direction.

Panne d’essence ou de sens en France ?

Panne d’essence ou de sens en France ?

Il est clair que les perturbations dans la distribution de carburant affecte la vie des Français en particulier pour se rendre au travail. À juste titre des salariés des groupes pétroliers réclament leur part de gâteau. Pas étonnant quand on sait qu’une société comme Total a réalisé plus de 10 milliards de bénéfices pour le seul premier semestre essentiellement en raison de la spéculation pétrolière.

Le problème, c’est que le mouvement de raréfaction carburant touchent surtout ceux qui sont contraints d’utiliser la voiture dont la grande masse est constituée de salariés. Ceux-là ne peuvent pas se permettre le luxe d’avoir une heure ou deux de retard à l’embauche pour avoir utilisé d’autres modes de transport. Il y a donc une sorte de contradiction entre les revendications mêmes légitimes des salariés de sociétés pétrolières et les besoins de la population.

Notons cependant que cette rareté du carburant combinée en plus à l’envol des prix va dans le sens des écologistes radicaux qui réclament d’ailleurs en plus une taxe carbone au motif de l’effet prix. Ils sont rejoints en cela par certains économistes qui introduisent dans la logique de marché la problématique environnementale. En réalité, l’élasticité entre prix et demande est très faible dans la mesure où les moyens de transport ( même chose pour le chauffage) ne sont pas performants voire n’existe pas.

La cohérence passerait donc par une réduction de la demande y compris une baisse de la croissance voire même comme le demandent les ultras écolos la condamnation du travail !

Bref, il ne s’agit pas simplement d’une panne d’essence mais d’une panne de sens que souligne la crise actuelle du carburant.

Les mêmes contradictions se retrouvent sur les autres énergies. Ainsi la France comme d’autres pays européens , a délaissé ses approvisionnements en gaz avec le moyen-orient pour se ligoter avec les Russes.Parallèlement Engie ( résultat de la privatisation de GDF) n’a pas su diversifier ses approvisionnements et investir suffisamment dans des énergies alternatives.

Concernant l’électricité les contradictions sont encore plus criantes puisque la France a bien voulu se soumettre aux exigences des écologistes allemands en fermant d’une part Fessenheim et en prévoyant la fermeture de 14 réacteurs. La filière nucléaire a été complètement délaissée ; mais devant la crise Macon a complètement changé de position en décidant de revoir en hausse la part du nucléaire dans le mix énergétique avec notamment la construction de six EPR puis de six autres ultérieurement. Et toujours pour faire plaisir aux écolos, en même temps de construire les anecdotiques éoliennes et autres équipements solaires qui viennent toutes ou presque de Chine.

On pourrait multiplier les exemples de contradictions entre la politique économique, la politique énergétique et les préoccupations environnementales. La vérité c’est que le gouvernement depuis déjà des années navigue à vue sur des sujets qui au contraire nécessitent une vision de long terme et une cohérence. La guerre en Ukraine n’a fait que révéler les contradictions du pouvoir.

Pénurie d’essence ou de sens en France ?

Pénurie d’essence ou de sens en France ?

Il est clair que les perturbations dans la distribution de carburant affecte la vie des Français en particulier pour se rendre au travail. À juste titre des salariés des groupes pétroliers réclament leur part de gâteau. Pas étonnant quand on sait qu’une société comme Total a réalisé plus de 10 milliards de bénéfices pour le seul premier semestre essentiellement en raison de la spéculation pétrolière.

Le problème, c’est que le mouvement de raréfaction carburant touchent surtout ceux qui sont contraints d’utiliser la voiture dont la grande masse est constituée de salariés. Ceux-là ne peuvent pas se permettre le luxe d’avoir une heure ou deux de retard à l’embauche pour avoir utilisé d’autres modes de transport. Il y a donc une sorte de contradiction entre les revendications mêmes légitimes des salariés de sociétés pétrolières et les besoins de la population.

Notons cependant que cette rareté du carburant combinée en plus à l’envol des prix va dans le sens des écologistes radicaux qui réclament d’ailleurs en plus une taxe carbone au motif de l’effet prix. Ils sont rejoints en cela par certains économistes qui introduisent dans la logique de marché la problématique environnementale. En réalité, l’élasticité entre prix et demande est très faible dans la mesure où les moyens de transport ( même chose pour le chauffage) ne sont pas performants voire n’existe pas.

La cohérence passerait donc par une réduction de la demande y compris une baisse de la croissance voire même comme le demandent les ultras écolos la condamnation du travail !

Bref, il ne s’agit pas simplement d’une panne d’essence mais d’une panne de sens que souligne la crise actuelle du carburant.

Les mêmes contradictions se retrouvent sur les autres énergies. Ainsi la France comme d’autres pays européens , a délaissé ses approvisionnements en gaz avec le moyen-orient pour se ligoter avec les Russes.Parallèlement Engie ( résultat de la privatisation de GDF) n’a pas su diversifier ses approvisionnements et investir suffisamment dans des énergies alternatives.

Concernant l’électricité les contradictions sont encore plus criantes puisque la France a bien voulu se soumettre aux exigences des écologistes allemands en fermant d’une part Fessenheim et en prévoyant la fermeture de 14 réacteurs. La filière nucléaire a été complètement délaissée ; mais devant la crise Macon a complètement changé de position en décidant de revoir en hausse la part du nucléaire dans le mix énergétique avec notamment la construction de six EPR puis de six autres ultérieurement. Et toujours pour faire plaisir aux écolos, en même temps de construire les anecdotiques éoliennes et autres équipements solaires qui viennent toutes ou presque de Chine.

On pourrait multiplier les exemples de contradictions entre la politique économique, la politique énergétique et les préoccupations environnementales. La vérité c’est que le gouvernement depuis déjà des années navigue à vue sur des sujets qui au contraire nécessitent une vision de long terme et une cohérence. La guerre en Ukraine n’a fait que révéler les contradictions du pouvoir.

Vers une pénurie d’essence ?

Vers  une pénurie d’essence ?

 

Avec les menaces de grève annoncée dans certaines raffineries la question se pose de savoir si le pays risque d’être confronté à une pénurie d’essence. En réalité les réserves sont largement suffisantes satisfaire les besoins des consommateurs notamment des automobilistes. Le problème c’est que cette menace de rationnement éventuel du carburant se conjugue avec de graves dysfonctionnements dans les transports collectifs. Du coup, c’est plutôt la panique des automobilistes remplissant préventivement leur réservoir qui  pourrait créer une situation de crise. Pour l’instant, la situation des raffineries est loin d’être dramatique. Surtout en raison de la possibilité d’utiliser les stocks stratégiques

En France, les stocks stratégiques sont gérés par le Comité professionnel des stocks stratégiques pétroliers instauré par la loi Billardon du 31 décembre 1992. Chaque société distribuant des carburants en France doit mettre à disposition en permanence un volume équivalent à 29,5 % de ses ventes de l’année précédente (soit légèrement plus que les 90 jours demandés par l’AIE). La loi prévoit également que la France dispose de 55 jours de réserves de carburant aviation

Les stocks stratégiques instaurés par la loi de 1992 sont entièrement financés par les sociétés pétrolières qui mettent à la consommation. Une partie, 15 % en moyenne en 2017, est assurée directement par les sociétés. Le reste, 85 %, est réalisé par une filiale commune de statut entièrement privé, la Société anonyme de gestion des stocks de sécurité (SAGESS).

Contrairement aux réserves américaines ou japonaises, regroupées dans des dépôts de très grande taille, la RSP française est éparpillée dans 235 sites de stockage répartis sur l’ensemble du territoire.  Un important dépôt souterrain existe cependant à Manosque, géré par Géosel. Dans les faits, les stocks collectifs de la SAGESS, entièrement financés par endettement, seuls réellement mobilisables en cas de crise, sont répartis sur 81 sites dont la vocation mixte, commerciale et stratégique, contribue à l’immédiate disponibilité des stocks. Pour l’instant quelques raffineries sont affectées par des mouvements sociaux.

 

La raffinerie de Lavéra à Martigues (Bouches-du-Rhône) a commencé à être mise à l’arrêt par ses salariés en grève hier lundi 23 décembre et un appel à l’arrêt des salariés de celle de Grandspuits (Seine-et-Marne), en région parisienne, a été lancé. A La Mède, le dépôt pétrolier de Total est complètement arrêté depuis le 5 décembre, précise l’AFP. Mardi 24 décembre au matin, l’application Essence&Co relevait 361 stations en rupture partielle (au moins un carburant manquant) et 123 stations en rupture totale. C’est donc bien moins que lors des précédents blocages, début décembre, avec près de 800 stations qui étaient à cours d’au moins un carburant. Le nombre de stations en rupture totale progresse lentement: elles étaient 108 lundi midi, 121 à 17h et donc 119 au dernier pointage d’Esssence&Co un peu plus tard dans la matinée de ce 24 décembre.

C’est avant tout la crainte d’une pénurie qui la provoque: début décembre, on constatait par exemple des stations en rupture dans des zones qui n’étaient pourtant pas concernées par des blocages de dépôts de carburant. Dans ce contexte, il est recommandé de ne pas effectuer de « pleins de précaution ». Le gouvernement se montre ainsi rassurant, estimant que « la logistique pétrolière en France est robuste puisqu’elle repose sur un réseau dense de 200 dépôts, reliés aux raffineries par oléoducs, par voie fluviale, maritime ou ferroviaire » et que  »seuls deux dépôts sur 200 connaissent des difficultés temporaires dans leurs expéditions, et tous les autres dépôts assurent normalement leur fourniture de produits vers les stations-services ».

Le ministère de la Transition écologique et solidaire tient aussi à rassurer: « Toutes les raffineries de France métropolitaine continuent à produire, et six raffineries sur sept assurent leurs expéditions normalement ». Au gouvernement, la ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne appelle les automobilistes au calme, et assure que, dans la majorité des cas, le fonctionnement des raffineries et dépôts ne donne lieu à aucune inquiétude, à moins qu’un effet de panique des conducteurs à la pompe ne bouscule cet équilibre., Une hypothèse qui n’est pas impossible quand la ministre en question gère la situation depuis sa résidence de vacances à Marrakech.

 




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