Archive pour le Tag 'désormais'

Assemblée :les ex LFI exclus par Mélenchon inscrits désormais chez les écolos

Assemblée :les ex LFI exclus par Mélenchon inscrits désormais chez les écolos 

Les frondeurs de La France insoumise ont trouvé une piste d’atterrissage. Clémentine Autain, Danielle Simonnet, Alexis Corbière, Hendrik Davi et François Ruffin, en rupture de ban avec Jean-Luc Mélenchon, siègeront au sein du groupe parlementaire des Écologistes.

 

L’arrivée parmi les députés écologistes de ces poids lourds politiques, en particulier les présidentiables ( !) Clémentine Autain et François Ruffin, suscite de l’inquiétude chez certains Verts. «Ce n’est plus le groupe des écolos, c’est le groupe de François Ruffin», s’étrangle un écologiste. Sandrine Rousseau, députée très identifiée, ne verrait pas d’un très bon œil ce transfert. «Pour elle, ça fait de la concurrence» sur le terrain de la radicalité , estime un ancien proche de Yannick Jadot. Pour les Verts les plus modérés, ce rapprochement symbolise surtout la conversion idéologique de la direction du mouvement au logiciel mélenchoniste. «On accrédite l’idée qu’eux et nous, c’est un peu pareil, tout en faisant un sacré pied de nez aux socialistes», regrette un élu écolo.

Assurance-chômage : Attal serait prêt à une concertation désormais

Assurance-chômage : Attal serait prêt à une concertation désormais

Jusque-là la plupart des réformes ont été imposée par la force de la part de Macron. En clair, on a pratiquement fait une croix sur la médiation avec les interlocuteurs sociaux. Avec Macron, on a sans doute atteint le degré zéro de la démocratie sociale. Et pour masquer son bonapartisme, Macron n’a cessé d’inventer des institutions bidons qui n’ont jamais fonctionné. Même le conseil économique et social environnemental s’est plaint du délitement de la concertation comme les syndicats bien sûr mais aussi le patronat.

Pour redresser la barre en quelque sorte Attal promet une autre conception de la gestion et par exemple il envisage pour la réforme de l’assurance chômage de remettre en débat le projet actuellement suspendu.

«Le décret devait paraître le 1er juillet, au lendemain du premier tour des élections législatives. Passer le décret à ce moment-là aurait été perçu comme un passage en force», assure Gabriel Attal, à propos de la suspension de la réforme de l’assurance-chômage. Gabriel Attal souhaite tout de même la poursuite de cette réforme à l’issue des législatives. «Il faut atteindre le plein-emploi car nos services publics se financent par le travail des Français et pas la création d’impôts. Quand on est au plein-emploi, les salaires augmentent plus vite.»

Il propose ainsi de relancer les concertations après le deuxième tour. 

Paiement en Cash : limité désormais à 10 000 € par l’union européenne

Paiement en Cash : limité désormais à 10 000 € par l’union européenne
Les députés européens ont voté, ce mercredi, en faveur de la nouvelle législation contre le blanchiment d’argent qui prévoit notamment de limiter à 10.000 euros les paiements en liquide au sein de l’Union européenne. Un texte qui a pour but d’harmoniser les normes de lutte contre le blanchiment dans tous les Etats membres et qui va entrer en vigueur cette année.

Pour rappel, certains pays comme la France ( 1000 Euros seulement), disposent déjà de règles plus strictes que la nouvelle disposition européenne. Mais dans d’autres Etats, comme l’Autriche ou l’Allemagne, les paiements en cash restaient jusqu’ici illimités. L’objectif de ce texte est donc de rapprocher des règlementations très disparates dans les 27 pays de l’UE pour détecter et limiter les transactions douteuses. La législation, conclue après deux ans et demi de négociations et qui va entrer en vigueur cette année, doit aussi aider à mieux lutter contre le financement du terrorisme.

 

Chine : désormais premier constructeur d’automobiles mondial

Chine : désormais premier constructeur d’automobiles mondial


. En 2023, les constructeurs basés en Chine ont exporté 4,91 millions de voitures, bus et camions selon l’Association chinoise des constructeurs automobiles (Caam) alors que les Japonais ont livré 4,42 millions d’unités hors de l’Archipel. Le Japon détenait le titre de premier exportateur de véhicules depuis six ans. Les constructeurs japonais, qui produisent deux fois plus de véhicules dans leurs usines à l’étranger (17 millions en 2022) qu’au Japon, sont de fait pénalisés dans ce calcul par la faible implantation des chinois hors de leur pays.

Il ne s’agit là que des prémices d’un phénomène appelé à prendre de l’ampleur ces prochaines années. La production automobile chinoise est colossale avec plus de 30 millions d’unités en 2023, en hausse de 11,6 % par rapport à 2022, selon les données publiées par la Caam.

Le plus gros producteur de voiture au monde en 2022
Caractéristique Voitures particulières produites en millions
Chine 27,02
Japon 7,84
Allemagne 5,7
États-Unis 10,06
Chine: 30 millions en 2023

Politique :La communication remplace désormais tout contenu politique

Politique :La communication remplace désormais tout contenu politique


Le nouveau gouvernement, dont la composition a été annoncée le 11 janvier, s’appuie sur des professionnels de la politique, ce qui est un gage de savoir-faire, estime la politologue Chloé Morin dans une tribune au « Monde ». Elle avertit cependant que les effets d’annonce ne compensent pas l’inaction publique.En clair, que la communication ne peut remplacer le contenu politique

Fini, le temps des amateurs ! Il n’y a, dans le gouvernement du premier ministre Gabriel Attal, plus que trois représentants de la société civile : la ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse, des sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castera, le ministre de la justice, Eric Dupont-Moretti, et la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Sylvie Retailleau. Emmanuel Macron, qui avait théorisé la nécessité de renverser une caste politique pervertie par le carriérisme et déconnectée de la « vraie vie » de nos concitoyens, a enfin renoncé à sa fausse bonne idée.

Que l’on s’entende bien : il n’est pas ici question de dire que le renouvellement politique n’est pas nécessaire, et l’ouverture des fonctions électives au plus grand nombre doit rester une priorité. Trop de citoyens n’osent pas franchir le pas en raison des multiples contraintes qui pèsent sur nos élus. C’est une crise de vocations majeure qui se prépare, sans que personne ait le courage de le dire et de prendre les mesures nécessaires pour empêcher l’assèchement du monde collectif.

Le monde politique doit s’ouvrir et se renouveler. Mais il est grand temps d’assumer qu’un poste de député, de maire ou de ministre, c’est exigeant. Il est temps de dire aussi que l’exercice de ces fonctions nécessite des compétences et une expérience difficiles à acquérir.

Ce que nous avons pu constater depuis des mois, c’est que l’on s’improvise difficilement ministre. Maîtriser une administration, parfois lui tordre le bras pour qu’elle applique la loi votée par le Parlement, prendre part à la joute verbale souvent rude au sein de l’Hémicycle, aller sur le terrain, inlassablement, et garder les pieds sur terre malgré un accueil parfois houleux, parler aux élus, aux syndicats, aux associations, qui portent des exigences proportionnelles à leurs déceptions passées, sont choses ardues. La politique est une grande lessiveuse, et tout le monde n’a pas les qualités – et parfois les défauts – pour résister.

La communication remplace désormais tout contenu politique

La communication remplace désormais tout contenu politique


Le nouveau gouvernement, dont la composition a été annoncée le 11 janvier, s’appuie sur des professionnels de la politique, ce qui est un gage de savoir-faire, estime la politologue Chloé Morin dans une tribune au « Monde ». Elle avertit cependant que les effets d’annonce ne compensent pas l’inaction publique.En clair, que la communication ne peut remplacer le contenu politique

Fini, le temps des amateurs ! Il n’y a, dans le gouvernement du premier ministre Gabriel Attal, plus que trois représentants de la société civile : la ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse, des sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castera, le ministre de la justice, Eric Dupont-Moretti, et la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Sylvie Retailleau. Emmanuel Macron, qui avait théorisé la nécessité de renverser une caste politique pervertie par le carriérisme et déconnectée de la « vraie vie » de nos concitoyens, a enfin renoncé à sa fausse bonne idée.

Que l’on s’entende bien : il n’est pas ici question de dire que le renouvellement politique n’est pas nécessaire, et l’ouverture des fonctions électives au plus grand nombre doit rester une priorité. Trop de citoyens n’osent pas franchir le pas en raison des multiples contraintes qui pèsent sur nos élus. C’est une crise de vocations majeure qui se prépare, sans que personne ait le courage de le dire et de prendre les mesures nécessaires pour empêcher l’assèchement du monde collectif.

Le monde politique doit s’ouvrir et se renouveler. Mais il est grand temps d’assumer qu’un poste de député, de maire ou de ministre, c’est exigeant. Il est temps de dire aussi que l’exercice de ces fonctions nécessite des compétences et une expérience difficiles à acquérir.

Ce que nous avons pu constater depuis des mois, c’est que l’on s’improvise difficilement ministre. Maîtriser une administration, parfois lui tordre le bras pour qu’elle applique la loi votée par le Parlement, prendre part à la joute verbale souvent rude au sein de l’Hémicycle, aller sur le terrain, inlassablement, et garder les pieds sur terre malgré un accueil parfois houleux, parler aux élus, aux syndicats, aux associations, qui portent des exigences proportionnelles à leurs déceptions passées, sont choses ardues. La politique est une grande lessiveuse, et tout le monde n’a pas les qualités – et parfois les défauts – pour résister.

Grande distribution : Négociations commerciales désormais en janvier

Grande distribution : Négociations commerciales désormais en janvier

Les négociations commerciales une fois par an dans la grande distribution constituent en quelque sorte une bizarrerie juridique. L’objectif est de protéger les producteurs notamment agricoles français. Pour autant il ne doit pas y avoir une grande différence entre des négociations en janvier ou en mars. En effet les évolutions des matières premières n’évoluent pas en fonction d’un calendrier pré-établi. En outre on pourrait imaginer sinon des négociations permanentes au moins plusieurs négociations dans l’année. L’inflation alimentaire est revenue à 7,7% en octobre, contre 9,7% en septembre ou encore 15,9% en mars dernier, selon Bercy. Les négociations commerciales annuelles entre industriels et distributeurs se terminent habituellement le 1er mars mais le gouvernement a décidé de les avancer en janvier en espérant répercuter plus vite sur les prix en magasin les baisses du coût de certaines matières premières.

Députés et sénateurs se sont aussi mis d’accord lundi sur l’avancement des négociations commerciales entre supermarchés et industriels pour 2024 au cours d’une commission mixte paritaire sur le projet de loi dit « anti-inflation », comme l’a annoncé un communiqué du Sénat.

Ces négociations commerciales devront se conclure le 15 janvier pour les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas 350 millions d’euros, et au 31 janvier pour les autres. Ce calendrier « nous convient bien parce qu’il va permettre d’obtenir rapidement des baisses de prix substantielles, dès le 15 janvier », a vanté le cabinet de la ministre déléguée chargée des Petites et moyennes entreprises Olivia Grégoire lors d’un brief téléphonique à la presse.

« L’enjeu de cette loi est d’anticiper au mois de janvier la répercussion des baisses de cours des matières premières qui n’auraient sinon pu être répercutées qu’en mars », insiste un communiqué de presse émanant du ministère de l’Economie. « De nombreuses baisses se poursuivent et doivent être répercutées au consommateur : par exemple ce mois-ci, les cours du blé tendre, du blé dur, du tournesol, du maïs et du colza sont, en moyenne, nettement inférieurs à ceux de novembre 2022. Il y aura donc des baisses de prix », affirme encore le communiqué.

Sécurité routière-Drogue CBD: Désormais interdit au volant

Sécurité routière-Drogue CBD: Désormais interdit au volant


La drogue avec l’alcool est devenue sans conteste l’un des principaux facteurs explicatifs de l’insécurité routière. Reste cependant à considérer le CBD comme drogue puisqu’il contient un taux de THC qui prive les consommateurs conducteurs de la maîtrise de leurs réflexes. Pourtant certains avocats considèrent cette prise de position de la Cour de cassation comme inique avec le raisonnement suivant : puisque le CBD est légal, il doit être autorisé de la même façon lors de la conduite de véhicules. Pourquoi dès lors ne pas utiliser cet argument pour l’alcool ! Il y a encore des progrès à faire en matière d’insécurité routière surtout précisément avec la hausse de consommation des opiacés.

Dans un arrêt rendu ce mercredi, les juges de la Cour de cassation ont estimé qu’un conducteur est coupable de conduite sous l’emprise de drogue si des traces de THC -substance classée comme stupéfiant- sont trouvées par le biais du test salivaire. Et qu’importe si elles sont liées à la prise de CBD, produit pourtant légal. Depuis plusieurs années, celui-ci est vendu en France à condition que la teneur en THC n’y excède pas 0,3%.

En adoptant cette ligne dure, les juges suprêmes ouvrent la porte à des condamnations d’automobilistes en pagaille, eux qui obtenaient jusqu’alors la relaxe. Devant les tribunaux, les avocats apportaient en effet la preuve que leurs clients avaient pris du CBD, non du cannabis. Selon une circulaire de 2016, il suffit que le test salivaire soit positif pour constituer une infraction. Et ce, sans considération d’un taux quelconque, comme c’est le cas pour l’alcool. Les avocats ont donc pris l’habitude de compléter ce résultat sans nuance par une recherche du taux effectuée grâce à des tests sanguins ou capillaires : un taux faible indique une consommation de CBD.

Pour Me Rémy Josseaume, spécialiste du droit automobile, ce jugement est sidérant. «On est en plein docteur Jekyll et M. Hyde» dit-il. «D’un côté, l’État estime que le CBD est légal et le conseil d’État l’a confirmé en décembre dernier. De l’autre, on est sanctionné si on le consomme et si on prend le volant». Or les enjeux sont importants : pour le délit de drogue, le contrevenant est passible de deux ans de prison, 4500 euros d’amende, d’une perte de 6 points avec possibilité d’annulation ou suspension du permis.

Drogue CBD: Désormais interdit au volant

Drogue CBD: Désormais interdit au volant


La drogue avec l’alcool est devenue sans conteste l’un des principaux facteurs explicatifs de l’insécurité routière. Reste cependant à considérer le CBD comme droguepuisqu’il contient un taux de THC qui prive les consommateurs conducteurs de la maîtrise de leurs réflexes. Pourtant certains avocats considèrent cette prise de position de la Cour de cassation comme inique avec le raisonnement suivant : puisque le CBD est légal, il doit être autorisé de la même façon lors de la conduite de véhicules. Pourquoi dès lors ne pas utiliser cet argument pour l’alcool ! Il y a encore des progrès à faire en matière d’insécurité routière surtout précisément avec la hausse de consommation des opiacés.

Dans un arrêt rendu ce mercredi, les juges de la Cour de cassation ont estimé qu’un conducteur est coupable de conduite sous l’emprise de drogue si des traces de THC -substance classée comme stupéfiant- sont trouvées par le biais du test salivaire. Et qu’importe si elles sont liées à la prise de CBD, produit pourtant légal. Depuis plusieurs années, celui-ci est vendu en France à condition que la teneur en THC n’y excède pas 0,3%.

En adoptant cette ligne dure, les juges suprêmes ouvrent la porte à des condamnations d’automobilistes en pagaille, eux qui obtenaient jusqu’alors la relaxe. Devant les tribunaux, les avocats apportaient en effet la preuve que leurs clients avaient pris du CBD, non du cannabis. Selon une circulaire de 2016, il suffit que le test salivaire soit positif pour constituer une infraction. Et ce, sans considération d’un taux quelconque, comme c’est le cas pour l’alcool. Les avocats ont donc pris l’habitude de compléter ce résultat sans nuance par une recherche du taux effectuée grâce à des tests sanguins ou capillaires : un taux faible indique une consommation de CBD.

Pour Me Rémy Josseaume, spécialiste du droit automobile, ce jugement est sidérant. «On est en plein docteur Jekyll et M. Hyde» dit-il. «D’un côté, l’État estime que le CBD est légal et le conseil d’État l’a confirmé en décembre dernier. De l’autre, on est sanctionné si on le consomme et si on prend le volant». Or les enjeux sont importants : pour le délit de drogue, le contrevenant est passible de deux ans de prison, 4500 euros d’amende, d’une perte de 6 points avec possibilité d’annulation ou suspension du permis.

Alimentaire : l’inflation est désormais structurelle

Alimentaire : l’inflation est désormais structurelle

Dominique Schelcher, le PDG de Système U, estime désormais que l’inflation dans l’alimentaire est structurelle . Il pointe les risques d’effondrement des ventes en magasin et lance un appel à l’ouverture sans tarder de nouvelles négociations commerciales pour faire baisser les prix.

On le constate dans les rayons, les prix n’en finissent pas de grimper. Est-ce que ça va continuer ?

DOMINIQUE SCHELCHER – Nous sommes déjà à 16,2% d’inflation sur les produits alimentaires sur un an. Vont s’ajouter les hausses de tarifs liées aux négociations commerciales qui viennent de se terminer et qui dépassent les 10%. Il faut donc s’attendre à une inflation de 25% fin juin. Car les résultats de ces négociations ne sont pas encore tous répercutés sur les étiquettes. Loin de là. Cette hausse va durer au moins jusqu’à l’été. A la rentrée, ça devrait se calmer. Mais, ne rêvons pas, la période a changé : même si la situation s’améliore, l’inflation que nous voyons est devenue structurelle.

Dans ce contexte, demandez-vous une ouverture de nouvelles négociations commerciales avec les industriels de l’agroalimentaire ?

Oui, et nous sommes suivis par le ministère de l’Economie. Bercy a écrit à tous les acteurs du secteur pour les inviter à renégocier dès le mois prochain. Cela pourrait permettre de faire baisser les prix à la rentrée. Les prix de certains produits comme les pâtes ou le café, ou même les céréales, pourraient déjà être revus à la baisse. Mais, le problème, c’est que les industriels ne veulent pas se mettre autour de la table. Je trouve cela étonnant, car l’an dernier, en mars 2022, tout le monde était d’accord pour le faire quand il s’agissait d’augmenter les prix en raison de l’explosion des coûts des matières premières et du fret. Curieusement aujourd’hui, lorsqu’il s’agit de baisser les prix parce que les tarifs du blé et de l’énergie chutent, ils freinent des deux pieds et personne ne veut s’engager. Je n’ai pas de problème à le dire, l’inflation est nourrie par l’attitude de certains acteurs qui veulent reconstituer leurs marges et qui ne se soucient pas des consommateurs. La situation actuelle n’a rien à voir avec celle de l’an dernier, quand l’inflation était subie par tous les intervenants. En ce moment, il y a des envies, pour certains, de rattrapage de leur rentabilité…

Vous remettez donc en cause tout le système ?

Oui, ce système des négociations annuelles n’est plus d’actualité. Il est dépassé. Il fonctionnait quand l’inflation était à zéro et stable, mais aujourd’hui, avec la forte variabilité des prix, il ne colle plus à la réalité. Les industriels reconstituent leurs marges depuis le second semestre 2022. Je me fie au rapport de l’inspection générale des Finances demandé par le ministre de l’Economie. Comme les coûts des matières premières et des intrants ont tendance à baisser, et que par ailleurs, les prix des produits qu’ils nous vendent continuent d’être conséquents, les industriels gagnent plus qu’auparavant. Ils n’ont aucun intérêt à ce que ça change, au moins à court terme.

Le gouvernement peut-il obliger l’ouverture de nouvelles négociations ?

Non, Bercy peut inciter mais le gouvernement n’a aucune marge juridique. Ces négociations annuelles sont inscrites dans le Code du commerce. C’est pour cela que j’en appelle aussi à l’opinion. Car les consommateurs sont les premiers perdants. Et cette perte se ressent déjà dans les rayons. Les Français réduisent leurs achats. Les volumes ont baissé de 9% les trois premiers mois de cette année. Les ménages les plus modestes n’achètent plus de poissons, de viande, de produits frais, de légumes, et de fruits… Près de 40 % des personnes les plus vulnérables sautent des repas, car ils n’ont plus les moyens de se nourrir. Avant, on parlait d’arbitrages, aujourd’hui de restrictions. Les consommateurs vont à l’essentiel. Attention, à la crise de pouvoir d’achat qui se profile. Elle promet d’être violente. Elle peut entraîner des tensions sociales importantes, dans un pays déjà à vif après le conflit sur les retraites.

Comme d’autres enseignes vous avez mis en place des produits à prix bloqués… cela ne suffit-il pas ?

Nous l’avons fait dès le mois de février : 150 produits à prix bloqués. Et nous voyons combien ces produits partent très vite. Leurs ventes connaissent une progression de 35%. A tel point que nous avons dû parfois changer de fournisseurs ou nous réorganiser, car nous ne parvenions pas à suivre et avions des ruptures de stocks. Mais la prise en charge de ces produits à prix coûtant représente pour nous des dizaines de milliers d’euros. C’est notre rôle. Mais cela a un coût. L’inflation est telle depuis plusieurs mois, que nous prenons sur nous. Si nous ne le faisions pas, les produits alimentaires seraient beaucoup plus chers dans nos magasins. Le paquet de pâtes coûterait bien plus si nous avions répercuté toutes les demandes de hausses de tarifs. Sans compter que nous poursuivons les promotions aussi souvent que nous le faisions auparavant, sur les fruits et légumes frais par exemple. Nous essayons d’accompagner au mieux les ménages. Mais nous n’avons pas tant de marge que cela.

Le risque c’est une baisse de l’activité, de la production, et même des emplois… il me semble que toute la filière risque de sortir perdante. Car cette moindre consommation peut durer. La baisse des volumes s’accélère. Les Français s’adaptent. Et on le voit de plus en plus, il y a un questionnement de plus en plus important autour du consentement à payer pour l’alimentation. En d’autres termes, « je vais acheter moins car c’est bon pour la planète ». Le changement est sociétal. Si les volumes continuent de s’effondrer, certains, qui ont des usines, vont avoir moins d’activité et auront du mal à les faire tourner autant. Et le danger concerne aussi les agriculteurs.

ASSEDIC : désormais dans le vert !

ASSEDIC : désormais dans le vert !

Incroyable mais vrai, l’ASSEDIC qu’on disait presque condamnée il y a encore quelques semaines ou quelques mois réalisnt désormais un bénéfice de près de 4 milliards quiencore doubler annuellement en 2025. En cause, la diminution du nombre de bénéficiaires (moins de chômeurs et moins d’indemnisation) , les chômeurs éliminés des listes aussi la crise du recrutement dans les entreprises qui incite à conserver le personnel. Bref, on est passé d’un déficit de 17 milliards en 2020 à un profit de 4 milliards en 2022 et autant de 2023.De quoi quand même s’interroger sur la pertinence des scénarios macro-économiques du pouvoir et des superstructures . Il faut cependant prendre en compte le poids de la dette qui se situe autour de 55 milliards.

Après avoir soldé l’année 2022 dans le vert, pour la première fois depuis 2008, le régime d’assurance-chômage prévoit de maintenir un excédent sur les trois prochaines années. Après 4,3 milliards l’an passé – un chiffre en légère baisse par rapport aux prévisions de novembre -, les projections de l’Unedic tablent sur un gain plus faible de 3,8 milliards en 2023, avant une accélération les années suivantes, pour atteindre 8,6 milliards d’euros en 2025. Une prévision qui, si elle se réalisait, serait un record « historique », souligne Jean-Eudes Tesson, le vice-président de l’organisme paritaire, qui gère le régime d’assurance-chômage.
L’embellie des chiffres de l’emploi est la première cause de l’optimisme affiché par l’Unedic. Selon ses anticipations, les créations d’emplois devraient repartir à la hausse après une légère stagnation en 2023. Elles ne s’approcheraient pas, pour autant, de l’année exceptionnelle qui vient de s’écouler (+ 300.000 créations nettes en 2022, contre 6000 prévues en 2023 et 152.000 en 2025).
Autre facteur positif, la montée en puissance progressive de la réforme de l’assurance-chômage de 2021, qui durcit les conditions d’accès. Elle permet aujourd’hui des gains de l’ordre de 2,2 milliards d’euros par an.

Commerce international – Les équipements télécoms chinois interdits désormais aux États-Unis

Commerce- Les équipements télécoms chinois interdits désormais aux États-Unis

Le régulateur américain des télécoms (FCC) a annoncé vendredi l’interdiction des équipements et services télécoms fournis par près d’une demi-douzaine d’entreprises chinoises, parmi lesquelles les équipementiers Huawei et ZTE.

L’interdiction vise des entreprises considérées comme posant une menace à la sécurité nationale des Etats-Unis et concerne la vente de tout nouveau produit sur le sol américain, en ne permettant plus l’obtention d’autorisation de mise sur le marché.

Il concerne Huawei et ZTE, déjà soumises par le passé à des règles équivalentes, ainsi que Dahua et Hikvision, qui fournissent des équipements de vidéosurveillance, et Hytera, spécialisée dans les équipements radio. Les produits déjà autorisés par la FCC continueront cependant de l’être pour l’instant.

« Ces nouvelles règles représentent une part importante des actions mises en place afin de protéger le peuple américain contre des menaces à la sécurité nationale impliquant des équipements télécoms », a déclaré la présidente de la FCC, Jessica Rosenworcel, citée dans un communiqué.

Le régulateur réfléchit par ailleurs à réétudier les autorisations déjà accordées ainsi que les procédures de révision des interdictions annoncées.
Dans la lignée de celle de son prédécesseur Donald Trump, l’administration Biden a adopté une ligne ferme face aux équipementiers chinois de télécommunications, soupçonnés d’espionnage au profit de Pékin.

Les équipements télécoms chinois interdits désormais aux États-Unis

Les équipements télécoms chinois interdits désormais aux États-Unis

Le régulateur américain des télécoms (FCC) a annoncé vendredi l’interdiction des équipements et services télécoms fournis par près d’une demi-douzaine d’entreprises chinoises, parmi lesquelles les équipementiers Huawei et ZTE.

L’interdiction vise des entreprises considérées comme posant une menace à la sécurité nationale des Etats-Unis et concerne la vente de tout nouveau produit sur le sol américain, en ne permettant plus l’obtention d’autorisation de mise sur le marché.

Il concerne Huawei et ZTE, déjà soumises par le passé à des règles équivalentes, ainsi que Dahua et Hikvision, qui fournissent des équipements de vidéosurveillance, et Hytera, spécialisée dans les équipements radio. Les produits déjà autorisés par la FCC continueront cependant de l’être pour l’instant.

« Ces nouvelles règles représentent une part importante des actions mises en place afin de protéger le peuple américain contre des menaces à la sécurité nationale impliquant des équipements télécoms », a déclaré la présidente de la FCC, Jessica Rosenworcel, citée dans un communiqué.

Le régulateur réfléchit par ailleurs à réétudier les autorisations déjà accordées ainsi que les procédures de révision des interdictions annoncées.
Dans la lignée de celle de son prédécesseur Donald Trump, l’administration Biden a adopté une ligne ferme face aux équipementiers chinois de télécommunications, soupçonnés d’espionnage au profit de Pékin.

« Toutes les entreprises cotées ont désormais compris l’enjeu environnemental » !!!

« Toutes les entreprises cotées ont désormais compris l’enjeu environnemental » !!!

 

 

Si les réglementations européennes encadrant l’investissement responsable peuvent étonner par leur complexité, le banquier François-Marc Durand, président de Lazard Frères Gestion,  estime, dans une tribune au « Monde », que financer le développement durable est devenu simple.

Un discours pro ESG mais relativement ambigu qui se réfugie derrière la complexité des règles et la demande des consommateurs. Une tribune pas vraiment convaincante quant aux intentionx du monde financier d’investir réellement et significativement dans l’économie verte. NDLR

 

SFDR, CSRD, taxonomie verte, articles 6, 8, 9 : derrière ces noms de code se cachent les plus récentes réglementations ou classifications européennes encadrant l’investissement responsable. Leurs appellations énigmatiques, « technocratiques » pour certains, n’aident pas à rendre ce sujet accessible au grand public.

« Quelle erreur !  », s’exclameront certains. Et comment leur donner tort ? Face à l’urgence climatique, soutenir le développement durable est devenu un enjeu majeur. Les règles de son financement devraient être simples, claires et compréhensibles par tous, surtout lorsque l’on sait que chaque épargnant peut agir dans ce domaine par ses choix d’investissements.

Or, la réglementation européenne serait, selon ses détracteurs, une « usine à gaz » ouvrant la voie au « greenwashing » en définissant des règles aussi complexes que permissives en matière d’investissement durable.

Dès lors, pourquoi l’Union européenne n’encadre-t-elle pas la finance verte à travers un simple ensemble d’obligations et d’interdictions ? Pourquoi se refuse-t-on à bannir le secteur pétrolier des fonds d’investissement responsables ? Pourquoi n’obligerait-on pas ceux-ci à investir dans la production d’énergies renouvelables, le fair trade ou le recyclage des déchets ? Réponse : parce que le monde est plus nuancé qu’il n’y paraît.

Comprenons bien le problème. Dans un monde idéal, chacun de nous se saisirait des enjeux du développement durable et adopterait des choix de vie en adéquation avec ces principes. Malheureusement, force est de constater que peu de nos concitoyens agissent de la sorte, et qu’il est impossible, en démocratie, d’imposer certains choix aux consommateurs, comme celui de baisser son chauffage ou d’utiliser plus ponctuellement sa voiture.

Si l’effort ne peut se concentrer sur la demande, il peut en revanche se concentrer sur l’offre, c’est-à-dire sur les entreprises qui produisent ce que nous consommons. Dans cette optique, certains considèrent que la finance durable doit, par essence, s’interdire de soutenir certains secteurs, à commencer par le pétrole, les modes de transport à fort impact environnemental ou certains métiers de la chimie.

C’est oublier que ces entreprises peuvent aussi être des leaders de la transition énergétique, se distinguer par leur politique d’inclusion sociale ou leur bonne gouvernance, trois piliers fondamentaux des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Pour prendre en compte ces subtilités et sortir d’une approche manichéenne improductive, l’Union européenne a cherché à développer un cadre précis.

Suppression redevance télé : les médias désormais sous influence de la pub ?

Suppression redevance télé : les médias désormais sous influence de la pub ?

La pérennisation du financement de France Télévisions et de Radio France est remise en cause par la proposition d’Emmanuel Macron de supprimer la contribution à l’audiovisuel public, estiment, dans une tribune au « Monde », le sociologue Olivier Alexandre et l’économiste Françoise Benhamou.

 

Tribune. A l’occasion de sa première réunion de campagne présidentielle, lundi 7 mars, Emmanuel Macron a annoncé sa volonté de supprimer la contribution à l’audiovisuel public (CAP), auparavant dénommée redevance TV, dans l’hypothèse de sa réélection. A l’heure où l’information est devenue un enjeu stratégique dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine, alors que le récent mandat de Donald Trump a été marqué par le traitement polarisé de la campagne par la chaîne Fox News, et que l’économie de la presse est impactée par le poids grandissant des plates-formes, cette annonce pose la question de l’avenir du service public audiovisuel et au-delà de l’indépendance des médias.


Héritier de l’ORTF, le service public audiovisuel représente un ensemble de 17 000 salariés, travaillant au sein de France Télévisions (France 2, France 3, etc.), Radio France (France Inter, Franceinfo…), Arte, France Médias Monde (France 24, RFI…), l’Institut national de l’audiovisuel et TV5 Monde. Les 138 euros, fixés par le Parlement, payés par 28 millions de Français, avaient rapporté 3,8 milliards d’euros en 2020, permettant de couvrir l’essentiel de son coût de fonctionnement, à l’exception d’un déficit s’élevant à près de 50 millions par an.

Si elle a suscité de nombreuses réactions, cette annonce était pourtant attendue. Dans sa forme actuelle, la redevance est en effet adossée à la taxe d’habitation, qui prendra fin en 2023, conformément à la promesse de campagne du candidat d’En marche ! en 2017. L’annonce de l’actuel président fait entrevoir trois scénarios : la mise sur pied d’un nouveau système de financement dans des proportions égales permettant de garantir l’autonomie du service public ; une réduction à terme de son financement ; ou encore sa privatisation, partielle ou complète, appelée de leurs vœux par les candidats Eric Zemmour et Marine Le Pen.

Ce choix revêt trois dimensions : le périmètre du service, au niveau local, national et international ; le montant du financement ; et le support de collecte. De ce point de vue, plusieurs observations peuvent être faites.

Tout d’abord, l’audiovisuel public est une économie de coûts fixes, avec des dépenses de programmation élevées. Pour des raisons d’indépendance et de structure économique, il requiert un financement pérenne, exempt du risque de coupe annuelle. De plus, le montant de la CAP demeure faible : 138 euros pour la France métropolitaine et 88 euros pour les départements d’outre-mer. A titre de comparaison, en Allemagne, elle s’élève à 220 euros, pour un total de 8 milliards d’euros de recettes publiques bénéficiant aux groupes ARD et ZDF.

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