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Grève à la SNCF et affaiblissement des syndicats

Grève à la SNCF et affaiblissement des syndicats

Un papier du monde Souligne l’importance des corps intermédiaires pour la prise en charge des revendications par les partenaires que sont les directions et les syndicats. Des syndicats affaiblis un peu partout du fait d’abord de leur propre insuffisance voire de leur idéologie pour certains. Mais une faiblesse voulue et entretenue aussi par les pouvoirs publics et même le patronat en France.

De son côté macron n’a cessé de contourner toutes les institutions et en particulier les syndicats considérés comme organisations anecdotiques. Il s’est même dos la très réformiste CFDT, syndicat majoritaire, désormais clairement dans l’opposition face au projet de retraite du gouvernement.

On ne peut pas dire non plus que le patronat français fasse preuve d’un grand esprit d’ouverture vis-à-vis des partenaires sociaux représentant les salariés. Du coup, l’objet même du syndicalisme s’appauvrit, la sociologie et le niveau des militants avec. Le pouvoir politique surtout pporte une grave responsabilité dans sa volonté d’affaiblir encore les syndicats car il ouvre la porte au déferlement de révoltes corporatistes irresponsables. Un aspect fondamental qui n’est pas traité dans le papier du Monde.

Le papier du Monde

La mobilisation des contrôleurs doit s’inscrire dans un processus de négociation encadré par les syndicats, au risque de voir leur combat pour une meilleure reconnaissance s’étioler dans une colère suscitant la lassitude des Français.

Un collectif de contrôleurs, indépendant des syndicats, sans leader désigné, est à l’origine d’un mouvement social qui est en passe de priver quelque 200 000 voyageurs de train au moment où chacun, après deux années compliquées en raison de la pandémie de Covid-19, aspirait à passer les fêtes en famille. Il s’agit d’une « grève sans appel à la grève », comme l’a résumé Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF. Les Français sont témoins d’un immense gâchis, dont ils ont du mal à saisir le sens.
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Cette expression de colère des contrôleurs, qui s’est amplifiée par l’intermédiaire d’une boucle WhatsApp, relayée ensuite sur les réseaux sociaux, traduit le mécontentement d’une catégorie de salariés, les chefs de bord. Chargés du contrôle des billets, ils s’estiment mal-aimés et maltraités par leur employeur en comparaison des conducteurs. Comme ces derniers, leurs conditions de travail impliquent de nombreux déplacements, mais eux sont en contact avec un public de plus en plus exigeant et parfois agressif. Pendant l’épisode du Covid, ils ont constitué la première ligne des salariés de la SNCF, assurant la continuité du service jusqu’à s’improviser parfois contrôleur du port du masque. Leur besoin de reconnaissance est légitime.
Leur méthode pour faire valoir cette reconnaissance l’est beaucoup moins. Le collectif des contrôleurs, dénué de représentativité spécifique, s’est appuyé sur deux syndicats, la CGT et SUD-Rail, pour se faire entendre auprès de la direction. Ils se sont vu proposer des augmentations de salaire assorties de primes susceptibles d’être intégrées à terme à leur rémunération. Ils les ont rejetées en bloc et se sont engagés dans un conflit dur dont ils ne maîtrisent ni les tenants ni les aboutissants.
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Contrairement à ce qui s’est produit cet automne dans le secteur des carburants, la SNCF n’est pas prise en défaut de négociation, même si l’accord trouvé n’a recueilli que la signature de la CFDT. Faute d’interlocuteurs pour négocier, la direction se retrouve impuissante et n’a d’autre choix que de présenter ses excuses aux clients et de faire payer les compensations au… contribuable.
Multiplication des crises
Le ministre des transports, Clément Beaune, juge le mouvement « incompréhensible ». Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, estime que la grève en plein Noël « n’est pas justifiée », d’autant que des avancées ont été obtenues. Les autres organisations syndicales brillent par leur discrétion. CGT et SUD-Rail n’ont pas appelé explicitement les contrôleurs à la grève, mais « laissent l’outil syndical à disposition ». Une manière de cautionner le conflit, mais sans en assumer pleinement les conséquences.
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Pourtant, cette grève en a nécessairement pour les organisations syndicales. Ces dernières avaient prévu de mobiliser contre la réforme des retraites en janvier. Le mouvement spontané des contrôleurs risque d’affaiblir cette perspective, alors que les Français sont guettés par la lassitude face à la multiplication des crises.
Les contrôleurs ne sont pas les seuls aujourd’hui à souffrir d’un manque de reconnaissance de leur métier. L’hôpital est en crise depuis des années, les enseignants sont en quête d’une indispensable revalorisation. Leurs légitimes revendications font l’objet de longues négociations dont les enjeux sont complexes et lourds sur le plan financier. Dans la perspective du week-end du Nouvel An, il est indispensable que les grévistes s’inscrivent dans un processus de négociation encadré par les corps intermédiaires. Un nouveau projet d’accord est soumis aux syndicats. Si les chefs de bord ne saisissent pas cette opportunité, ils risquent de s’isoler et de voir leur combat s’étioler dans une colère improductive ne suscitant que l’incompréhension des Français.

Macron va payer le mépris des syndicats et de la CFDT en particulier

Macron va payer le mépris des syndicats et de la CFDT en particulier

 

Beaucoup s’étonnent du raidissement de Laurent Berger secrétaire général de la CFDT vis-à-vis de la réforme des retraites. Pourtant il faut intégrer le fait que la CFDT n’est pas prête à avaler une nouvelle couleuvre avec en plus le mépris total pouvoir en place. Le conflit entre la CFDT et Macron a débuté avec l’affaire des gilets jaunes. pour sortir de la chienlit sociale s’était installé en France, Laurent Berger a alors proposé la médiation des syndicats et notamment une table ronde sur les principaux enjeux sociaux en cause. Une opposition constructive dans la mesure où les gilets jaunes non seulement étaient incapables de désigner des représentants mais refuser même de donner le moindre mandat à la C. Au final mouvement s’est éternisé et Macron a dû payer le prix fort en lâchant sur énormément de revendications qui ont eu un coup budgétaire non négligeable entre parenthèses (et qui en passant ont peut-être permis d’ailleurs aussi de soutenir la crosse la croissance). Ce refus de macro correspond à sa vision de la gestion théocratique du pouvoir qui évidemment veut s’affranchir de toute médiation des cœurs intermédiaires y compris du gouvernement. Le second conflit est intervenu l’heure de l’affaire de la réforme de l’assurance chômage ou la les partenaires sociaux ont été mis en demeure d’accepter les délais et les mesures du gouvernement. Compte tenu de ce contexte inacceptable de négociation, les partenaires sociaux ont refusé la méthode et l’État à imposer des mesures drastiques de mise en œuvre pour l’assurance chômage. Une orientation qui a été particulièrement mal appréciée par la CFDT et par Laurent Berger. Cette fois l’opposition porte sur le système de retraite universelle dont d’ailleurs la CFDT est à l’origine. Son objectif est clair il s’agit de rendre le système plus juste en fonction notamment de la pénibilité réelle des emplois et non en fonction des statuts. Le problème c’est que cette réforme a été percutée par la malencontreuse initiative du premier ministre qui a mélangé les mesures systémiques et les mesures paramétriques. Sans doute très Il était toujours républicain, toujours très a droite toujours fidèle à l’ultralibéralisme qui en l’occurrence ce propose de transférer au privé une partie de la gestion du risque retraite, ce que réclame depuis longtemps le Medef et les assureurs qui en font parti. Cette fois les vraisemblables que la CFDT ne lâchera pas vis-à-vis du pouvoir. Il est clair que Laurent Berger va faire payer gouvernement et à Macron sa condescendance et son mépris des syndicats en même temps qu’il veut évidemment obtenir des satisfactions pour une réforme plus juste et plus pertinent. Et on ne pourra pas reprocher à la CFDT son radicalisme et son irresponsabilité.




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