Des procédures anxiogènes pour l’économie (Gattaz)
Il a raison Gattaz, le plus pénalisant pour la compétitivité ce sont sans doute ces procédures, cathédrales administratives, paperasses inutiles et contrôles tatillons de l’administration. En fait ces procédures (qui devaient disparaitre et qui n’ont été supprimées qu’à la marge) ne sont là que pour occuper des centaines de milliers de fonctionnaires et l’oligarchie de l’ENA qui en vit. De quoi tuer n’importe quelle économie. L’ingénierie administrative française est sans limite (et désormais s’ajoute à celle de Bruxelles). C’est pourquoi avec sept autres organisations patronales, une semaine avant la conférence sociale, le Medef a lancé ce matin un « cri d’alarme » à François Hollande. Il appelle à appliquer au plus vite le pacte de responsabilité. Il demande aussi la remise à plat des dispositions sur la pénibilité et le temps de travail. « Nous avons applaudi au pacte de responsabilité annoncé par le président de la République, mais six mois après, nous n’avons encore rien vu« . Le ton est donné dès le début : invité ce dimanche de France Info, le patron du Medef, Pierre Gattaz, s’en prend à la trajectoire des réformes promises par François Hollande. Il demande que dès cette semaine, c’est à dire avant même que s’ouvre la conférence sociale avec les syndicats, que la baisse du coût du travail et celle de la fiscalité soient inscrites dans la loi « avec une visibilité à trois ans« . Tout comme les sept autres organisations patronales avec lesquelles le Medef a lancé ce matin un appel à l’exécutif, il estime que la politique menée par le gouvernement manque de clarté : « il faut arrêter de faire des zigs et des zags, nous avons toujours des dispositifs extrêmement anxiogènes imposés aux entreprises « . Et d’évoquer les dispositifs sur la pénibilité du travail et le temps, partiel. Pour lui, le gouvernement s’est dédit en annonçant que les mesures sur la pénibilité seraient effectives au 1er janvier 2015, alors que des négociations avaient abouti sur un report. Pierre Gattaz s’insurge par ailleurs à propos de l’augmentation possible de la taxe de séjour dans les hôtels : « C’est totalement intolérable. On va esquinter, on va tuer un secteur du tourisme, qui est un secteur d’avenir, en augmentant ces taxes de séjour en passant de 1,50 euros par personne et par nuitée à cinq à huit euros, ce qui est énorme. Et ce qui fait que les sociétés, qui n’étaient déjà pas en grande forme, on va continuer à les tuer et on va créer du chômage. »