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Gilets jaunes-La trouille des élites, exemples Elie Cohen et Gérard Grunberg du CNRS

Gilets jaunes-La trouille des élites, exemples   Elie  Cohen et Gérard Grunberg du CNRS

 

 

Nourrie au lait du libéralisme (et aussi à la fiscalité qui finance le CNRS), les deux médiatiques directeurs de recherche au CNRS, Elie Cohen et Gérard Grunberg  manifestent leur trouille vis-à-vis des gilets jaunes ; Une réaction qui confirme leur religion libérale ; réaction  aussi cohérente avec le conformisme de l’âge, l’un a 75 ans et l’autre 68 ans. Bref deux pépés qui depuis longtemps sont davantage présents sur les plateaux télé que dans les labos de recherche. Malheureusement c’est du discours de bistrot, pas de bistrot de quartier mais  du café de Flore. Extraits : « Mais là n’est pas la trace la plus saillante qui restera de ce conflit. Une double image s’impose au cœur du mouvement des « gilets jaunes ». La première est celle de citoyens affirmant avec fierté leur qualité de détachement avancé du peuple souverain et revendiquant à ce titre la démission de tel ou tel ministre, l’annulation d’une loi, ou l’institution d’une assemblée citoyenne, bref c’est un peuple « en armes » qui à nouveau s’exprime et entend même congédier le « petit marquis » siégeant à l’Élysée. ; Des  sujets revendiquant au souverain qui une hausse du smic, qui une baisse d’impôts, qui des équipements supplémentaires, et souvent les trois à la fois, bref de quoi remplir les frigos, gâter les petits enfants à Noël, et mieux vivre comme si l’Etat riche dont on ne sait quel trésor caché pouvait prodiguer des libéralités infinies à des sujets en demande. Une double régression économique et politique …. Trente ans de diagnostics, sans cesse confirmés, sur les raisons de la désindustrialisation, du fort chômage structurel, du caractère non soutenable d’une dépense publique financée par la dette avaient fini par créer un consensus centre gauche centre droit, consacré par l’élection de Macron, sur au moins trois orientations de politiques publiques. La première porte sur la nécessité d’améliorer la compétitivité, d’accroître l’attractivité du site productif France en allégeant la fiscalité pesant sur le capital, en améliorant le taux de marge des entreprises, en assouplissant les règles de fonctionnement du marché du travail, en incitant à investir dans le capital humain, la R&D, l’équipement industriel et les infrastructures de l’ère numérique. La suppression de l’ISF était bienvenue quand on sait les ravages provoqués par cet impôt notamment lors de la transmission ou de la cession d’une PME familiale……. Année après année les meilleurs travaux établissent que la hausse continue du smic a des effets négatifs sur l’emploi des non qualifiés. Les gouvernements ont cessé de pratiquer le coup de pouce, ont baissé les charges pesant sur le smic pour favoriser le retour à l’emploi. Pour traiter la question de la pauvreté, notamment des salariés, ils ont inventé la prime pour l’emploi. Rétablissement de l’ISF, retrait de la fiscalité écologique, hausse massive du SMIC, réinstallation des services publics de proximité, suppression des taxes qui oppressent les petites entreprises… La liste des revendications est longue, elle cumule hausse des dépenses et baisse des recettes, extension de l’intervention de l’Etat et refus du poids grandissant des réglementations. Les « gilets jaunes » dans leur inorganisation réinventent le programme des populistes italiens fiscophobes et dépensolâtres !….. Il n’est pas légitime en revanche que ces citoyens, qui par définition ont le droit de vote et ont élu démocratiquement il y a dix-huit mois leur président et leurs représentants, considèrent aujourd’hui le pouvoir comme leur ennemi, et cherchent à le renverser éventuellement par la violence…. »

Le reste est de la même tonalité uen contestation de la légitimité de la révolte et par contre uen plaidoyer en faveur de celle de Macron et de sa politique. *Comme disait Malrault la vieillesse est  souvent un naufrage surtout quand en plus on se fait rémunérer par ces élites pour leur chater ce qu’ils souhaitent entendre (dans les colloques et autres congrès professionnels). La conclusion est pathétique et témoigne bien de la trouille de ces élites :

« Il ne faut donc pas encourager ce mouvement à …. Nier la légalité d’un pouvoir pourtant démocratiquement élu. ….. Il faut au contraire expliquer aux gilets jaunes que nous ne sommes plus en 1789 puisque nous avons des institutions démocratiques …. »

Ça  sent vraiment la maison de retraite quand on confond insurrection morale et insurrection politique. Et ce n’est certainement une prise de position  très partagée même au CNRS.

Crise : la débâcle des élites

Crise : la débâcle des élites

 

Jamais sans doute dans l’histoire da la république le fossé n’aura été aussi grand entre la population et ses élites. En cause sans doute le moule culturel dans lequel se fabriquent les dirigeants du pays. Tous   adhérent à une approche centraliste, bureaucratique et théorique de l’économie et de la société. Une vision type sciences Po-ENA qui formatent ceux qui ont suivi ce cursus mais aussi l’ensemble des responsables ; une sorte d’idéologie qui s’impose à tous les politiques qui veulent faire carrière. Avec une caractéristique commune, une ignorance totale des réalités économiques et sociales. La plupart ont été élevés au lait de l’administration et ne raisonnent  qu’en termes de dépenses, de structures, de procédures. Du coup la France (mais aussi l’Europe avec sa bureaucratie bruxelloise) est complètement étouffée par la fiscalité, les lois, les superstructures. Certes l’Etat doit intervenir dans les domaines régaliens pour définir le cadre commun mais ce qui est en cause c’est la nature, le volume et les modalités de cette intervention. En se préoccupant de tout, l’Etat se disperse, se contredit,  et annihile toute initiative. En bref, la France souffre surtout d’un étouffement administratif et fiscal. Ce n’est pas d’un problème  de gouvernement voire de majorité dont souffre le pays mais d’une pathologie culturelle. Dans le domaine de l’économie, enjeu central actuellement, il ya une incapacité totale à articuler politique macro économique et réalités micro-économiques. Sans parler des contradictions même au sein des politiques centrales. Dernier exemple en date la fiscalité sur les transports publics dont la TVA va passer de 7 à 10% en totale contradiction avec les objectifs environnementaux ; une décision encore beaucoup plus incompréhensible que l’écotaxe. La dialectique politique devient inaudible, une sorte de latin de messe pour initiés. Exemple, « l’impôt se un élément du pacte républicain ». Slogan qui légitime toutes les outrances fiscales et tous les gaspillages. Il faut avoir participé de près aux débats des instances ministérielles pour se rendre compte à quel point se situe la fracture entre le réel et l’imaginaire des dirigeants politiques et administratifs. Les responsables se confortent de leurs propres illusions. Pas étonnant la plupart des dirigeants politiques viennent du cénacle administratif et ne sont entourés dans les cabinets que par des fonctionnaires.  Les experts et les intellectuels  eux-mêmes sont contaminés, ils sont contraints d’adhérer pour la plupart au discours ambiant, et pour cause ils vivent pour l’essentiel de contrats ou de  rémunérations publics. Pas question e déplaire. La crise économique prend aujourd’hui une dimension politique dont personne ne peut prévoir l’évolution, au-delà elle revêt surtout une dimension culturelle qui pose la problématique des rapports entre les dirigeants et les gouvernés.

La crise des élites

La crise des élites

 

Michel Serres a l’habitude de dire qu’i ne s’agit pas seulement d’une crise mais d’un changement de monde ; les mutations affectent en effet la sphère économique et sociale, mais aussi politique, sociétale et culturelle. Affaires politiques, salaires des grands patrons, chômage, discrédit des responsables, financiarisation excessive  de l’économie, accroissement des inégalités, corporatisme des élites autant d’éléments qui démontrent  l’ampleur des mutations qui nous affectent ;  le pouvoir (et la plupart des experts  qui le conseillent) est en réalité perdu ; pas simplement en France, en Europe aussi et ailleurs. La crise des élites est sans doute la plus grave car elle laisse la porte ouverte à tous les nationalismes, corporatismes et  extrémismes. Certes il ne s’agit pas de faire de l’angélisme face à la mondialisation pour autant un repli total sur le sol territoire conduirait inévitablement au déclin. Aujourd’hui pour schématiser on est face à deux doctrines :  soit le libre échange sans contrainte ou presque, soit l’étatisation ; en gros dans la pratique, les partis de gouvernement se retrouvent dans la première doctrine et les partis protestataires dans la seconde. Deux doctrines qui conduisent dans le mur. Les experts eux-mêmes sont pour la plupart aussi perdus (ou alors complices car beaucoup sont rémunérés par les gouvernements auxquels ils  ne veulent pas déplaire) ; ils ont prôné l’austérité et s’aperçoivent maintenant que le rythme de rétablissement des comptes publics nous condamne à la stagnation voire à la récession pour longtemps. Si la rigueur est nécessaire -et de ce point de vue l’endettement était aussi une fuite en avant-, elle ne peut se traduire par une austérité brutale qui tue la croissance et la consommation. De ce point de vue, le pacte budgétaire dans les délais prévus est une folie. Un étalement du rééquilibrage est donc indispensable ; ce qui est en cause aujourd’hui c’est la crédibilité de la parole des élites, sa pertinence, sa légitimité. A cet égard les affaires (politiques ou financières) portent un rude coup à cette légitimité. Comment accorder du crédit à un discours qui prône la rigueur quand ceux qui gouvernent se mettent à labri de  l’effort demandé ou même transgressent les règles imposés au reste de la population.  Une crise de légitimité qui se double d’une crise de compétence car aujourd’hui aucun parti, aucune organisation nationale n’est en capacité de définir une stratégie de redressement à la fois crédible et équitable. La parole des élites notamment politiques n’est plus audible et le verbiage qui tente vainement de combler le vide discrédite le concept même d’élite ou d’expertise.




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