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Syrie : risque de fuite en avant de la France et des autres

Syrie : risque de fuite en avant de la France et des autres

 

 

L’intervention jugée imminente en Syrie semble maintenant décalée de plusieurs jours au moins. On semble prendre un peu mieux conscience de l’enjeu et des limites politiques d’une réplique ciblée. Surtout, il n’a pas été pris en compte les risques de déstabilisation dans des pays arabes où les printemps qui se transforment en hiver. Les conséquences politiques pourraient être graves pour les intérêts économiques ;la hausse du pétrole d’abord, encore moins de croissance  mais aussi des menaces terroristes sur les entreprisses étrangères implantées dans le proche et moyen orient. On ne peut non plus exclure des attentats en Europe même. Un risque de fuite en avant demeure car les économies européennes sont très fragilisées et certains chefs d’Etat – (notamment la France et la Grande Bretagne) pourraient être tentés de redorer leur image par une intervention militaire. Mais la Syrie n’est pas le Mali (où les terroristes étaient pour la plupart étrangers et ne disposaient que de vieux 4×4 et des kalachnikovs). Les gains de popularité éventuels de cette réplique militaire pourraient être rapidement détruits par les conséquences sur des économies européennes déjà bien chancelantes. Dernier aspect et non des moindres, l’attaque ciblée n’offrira pas davantage d’issue politique en Syrie, d’autant que comme dans d’autres pays arabes, il s’agirait de choisir entre Assad le dictateur et des islamistes extrémistes. La classe politique paraît très divisée en France sur cette intervention (comme l’opinion publique) dont on ne semble pas avoir mesuré tous les conséquences. L’affaiblissement du gouvernement français pourrait favoriser un engagement très aventureux pour redonner un peu de crédit à la majorité actuelle. Un pari toutefois très douteux  et très dangereux que la ministre de la communication du gouvernement ne semble pas bien mesurer. La ministre était interrogée par France 2 sur l’opération en projet, à laquelle le président François Hollande s’est dit prêt et qui semblait imminente, mais non encore décidée par Barack Obama.  Elle a d’abord jugé que l’attaque du 21 août, qui aurait fait un millier de morts parmi les civils syriens, était « inqualifiable et dépasse l’entendement ».   »C’est un crime contre l’humanité qui se passe sous nos yeux et demande à la communauté internationale de ne pas rester sourde et indifférente ».  La réaction des dirigeants français, britannique et américains « a été salutaire, c’est de notre humanité que l’on parle », a poursuivi Mme Vallaud-Belkacem.   »Il faut que la communauté internationale trouve une riposte adaptée à la situation », selon elle, mais elle est « compliquée à construire ».  Compliquée « d’abord parce que l’Etat ne va pas intervenir seul, donc il faut obtenir l’adhésion de plusieurs alliés, de plusieurs partenaires, ce que nous essayons de trouver au sein du conseil de sécurité des Nations unies » mais « avec des Etats comme la Chine et la Russie qui posent un certain nombre de difficultés ».   »Nous étudions d’autres options », a fait valoir la responsable gouvernementale, « en gardant à l’esprit qu’il ne s’agit pas simplement de punir et d’empêcher le régime syrien de procéder à une nouvelle attaque de ce type – ce serait déjà beaucoup – mais aussi de trouver une sortie de crise ».   »C’est extrêmement important, pour la communauté internationale, si elle intervient, de le faire dans des conditions qui permette au pays ensuite de se rétablir », a insisté Mme Vallaud-Belkacem.

 

 

Sondage : le FN vers les 30% grâce au discrédit des autres

 Il est clair que le FN est en voie de devenir le premier parti en France, non pour la qualité de ses orientations mais grâce à la nullité de celle des autres. Le PS comme l’UMP sont en effet de plus en plus discrédités ajoutant à l’incompétence, les conflits d’intérêt et le corporatisme des élus. Dernier exemple en date le refus des députés de rendre public leur patrimoine ou encore leurs réactions scandaleuses pour  remettre en cause leurs privilèges.  26% des Français pourraient voter pour le Front national à une élection nationale, et 29% pourraient le faire à une élection locale, des proportions qui marquent des progrès de la formation d’extrême droite, selon un sondage BVA pour l’émission « CQFD » de i-Télé publié vendredi. D’après cette enquête, 11% des personnes interrogées pourraient voter « certainement » pour le FN à des élections présidentielle ou législatives, et 15% le pourraient « probablement », soit un potentiel électoral de 26%. A titre de comparaison, le potentiel électoral, mesuré dans cette même enquête, s’élève à 51% pour l’UMP, et à 46% pour le PS.  En mars 2012, un mois avant l’élection présidentielle, une enquête précédente de BVA évaluait le potentiel électoral de Marine Le Pen à 17%, soit quasiment le même niveau que le score qu’elle avait obtenu le 22 avril 2012.  Selon BVA, le potentiel de vote du Front national est particulièrement fort chez les jeunes (33%) et chez les ouvriers (40%). Auprès des ouvriers, la part de ceux se déclarant « certains » de voter pour le FN (27%) est même désormais supérieure à celle se déclarant certaine de voter pour le PS (24%) ou pour l’UMP (14%).  D’autre part, relève le directeur général adjoint de BVA Gaël Sliman, la porosité entre électeurs potentiels du PS et du FN « est extrêmement limitée », puisque seuls 4% des personnes interrogées pourraient voter pour l’un comme pour l’autre parti. « La porosité entre FN et UMP est 4 à 5 fois supérieure puisque 18% envisagent de pouvoir voter pour l’UMP et pour le FN », précise-t-il.  Au niveau local, avec 29%, le potentiel électoral du FN est supérieur de trois points à son niveau national. C’est aussi le cas pour l’UMP (54%) et le PS (49%). S’il est « habituel » pour les partis de gouvernement que sont l’UMP et le PS, cet écart de trois points est « assez exceptionnel pour le FN qui n’est pas un parti à qui les élections locales réussissent habituellement », commente M.Gaël Sliman.  Enfin, le vote FN apparaît de plus en plus, non comme un vote protestataire, mais comme un vote d’adhésion. A la question « qu’est-ce qui vous incite le plus à envisager de voter » pour ce parti, 51% ont répondu « l’adhésion aux idées politiques du FN » et 47% « le rejet des autres partis » (2% de non-réponses). La question n’est toutefois posée qu’aux 29% du total de l’échantillon affirmant pouvoir voter pour le Front national.

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