2017-Nicolas Sarkozy : le retour ? Tout dépend des affaires judiciaires
Dans les sondage, il est en tête mais il y a les affaires ; En cas de présidentielle aujourd’hui, Nicolas Sarkozy devancerait François Hollande avec 29 % contre 20 % au chef de l’Etat et 24 % à Marine Le Pen, selon une enquête BVA publiée la semaine dernière. Pour OpinionWay, Nicolas Sarkozy obtiendrait au second tour 53 % - son score de 2007 - contre 47 % à François Hollande. Quatre ans avant 2017, ces enquêtes n’ont évidemment pas un caractère prédictif sur un scrutin, mais illustrent les conséquences de l’impopularité de François Hollande. Ces chiffres montrent, pour Bruno Jeanbart, directeur des études d’OpinionWay, que l’ex-chef de l’Etat bénéficie d’un « socle électoral solide ». Qui a d’ailleurs expliqué pour lui son score de premier tour en 2012 (27,1 %) malgré sa forte impopularité d’alors. Autre phénomène favorable, le fait que personne, pour l’instant, ne se soit imposé dans l’opposition. Pour autant, « ces résultats, affirme Bruno Jeanbart, ne facilitent pas l’équation du retour, qui dépend en grande partie de circonstances extérieures à lui-même » et en premier lieu, « des dossiers judiciaires en cours », avec en tête, l’issue de sa mise en examen dans l’affaire Bettencourt et les soupçons pesant sur son ex-bras droit Claude Guéant au sujet du financement de la campagne présidentielle de 2007 par la Libye. L’émergence possible d’une figure à l’UMP changerait aussi la donne pour Bruno Jeanbart, qui note qu’en 2012, comme en 2007, les candidats de l’opposition ont émergé tardivement, dans les dix-huit derniers mois. « S’il s’engage, personne à droite ne peut le battre. Est-ce qu’il peut gagner la présidentielle ? C’est une autre affaire », tranche un cadre de l’UMP. Tant le retour d’un président battu comporte de multiples et complexes inconnues.