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Déficit France: Dérapage ou naufrage financier ?

Déficit France: Dérapage  ou naufrage financier ?

 

Antoine Armand, ministre de l’Économie, au micro de CNews le 4 novembre 2024, a parlé ce matin d’un « risque de dérapage des finances publiques », comme si la situation n’était qu’une menace lointaine. Mais les chiffres sont clairs depuis déjà un certain temps : la France est déjà en dérapage incontrôlé. En 2024, le déficit public dépasse les 6 % du PIB, loin des 4,4 % prévus. Ce gouffre est la preuve d’une gestion budgétaire sans vision, une fuite en avant qui hypothèque notre avenir. Dire qu’il n’y a qu’« un risque « minimise totalement la gravité de la situation. La vérité, c’est que la France est déjà en plein chaos financier.

 

par  Par Simon Daragon, docteur en droit fiscal, maître de conférence à l’Université Catholique de Lille dans La Tribune

 

Les gouvernements successifs ont accumulé les promesses coûteuses et les dépenses sans fond, sans jamais assumer la réalité : notre modèle actuel de gestion publique est insoutenable. Tant qu’on ne prendra pas ce problème à bras-le-corps, nos finances continueront de sombrer, et c’est aux générations futures que nous laisserons cette dette écrasante. Un État responsable est un État qui protège l’avenir de ses citoyens et qui assure une stabilité budgétaire. Aujourd’hui, nous en sommes bien loin.

Ce dérapage n’a pas échappé aux agences de notation et aux créanciers internationaux. Fitch a récemment abaissé la perspective de la France de « stable » à « négative ». Pour eux, la situation de la France n’est plus fiable. Ils voient ce que le gouvernement refuse d’admettre : la France n’est plus un modèle de stabilité économique, mais un État endetté, affaibli par des choix de gestion irresponsables. Cette dégradation, c’est un coup porté à notre souveraineté. Comment pouvons-nous prétendre peser en Europe si notre modèle économique s’effondre ? À force de dilapider les ressources publiques, c’est notre compétitivité, notre influence et notre crédibilité qui s’effondrent.
Les citoyens, eux, ne se laissent pas tromper. Ils voient bien cette dérive au quotidien : des services publics en crise, qu’il s’agisse de l’éducation, de la santé, ou de la justice. Nos hôpitaux sont saturés, les écoles manquent de moyens et la justice est à bout de souffle. Cette situation, on ne peut pas la mettre sur le dos des citoyens ou des entreprises, déjà soumis à une pression fiscale record. La seule réponse du gouvernement est de parler d’« éventuelles réductions de dépenses », sans jamais préciser lesquelles, et d’annoncer des hausses d’impôts « ciblées », une tentative de gain de temps sans rien régler. Les Français attendent de la clarté et des mesures fortes, pas des promesses floues.

 

La seule réponse durable à cette crise, c’est une refonte complète de la gestion des finances publiques. La France a besoin d’un État responsable, qui dépense uniquement ce qu’il a, qui gère avec rigueur, et qui ne fait pas peser ses dettes sur le dos des générations à venir. Nous demandons un plan de réduction des dépenses publiques, ciblé et transparent. Cela signifie des choix difficiles, mais des choix nécessaires, qui pourraient inclure la révision des allocations mal ciblées, une gestion plus stricte des dépenses de l’administration publique et une réduction des charges non essentielles. C’est ainsi que l’on mettra fin à la dérive et que l’on retrouvera une gestion saine de l’État.

Quant à la fiscalité, nous ne pourrons pas redresser la France en augmentant encore les impôts. Ce modèle d’asphyxie fiscale a montré ses limites. La France est l’un des pays les plus taxés au monde. Il est temps de redonner de l’air à nos ménages et à nos entreprises, pour relancer l’investissement, l’innovation, et la création d’emplois. Un État responsable doit cesser de voir dans les Français une source infinie de revenus fiscaux. Le redressement des finances publiques passe par un État plus efficace, qui n’étouffe pas ses citoyens et qui favorise la croissance économique plutôt que de la freiner.

Alors non, Monsieur le Ministre, il n’y a plus de « risque » : le dérapage est bien réel, et la France plonge.

______

(*) Docteur en droit fiscal, Simon Daragon enseigne en tant que maître de conférences à l’université. Il a étudié à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et à l’Université Paris 2 Panthéon-Assas, où il s’est spécialisé en droit fiscal et en fiscalité internationale. Il a également travaillé pour divers cabinets d’avocats et entreprises, et il donne des conférences en France et dans le monde.

Dérapage déficit public : : « c’est pas moi », (Le Maire, Borne, Attal etc)

Dérapage déficit public :  : « c’est pas moi », (Le Maire, Borne, Attal etc)

Élisabeth Borne ancienne première ministre, a été particulièrement secouée lors de son audition au Sénat sur la responsabilité relative à la dérive du déficit du budget. Comme Bruno Le Maire, Attal et d’autres, elle a affirmé qu’elle n’était pas responsable et que la question des recettes ne relevait pas de la responsabilité du gouvernement ! Le même raisonnement que Bruno Le Maire ou une drôle de conception de la gestion ! Un peu comme si dans une entreprise ou un ménage on décidait d’ignorer les ressources pour décider des dépenses.

« . Je n’ai pas eu d’alerte avant décembre 2023. Il est inhabituel de piloter des incertitudes sur les recettes. Cela ne relève pas de la responsabilité du gouvernement d’anticiper d’hypothétiques risques sur les recettes calculées par les services », a-t-elle déclaré devant les sénateurs.

Interrogée sur les notes d’alerte envoyées par Bercy, la désormais députée à l’Assemblée nationale a balayé d’un revers de main les arguments du duo de choc du palais du Luxembourg. « Les alertes de la mi-décembre ont porté sur les objectifs de recettes. Ce n’est pas habituel d’avoir des écarts de cet ordre là. Jusqu’à mi-décembre, je n’ai pas eu d’alerte pour mesurer l’ampleur du montant », a déclaré Elisabeth Borne.

S’agissant des prévisions de croissance du projet de loi de finances 2024 (1,4%) jugées optimistes par beaucoup d’économistes à l’époque, elle a estimé que « ce n’est pas le rôle du Premier ministre de challenger les hypothèses de croissance de son ministre de l’Economie. Il n’y a pas de services auprès du Premier ministre en mesure de challenger le ministre de l’Economie. Si le budget avait été construit sur des hypothèses erronées, le Haut conseil des finances publiques (HCFP) l’aurait signalé ».

Là encore, la défense de l’élue semble bien fragile. Le HCFP présidé par Pierre Moscovici, dans son avis remis au moment de la présentation du budget 2024 montre que, « les recettes semblent un peu surestimées. Elles sont tirées vers le haut par la prévision de croissance élevée de l’activité et, au-delà, par des hypothèses favorables sur le rendement de certains impôt».

Finances publiques-Dérapage du déficit : « c’est pas moi », (Le Maire, Borne, Attal etc)

Finances publiques-Dérapage du déficit : « c’est pas moi », (Le Maire, Borne, Attal etc)

Élisabeth Borne ancienne première ministre, a été particulièrement secouée lors de son audition au Sénat sur la responsabilité relative à la dérive du déficit du budget. Comme Bruno Le Maire, Attal et d’autres, elle a affirmé qu’elle n’était pas responsable et que la question des recettes ne relevait pas de la responsabilité du gouvernement ! Le même raisonnement que Bruno Le Maire ou une drôle de conception de la gestion ! Un peu comme si dans une entreprise ou un ménage on décidait d’ignorer les ressources  pour décider des dépenses.

 

« . Je n’ai pas eu d’alerte avant décembre 2023. Il est inhabituel de piloter des incertitudes sur les recettes. Cela ne relève pas de la responsabilité du gouvernement d’anticiper d’hypothétiques risques sur les recettes calculées par les services », a-t-elle déclaré devant les sénateurs.

Interrogée sur les notes d’alerte envoyées par Bercy, la désormais députée à l’Assemblée nationale a balayé d’un revers de main les arguments du duo de choc du palais du Luxembourg. « Les alertes de la mi-décembre ont porté sur les objectifs de recettes. Ce n’est pas habituel d’avoir des écarts de cet ordre là. Jusqu’à mi-décembre, je n’ai pas eu d’alerte pour mesurer l’ampleur du montant », a déclaré Elisabeth Borne.

S’agissant des prévisions de croissance du projet de loi de finances 2024 (1,4%) jugées optimistes par beaucoup d’économistes à l’époque, elle a estimé que « ce n’est pas le rôle du Premier ministre de challenger les hypothèses de croissance de son ministre de l’Economie. Il n’y a pas de services auprès du Premier ministre en mesure de challenger le ministre de l’Economie. Si le budget avait été construit sur des hypothèses erronées, le Haut conseil des finances publiques (HCFP) l’aurait signalé ».

Là encore, la défense de l’élue semble bien fragile. Le HCFP présidé par Pierre Moscovici, dans son avis remis au moment de la présentation du budget 2024 montre que, « les recettes semblent un peu surestimées. Elles sont tirées vers le haut par la prévision de croissance élevée de l’activité et, au-delà, par des hypothèses favorables sur le rendement de certains impôt».

Dérapage du déficit : « c’est pas moi », (Le Maire, Borne, Attal etc)

Dérapage du déficit : « c’est pas moi », (Le Maire, Borne, Attal etc)

Élisabeth Borne ancienne première ministre, a été particulièrement secouée lors de son audition au Sénat sur la responsabilité relative à la dérive du déficit du budget. Comme Bruno Le Maire, Attal et d’autres, elle a affirmé qu’elle n’était pas responsable et que la question des recettes ne relevait pas de la responsabilité du gouvernement ! Le même raisonnement que Bruno Le Maire ou une drôle de conception de la gestion ! Un peu comme si dans une entreprise ou un ménage on décidait d’ignorer les ressources  pour décider des dépenses.

 

« . Je n’ai pas eu d’alerte avant décembre 2023. Il est inhabituel de piloter des incertitudes sur les recettes. Cela ne relève pas de la responsabilité du gouvernement d’anticiper d’hypothétiques risques sur les recettes calculées par les services », a-t-elle déclaré devant les sénateurs.

Interrogée sur les notes d’alerte envoyées par Bercy, la désormais députée à l’Assemblée nationale a balayé d’un revers de main les arguments du duo de choc du palais du Luxembourg. « Les alertes de la mi-décembre ont porté sur les objectifs de recettes. Ce n’est pas habituel d’avoir des écarts de cet ordre là. Jusqu’à mi-décembre, je n’ai pas eu d’alerte pour mesurer l’ampleur du montant », a déclaré Elisabeth Borne.

S’agissant des prévisions de croissance du projet de loi de finances 2024 (1,4%) jugées optimistes par beaucoup d’économistes à l’époque, elle a estimé que « ce n’est pas le rôle du Premier ministre de challenger les hypothèses de croissance de son ministre de l’Economie. Il n’y a pas de services auprès du Premier ministre en mesure de challenger le ministre de l’Economie. Si le budget avait été construit sur des hypothèses erronées, le Haut conseil des finances publiques (HCFP) l’aurait signalé ».

Là encore, la défense de l’élue semble bien fragile. Le HCFP présidé par Pierre Moscovici, dans son avis remis au moment de la présentation du budget 2024 montre que, « les recettes semblent un peu surestimées. Elles sont tirées vers le haut par la prévision de croissance élevée de l’activité et, au-delà, par des hypothèses favorables sur le rendement de certains impôt».

 

France: Dérapage budgétaire ou naufrage financier ?

France: Dérapage budgétaire ou naufrage financier ?

 

Antoine Armand, ministre de l’Économie, au micro de CNews le 4 novembre 2024, a parlé ce matin d’un « risque de dérapage des finances publiques », comme si la situation n’était qu’une menace lointaine. Mais les chiffres sont clairs depuis déjà un certain temps : la France est déjà en dérapage incontrôlé. En 2024, le déficit public dépasse les 6 % du PIB, loin des 4,4 % prévus. Ce gouffre est la preuve d’une gestion budgétaire sans vision, une fuite en avant qui hypothèque notre avenir. Dire qu’il n’y a qu’« un risque « minimise totalement la gravité de la situation. La vérité, c’est que la France est déjà en plein chaos financier.

 

par  Par Simon Daragon, docteur en droit fiscal, maître de conférence à l’Université Catholique de Lille dans La Tribune

 

Les gouvernements successifs ont accumulé les promesses coûteuses et les dépenses sans fond, sans jamais assumer la réalité : notre modèle actuel de gestion publique est insoutenable. Tant qu’on ne prendra pas ce problème à bras-le-corps, nos finances continueront de sombrer, et c’est aux générations futures que nous laisserons cette dette écrasante. Un État responsable est un État qui protège l’avenir de ses citoyens et qui assure une stabilité budgétaire. Aujourd’hui, nous en sommes bien loin.

Ce dérapage n’a pas échappé aux agences de notation et aux créanciers internationaux. Fitch a récemment abaissé la perspective de la France de « stable » à « négative ». Pour eux, la situation de la France n’est plus fiable. Ils voient ce que le gouvernement refuse d’admettre : la France n’est plus un modèle de stabilité économique, mais un État endetté, affaibli par des choix de gestion irresponsables. Cette dégradation, c’est un coup porté à notre souveraineté. Comment pouvons-nous prétendre peser en Europe si notre modèle économique s’effondre ? À force de dilapider les ressources publiques, c’est notre compétitivité, notre influence et notre crédibilité qui s’effondrent.
Les citoyens, eux, ne se laissent pas tromper. Ils voient bien cette dérive au quotidien : des services publics en crise, qu’il s’agisse de l’éducation, de la santé, ou de la justice. Nos hôpitaux sont saturés, les écoles manquent de moyens et la justice est à bout de souffle. Cette situation, on ne peut pas la mettre sur le dos des citoyens ou des entreprises, déjà soumis à une pression fiscale record. La seule réponse du gouvernement est de parler d’« éventuelles réductions de dépenses », sans jamais préciser lesquelles, et d’annoncer des hausses d’impôts « ciblées », une tentative de gain de temps sans rien régler. Les Français attendent de la clarté et des mesures fortes, pas des promesses floues.

 

La seule réponse durable à cette crise, c’est une refonte complète de la gestion des finances publiques. La France a besoin d’un État responsable, qui dépense uniquement ce qu’il a, qui gère avec rigueur, et qui ne fait pas peser ses dettes sur le dos des générations à venir. Nous demandons un plan de réduction des dépenses publiques, ciblé et transparent. Cela signifie des choix difficiles, mais des choix nécessaires, qui pourraient inclure la révision des allocations mal ciblées, une gestion plus stricte des dépenses de l’administration publique et une réduction des charges non essentielles. C’est ainsi que l’on mettra fin à la dérive et que l’on retrouvera une gestion saine de l’État.

Quant à la fiscalité, nous ne pourrons pas redresser la France en augmentant encore les impôts. Ce modèle d’asphyxie fiscale a montré ses limites. La France est l’un des pays les plus taxés au monde. Il est temps de redonner de l’air à nos ménages et à nos entreprises, pour relancer l’investissement, l’innovation, et la création d’emplois. Un État responsable doit cesser de voir dans les Français une source infinie de revenus fiscaux. Le redressement des finances publiques passe par un État plus efficace, qui n’étouffe pas ses citoyens et qui favorise la croissance économique plutôt que de la freiner.

Alors non, Monsieur le Ministre, il n’y a plus de « risque » : le dérapage est bien réel, et la France plonge.

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(*) Docteur en droit fiscal, Simon Daragon enseigne en tant que maître de conférences à l’université. Il a étudié à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et à l’Université Paris 2 Panthéon-Assas, où il s’est spécialisé en droit fiscal et en fiscalité internationale. Il a également travaillé pour divers cabinets d’avocats et entreprises, et il donne des conférences en France et dans le monde.

Finances-Déficit Public : dérapage non contrôlé

Finances-Déficit Public : dérapage non contrôlé

 

Le déficit public sera « supérieur à 5 % » du produit intérieur brut (PIB) en 2023, un niveau « plus élevé » que l’objectif de 4,9 % qui avait été fixé par le gouvernement, a confirmé le ministre délégué chargé des comptes publics, Thomas Cazenave. En fait, Il devrait être de 5,6 % d’après une enquête du Sénat. Un dérapage supplémentaire non contrôlé.

le rapporteur du budget au Sénat, Jean-François Husson, a mené ce jeudi une mission de contrôle au ministère de l’Économie pour savoir ce qu’il en était réellement. Les  documents de l’administration  évoquent en effet un dérapage du déficit public à 5,6 % du PIB en 2023, 5,7 % en 2024 et 5,9 % en 2025 – très loin donc du scénario anticipant 4,9 % pour 2023, 4,4 % en 2024 et 3,7 % en 2025 -, a indiqué le sénateur LR de Meurthe-et-Moselle. Lequel a profité de l’occasion pour dénoncer une « gestion budgétaire calamiteuse » et la « rétention d’information » du gouvernement sur ces chiffres.

Ce dérapage non contrôlé du  budget viendra évidemment gonfler encore davantage la dette globale qui se situe autour de 3200 €. Un chiffre qui ne dit pas grand-chose au français moyen mais qu’il  comprend lorsqu’on ramène cet endettement à environ 50 000 € par habitant et 100 000 € par ménage.

Autant dire que sur la tendance, cet endettement sera impossible à rembourser par les voies classiques. Ce sont donc des voies détournées qui permettront de faire les réajustements financiers. D’abord les agences de notation et les prêteurs vont se montrer plus sévères et plus exigeants. L’argent sera beaucoup plus cher à emprunter et viendra gonfler l’inflation. Une inflation qui constitue de fait une dévaluation avec la baisse de pouvoir d’achat des ménages et des capacités de financement des entreprises.

Finances-Déficit Public : dérapage non contrôlé

Finances-Déficit Public : dérapage non contrôlé

 

Le déficit public sera « supérieur à 5 % » du produit intérieur brut (PIB) en 2023, un niveau « plus élevé » que l’objectif de 4,9 % qui avait été fixé par le gouvernement, a confirmé le ministre délégué chargé des comptes publics, Thomas Cazenave. En fait, Il devrait être de 5,6 % d’après une enquête du Sénat. Un dérapage supplémentaire non contrôlé.

le rapporteur du budget au Sénat, Jean-François Husson, a mené ce jeudi une mission de contrôle au ministère de l’Économie pour savoir ce qu’il en était réellement. Les  documents de l’administration  évoquent en effet un dérapage du déficit public à 5,6 % du PIB en 2023, 5,7 % en 2024 et 5,9 % en 2025 – très loin donc du scénario anticipant 4,9 % pour 2023, 4,4 % en 2024 et 3,7 % en 2025 -, a indiqué le sénateur LR de Meurthe-et-Moselle. Lequel a profité de l’occasion pour dénoncer une « gestion budgétaire calamiteuse » et la « rétention d’information » du gouvernement sur ces chiffres.

Ce dérapage non contrôlé du  budget viendra évidemment gonfler encore davantage la dette globale qui se situe autour de 3200 €. Un chiffre qui ne dit pas grand-chose au français moyen mais qu’il  comprend lorsqu’on ramène cet endettement à environ 50 000 € par habitant et 100 000 € par ménage

 

Déficit Public : dérapage non contrôlé du budget

Déficit Public : dérapage non contrôlé du budget

 

Le déficit public sera « supérieur à 5 % » du produit intérieur brut (PIB) en 2023, un niveau « plus élevé » que l’objectif de 4,9 % qui avait été fixé par le gouvernement, a confirmé le ministre délégué chargé des comptes publics, Thomas Cazenave. En fait, Il devrait être de 5,6 % d’après une enquête du Sénat. Un dérapage supplémentaire non contrôlé.

le rapporteur du budget au Sénat, Jean-François Husson, a mené ce jeudi une mission de contrôle au ministère de l’Économie pour savoir ce qu’il en était réellement. Les  documents de l’administration  évoquent en effet un dérapage du déficit public à 5,6 % du PIB en 2023, 5,7 % en 2024 et 5,9 % en 2025 – très loin donc du scénario anticipant 4,9 % pour 2023, 4,4 % en 2024 et 3,7 % en 2025 -, a indiqué le sénateur LR de Meurthe-et-Moselle. Lequel a profité de l’occasion pour dénoncer une « gestion budgétaire calamiteuse » et la « rétention d’information » du gouvernement sur ces chiffres.

Ce dérapage non contrôlé du  budget viendra évidemment gonfler encore davantage la dette globale qui se situe autour de 3200 €. Un chiffre qui ne dit pas grand-chose au français moyen mais qu’il  comprend lorsqu’on ramène cet endettement à environ 50 000 € par habitant et 100 000 € par ménage

 

Fin de l’abondance : Le dérapage de Macron

 Fin de l’abondance : Le dérapage de Macron

Dans un papier de la Tribune, on s’interroge sérieusement sur la pertinence de l’expression  » fin de l’abondance » déclarée par Macro, qui évidemment prépare des hausses de prix et des mesures d’austérité.

 

Emmanuel Macron a trouvé sa nouvelle ligne politique : nous pourrir la rentrée. Sans attendre les premiers pavés de la colère sociale que l’inflation galopante des prix de l’énergie laisse présager, comme on le voit déjà venir en Angleterre qui a décidé de jouer la carte de la vérité des prix du gaz et de l’électricité plutôt que de la maquiller dans la dette publique, le président de la République a pris les devants dès le conseil des ministres de rentrée par des propos glaçants venus ponctuer un été caniculaire.

« Je crois que ce que nous sommes en train de vivre est de l’ordre d’une grande bascule ou d’un grand bouleversement (…) Nous vivons la fin de ce qui pouvait apparaître comme une abondance ». Des propos étonnants de la part du champion estival du jet sDe la tribune, on s’interroge sérieusement sur la pertinence de l’expression fin de l’abondance déclarée par macro qui évidemment prépare au moins des deux prix et des mesures d’austéritéki dont le ministre des Transports Clément Beaune dénonce l’usage abusif des jets privés par les milliardaires. Quand on appelle chacun à ne pas céder à la démagogie, peut-être faut-il commencer par se l’appliquer à soi-même…

Pour Emmanuel Macron, nous vivons aussi la « fin des évidences » avec « la montée des régimes illibéraux et le renforcement des régimes autoritaires » ainsi que « la fin d’une forme d’insouciance ». N’en jetez plus, et prenez un Xanax… Grande bascule, grand bouleversement, régimes autoritaires… il n’en fallait pas plus pour réveiller la sphère complotiste qui a vu dans le choix de ces termes une référence au « Big Reset », la grande réinitialisation appelée de ses vœux par Klaus Schwab, le fondateur du forum de Davos vilipendé pour avoir prédit, tel Cassandre, les malheurs qui nous sont ou vont nous arriver : de la pandémie (Covid) à la pénurie (crise de l’énergie), il n’y a plus qu’un pas à franchir, celui justement de la fin de l’abondance, qui n’est pas, comme son nom l’indique faussement, ce fromage à la pâte pressée demi-cuite, fabriqué en Savoie avec le lait des vaches du même nom… Mais bien l’arrivée à maturité du fameux « monde d’après » annoncé dès le premier jour du premier confinement. Mise en cause de la consommation ostentatoire - l’usage immodéré des jets, l’arrosage des golfs- au prix d’une poussée de la démagogie amplifiée par les réseaux sociaux, angoisse climatique extrême, polarisation d’une société minée par les inégalités et à plusieurs vitesses : voici ce qui advient lorsque le point de bascule est atteint… c’est un peu cela aussi que dit et semble craindre Emmanuel Macron, dans une version moderne du célèbre Sapeur Camember : lorsque les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites.

Les années 2020 ont commencé par une fermeture générale mais heureusement temporaire, de toutes les activités humaines (ou presque)… 2022 s’achève dans un climat tropical sur fond au pire de menaces nucléaires, de troisième guerre mondiale entre les Etats-Unis, la Russie voire la Chine, et de famines, au mieux de coupures de gaz et d’électricité. Macron-Cassandre, tout en appelant à ne pas céder à la démagogie, a la prévenance de nous en prévenir : Winter is coming.

L’objectif, on le mesure bien, n’est pas de casser le moral des troupes : le chef de l’Etat use et abuse comme à son habitude de la dramatisation (souvenons-nous du martial « nous sommes en guerre… » de mars 2020) pour appeler à la mobilisation : la solution est en toi, peuple de France, il va juste falloir travailler plus, pas forcément pour gagner plus, mais pour avoir un toit bien chauffé cet hiver.

La fin de l’abondance annonce donc avec certitude une nouvelle ère de réformes sociales dont Elisabeth Borne précisera ce lundi lors des Rencontres des Entrepreneurs de France (REF), ex Université d’été du Medef, à l’hippodrome de Longchamp, le programme des réjouissances : à commencer par celle de l’assurance-chômage, avec une modulation des règles selon les régions pour encourager à la reprise d’un emploi les fainéants qui persistent à ne pas travailler alors que l’emploi lui est abondant si l’on en croit le nombre d’offres non pourvues ; mais aussi allongement progressif de l’âge de départ à la retraite des seniors vers les 65 ans, ainsi que la fin programmée, progressive elle-aussi des 35 heures, via l’encouragement à coup d’exonérations fiscales au rachat par les entreprises des jours de RTT en 2023 et sans doute au-delà. Un petit coup de pouce au pouvoir d’achat des salariés et un gros coup de pouce à la productivité.

Bref, on l’aura compris, la fin de l’abondance a bon dos, elle prépare surtout un changement de braquet vers plus de rigueur, l’austérité n’étant pas loin de la sobriété comme on le verra fin septembre lors de la présentation du budget lorsqu’il faudra payer la facture de la douce négligence des dernières années.

On aurait pu espérer une communication moins plombante : après le sang et les larmes annoncées par Macron, la Première ministre, devenue plus populaire que le président, aura la lourde tâche de vendre aux Français son grand plan pour une sobriété choisie plutôt que subie, une sobriété juste et équitablement répartie. Et pourquoi pas nous vendre la sobriété comme une chance, une opportunité, celle de changer de modèle. Présenter l’inflation comme une « chance » est toutefois difficile à vendre, car la transition, à l’évidence, ne se fera pas sans douleur ni peine : même le président de la puissante Fed, la banque centrale américaine, l’a dit à Jackson Hole, la grande réunion annuelle des grands argentiers, face aux montagnes éternelles du Wyoming : « la lutte contre l’inflation va faire souffrir les ménages et les entreprises américains » et « va prendre du temps », mais « y renoncer serait encore plus dommageable » pour l’économie. Il n’en fallait pas plus pour plomber la rentrée des marchés financiers, qui ont été aussi glacés par la dureté de Powell que les Français par la franchise de Macron.

Alors que les prix du gaz et de l’électricité atteignent des sommets sur le marché de gros, au-delà des 1000 euros le mégawattheure, c’est bien le fonctionnement du marché de l’énergie en France qui révèle ses failles, analyse Marine Godelier. Dans une enquête fouillée, elle en décrypte les causes et les conséquences : entre arbitrage sur l’ARENH, revente d’électricité à prix fort, couverture peu sérieuse et offres mensongères, certains fournisseurs auraient multiplié les combines, au détriment du consommateur. A travers trois épisodes, la Tribune vous propose une immersion dans un univers plus que jamais sous tension : celui du marché de la fourniture d’électricité.

En attendant, le gouvernement cherche des solutions innovantes, comme par exemple faire payer moins cher ceux qui acceptent de se restreindre pendant les pics de demande : en gros, tu ne te laves pas, ne te chauffes pas et ne fais pas de lessives pendant quinze jours par mois et tu auras droit à une réduction sur ta facture annuelle…

En fait, ce qui surprend un peu, c’est le hiatus entre la sombre tonalité du discours de rentrée de Macron et les propos plus rassurants de son ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, qui passe son temps à corriger le tir. Le Maire, qui parlera mardi pour la deuxième journée des rencontres du Medef aura le beau rôle, celui de dire qu’après la pluie, viendra le beau temps… Avec réalisme, toutefois : le pic d’inflation, maintes fois repoussé, n’interviendra pas avant Noël prochain. De là à promettre qu’il faudra manger des patates en grelottant de froid sous des couvertures avec des chaussettes en laine, il ne faut pas pousser l’abondance dans les orties de peur qu’elle ne se retourne contre son promoteur.

Zemmour et le dérapage médiatique

Zemmour et le dérapage médiatique

Le traitement par les chaînes de la course à l’Elysée aura été marqué par le poids des émissions d’« infotainment », qui se sont beaucoup concentrées sur le candidat d’extrême droite Eric Zemmour et ses outrances. ( Le Monde)

 

Analyse.

Alors que Léa Salamé et Gilles Bouleau sont en train de vérifier la fiabilité du chronomètre qui rythmera, mercredi 20 avril au soir, l’ultime débat de la campagne électorale, que retiendra-t-on du feuilleton télévisé de l’élection présidentielle de 2022 ? L’impression d’une certaine confusion, sans doute due à la profusion d’émissions proposées par les chaînes de télévision, qui, sommées de se distinguer les unes des autres, ont multiplié les formats susceptibles d’attirer les téléspectateurs.

La tendance n’est pas nouvelle : dans les années 1980-1990, les chaînes cherchaient déjà à renouveler la forme des émissions politiques, partant du principe que la politique, c’est ennuyeux et que cela divise. Mais l’ère de l’ « infotainment », caractérisée par ces rendez-vous mêlant information et divertissement et accueillant les personnalités politiques comme des people, a pris une nouvelle dimension en concentrant son attention sur Eric Zemmour. Cyril Hanouna, chantre du « soft power de l’anti-intellectualisme », selon l’historien et essayiste Stéphane Encel (Ce n’est pas que d’la télé, 2021, éditions David Reinharc), a fait alterner dans « Face à Baba » les confrontations « cash », façon matchs de boxe, et séances de câlinothérapie du candidat de Reconquête !.

Jean-Marc Morandini a promené son ancien collègue de CNews dans Drancy (Seine-Saint-Denis), sa ville d’origine. De son côté, BFM-TV a lancé la saison politique en mettant en scène, dès le mois de septembre, un duel entre Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) et son adversaire d’extrême droite, alors que le journaliste du Figaro n’était pas encore candidat.

Lorsque l’Arcom (ex-CSA) a vérifié, début avril, l’équité des temps de parole entre les candidats sur la période du 2 janvier au 7 mars inclus, 11 médias différents (dont CNews, RTL, France Inter, TF1, France 5 et BFM-TV) se sont retrouvés épinglés pour surreprésentation du polémiste d’extrême droite. On concédera aux chaînes d’avoir dû composer avec les moyens du bord et la mauvaise volonté des postulants au fauteuil présidentiel, toujours moins enclins à jouer le jeu du débat démocratique tel que la télévision le pratique.

Entre le refus d’Emmanuel Macron de se rendre à l’émission politique « Elysée 2022 », sur France 2, celui de Jean-Luc Mélenchon et Philippe Poutou de s’asseoir devant les micros d’Europe 1, et les tergiversations à n’en plus finir pour monter des débats qui conviennent aux uns sans valoriser les autres et inversement, les candidats aussi méritent de figurer sur le banc des accusés. Comment ne pas déplorer qu’en 2022 l’audiovisuel en soit encore à accepter que le personnel politique choisisse ses contradicteurs et ses intervieweurs ? Comment s’étonner, ensuite, qu’une partie des téléspectateurs en conclue que les dés démocratiques sont pipés, quand Emmanuel Macron et Marine Le Pen, pour une fois bien d’accord, n’ont pas envie qu’Anne-Sophie Lapix coanime l’ultime débat de l’élection présidentielle ? On ne saurait mieux encourager la défiance du public.

Nouveau dérapage à Sud Radio

Nouveau dérapage à Sud Radio

Sud radio est un média  sulfureux qui soutient sans discussion possible la politique de Macron mais qui pour compenser se laisse aller à de écarts éditoriaux particulièrement sulfureux et démagogiques ; Souvent les propos de vielles  barbes qui se lâchent quant à leur vison réac. Ctte fois c’est  quL’enseignant Etienne Chouard, défenseur controversé du référendum d’initiative citoyenne (RIC), ne présentera plus son émission hebdomadaire sur Sud Radio, a indiqué le PDG de la station, Didier Maïsto, jeudi 20 juin. Cette décision fait suite aux propos  »confusionnistes » de l’enseignant sur l’existence des chambres à gaz.  Didier Maïsto, qui avait recruté Etienne Chouard en mars parce qu’il « questionnait le réel », l’a écarté parce qu’il pratique le  »confusionnisme », a-t-il déclaré à l’AFP, confirmant des informations du site Arrêt sur images.

Lors d’une interview début juin sur le site Le Média, Etienne Chouard avait souligné qu’il ne pouvait pas s’exprimer sur l’existence ou non des chambres à gaz, n’ayant « jamais rien lu » sur le sujet. L’enseignant avait ensuite reconnu sur son blog qu’il avait été « maladroit » et souligné qu’il devrait « refuser de s’exprimer sur ces sujets, qui servent surtout aux puissants du moment à museler leurs opposants politiques ».

Etienne Chouard n’animera pas les deux dernières émissions prévues sur l’antenne de Sud Radio, a indiqué Didier Maïsto. « J’ai fait tout ce que j’ai pu pour qu’il soit clair, il faut qu’il fasse son chemin. Si on n’a pas cette rigueur, ça disqualifie le reste », a souligné le PDG de Sud Radio et de Fiducial Médias (éditeur du magazine Lyon Capitale).

Etienne Chouard avait notamment déclenché une polémique en manifestant son intérêt pour l’essayiste d’extrême droite Alain Soral, ou en se définissant lui-même comme « complotiste » sur France Inter, c’est-à-dire méfiant envers les « complots des puissants ».

 

ONG Oxfam : nouvel exemple de dérapage d’institutions de développement

ONG Oxfam : nouvel  exemple de dérapage d’institutions de développement 

 

 

Nouvelle affaire pour l’ONG Oxfam, qui lutte contre la pauvreté et qui serait impliquée dans une affaire de prostituées à Haïti  mais aussi dans d’autres affaires au  Tchad, au Soudan du Sud et au Liberia. Le fonctionnement même de l’ONG est mis en cause. Helen Evans, une ancienne directrice de la prévention interne, parle même d’une «culture d’abus sexuels dans certains bureaux». Au-delà de cette affaire, cela souligne certaines dérives de grandes organisations humanitaires dont certaines confondent aide au développement et tourisme. Le problème est classique ; lorsque certaines organisations accèdent à une certaine taille, elles s’engluent  dans les superstructures et perdent  un peu de vue leur objet social. Le reproche peut-être fait à l’ensemble de la politique mise au service du développement dont une partie  finit  précisément dans des superstructures  voire dans la poche d’intermédiaires locaux. Dun certaines manière,  il y parfois même une certaine complicité plus ou moins tacites  entre institutions de développement et pouvoirs locaux. Les institutions de développement sont tolérées sous réserve d’une certaine discrétion et  d’une efficacité modérée ; bien sûr médiatiquement, on met en avant certaines actions spectaculaires pour pérenniser les ressources reçues mais des actions peu représentatives de l’action générale rarement évaluée sur des critères objectifs. .  Il ne faut pas généraliser, certaines organisations mettent en place des procédures d’évaluation et de contrôle strict mais d’autres se transforment en cathédrales administratives. À cet égard nombre d’organisations moyennes et petites montrent  une plus grande efficacité et un autre rapport avec les vrais acteurs locaux. Il y aurait sans doute urgence à procéder à un audit généralisé des interventions relatives au développement qu’il  s’agisse des interventions des Etats ,  des organismes internationaux  et des O.N.G. financées par des fonds public ou des fonds privés.

Prostituées Oxfam : un exemple de dérapage d’ONG

Prostituées Oxfam : un exemple de dérapage d’ONG

 

 

L’ONG Oxfam, qui lutte contre la pauvreté serait impliquée dans une affaire de prostituées. Des employés de l’organisation humanitaire Oxfam aurait eu recours à des prostituées, avec l’argent de l’ONG, pendant une mission à Haïti en 2010, rapporte vendredi le journal britannique The Times , alors qu’Oxfam nie avoir tenté d’étouffer l’affaire. Au-delà de cette affaire, cela souligne certaines dérives de grandes organisations humanitaires dont certaines confondent aide au développement et tourisme. Le problème est classique lorsque certaines organisations accèdent à une certaine taille, elles s’engluent  dans les superstructures et perdent  un peu de vue leur objet social. Le reproche peut-être fait à l’ensemble de la politique mise au service du développement dont une part ni précisément dans des infrastructures voire dans la poche d’intermédiaires locaux. Bien sûr il ne faut pas généraliser, certaines organisations mettent en place des procédures d’évaluation et de contrôle strict mais d’autres se transforment en cathédrales administratives. À cet égard nombre d’organisations moyennes et petites montrent  une plus grande efficacité et un autre rapport avec les vrais acteurs locaux. Il y aurait sans doute urgence à procéder à un audit généralisé des interventions relatives au développement qu’il  s’agisse des interventions des états ou des O.N.G. financées par des fonds public ou des fonds privés. Pour l’affaire Oxfam

à Haïti des  travailleuses du sexe auraient participé à des orgies dans des logements et des hôtels payés par l’ONG, selon une source qui prétend avoir visionné des images d’une de ces soirées, où les prostituées portaient des tshirts d’Oxfam.  L’association caritative avait débuté une enquête interne en 2011, qui a mis à jour « une culture d’impunité » parmi les employés,  Selon le journal, le responsable d’Oxfam à Haïti, Roland van Hauwermeiron, avait démissionné sans subir de sanctions disciplinaires, bien qu’il ait supposément reconnu avoir engagé des prostituées.  Deux autres hommes auraient apparemment démissionné, et quatre autres auraient été renvoyés. La justice haïtienne n’ayant pas été informée de l’affaire, aucune action en justice n’a été engagée. « Certains employés ont été renvoyés à la suite de l’enquête, et d’autres ont quitté l’organisation avant que celle-ci ne soit terminée », a précisé la porte-parole de l’ONG. »Le directeur local a endossé toute la responsabilité pour les évènements qui se sont déroulés sous sa conduite, et il avait été autorisé à démissionner car il avait soutenu et coopéré à l’enquête sans réserve », a ajouté la porte-parole.

Grand Paris Express un petit dérapage de 13 milliards

Grand Paris Express un petit dérapage de 13 milliards

 

D’après le rapport de la Cour des comptes sur le Grand Paris Express, dévoilé mardi par Reuters, le coût de la grande boucle autour de Paris formée par de nouvelles lignes de métro automatique pourrait atteindre 38,5 milliards d’euros. Les évaluations les plus pessimistes publiées cet été tablaient sur… 35 milliards d’euros alors qu’en 2013, les dépenses globales étaient estimées à 25,5 milliards d’euros «seulement». Surtout, alors que Paris a remporté cet été l’organisation des Jeux olympiques de 2024, il n’est plus sûr que l’ouverture partielle du réseau puisse être envisagée: la Cour fait part de ses «sérieuses interrogations sur la capacité à respecter les échéances olympiques». A ce sujet, la ministre des Transports a été on ne peut plus clair: supermétro de 200 km et 68 nouvelles gares ne sera jamais prêt pour les JO. «Le gouvernement présentera dans les prochains jours le calendrier recalé (du Grand Paris Express, NDLR) sur des bases réalistes pour tenir les délais et éviter la dérive des coûts», a confirmé la ministre des Transports, Elisabeth Borne, ce mardi après-midi devant le Sénat.

Coût du Grand Paris Express dérapage financier habituel

Coût du Grand Paris Express  dérapage financier habituel

 

Le président du directoire de la Société du Grand Paris, Philippe Yvin. S’efforce de justifier dans une interview à la Tribune l’écart entre les évaluations financières du Grand Paris. Des écarts malheureusement habituels quand ses grands projets sont conduits essentiellement par des politiques et des hauts fonctionnaires. De ce point de vue l’argumentation du président de la société du Grand Paris paraît peu convaincant en tout cas relativement flou

 

- Qu’attendez-vous de la conférence territoriale de l’Ile-de-France prévue, paraît-il, le 6 novembre ?

PHILIPPE YVIN - Le nouveau gouvernement s’est emparé du dossier du Grand Paris, comme le président de la République l’avait indiqué le jour de sa prise de fonctions à l’hôtel de ville de Paris. Emmanuel Macron est convaincu de l’importance du Grand Paris pour le pays tout entier comme un projet de développement économique qui rassemble l’État, les collectivités territoriales et les entreprises privées dans la compétition des métropoles mondiales. Il en avait déjà parfaitement conscience quand il était ministre de l’Économie. Souvenez-vous qu’il avait déclaré qu’il fallait « faire Paris au carré » quand il était venu au Mipim en 2016 lors du lancement du concours « Inventons la Métropole ». Faire le Grand Paris, c’est répondre à trois objectifs. D’abord bâtir la métropole la plus attractive d’Europe en compensant nos faiblesses et en accentuant nos avantages. Avec les réformes structurelles déjà engagées comme la refonte du code du travail, et celles à venir sur la fiscalité, sur la formation professionnelle, la France, et particulièrement Paris, améliorera son image pro-business auprès des investisseurs internationaux. Pour faire la métropole la plus attractive d’Europe, l’enjeu est aussi de développer nos avantages compétitifs grâce à des politiques territorialisées et des infrastructures stratégiques comme le Grand Paris Express. Il nous faut enfin renforcer d’autres atouts comme le tourisme d’affaires, poursuivre les mesures qualitatives comme le crédit impôt-recherche, le CICE et encourager la croissance des start-up. Cela profitera à la métropole tout entière. Le deuxième objectif du Grand Paris, c’est de faire une métropole pour tous. Notre capitale est déjà l’une des plus inclusives en comparaison des autres, mais nous devons aller plus loin en favorisant les mobilités qu’elles soient physiques ou sociales. Enfin le Grand Paris est une formidable opportunité de bâtir la ville intelligente et durable du 21e siècle comme un modèle exportable du génie urbain de nos entreprises françaises. Nous retrouvons ces trois objectifs dans le nouveau métro Grand Paris Express : il dopera l’économie en reliant les clusters économiques entre eux et avec Paris, il désenclavera les territoires aujourd’hui peu ou mal desservis… et les 68 gares du réseau seront autant d’opportunités d’intensifier la ville et de limiter l’étalement urbain pour bâtir une ville soutenable et innovante.

Comment expliquez-vous la réflexion du gouvernement à votre égard et les accusations de dérives budgétaires ?

L’appréciation du coût du projet qui est devenue plus précise au fur et à mesure que les études techniques ont avancé. Aujourd’hui, le chiffre de référence pour l’investissement voté par notre conseil de surveillance est de 26 milliards d’euros. Au printemps, nous avons obtenu les résultats de l’ensemble des études d’avant-projet et nous avons pu faire une première estimation du coût du projet à terminaison d’un budget réaliste de 28 milliards d’euros. En précisant la doctrine de provisions pour les risques identifiés et pour les aléas, ce montant peut varier de 25 %, soit 7 milliards de plus et donc 35 milliards d’euros. Selon le taux de consommation des aléas, le coût du Grand Paris Express se situera entre 28 et 35 milliards d’euros. Nous ne pouvons donc pas parler objectivement de dérives car seul le coût réel d’objectif, que nous connaîtrons à la fin des appels d’offres de génie civil mi-2018, sera celui sur lequel nous nous engagerons.

L’emprunt que vous avez souscrit avec la Banque européenne d’investissement (BEI) cet été servira-t-il à anticiper ces possibles dépassements ?

Il s’inscrit dans le financement normal du projet. Nous avons à ce jour dépensé 2,5 milliards d’euros et les recettes annuelles de plus de 500 millions d’euros par an, prélevées sous la forme de taxes auprès des entreprises et des ménages franciliens, ne suffisent plus. Nous allons ainsi emprunter, cette année, 700 millions d’euros auprès de la BEI. Nous emprunterons 2 milliards en 2018 puis 3 en 2019. De même, dans le cadre d’un accord de 4 milliards d’euros avec la Caisse des dépôts et des consignations, nous avons déjà enclenché un prêt d’un milliard, ce qui nous laisse un peu d’avance. Notre modèle de financement est robuste car il repose sur des recettes pérennes et des investissements à très long terme pour financer une infrastructure qui sera utile à plusieurs générations.

La Société du Grand Paris peut désormais emprunter sur les marchés. Comment allez-vous y recourir ?

Compte tenu de la conjoncture, les banques placeront sans difficulté nos produits auprès des investisseurs institutionnels, français ou étrangers, comme les fonds de pension, les fonds souverains ou les caisses de retraite. Nous comptons ainsi diversifier nos ressources dans les prochains mois, c’est pourquoi nous avons entrepris une démarche de notation avec l’agence Moody’s.

Et en même temps, le président du conseil départemental des Yvelines, Pierre Bédier, demande l’accélération de la livraison de la ligne 18. Pouvez-vous ajuster le calendrier pour répondre aux élus locaux ?

Le calendrier, tel qu’il est aujourd’hui prévu, est le plus optimal. Sur cette ligne, un accord entre l’État et les collectivités a été passé en vue de l’Exposition universelle de 2025 sur le plateau de Saclay. Il y a un débat sur le tronçon qui relie le CEA à Versailles mais la majorité des élus locaux considère que le métro est utile. Ce sera en outre une ligne importante de développement économique territorial surtout si nous considérons sa prolongation ultérieure jusqu’à Nanterre. Nous ne pouvons donc raisonner de manière classique sur un tel sujet en considérant seulement les chiffres de trafic. Les bénéfices économiques et sociaux de ce projet seront considérables.

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