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Pouvoir d’achat : les Français réduisent de 10% les dépenses d’alimentation

Pouvoir d’achat : les Français réduisent de 10% les dépenses d’alimentation


Compte tenu de la flambée très significative de l’alimentaire chiffrée à 12 % sur un an, on assiste à un transfert des dépenses contraintes vers les dépenses ajustables comme l’alimentation.

Après la crise du Covid-19 qui a renforcé les achats en ligne, l’inflation vient à son tour modifier les habitudes de consommation des Français. C’est ce qui transparaît du baromètre Digital Payments publié ce mercredi 1er février par le deuxième plus gros groupe bancaire de France, BPCE, qui rassemble la Caisse d’Épargne, la Banque Populaire, la Banque Palatine et le groupe Natixis. L’étude, qui se base sur 20 millions de cartes bancaires pour analyser les achats de leurs détenteurs, met en évidence le fait que « les Français cherchent à optimiser leur budget » et font des choix sur leurs dépenses, résume Myriam Dassa, directrice du Baromètre . En moyenne les dépenses alimentaires des Français ont diminué de 10 % sur un an.

Avec une inflation moyenne de 5,2% en 2022, dont des pics à 6,2% sur un an en novembre et octobre, l’année de la reprise de l’économie a aussi été celle de la baisse du pouvoir d’achat pour les Français.En

Premier enseignement : si l’ensemble des dépenses moyennes des Français reste stable en 2022, sans surprise le budget alloué au carburant a augmenté de 29% en 2022 d’après le baromètre. « Cela vient d’une mobilité accrue l’année dernière par rapport à 2021 mais aussi et surtout de la hausse des prix de l’essence », précise Myriam Dassa.
Lire aussiA partir du 5 février, l’embargo sur le pétrole russe va mettre la pression sur le diesel

A l’inverse, les consommateurs ont réduit leurs dépenses pour l’alimentation, qui reste néanmoins le plus gros poste de dépense des ménages (13% de leur budget total). Ainsi, alors même que l’inflation des produits de supermarchés s’est établie à 12% sur un an en décembre d’après l’institut IRI, le baromètre BPCE recense une baisse de 9% des dépenses alimentaires dans les magasins avec un panier moyen qui diminue de 4%.

La baisse est encore plus marquée dans les enseignes bio q. « On a bien vu ce phénomène de baisse de la consommation alimentaire avec la crise du bio ces derniers mois », rappelle Yves Tyrode, directeur général DigitalPayments de BPCE.

Dans la même logique d’une recherche d’économies face à la hausse du coût de la vie, « les consommateurs ont cherché à faire jouer la concurrence dans les télécoms », ajoute Myriam Dassa. Ainsi le budget alloué aux forfaits de téléphone et d’internet a diminué de 3% en 2022.

Les ménages sont, en revanche, moins enclins à se priver sur leurs « achats plaisir ». Ainsi, les dépenses dans les restaurants sont en hausse de 44% par rapport à 2021, de 33% par rapport à 2019. Celles dans les bars progressent de 24% sur un an, de 34% sur trois ans. « Cela peut s’expliquer en partie par la réouverture de ces commerces l’année dernière mais pas uniquement puisque, pour les bars, on observe un bond de 35% du nombre de transactions entre 2019 et 2022, ce qui montre bien que les Français ont répondu à leurs envies de convivialités l’année dernière », analyse la directrice du Baromètre.

De même, les dépenses dans les enseignes de beauté ont augmenté de 15%, celles en séances de cinéma de 66% et celles dans les agences de voyage de 154% entre 2022 et 2021, suite à la réouverture des frontières.

Le baromètre montre aussi la bonne résilience de la consommation sur internet. Alors que la fin des mesures sanitaires faisait craindre un effondrement de la consommation en ligne, il semblerait que ce ne soit pas le cas. Si l’on peut noter un ralentissement de la croissance des marketplaces (Amazon, Cdiscount), affichant +5% en 2022 après +29% en 2021 et +32% en 2020, « rares sont les catégories où le commerce physique a regagné du terrain », indique BPCE dans un communiqué.

Inflation et pouvoir d’achat : les Français réduisent les dépenses d’alimentation de 10%

Inflation et pouvoir d’achat : les Français réduisent les dépenses d’alimentation de 10%


Compte tenu de la flambée très significative de l’alimentaire chiffrée à 12 % sur un an (Mais en réalité plus proche de 20 %), on assiste à un transfert des dépenses contraintes vers les dépenses ajustables comme l’alimentation qui diminue de presque 10% en francs constant. .

Après la crise du Covid-19 qui a renforcé les achats en ligne, l’inflation vient à son tour modifier les habitudes de consommation des Français. C’est ce qui transparaît du baromètre Digital; Payments publié ce mercredi 1er février par le deuxième plus gros groupe bancaire de France, BPCE, qui rassemble la Caisse d’Épargne, la Banque Populaire, la Banque Palatine et le groupe Natixis. L’étude, qui se base sur 20 millions de cartes bancaires pour analyser les achats de leurs détenteurs, met en évidence le fait que « les Français cherchent à optimiser leur budget » et font des choix sur leurs dépenses, résume Myriam Dassa, directrice du Baromètre Digital.

Avec une inflation moyenne de 5,2% en 2022, dont des pics à 6,2% sur un an en novembre et octobre, l’année de la reprise de l’économie a aussi été celle de la baisse du pouvoir d’achat pour les Français.

Premier enseignement : si l’ensemble des dépenses moyennes des Français reste stable en 2022, sans surprise le budget alloué au carburant a augmenté de 29% en 2022 d’après le baromètre. « Cela vient d’une mobilité accrue l’année dernière par rapport à 2021 mais aussi et surtout de la hausse des prix de l’essence », précise Myriam Dassa.

A l’inverse, les consommateurs ont réduit leurs dépenses pour l’alimentation, qui reste néanmoins le plus gros poste de dépense des ménages (13% de leur budget total). Ainsi, alors même que l’inflation des produits de supermarchés s’est établie à 12% sur un an en décembre d’après l’institut IRI, le baromètre BPCE recense une baisse de 9% des dépenses alimentaires dans les magasins avec un panier moyen qui diminue de 4,6%.

En effet la décroissance a même été encore plus forte si on retire les effets de l’inflation sur la valeur des produits achetés. Aux prix de l’année précédente, on constate alors une baisse non plus de 4,6 mais de 9,1% en 2022

La baisse est encore plus marquée dans les enseignes bio qui ont subi une baisse de la dépense de leurs clients de 10%. « On a bien vu ce phénomène de baisse de la consommation alimentaire avec la crise du bio ces derniers mois », rappelle Yves Tyrode, directeur général Digital & Payments de BPCE.

Dans la même logique d’une recherche d’économies face à la hausse du coût de la vie, « les consommateurs ont cherché à faire jouer la concurrence dans les télécoms », ajoute Myriam Dassa. Ainsi le budget alloué aux forfaits de téléphone et d’internet a diminué de 3% en 2022.

Les ménages sont, en revanche, moins enclins à se priver sur leurs « achats plaisir ». Ainsi, les dépenses dans les restaurants sont en hausse de 44% par rapport à 2021, de 33% par rapport à 2019. Celles dans les bars progressent de 24% sur un an, de 34% sur trois ans. « Cela peut s’expliquer en partie par la réouverture de ces commerces l’année dernière mais pas uniquement puisque, pour les bars, on observe un bond de 35% du nombre de transactions entre 2019 et 2022, ce qui montre bien que les Français ont répondu à leurs envies de convivialités l’année dernière », analyse la directrice du Baromètre.

De même, les dépenses dans les enseignes de beauté ont augmenté de 15%, celles en séances de cinéma de 66% et celles dans les agences de voyage de 154% entre 2022 et 2021, suite à la réouverture des frontières.

Le baromètre montre aussi la bonne résilience de la consommation sur internet. Alors que la fin des mesures sanitaires faisait craindre un effondrement de la consommation en ligne, il semblerait que ce ne soit pas le cas. Si l’on peut noter un ralentissement de la croissance des marketplaces (Amazon, Cdiscount), affichant +5% en 2022 après +29% en 2021 et +32% en 2020, « rares sont les catégories où le commerce physique a regagné du terrain », indique BPCE dans un communiqué.

Pouvoir d’achat : les Français diminuent les dépenses d’alimentation de 10%

Pouvoir d’achat : les Français diminuent les dépenses d’alimentation de 10%


Compte tenu de la flambée très significative de l’alimentaire chiffrée à 12 % sur un an, on assiste à un transfert des dépenses contraintes vers les dépenses ajustables comme l’alimentation qui diminue de presque 10% en francs constant. .

Après la crise du Covid-19 qui a renforcé les achats en ligne, l’inflation vient à son tour modifier les habitudes de consommation des Français. C’est ce qui transparaît du baromètre Digital; Payments publié ce mercredi 1er février par le deuxième plus gros groupe bancaire de France, BPCE, qui rassemble la Caisse d’Épargne, la Banque Populaire, la Banque Palatine et le groupe Natixis. L’étude, qui se base sur 20 millions de cartes bancaires pour analyser les achats de leurs détenteurs, met en évidence le fait que « les Français cherchent à optimiser leur budget » et font des choix sur leurs dépenses, résume Myriam Dassa, directrice du Baromètre Digital.

Avec une inflation moyenne de 5,2% en 2022, dont des pics à 6,2% sur un an en novembre et octobre, l’année de la reprise de l’économie a aussi été celle de la baisse du pouvoir d’achat pour les Français.

Premier enseignement : si l’ensemble des dépenses moyennes des Français reste stable en 2022, sans surprise le budget alloué au carburant a augmenté de 29% en 2022 d’après le baromètre. « Cela vient d’une mobilité accrue l’année dernière par rapport à 2021 mais aussi et surtout de la hausse des prix de l’essence », précise Myriam Dassa.

A l’inverse, les consommateurs ont réduit leurs dépenses pour l’alimentation, qui reste néanmoins le plus gros poste de dépense des ménages (13% de leur budget total). Ainsi, alors même que l’inflation des produits de supermarchés s’est établie à 12% sur un an en décembre d’après l’institut IRI, le baromètre BPCE recense une baisse de 9% des dépenses alimentaires dans les magasins avec un panier moyen qui diminue de 4,6%.

En effet la décroissance a même été encore plus forte si on retire les effets de l’inflation sur la valeur des produits achetés. Aux prix de l’année précédente, on constate alors une baisse non plus de 4,6 mais de 9,1% en 2022

La baisse est encore plus marquée dans les enseignes bio qui ont subi une baisse de la dépense de leurs clients de 10%. « On a bien vu ce phénomène de baisse de la consommation alimentaire avec la crise du bio ces derniers mois », rappelle Yves Tyrode, directeur général Digital & Payments de BPCE.

Dans la même logique d’une recherche d’économies face à la hausse du coût de la vie, « les consommateurs ont cherché à faire jouer la concurrence dans les télécoms », ajoute Myriam Dassa. Ainsi le budget alloué aux forfaits de téléphone et d’internet a diminué de 3% en 2022.

Les ménages sont, en revanche, moins enclins à se priver sur leurs « achats plaisir ». Ainsi, les dépenses dans les restaurants sont en hausse de 44% par rapport à 2021, de 33% par rapport à 2019. Celles dans les bars progressent de 24% sur un an, de 34% sur trois ans. « Cela peut s’expliquer en partie par la réouverture de ces commerces l’année dernière mais pas uniquement puisque, pour les bars, on observe un bond de 35% du nombre de transactions entre 2019 et 2022, ce qui montre bien que les Français ont répondu à leurs envies de convivialités l’année dernière », analyse la directrice du Baromètre.

De même, les dépenses dans les enseignes de beauté ont augmenté de 15%, celles en séances de cinéma de 66% et celles dans les agences de voyage de 154% entre 2022 et 2021, suite à la réouverture des frontières.

Le baromètre montre aussi la bonne résilience de la consommation sur internet. Alors que la fin des mesures sanitaires faisait craindre un effondrement de la consommation en ligne, il semblerait que ce ne soit pas le cas. Si l’on peut noter un ralentissement de la croissance des marketplaces (Amazon, Cdiscount), affichant +5% en 2022 après +29% en 2021 et +32% en 2020, « rares sont les catégories où le commerce physique a regagné du terrain », indique BPCE dans un communiqué.

Inflation : les Français diminuent les dépenses d’alimentation de 10%

Inflation : les Français diminuent les dépenses d’alimentation de 10%


Compte tenu de la flambée très significative de l’alimentaire chiffrée à 12 % sur un an, on assiste à un transfert des dépenses contraintes vers les dépenses ajustables comme l’alimentation qui diminue de presque 10% en francs constant?. .

Après la crise du Covid-19 qui a renforcé les achats en ligne, l’inflation vient à son tour modifier les habitudes de consommation des Français. C’est ce qui transparaît du baromètre Digital & Payments publié ce mercredi 1er février par le deuxième plus gros groupe bancaire de France, BPCE, qui rassemble la Caisse d’Épargne, la Banque Populaire, la Banque Palatine et le groupe Natixis. L’étude, qui se base sur 20 millions de cartes bancaires pour analyser les achats de leurs détenteurs, met en évidence le fait que « les Français cherchent à optimiser leur budget » et font des choix sur leurs dépenses, résume Myriam Dassa, directrice du Baromètre Digital.

Avec une inflation moyenne de 5,2% en 2022, dont des pics à 6,2% sur un an en novembre et octobre, l’année de la reprise de l’économie a aussi été celle de la baisse du pouvoir d’achat pour les Français.

Premier enseignement : si l’ensemble des dépenses moyennes des Français reste stable en 2022, sans surprise le budget alloué au carburant a augmenté de 29% en 2022 d’après le baromètre. « Cela vient d’une mobilité accrue l’année dernière par rapport à 2021 mais aussi et surtout de la hausse des prix de l’essence », précise Myriam Dassa.

A l’inverse, les consommateurs ont réduit leurs dépenses pour l’alimentation, qui reste néanmoins le plus gros poste de dépense des ménages (13% de leur budget total). Ainsi, alors même que l’inflation des produits de supermarchés s’est établie à 12% sur un an en décembre d’après l’institut IRI, le baromètre BPCE recense une baisse de 9% des dépenses alimentaires dans les magasins avec un panier moyen qui diminue de 4,6%.

En effet la décroissance a même été encore plus forte si on retire les effets de l’inflation sur la valeur des produits achetés. Aux prix de l’année précédente, on constate alors une baisse non plus de 4,6 mais de 9,1% en 2022

La baisse est encore plus marquée dans les enseignes bio qui ont subi une baisse de la dépense de leurs clients de 10%. « On a bien vu ce phénomène de baisse de la consommation alimentaire avec la crise du bio ces derniers mois », rappelle Yves Tyrode, directeur général Digital & Payments de BPCE.

Dans la même logique d’une recherche d’économies face à la hausse du coût de la vie, « les consommateurs ont cherché à faire jouer la concurrence dans les télécoms », ajoute Myriam Dassa. Ainsi le budget alloué aux forfaits de téléphone et d’internet a diminué de 3% en 2022.

Les ménages sont, en revanche, moins enclins à se priver sur leurs « achats plaisir ». Ainsi, les dépenses dans les restaurants sont en hausse de 44% par rapport à 2021, de 33% par rapport à 2019. Celles dans les bars progressent de 24% sur un an, de 34% sur trois ans. « Cela peut s’expliquer en partie par la réouverture de ces commerces l’année dernière mais pas uniquement puisque, pour les bars, on observe un bond de 35% du nombre de transactions entre 2019 et 2022, ce qui montre bien que les Français ont répondu à leurs envies de convivialités l’année dernière », analyse la directrice du Baromètre.

De même, les dépenses dans les enseignes de beauté ont augmenté de 15%, celles en séances de cinéma de 66% et celles dans les agences de voyage de 154% entre 2022 et 2021, suite à la réouverture des frontières.

Le baromètre montre aussi la bonne résilience de la consommation sur internet. Alors que la fin des mesures sanitaires faisait craindre un effondrement de la consommation en ligne, il semblerait que ce ne soit pas le cas. Si l’on peut noter un ralentissement de la croissance des marketplaces (Amazon, Cdiscount), affichant +5% en 2022 après +29% en 2021 et +32% en 2020, « rares sont les catégories où le commerce physique a regagné du terrain », indique BPCE dans un communiqué.

Inflation : les Français freinent de plus en plus les dépenses d’alimentation

Inflation : les Français freinent de plus en plus les dépenses d’alimentation


Compte tenu de la flambée très significative de l’alimentaire chiffrée à 12 % sur un an, on assiste à un transfert des dépenses contraintes vers les dépenses ajustables comme l’alimentation.

Après la crise du Covid-19 qui a renforcé les achats en ligne, l’inflation vient à son tour modifier les habitudes de consommation des Français. C’est ce qui transparaît du baromètre Digital & Payments publié ce mercredi 1er février par le deuxième plus gros groupe bancaire de France, BPCE, qui rassemble la Caisse d’Épargne, la Banque Populaire, la Banque Palatine et le groupe Natixis. L’étude, qui se base sur 20 millions de cartes bancaires pour analyser les achats de leurs détenteurs, met en évidence le fait que « les Français cherchent à optimiser leur budget » et font des choix sur leurs dépenses, résume Myriam Dassa, directrice du Baromètre Digital & Payments.

Avec une inflation moyenne de 5,2% en 2022, dont des pics à 6,2% sur un an en novembre et octobre, l’année de la reprise de l’économie a aussi été celle de la baisse du pouvoir d’achat pour les Français.

Premier enseignement : si l’ensemble des dépenses moyennes des Français reste stable en 2022, sans surprise le budget alloué au carburant a augmenté de 29% en 2022 d’après le baromètre. « Cela vient d’une mobilité accrue l’année dernière par rapport à 2021 mais aussi et surtout de la hausse des prix de l’essence », précise Myriam Dassa.
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A l’inverse, les consommateurs ont réduit leurs dépenses pour l’alimentation, qui reste néanmoins le plus gros poste de dépense des ménages (13% de leur budget total). Ainsi, alors même que l’inflation des produits de supermarchés s’est établie à 12% sur un an en décembre d’après l’institut IRI, le baromètre BPCE recense une baisse de 9% des dépenses alimentaires dans les magasins avec un panier moyen qui diminue de 4%.

La baisse est encore plus marquée dans les enseignes bio qui ont subi une baisse de la dépense de leurs clients de 10%. « On a bien vu ce phénomène de baisse de la consommation alimentaire avec la crise du bio ces derniers mois », rappelle Yves Tyrode, directeur général Digital & Payments de BPCE.
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Dans la même logique d’une recherche d’économies face à la hausse du coût de la vie, « les consommateurs ont cherché à faire jouer la concurrence dans les télécoms », ajoute Myriam Dassa. Ainsi le budget alloué aux forfaits de téléphone et d’internet a diminué de 3% en 2022.

Les ménages sont, en revanche, moins enclins à se priver sur leurs « achats plaisir ». Ainsi, les dépenses dans les restaurants sont en hausse de 44% par rapport à 2021, de 33% par rapport à 2019. Celles dans les bars progressent de 24% sur un an, de 34% sur trois ans. « Cela peut s’expliquer en partie par la réouverture de ces commerces l’année dernière mais pas uniquement puisque, pour les bars, on observe un bond de 35% du nombre de transactions entre 2019 et 2022, ce qui montre bien que les Français ont répondu à leurs envies de convivialités l’année dernière », analyse la directrice du Baromètre.

De même, les dépenses dans les enseignes de beauté ont augmenté de 15%, celles en séances de cinéma de 66% et celles dans les agences de voyage de 154% entre 2022 et 2021, suite à la réouverture des frontières.

Le baromètre montre aussi la bonne résilience de la consommation sur internet. Alors que la fin des mesures sanitaires faisait craindre un effondrement de la consommation en ligne, il semblerait que ce ne soit pas le cas. Si l’on peut noter un ralentissement de la croissance des marketplaces (Amazon, Cdiscount), affichant +5% en 2022 après +29% en 2021 et +32% en 2020, « rares sont les catégories où le commerce physique a regagné du terrain », indique BPCE dans un communiqué.

Sécurité sociale : la Cour des comptes pour la réduction des dépenses de santé de la médecine libérale

Sécurité sociale : la Cour des comptes pour la réduction des dépenses de santé de la médecine libérale

Le projet de budget présenté la semaine dernière par l’exécutif prévoit une forte baisse du déficit de la Sécurité sociale, qui passerait de près de 18 milliards en 2022 à moins de 7 milliards d’euros l’an prochain. Mais cette amélioration est cependant « précaire », souligne la Cour des comptes renvoyant à l’analyse du Haut Conseil des finances publiques qui lui est rattaché. Notamment parce que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2023 prévoit une « quasi-disparition des dépenses d’assurance-maladie liées à la crise sanitaire ».

Le gouvernement a provisionné 1 milliard d’euros contre une facture de la crise du Covid attendue à plus de 11 milliards en 2022. « Il serait raisonnable de provisionner davantage », estime Pierre Moscovici, relevant que la provision actuelle suppose de diviser les dépenses de tests de dépistage par 20 entre 2021 et 2023.

La trajectoire des comptes de la Sécurité sociale pour 2024 et 2025 n’est guère plus encourageante, aux yeux de la Cour des comptes. Le déficit va se dégrader à nouveau pour atteindre près de 12 milliards d’euros en 2026, selon les prévisions. Une remontée « d’autant plus préoccupante qu’elle tient compte de prévisions optimistes de croissance économique pour 2024, 2025 et 2026 (1,6 % à 1,7 %) », note la Cour.

La Cour des comptes suggère de se pencher sur les dépenses de soins de ville. Pour justifier, sa démarche, elle relève que de 2010 à 2021, ces dépenses (hors médicaments et dépenses de biologie) ont progressé en moyenne annuelle trois fois plus vite que l’inflation.

La Cour recommande notamment de regarder de près le secteur de la radiologie car elle estime que le système de tarification actuel à des effets pervers. Ce secteur est déjà dans le viseur du PLFSS 2023, comme celui du médicament et de la biologie .

« Pour nous, le système de financement des retraites n’est pas soutenable et une réforme est nécessaire », a par ailleurs souligné Pierre Moscovici, alors que le gouvernement doit engager ce mercredi la concertation avec les partenaires sociaux.

Réduction des dépenses publiques: du déjà entendu !

Réduction des dépenses publiques: du déjà entendu ! 

Au sortir de deux ans de crise et alors que le report de l’âge de la retraite reste très impopulaire, les objectifs de baisse de dépenses des candidats semblent hypothétiques, constate Audrey Tonnelier, journaliste au « Monde », dans sa chronique.

 

Chronique.

La critique n’a pas quinze jours, mais elle paraît déjà dérisoire au vu de l’escalade du conflit ukrainien, venu percuter la campagne présidentielle. Elle n’en sonne pas moins comme un avertissement. La trajectoire budgétaire sur laquelle se fonde le gouvernement en vue d’un second mandat d’Emmanuel Macron apparaît particulièrement « incertaine »pointait la Cour des comptes dans son rapport annuel, le 16 février. En cause : des prévisions de croissance optimistes mais surtout un freinage très volontariste des dépenses publiques.

Baisser la dépense, c’est aussi le mantra de la candidate du parti Les Républicains (LR), Valérie Pécresse. Parmi ses soutiens, le député LR du Val-de-Marne Gilles Carrez, pilier de la commission des finances de l’Assemblée nationale, fustige « une dérive totale de nos finances publiques », tandis que Jean-François Husson (LR), le rapporteur du budget au Sénat, déplore un « quinquennat pour rien ».

De fait, les velléités d’Emmanuel Macron de réformer l’Etat pour mieux encadrer la dépense ont tourné court. Lancé en grande pompe en début de quinquennat, le Comité action publique 2022 (CAP 22) était censé illustrer un changement d’ère, en privilégiant la réforme au rabot. Enterré à l’été 2018, il s’est heurté à la passion française pour la technocratie. La crise des « gilets jaunes » et celle liée au Covid-19 ont eu raison de l’objectif de suppression de 50 000 postes de fonctionnaires.

A cette aune, la petite musique de campagne sur la réduction des dépenses dégage une impression de déjà-vu. « Notre stratégie, c’est d’abord la croissance et l’investissement, les réformes de structures et les économies où c’est nécessaire », assurait Bruno Le Maire, le ministre de l’économie, le 17 février sur TV5 Monde. Valérie Pécresse compte supprimer 150 000 postes net de fonctionnaires et « enlever tous les doublons, supprimer des procédures ». La candidate vise 76 milliards d’euros d’économies en rythme annuel.

De son côté, Marine Le Pen, pour le Rassemblement national, assure pouvoir dégager 80 milliards d’euros d’économies en réduisant ou en supprimant les aides sociales pour les étrangers. Eric Zemmour prévoit 60 milliards d’économies en réduisant les prestations sociales pour les non-Européens, en repoussant l’âge de la retraite à 64 ans et en réformant l’Etat.

Réaliste ? Plusieurs éléments fragilisent ces discours. D’abord, le climat post-crise sanitaire. Le « quoi qu’il en coûte » a fait exploser la dette publique, mais il a aussi créé un précédent, et remis sur le devant de la scène la question de la rémunération des enseignants ou du personnel de santé.

 

Inflation : Des dépenses contraintes qui étouffent les plus modestes

Inflation : Des dépenses contraintes qui étouffent les plus modestes

Face à la flambée de l’inflation les ménages modestes se voient contraints d’adapter leurs modes de vie en le tirant vers le bas ( article du « Monde » de Béatrice Madeline). En fait, l’inflation se caractérise chez les ménages modestes par une hausse  de plus en plus forte des dépenses contraintes qui laisse peu de marge pour les dépenses ajustables. Des dépenses contraintes qui représentent en moyenne 40 % du budget pour les familles modestes ( Notamment Impôts, abonnements, logements, énergies, mutuelles) NDLR 

 Chronique

A 59 ans, Ghislaine (elle n’a pas souhaité donner son nom, comme les autres personnes citées par leur seul prénom), auxiliaire de vie dans une maison de retraite près de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), a pris une nouvelle habitude : elle vit à l’eau froide. Non pas pour sauver la planète ou tonifier son organisme, mais pour dépenser moins.

« Avant, pour me détendre en rentrant d’une journée de boulot, j’adorais passer un quart d’heure sous une douche brûlante. Maintenant, je me lave en trois minutes, et hop, fini l’eau chaude. Je fais la vaisselle à l’eau froide, quitte à faire chauffer un peu d’eau dans la bouilloire si j’ai besoin de récurer une marmite. »

Ghislaine n’est pas la seule à surveiller son compteur électrique. « C’est très simple, décrit Pascale, une Bordelaise de 60 ans. J’enlève des ampoules sur les lustres – de six, on passe à quatre –, je n’allume plus toutes les lampes, je veille à ce que mes appareils soient bien éteints et non en veille, je fais moins de lessives… Et le soir, je baisse le thermostat. »

Freddy, habitant du Nord, a lui aussi trouvé une solution pour consommer moins de gaz : il a fermé la plupart des radiateurs de sa maison, devenue pour moitié « une chambre froide ». « A mon âge, 76 ans, je reste sur le canapé avec une couverture, conclut-il. Autrefois, mes parents avaient une cuisinière au charbon, nous avions froid dans la maison. La boucle est bouclée. »

« L’inflation est fortement ressentie aujourd’hui, parce qu’elle touche des produits du quotidien, comme l’électricité, souligne Sandra Hoibian, directrice du pôle société au Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc). Mais ce sont aussi des dépenses sur lesquelles les individus ont très peu de marge de manœuvre aujourd’huiLes gens ne vont pas déménager parce que le carburant est plus cher ! »

Présidentielle 2022: un concours de dépenses

Présidentielle 2022: un concours de dépenses

Face au vide intellectuel de la plupart des candidats concernant l’avenir du pays, le  vide est comblé par un concours de promesses et de dépenses où le chef de l’État  mène la danse. Chaque jour ou presque le président de la république distribue les engagements de dépenses et cela risque de durer jusqu’en avril 2022. Les promesses de l’actuel président de la république en direction de plusieurs secteurs et catégories auraient déjà coûté 25 milliards. La plupart de ces promesses n’étant  d’ailleurs pas financée. Un seul exemple celui du plan d’investissement 2030 qui doit être financé uniquement par des économies qui n’ont pas été définies. En réalité cet objectif -comme d’autres -sera financé par la dette. Une dette qui bénéficie aujourd’hui d’une grande tolérance de la part de la banque centrale et des autorités européennes. Malheureusement le réveil sera douloureux quand l’inflation viendra sanctionner les excès de la machine à billets et que les taux remonteront. Le processus est d’ailleurs en cours avec la hausse  forte et parfois exceptionnelle des matières de base et de l’énergie sans parler de l’augmentation discrète des dépenses contraintes.

On doit cependant relativiser la réalité des engagements des candidats aux présidentielles. Une fois élu, le candidat ouvrira une grande partie de ses annonces de campagne. Les opposants rangeront leur programme de revendication sociale dans les tiroirs en attendant la prochaine élection.

Ces  autres candidats participent pour la plupart à ce concours Lépine de la dépense publique pour chaque catégorie professionnelle. Le plus cas caricatural et sans doute cette promesse d’Anne Hidalgo de doubler le salaire des enseignants. Le Figaro note que « Ce n’est plus une offensive, c’est un déferlement. Depuis le déplacement d’Emmanuel Macron à Marseille au début du mois - entre quartiers Nord, calanques, école, hôpital et Sommet sur l’environnement -, pas un jour ou presque ne passe sans une intervention plus ou moins officielle du président de la République sur à peu près tous les sujets. »

2022:un budget de dépenses électorales

2022: un budget de dépenses électorales

 

Un papier du Monde constate que le gouvernement pour des motifs électoraux ne regarde plus à la dépense. Témoin le budget de 2022. (Extrait)

 

Le projet de budget pour 2022, présenté mercredi 22 septembre, innove en faisant l’impasse sur le coût réel des nouvelles dépenses. Les près de 12 milliards d’euros d’augmentation affichés ne comprennent ni le revenu d’engagement en faveur des jeunes ni la première tranche du plan d’investissements destiné à préparer la France de 2030. Ces mesures ne seront annoncées que dans quelques semaines. Elles représentent un surcoût de près de 50 % par rapport au montant annoncé.

Si cette cuisine budgétaire a agacé le Haut Conseil des finances publiques, qui se refuse à se prononcer sur le réalisme des prévisions de déficit pour 2022, elle est surtout le signe qu’en cette fin de quinquennat l’exécutif ne regarde plus à la dépense. Le contexte s’y prête. D’abord, une campagne présidentielle a toujours tendance à désinhiber la majorité sortante en matière d’équilibre des finances publiques. Emmanuel Macron ne fait pas exception.

 

Certaines défenses étaient sans doute indispensables pour soutenir l’économie mais l’annonce régulière d’engagements financiers correspond davantage aujourd’hui à des annonces électorales

Soutenir massivement l’économie qui menaçait de s’effondrer ne souffre d’aucune contestation. En revanche, beaucoup de dépenses pérennes annoncées en sortie de crise pandémique ne sont pas directement liées à celle-ci. L’opportunisme budgétaire dont a fait preuve le gouvernement l’a conduit à augmenter les dépenses ordinaires de 54 milliards d’euros en l’espace de deux ans. Le rythme de progression en Allemagne a été beaucoup moins rapide, creusant un peu plus l’écart entre les deux économies.


Ségur de la santé, revalorisation des salaires des enseignants, aides aux plus précaires, Beauvau de la sécurité, revitalisation de Marseille… prises une à une, ces mesures répondent à des besoins légitimes. Mais, faute de contreparties en termes d’économies sur d’autres postes, elles sont financées par la dette. C’est aujourd’hui le cas pour la moitié des dépenses publiques.

D’une certaine manière le gouvernement engage la soutenabilité  financière.

La croissance, qui devrait ralentir dès 2023 pour retrouver son rythme d’avant-crise, ne sera pas suffisante pour assurer la soutenabilité de notre dette, pas plus qu’une hausse de la fiscalité. La faiblesse des taux d’intérêt peut en donner l’illusion. Mais faire reposer la souveraineté du pays uniquement sur cet aléa relève d’un pari très risqué.

La campagne présidentielle ne favorise guère, hélas, la prise de conscience. Les candidats déclarés, de gauche comme de droite, se livrent à une surenchère de promesses, comme s’ils se sentaient délivrés des contraintes du pacte de stabilité européen, qui ne sera renégocié qu’au lendemain de l’élection française.

La rigueur de retour après avril 2022

La question de l’efficacité de la dépense publique, pourtant soulevée depuis des années par la Cour des comptes, est en revanche totalement occultée. Cela promet au président qui sera élu en avril 2022 des lendemains qui déchantent.

Dépenses budgétaires : Macron lâche tout alors que les caisses sont vides

Dépenses budgétaires : Macron lâche tout alors que les caisses sont vides

 

La campagne électorale du chéquier par Macron est de plus en plus critiquée par l’opposition. Ainsi la vice-présidente des Républicains, députée du Doubs et vice-présidente de l’Assemblée nationale, estime que le chef de l’État poursuit la politique du «quoi qu’il en coûte» à des fins électorales.

 » - Nous allons observer sérieusement les lignes et voir comment celles-ci sont financées. Ce sera un travail d’opposition et de propositions, mais nous dénoncerons avec force tout ce qui apparaîtra comme une instrumentalisation des finances à des fins électorales.

 

Dépenser n’est pas réformer. Par exemple, augmenter les dépenses de santé n’est pas réformer le système de santé. Emmanuel Macron et sa majorité placent cette rentrée parlementaire sous le signe d’une monumentale hypocrisie! Il promet des lois, des plans, des mesures… dont une large part ne verra jamais le jour. Et il le sait, car soit le temps parlementaire »

Présidentielle 2022: un concours de promesses et de dépenses

Présidentielle 2022: un concours de promesses et de dépenses

Face au vide intellectuel de la plupart des candidats concernant l’avenir du pays, le  vide est comblé par un concours de promesses et de dépenses où le chef de l’État  mène la danse. Chaque jour ou presque le président de la république distribue les engagements de dépenses et cela risque de durer jusqu’en avril 2022.

Les autres candidats participent pour la plupart à ce concours Lépine de la dépense publique pour chaque catégorie professionnelle. Le plus cas caricatural et sans doute cette promesse d’Anne Hidalgo de doubler le salaire des enseignants. Le Figaro note que « Ce n’est plus une offensive, c’est un déferlement. Depuis le déplacement d’Emmanuel Macron à Marseille au début du mois - entre quartiers Nord, calanques, école, hôpital et Sommet sur l’environnement -, pas un jour ou presque ne passe sans une intervention plus ou moins officielle du président de la République sur à peu près tous les sujets. »

Défense : Les dépenses américaines en hausse depuis le 11 septembre

Défense : Les dépenses américaines en hausse depuis le 11 septembre

Un article du Wall Street Journal

 Les attentats du 11 septembre 2001 ont conduit les responsables politiques à déclencher l’une des plus grandes vagues de dépenses de l’histoire du gouvernement fédéral. Elle a transformé le secteur privé, l’ère métropolitaine de Washington et la relation entre les Américains et leur gouvernement.

Deux ministères — le département de la Défense et celui de la Sécurité intérieure, créé après les attentats pour regrouper un certain nombre d’agences existantes — ont vu leur budget augmenter considérablement alors que Washington menait deux guerres conventionnelles, lançait des opérations sur toute la planète contre de petits réseaux de terroristes décentralisés et renforçait ses dispositifs intérieurs pour lutter contre de potentielles attaques sur son sol.

Seule superpuissance mondiale en 2001, les Etats-Unis avaient réduit leur budget militaire depuis près de dix ans au moment des attaques terroristes. La part de ces dépenses dans le produit intérieur brut était tombée à moins d’un tiers de ce qu’elle était au plus fort de la guerre du Vietnam et à moins de la moitié de son niveau pendant les années Reagan.

Les dirigeants politiques présentaient cette baisse de crédits comme un « dividende de la paix », exprimant l’espoir que la fin de la Guerre froide allait ouvrir une ère de prospérité pendant laquelle l’argent consacré aux dépenses militaires pourrait être réaffecté aux services sociaux et aux réductions d’impôts.

Au cours de la décennie qui a suivi les attaques terroristes, les crédits militaires ont plus que doublé en valeur absolue pour atteindre 700 milliards de dollars, soit environ 20 % des dépenses publiques totales

« Le 11-Septembre a changé la donne », résume Hawk Carlisle, général de l’armée de l’air à la retraite qui est aujourd’hui président et directeur général de la National Defense Industrial Association, une organisation professionnelle qui représente le secteur de la défense. L’armée américaine, longtemps vouée à tenir en respect l’Union soviétique, puis brièvement remaniée pour se consacrer au maintien de la paix et à l’aide humanitaire, a soudain été affectée à une mission très différente : combattre coûte que coûte le terrorisme.

Au cours de la décennie qui a suivi les attaques terroristes, les crédits militaires ont plus que doublé en valeur absolue pour atteindre 700 milliards de dollars, soit environ 20 % des dépenses publiques totales. En 2011, le budget de la Défense culminait à 19,6 % des dépenses fédérales totales et représentait environ 4,6 % du PIB. L’an dernier, il était retombé à 11 % des dépenses fédérales totales et s’élevait à 3,5 % du PIB.

Les prestataires du domaine de la sécurité affirment que l’augmentation des dépenses après le 11-Septembre a transformé le secteur. « Ces fonds ont été investis dans des innovations et des dispositifs incroyables, mais avec une nouvelle toile de fond : l’antiterrorisme et le Moyen-Orient », précise M. Carlisle.

Une grande partie de cet argent est allée au secteur privé, les entreprises se portant candidates pour exécuter de nouveaux contrats colossaux afin de développer la prochaine génération d’outils sécuritaires. En 2001, le département de la Défense avait 181 milliards de dollars d’obligations contractuelles avec environ 46 000 entreprises, selon une estimation du Center for Strategic and International Studies. En 2011, à l’apogée des dépenses militaires et de sécurité, il avait passé pour 375 milliards de dollars de contrats avec plus de 110 000 entreprises.

Beacon Interactive Systems en fait partie. Avant le 11-Septembre, c’était une petite entreprise de logiciels basée dans le Massachusetts qui aidait à fournir des solutions technologiques personnalisées à des sociétés comme MetLife et IBM. Les copropriétaires de Beacon, ML Mackey et Michael MacEwen, l’ont reconverti en entreprise du secteur militaire qui développe des logiciels spécialisés pour la marine et l’armée de l’air américaines.

« C’est le 11-Septembre qui nous a incités à nous tourner vers le marché de la défense », explique Mme Mackey. L’entreprise possède aujourd’hui des bureaux en Virginie et emploie près de deux fois plus de personnes qu’avant son virage vers la sécurité nationale.

Le gouvernement américain est devenu particulièrement dépendant des entreprises de défense capables de fournir du personnel disposant des compétences spécialisées — analystes, ingénieurs, consultants et développeurs — pour travailler sur les programmes de renseignement et de sécurité nationale

Même si la chaîne d’approvisionnement du secteur de la sécurité américaine s’étend à travers tout le pays et dans le monde entier, les plus gros bénéficiaires de sa croissance se concentrent dans et autour de Washington — et en particulier au nord de la Virginie, où les entreprises ont pu trouver des bureaux bon marché et la possibilité de liaisons rapides vers le Pentagone ou le centre-ville de la capitale.

Le nombre de contrats fédéraux passés avec des entreprises privées basées dans la ville et ses environs s’est accru d’environ 15 % en moyenne annuelle entre 2001 et 2011. A titre de comparaison, sur la même période, la masse salariale des fonctionnaires fédéraux dans la région n’augmentait que de 1,5 % par an, selon les statistiques sur les dépenses publiques. C’est notamment pour cette raison que l’économie de la région de Washington s’est affichée comme la plus dynamique du pays entre 2001 et 2011.

Le gouvernement est devenu particulièrement dépendant des entreprises de défense capables de fournir du personnel disposant des compétences spécialisées — analystes, ingénieurs, consultants et développeurs — pour travailler sur les programmes de renseignement et de sécurité nationale.

L’histoire de CACI est emblématique de ces évolutions. Créée dans les années 1960 à partir de Rand Corp — une société à but non lucratif financée par le gouvernement fédéral — afin de commercialiser un langage de programmation informatique développé par cette dernière, elle a été introduite en Bourse en 1968, puis a transféré son siège social californien à Arlington, en Virginie, dans les années 1970. A la veille du 11-Septembre, CACI était un prestataire privé de défense de taille moyenne, bénéficiant d’environ 230 millions de dollars de contrats fédéraux en 2000.

Aujourd’hui, CACI pèse près de 6 milliards de dollars, et détient environ 3 milliards de dollars de contrats fédéraux, ce qui en fait le 21e plus grand sous-traitant du gouvernement. L’entreprise fournit des technologies de l’information, de l’ingénierie, des services de cybernétique et de surveillance au gouvernement, principalement au département de la Défense et à la communauté du renseignement. Depuis le 11 septembre 2001, elle a racheté plus de 36 entreprises dans la défense, le renseignement et l’informatique. En mai, elle a inauguré un siège social de 12 500 mètres carrés à Reston, en Virginie. CACI n’a pas répondu à nos sollicitations.

Après le 11-Septembre, de nombreuses activités de défense et de renseignement ont cherché à répondre à un nouveau besoin des Etats-Unis en matière de sécurité. La « guerre contre la terreur » exigeait en effet de repérer de petits réseaux qui se fondaient dans la masse des populations locales. Pour les débusquer, la stratégie américaine a nécessité la mise en place de vastes bases de données et de puissantes autorités chargées de la collecte de renseignements afin de cerner les modes de fonctionnement et les caractéristiques des terroristes présents dans la population globale, et de sécuriser des secteurs comme le transport aérien et les infrastructures sensibles.

« Vous pouvez imaginer quelle était ma tâche en 1983 », raconte Robert Cardillo, qui travaillait comme analyste en imagerie à la fin de la Guerre froide avant d’accéder au poste de directeur de la National Geospatial-Intelligence Agency. « Nous avions le regard fixé sur un seul pays », l’URSS.

« Après le 11-Septembre, on nous a demandé de surveiller des gens ou des petits groupes opérant depuis des appartements en Allemagne ou dans des camps situés dans les montagnes afghanes. Vous pouvez imaginer le changement radical que la communauté du renseignement a dû accomplir car, à l’origine, nous n’étions pas équipés pour effecteur de telles missions », poursuit M. Cardillo, qui a pris sa retraite de la fonction publique en 2019.

Le département de la Défense a cherché à se doter de nouvelles capacités, telles que des drones, pour exercer un nouveau type de surveillance et de détection de petits groupes mobiles. Les invasions américaines et les efforts de reconstruction en Irak et en Afghanistan ont engendré de nouvelles demandes, notamment en matière de logistique, de services de soutien et de sécurisation des bases. Elles ont largement été confiées à des sous-traitants.

Sur le sol américain, le gouvernement a fortement accru son rôle dans la réglementation de la sécurité de secteurs comme le transport aérien et a obtenu de nouveaux pouvoirs en matière de lutte contre le terrorisme en vertu de lois telles que le Patriot Act, adopté en octobre 2001. Cela a notamment impliqué la collecte d’énormes quantités d’informations sur les citoyens américains afin de voir s’ils figuraient sur les listes de personnes surveillées ou sur les bases de données de personnes interdites de vol, qui venaient d’être créées. De nouvelles technologies, comme les scanners corporels à ondes millimétriques, et les programmes de contrôle du fret aérien ont vu le jour.

De manière confidentielle, les autorités américaines chargées du renseignement ont aussi été habilitées à obtenir l’accès aux enregistrements des communications des Américains — et ont même reçu le droit de mettre leurs appels sur écoute sans mandat dans certaines circonstances précises.

« Après le 11-Septembre, les programmes d’analyse et de collecte de données des services de renseignement ont connu une croissance massive », explique Alan Butler, directeur exécutif de l’Electronic Privacy Information Center, qui milite en faveur d’un renforcement des libertés individuelles et de la protection de la vie privée. L’une des grandes évolutions a été l’abandon de la surveillance ciblée au profit d’une surveillance de masse destinée à collecter des informations à partir de données concernant l’ensemble de la population, détaille-t-il.

Bon nombre des programmes de renseignement les plus intrusifs concernant les Américains ont été abandonnés au cours de la dernière décennie après avoir soulevé un tollé général pendant des années. Mais la collecte globale de données par le gouvernement à des fins de sécurité nationale a continué de s’étendre.

Pour davantage d’évaluation des dépenses publiques (Moscovici)

 Pour davantage d’évaluation des dépenses publiques (Moscovici) 

Comment lutter contre l’empilement des milliards dont on ne connaît pas toujours l’utilité? Le premier président de la Cour des comptes insiste sur le rôle de l’institution pour contrôler les dépenses et en mesurer l’efficacité. Il a du pain sur la planche ! (Interview dans l’opinion)

 

 

Plan d’urgence, plan de relance, plan d’investissement… Comment expliquer cette multiplication des plans, si française ?

C’est ainsi que notre nation s’est construite, autour de l’Etat. Il s’agit surtout d’un héritage de la reconstruction, avec l’idée du Plan, que Jean Monnet a incarné, aujourd’hui porté par François Bayrou. Elle traduit une volonté d’éclairer les décideurs à moyen terme. S’y sont ajoutés les plans sectoriels, destinés aux entreprises, reflet de notre culture économique et politique. Enfin, des plans d’urgence complètent cette palette.

La crise sanitaire en est-elle un bon exemple ?

C’est un peu différent, tant cette situation est exceptionnelle. Des mesures de grande ampleur étaient nécessaires pour limiter les dégâts économiques et sociaux. Voilà pourquoi la Cour des comptes a validé le « quoi qu’il en coûte ». Deux types de plans se sont mis en place : une réponse globale, au niveau français et européen. Et des plans de transformation ciblés sur des secteurs, comme le numérique, l’écologie, etc. Ils traduisent une conception de l’Etat comme organisateur ou assureur en dernier ressort. J’ajoute que cette crise a permis de réconcilier les entreprises et l’Etat.

L’importance de ces dépenses rend le contrôle d’autant plus nécessaire…

Quand on dépense beaucoup, il faut contrôler davantage et surtout mieux, pour répondre à la fois au souci de soutenabilité des finances publiques et celui de l’efficacité de la dépense publique. Cette contrepartie rend notre travail de plus en plus nécessaire. La Cour des comptes et les juridictions financières en général ont donc de beaux jours devant elles !

L’évaluation n’est-elle pas le parent pauvre des politiques publiques françaises ?

Ce n’est pas tout à fait exact. Depuis 1990 et les premières initiatives de Michel Rocard, cette pratique s’est largement diffusée. La Cour des comptes a reçu à cet égard une mission constitutionnelle. Le Conseil économique, social et environnemental, France stratégie et des équipes universitaires y travaillent aussi. Donc ne faisons pas comme si ce sujet était une terra incognita. Mais ce n’est pas assez développé. La Cour consacre 5 % de ses ressources à l’évaluation. Dans le projet stratégique que j’ai initié, nous nous fixons pour objectif de parvenir à 20 % d’ici à 2025. Nous voulons développer ce métier sous deux angles : d’abord l’évaluation des politiques publiques, stricto sensu, comme nous l’avons fait récemment sur la sécurité routière. C’est un long travail qui a demandé deux ans. Ensuite, des audits flash, un nouveau « produit » que j’ai lancé. Comme leur nom l’indique, ils sont menés dans un délai de trois à six mois. Ils portent sur une mesure en particulier, et non sur l’ensemble d’une politique. Nous allons bientôt en publier un sur MaPrimeRénov, puis sur le soutien à la culture pendant la crise sanitaire. Nous allons aussi étudier le plan crack, mis en place par plusieurs autorités, à Paris. Au total, nous ferons 8 à 10 audits de ce type par an.

Comment ne pas avoir l’impression d’un empilement sans fin de milliards ?

Il faut se garder d’une approche idéologique. Celle qui resterait purement budgétaire me paraît dépassée. A l’inverse, le quoi qu’il en coûte permanent est impossible. Un plan n’est pas bon en soi, même s’il est justifié par des problèmes réels. Il y a la nécessité d’investir dans les compétences, les transitions écologique et numérique, la résilience de notre économie, etc., mais aussi de prouver que nous sommes sérieux. Dans l’après-crise, la perception des réalités va être différente et le regard des marchés sur ce que nous faisons sera exigeant. Le poids de notre dette publique dans le PIB s’est alourdi de 20 points, et il faudra la réduire.

En déplacement à Marseille, le président de la République va annoncer un nouveau plan. Un de plus. Qui sait comment l’argent des précédents plans a été dépensé et s’il a été utile ?

J’ai proposé à Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires, qu’un article de la future loi 3DS (ex-loi 4D) donne aux chambres régionales des comptes une compétence en matière d’évaluation des politiques publiques. Actuellement, elles contrôlent les collectivités et organismes publics locaux, mais n’évaluent pas les politiques publiques locales. A l’avenir, la chambre de la région Paca pourra le faire. La culture de l’évaluation ne doit pas être seulement nationale.

Ménages : hausse des dépenses contraintes

Ménages : hausse des dépenses contraintes

Les dépenses contraintes c’est-à-dire les dépenses incontournables peuvent représenter dans les ménages aux jusqu’à 50 % du budget. (  logement ,abonnement ,service etc.). Ces dépenses. sont passées entre 2001 et 2017 de 27% à 32% des dépenses totales des ménages en France, selon une étude publiée mardi par France Stratégie. Cette augmentation est une explication du «net décrochage entre pouvoir d’achat perçu et pouvoir d’achat mesuré», selon cet organisme rattaché à Matignon.

Pour les ménages pauvres, les dépenses contraintes sont passées de 31% à 41% sur la période, que pour les ménages aisés, pour lesquels elles sont passées de 25% à 28%.

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