Leclerc soutient aussi Depardieu ; ou la révolte des nantis
Michel Edouard Leclerc se sent visé (c’est une grande fortune et il est soumis à l’ISF°) le « problème en France ce n’est pas la richesse, c’est la pauvreté ». Ben voyons, autrement dit « si tout monde était riche, il n’ya aurait plus de pauvres ». Belle hypocrisie de celui qui écrase aussi bien ses fournisseurs et ses employés et avec un habile amalgame mélange la fiscalité générale qui pèse dur la compétitivité et la fiscalité sur le patrimoine, capital mort qui ne sert pratiquement pas l’économie. Lamentable attitude des riches actuellement qui n’ont pour seule valeur que le fric ; le fils du séminariste qui voulait changer la société, s’est converti à la religion de l’argent ; Michel-Edouard Leclerc a soutenu mercredi la démarche de Gérard Depardieu d’aller s’installer en Belgique pour des raisons fiscales. « Il le dit à sa manière, il gueule, mais oui il a raison », a jugé le président des supermarchés du même nom sur Europe 1. « On a une fiscalité qui n’est pas solidariste, qui est revancharde. Il le dit peut-être mal, Depardieu, mais il en a plein sur la patate. C’est quelqu’un dont les adversaires ont besoin de dire que c’est un médiocre alors que c’est le deuxième acteur français à avoir rapporté de l’argent à la France après Louis de Funès », a-t-il poursuivi. Michel-Edouard Leclerc en a profité pour critiquer les mesures fiscales du gouvernement. « On annonce une fiscalité, on tient un discours à l’égard des gens qui ont de l’argent qui font que, même si ce n’est pas 1789, il y en a plein vont se barrer », a-t-il prévenu, pointant le « populisme qui règne». Drôle d’acception du terme populisme quand on connait les fortunes des héritiers du système Leclerc. Chez Leclerc, côté face, la défense du consommateur et de son pouvoir d’achat, côté pile l’enrichissement spectaculaire de quelques-uns et une politique sociale musclée.