Archive pour le Tag 'déontologie'

Facebook, la déontologie des profits

Facebook, la déontologie des profits

 

 

 

Les lanceurs d’alerte,ancien, salarié, de Facebook multiplient les révélations quant à la déontologie du fric de l’entreprise. En réalité les algorithmes utilisés viseraient surtout à tirer vers le bas les contenus pour entretenir la médiocrité du plus grand nombre d’utilisateurs. Un contenu populiste, souvent idiot et racoleur. Sans parler de l’orientation très droitière. Ce qui révèle encore un ancien membre de l’équipe de Facebook chargée de l’intégrité civique de la plateforme. Comme d’autres, il  accuse les dirigeants de faire passer les profits avant la modération des contenus problématiques. (info « Les Echos)

Ce  lanceur d’alerte relate notamment des propos tenus en 2017 par Tucker Bounds, un membre de l’équipe de communication de Facebook. A l’époque, l’entreprise cherchait la meilleure façon de gérer la polémique liée à l’interférence de la Russie dans l’élection présidentielle américaine de 2016 via sa plateforme. « Ce sera un feu de paille. Des élus vont râler. Et d’ici quelques semaines, ils seront passés à autre chose. En attendant on imprime de l’argent au sous-sol et tout va bien », aurait-il déclaré.

D’après le « Washington Post », ce nouveau lanceur d’alerte assure que les managers de Facebook sapaient régulièrement les efforts de lutte contre la désinformation, les discours haineux et autres contenus problématiques par peur de mettre en colère l’ancien président américain Donald Trump et ses alliés politiques. Ils redoutaient aussi de perdre l’attention des utilisateurs, essentielle aux volumineux profits du groupe.

Un conseil de déontologie de la presse?

Un conseil de déontologie de la presse?

Dans une interview sur le site d’Europe 1 des experts s’expriment à propos du projet d’un conseil de déontologie de la presse. Une idée lancée par la ministre de la culture. Il est clair que la problématique de l’indépendance de la presse mérite au moins un débat et éventuellement des orientations. En effet 80 % des grands médias sont détenus par des grandes fortunes et des industriels dont l’investissement dans les médias n’est pas neutre. Le pire étend évidemment l’autocensure que pratiquent  les journalistes pour ne pas déplaire à leur patron et aux annonceurs et d’une manière plus générale aux  institutions en place. D’où le  discrédit croissant de ces grands médias par l’opinion publique

Oui, pour Pierre Ganz, directeur de l’Observatoire de la déontologie de l’information : 

« Si les médias acceptent que leur travail soit examiné par un organisme indépendant, ce serait un outil qui permettrait de regagner la confiance du public. A l’étranger, les conseils de presse regroupent éditeurs, journalistes et membres de la société civile. Ces instances n’interviennent en aucun cas sur la ligne éditoriale du média. Ce ne sont pas le choix d’un sujet ou de son angle (manière dont on traite le sujet) qui peuvent être remis en cause mais des atteintes à la déontologie de la profession, comme par exemple la diffamation. L’Etat ne doit cependant pas être présent dans un conseil de presse, au risque que les ‘sanctions’ soient perçues comme des décisions politiques. »

Non, pour Jean-Michel Charon, spécialiste des médias et chercheur au CNRS : 

« C’est aux journalistes eux-mêmes de régler les problèmes au sein même de leurs rédactions. C’est à eux qu’incombe la responsabilité de résoudre et sanctionner les erreurs internes. Les conseils de presse pourraient être des censeurs et agir comme une instance de jugement. Cette proposition n’est pas adaptée au public qui est de plus en plus éduqué. Le terme de ‘conseil de presse’ recouvre des définitions très différentes selon les pays, il est donc difficile de dresser un bilan général de leur efficacité dans les pays où il régit les médias. La mise en place d’une telle instance pose beaucoup de questions : comment seraient choisis les membres de la société civile qui le composent? De plus, quels seraient les moyens dont il disposerait pour arbitrer des situations souvent complexes? La démarche est de plus initiée par l’Etat et les politiques, ce qui rend le projet encore plus sensible. Déjà en 2008, après les Etats généraux de la presse en France, la question de la création d’un conseil de presse s’était posée mais aucune piste n’avait fait consensus. »

 

Oui, pour Patrick Eveno, professeur d’Histoire des médias à l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne :

« Les conseils de presse sont nécessaires pour assurer la déontologie de la profession. Il n’y a pas de risques de censure puisque dans un conseil de presse, les ‘retours’ apparaissent seulement après la publication de l’article. Il ne s’agit de plus, seulement d’une ’sanction’ de nature symbolique. C’est à dire que le média doit publier l’arrêté pris par le conseil de presse. Les décisions du conseil de presse seraient prises au cas par cas, il n’est pas question d’imposer une uniformisation de l’information. Il y a déjà 20 pays en Europe qui ont un conseil de presse et cela fonctionne très bien. »

Peut-être, pour Adeline Hulin, spécialiste de la régulation des médias : 

« La question de créer un conseil de presse en France existe depuis des années mais n’a jamais abouti. La France est un cas particulier, la majorité des pays européens a établi des conseils de presse. La France fait partie de ceux où la profession journalistique refuse ce genre de mécanisme. Il y a des limites à l’autorégulation principalement dans les pays non démocratiques. Dans ce cas, il y a risque de non indépendance de ces institutions et qui peuvent alors être instruments d’autocensure… Mais ce n‘est pas le cas de la France! » Ah bon ! (NDLR)

 

Un peu de déontologie sur internet : en commençant par Twitter

Un peu de déontologie sur internet : en commençant par Twitter

Comme toutes les technologies, internet a ses avantages et ses inconvénients ; Un formidable outil mais aussi un outil en pleine crise d’adolescence avec tous les débordements possibles autant sur le fond que sur la forme. Le gouvernement voudrait d assainir Twitter ; En fait c’est internet tout entier qui a besoin d’une déontologie. Les débordements de haine et de bêtise devraient être régulés. Aujourd’hui sur Internet on trouve tout et n’importe quoi. Le pire et le meilleur dans un fatras ou se mêlent vraies informations, élucubrations, pertinence,  fausse nouvelles, débat démocratique, injures et vulgarité. L’ère primaire de la société du web en quelque sorte Mieux gérer Twitter c’est bien mais le net tout entier qui mérite réflexion, non pas pour censurer mais pour mettre les auteurs d’informations ou de réactions devant leurs responsabilités en exigeant d’abord du  respect à l’égard de ceux qui sont en désaccord avec eux. A ce sujet, l’usage du pseudo encourage tous les débordements ; sauf pour quelques médias come les Echos ou le Monde, les commentaires sont à la fois délirants, simpliste, injurieux, bref insipides. Pour Twitter Le week-end dernier, deux mots-clés, appelés hashtag ont provoqué une vague d’indignations : #SiMonFilsEstGay et #SiMaFilleSortAvecUnNoir. Devant la violence des propos associés à ces hashtags, le PS est monté au créneau. La ministre des Droits des Femmes Najat Vallaud-Belkacem a annoncé, dans une tribune publiée dans le journal Le Monde, daté de samedi, vouloir mettre en place une concertation entre différentes associations de lutte contre l’homophobie et le réseau social Twitter.   »Je souhaite que nous puissions travailler ensemble, en lien avec les acteurs associatifs les plus concernés, à la mise en place de procédures d’alerte et de sécurité qui permettront que les événements malheureux que nous avons connus ces dernières semaines ne se reproduisent plus » Une concertation débutera dès le 7 janvier. Plusieurs associations ont été sollicitées (SOS Homophobie, RAVAD, Inter-LGBT, Contact) mais pour le moment aucune liste définitive n’a été communiquée. Du côté de Twitter, le gouvernement a envoyé une invitation à la direction californienne mais pour le moment le réseau social n’a pas répondu. Actuellement, il n’y a pas de direction Twitter en France. La société a bien été créée, mais elle ne possède pas encore de bureaux ni de direction. Les deux patrons officiels de la structure française, Luca Baratta et Othman Laraki, vivent tous les deux en Californie. Une direction française devrait voir le jour mais aucun planning n’a été officialisé.




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