«Le maintien d’En Marche face à Pécresse est inconvenant» …. et ridicule
Alain Minc apporte son explication concernant les phénomènes observés lors des régionales. Il regrette que le chef de l’État se soit imprudemment engagé dans cette campagne et trouve aussi que le maintien d’en marche en région parisienne est inconvenant.( On pourrait aussi ajouter ridicule car la claque au second tour sera encore plus fort qu’au premier tour NDLR)
« Qu’il faille moderniser le vote, c’est une évidence, analyse Alain Minc. Mais il faut relativiser cette abstention ! Il faisait beau, on était tous sortis de “taule”. Allez expliquer à un jeune de 25 ans les compétences des régions… On ne peut pas vraiment dire qu’on a réussi à faire de ces élections une machine à participation ! »
L’essayiste ajoute : « Mais il faut être convaincu qu’en 2022, il y aura beaucoup plus de votes. Oui, on sait que les gens votent de moins en moins et que les partis ont de moins en moins d’influence. Mais ne faisons pas d’un événement timbre-poste une révolution. »
Quant au rôle qu’a joué Emmanuel Macron dans la campagne de ces régionales, Alain Minc – qui revendique sa proximité avec le chef de l’Etat – se montre sévère : « Ma conviction, c’est que le Président a fait une erreur stratégique. Il aurait dû adopter une position gaullienne au lieu de mettre son crédit à ce qu’on appelle, à tort, un parti qui n’est en fait qu’une institution gazeuse. Car En Marche n’est pas un parti. Un parti c’est un bout de passé, des traditions, des militants ; En Marche est un mouvement d’opinion au service d’une démarche bonapartiste. Il n’aurait donc pas dû mettre les mains dans cette cuisine-là. »
Enfin, au sujet du maintien envers et contre tout de la liste En Marche portée par Laurent Saint-Martin en Ile-de-France, Alain Minc explique: « C’est inconvenant. D’une certaine façon, Laurent Saint-Martin augmente les chances d’une gauche menée par un ayatollah vert qui veut réduire le tourisme… dans une région qui en vit ! »