Archive pour le Tag 'démographie'

Démographie: L’Inde premier pays du monde

Démographie: L’Inde premier pays du monde

Alors que la Chine connaît un grave problème de renouvellement démographique, la population de l’Inde ne cesse de progresser au point qu’elle sera dès cette année le pays le plus peuplé au monde.
La population indienne comptera 1,4286 milliard d’habitants d’ici le milieu de l’année 2023, contre 1,4257 milliard pour la population chinoise, selon le rapport du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) sur l’état de la population mondiale publié ce mercredi 19 avril.

Selon le Pew Research Centre, centre de réflexion américain, la population indienne a augmenté de plus d’un milliard de personnes depuis 1950, année à partir de laquelle les Nations unies ont commencé à établir les données démographiques.

Une forte augmentation qu’a aussi connue la Chine. Sa population a doublé depuis les années 1960, pour dépasser 1,4 milliard aujourd’hui. En 2022, et pour la première fois en 60 ans, elle a toutefois baissé de 850 000 personnes, en raison d’un nombre de décès supérieur à celui des naissances. Selon les projections les plus pessimistes de ces démographes, la Chine pourrait n’avoir que 587 millions d’habitants en 2100, soit moins de la moitié qu’aujourd’hui.

Paradoxalement, cette baisse est intervenue malgré l’assouplissement de la politique de limitation des naissances ces dernières années. Il y a encore dix ans, les Chinois n’avaient le droit d’avoir qu’un enfant. Depuis 2021, ils peuvent en avoir trois.

Soit 12 ans après avoir franchi le seuil des 7 milliards d’habitants. Il faudra à peine un peu plus de temps, 15 ans, pour gagner un milliard d’habitants supplémentaires et atteindre les 9 milliards d’habitants en 2037. L’ONU projette un « pic » à 10,4 milliards dans les années 2080 et une stagnation jusqu’à la fin du siècle.

Démographie: l’emploi des seniors une opportunité ?

Démographie: l’emploi des seniors une opportunité ?

Pour le président du Cercle des économistes, «le choc [du vieillissement de la population] pour l’économie en général, et pour l’équilibre des comptes de la protection sociale en particulier, est potentiellement considérable» ( dans l’Opinion)

Un article intéressant mais un peu trop macro qui ne prend pas suffisamment en compte la pénibilité et l’état physique des intéressés. Sans parler du rapport au travail, de son sens et les relations humaines et hiérarchiques. Alors c’est peut-être le rapport au travail dans toutes ses dimensions qui constitue le plus gros handicap du pays NDLR

Le babyboom n’est en rien un choc ponctuel de naissances. A partir de 1946, le nombre de nouveaux nés en France va dépasser les 800 000 personnes par an – soit un niveau inégalé depuis le début des années 1920 – et se maintenir ainsi jusqu’en… 1974. Le boom a donc été la norme pendant près de trente ans, et concerne aussi les plus âgés de nos quarantenaires actuels… qui parfois se joignent aux critiques adressées aux boomers.

Maxime Sbaihi: «Les actifs et les nouvelles générations n’ont pas à subir seuls le fardeau du vieillissement démographique»
La conséquence de cette réalité démographique est que le papyboom va durer et que les rangs des retraités vont continuer de grossir pendant au moins quinze ans. Selon les projections de l’Insee, la part des plus de 60 ans dans la population, qui représente déjà un colossal 25 %, pourrait atteindre 31 % en 2040. Les conséquences de ce choc pour l’économie en général, et pour l’équilibre des comptes de la protection sociale en particulier, sont potentiellement considérables.

Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, la situation n’est pas désespérée et la France pourrait même tirer son épingle du jeu. Pour le comprendre, il faut se figurer que les ratios démographiques, tels que la part des plus de 60 ans, ne sont pas très utiles ni pour prévoir le dynamisme d’une économie ni pour l’améliorer. Ce qui est pertinent, c’est plutôt la part des personnes qui travaillent au sein de l’ensemble de la population. Plus elle est grande, plus on arrive à couvrir les besoins des ceux qui ne travaillent pas, et en particulier des plus jeunes et des plus âgés.

Si le taux d’emploi des seniors approchait celui des autres actifs, cela suffirait à compenser les effets du vieillissement et à enrayer la réduction du taux global d’activité.

Aujourd’hui en France, les actifs représentent moins de 45 % de la population. Si les taux d’activité par âge ne changent pas, cette part sera réduite de 2,5 points de pourcentage d’ici 2040 ; c’est considérable, et incompatible avec toutes les priorités d’investissement du moment que ce soit dans l’éducation, dans la santé, dans la transition énergétique, etc. Mais il y a une marge de manœuvre, à chercher du côté de l’emploi des personnes âgées de 55 à 64 ans, ceux que l’on appelle les travailleurs seniors. Leur taux d’emploi n’atteint que les deux tiers de celui des 25-54 ans, soit un des plus faibles ratios parmi les pays comparables. Or, si le taux d’emploi des seniors approchait celui des autres actifs, cela suffirait à compenser les effets du vieillissement et à enrayer la réduction du taux global d’activité.

La hausse du taux d’emploi des seniors doit être une priorité des politiques publiques, pour financer la protection sociale et les investissements conduisant à une économie prospère et soutenable. Les mécanismes visant à repousser l’âge de liquidation des droits à la retraite sont bienvenus mais, pour être efficaces, ils doivent s’accompagner de formations, de luttes contre les discriminations et les clichés, et de la prise en compte des souhaits des seniors en matière d’aménagement du travail.

La France est en retard mais, depuis le début des années 2000, l’emploi des seniors s’améliore. Ironiquement, c’est depuis que les premiers babyboomers ont atteint 55 ans que l’on constate des progrès. Ecoutons-les et révolutionnons avec eux le travail des seniors !

Hippolyte d’Albis est président du Cercle des économistes, auteur de « Les seniors et l’emploi » paru aux Presses de Sciences Po, 2022.

Démographie Japon : une chute vertigineuse

Démographie Japon : une chute vertigineuse

la situation démographique au Japon est encore pire que celle de la France. Le phénomène n’est pas nouveau il a commencé il y a une quinzaine d’années. Le Japon connaît à peu près le même nombre de naissances que la France pour un pays deux fois plus peuplé. En cause, comme la France, de graves inquiétudes sur l’avenir de la société.

«La société japonaise est au bord de la paralysie»: pour son discours de rentrée parlementaire, lundi, le premier ministre du Japon, Fumio Kishida, a sonné le tocsin. La raison d’un tel appel au sursaut: l’effondrement démographique du pays. L’an dernier, l’Archipel est probablement passé sous la barre des 800.000 naissances, soit un chiffre inédit depuis le XIX siècle. Entre janvier et octobre dernier, le ministère de la Santé a comptabilisé 669.871 naissances.

Comparaison stupéfiante: même en situation d’essoufflement démographique elle-même, la France, à la population presque deux fois moindre, a enregistré 606.996 naissances sur la même période. La perspective d’un nombre de naissances françaises supérieur à celui du Japon tient désormais moins de la science-fiction que du roman d’anticipation. En 2015 encore, le Japon comptait 1 million de bébés.

En France la baisse de la démographie traduit le sentiment général que le pays est engagé sur la voie du déclin. La richesse d’un pays se mesure notamment par l’importance de sa croissance, l’équilibre de ses comptes, l’état physique, social et psychologie de sa population mais surtout par l’évolution de sa démographie. De ce point de vue, la France qui faisait un peu exception en Europe rejoint les pays à faible croissance de la population. En cause en particulier des évolutions sociétales, des changements dans les modes de vie mais aussi de graves incertitudes sur l’avenir du pays. D’une certaine manière, la France est en manque d’espérance politique et sociétale.

Au 1er janvier 2023, la France compte 68 millions d’habitants, soit une augmentation de 0,3 %par rapport à l’année dernière. En 2022, le solde naturel, différence entre les nombres de naissances et de décès, atteint «son plus bas niveau depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale à + 56.000», indique l’Insee. 

Ce vieillissement touche toute l’Union européenne mais aussi d’autres pays développés comme le japon? En 2021, les personnes de 65 ans ou plus représentent 20,8 % de la population des 27 États membres contre 17,8 % en 2011.

Démographie- tendance à la baisse de la population en France

Démographie- tendance à la baisse de la population en France 

 

 La baisse de la démographie traduit le sentiment général que le pays est engagé sur la voie du déclin.  La richesse d’un pays se mesure notamment par l’importance de sa croissance, l’équilibre de ses comptes, l’état physique, social et psychologie de sa population mais surtout par l’évolution de sa démographie. De ce point de vue, la France qui faisait un peu exception en Europe rejoint les pays à faible croissance de la population. En cause en particulier des évolutions sociétales, des changements dans les modes de vie mais aussi de graves incertitudes sur l’avenir du pays. D’une certaine manière, la France est en manque d’espérance politique et sociétale .

 

Au 1er janvier 2023, la France compte 68 millions d’habitants, soit une augmentation de 0,3 %par rapport à l’année dernière. En 2022, le solde naturel, différence entre les nombres de naissances et de décès, atteint «son plus bas niveau depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale à + 56.000», indique l’Insee. 

Le solde migratoire, soit la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de l’année, est estimé à plus 161.000 personnes. Désormais largement supérieur au solde naturel, «il contribuerait ainsi pour près des trois quarts à la hausse de la population», notent les démographes. En 2022, l’espérance de vie à la naissance est de 85,2 ans pour les femmes et de 79,3 ans pour les hommes. Un chiffre qui stagne pour les premières et connaît une très légère augmentation pour les seconds de 0,1 an. L’espérance de vie ne retrouve pas son niveau de 2019, avant l’arrivée du Covid. Au 1er janvier 2023, 21,3 % des habitants ont 65 ans ou plus. Un pourcentage qui se rapproche d’année en année du quart de la population. Ce vieillissement touche toute l’Union européenne. En 2021, les personnes de 65 ans ou plus représentent 20,8 % de la population des 27 États membres contre 17,8 % en 2011.

 

Société-Démographie en baisse

Société-Démographie en baisse

 

  La richesse d’un pays se mesure notamment par l’importance de sa croissance, l’équilibre de ses comptes, l’état physique, social et psychologie de sa population mais surtout par l’évolution de sa démographie. De ce point de vue, la France qui faisait un peu exception en Europe rejoint les pays à faible croissance de la population. En cause en particulier des évolutions sociétales, des changements dans les modes de vie mais aussi de graves incertitudes sur l’avenir du pays. D’une certaine manière, la France est en manque d’espérance politique et sociétale .

 

Au 1er janvier 2023, la France compte 68 millions d’habitants, soit une augmentation de 0,3 % par rapport à l’année dernière. En 2022, le solde naturel, différence entre les nombres de naissances et de décès, atteint «son plus bas niveau depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale à + 56.000», indique l’Insee. 

Le solde migratoire, soit la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de l’année, est estimé à plus 161.000 personnes. Désormais largement supérieur au solde naturel, «il contribuerait ainsi pour près des trois quarts à la hausse de la population», notent les démographes. En 2022, l’espérance de vie à la naissance est de 85,2 ans pour les femmes et de 79,3 ans pour les hommes. Un chiffre qui stagne pour les premières et connaît une très légère augmentation pour les seconds de 0,1 an. L’espérance de vie ne retrouve pas son niveau de 2019, avant l’arrivée du Covid. Au 1er janvier 2023, 21,3 % des habitants ont 65 ans ou plus. Un pourcentage qui se rapproche d’année en année du quart de la population. Ce vieillissement touche toute l’Union européenne. En 2021, les personnes de 65 ans ou plus représentent 20,8 % de la population des 27 États membres contre 17,8 % en 2011.

Démographie en baisse

Démographie en baisse

 

Au 1er janvier 2023, la France compte 68 millions d’habitants, soit une augmentation de 0,3 % par rapport à l’année dernière. En 2022, le solde naturel, différence entre les nombres de naissances et de décès, atteint «son plus bas niveau depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale à + 56.000», indique l’Insee.

 

Le solde migratoire, soit la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de l’année, est estimé à plus 161.000 personnes. Désormais largement supérieur au solde naturel, «il contribuerait ainsi pour près des trois quarts à la hausse de la population», notent les démographes.

En 2022, l’espérance de vie à la naissance est de 85,2 ans pour les femmes et de 79,3 ans pour les hommes. Un chiffre qui stagne pour les premières et connaît une très légère augmentation pour les seconds de 0,1 an. L’espérance de vie ne retrouve pas son niveau de 2019, avant l’arrivée du Covid.

Au 1er janvier 2023, 21,3 % des habitants ont 65 ans ou plus. Un pourcentage qui se rapproche d’année en année du quart de la population. Ce vieillissement touche toute l’Union européenne. En 2021, les personnes de 65 ans ou plus représentent 20,8 % de la population des 27 États membres contre 17,8 % en 2011.

Société-Démographie: Une France de plus en plus vieillissante

Société-Démographie: Une France de plus en plus vieillissante

« 20 millions de personnes auraient 65 ans ou plus en 2070, soit 29 % de la population, contre 20 % en 2018. Ce vieillissement de la population toucherait tous les départements de France métropolitaine dans des proportions importantes », estime l’Insee.

Dans une étude dévoilée ce vendredi, l’Insee s’est penchée sur les dynamiques démographiques françaises attendues dans les prochaines décennies, s’intéressant aux particularités de chaque territoire. Et selon les conclusions avancées par l’institut de statistiques, c’est avant tout une diminution du nombre de Français présents sur le territoire national qui se dessine.

Selon les experts de l’Insee, l’Hexagone devrait connaître une augmentation de sa population jusqu’en 2044, année d’un possible pic démographique, avant que le nombre de Français présents sur le territoire national ne diminue, soit une première depuis la Seconde Guerre mondiale.

« En 2018, la population en France était de 66,9 millions d’habitants. L’Insee a révisé fin 2021 le scénario central des projections de population: si les tendances démographiques récentes se poursuivaient, la population en 2044 atteindrait 69,3 millions d’habitants, puis diminuerait pour s’établir à 68,1 millions d’habitants en 2070″, écrivent les experts de l’Insee.

Alors que depuis 1995, l’ensemble des régions françaises connaissaient une augmentation de leur population, la situation a commencé à se détériorer dès 2018. Cette année-là, 38 départements avaient déjà atteint leur pic de population. D’ici 2070, ils seront 91.

D’ici 2070, une dynamique va cependant s’appliquer à tous le territoires sans distinction: celle de la recrudescence des seniors. Dans 50 ans, 62 départements auront dans leur population plus de 30% de plus de 65 ans, alors qu’en 2018, aucun département n’avait atteint ce seuil.

La démographie vieillissante hypothèque l’avenir de la création

La démographie vieillissante hypothèque l’avenir de la création

 

L’avenir de la création dépend moins de la place occupée par les écrans, les réseaux sociaux ou les jeux vidéo que du profil socioculturel de leurs utilisateurs, observe, dans sa chronique, Michel Guerrin, rédacteur en chef au « Monde ».

 

Il s’est passé deux choses étonnantes au Théâtre de l’Athénée, à Paris, samedi 22 janvier, lors d’une représentation du Voyage de Gulliver. Sur scène, avec des jeux d’optiques fascinants, entre marionnettes et comédiens réels. Dans la salle aussi, formée de deux tiers d’adultes et d’un tiers d’enfants. Cette alchimie fait écho au problème sérieux de la culture dite classique : le vieillissement de son public, qui gagne depuis des années et que la pandémie a accéléré.

Pour mesurer l’enjeu, il existe une avalanche de livres, de spectacles, de films ou d’expositions destinés au « jeune public ». Mais rarissimes sont les œuvres dont les formes attirent grands et petits. Sur les sièges de l’Athénée, Stéphane Braunschweig, directeur du théâtre de l’Odéon, cohabitait avec des couples assis seuls ou à côté de gamins leur chuchotant des questions. Soit une salle un peu turbulente mais belle à voir.

Les artistes de ce Voyage de Gulliver, Valérie Lesort et Christian Hecq, martèlent qu’il est pour « tout public ». Même chose pour leurs autres créations, comme Vingt mille lieues sous les mers, Le Domino noir, La Mouche ou Le Bourgeois Gentilhomme. Pour y arriver, le tandem se frotte aux formats du théâtre ou de l’opéra, qu’ils bousculent au moyen de marionnettes, des arts plastiques, de la danse, de la musique, de l’émotion et du rire. Ce n’est pas de l’art pour les jeunes mais de l’art tout court qui a du style.

Lesort et Hecq forment le couple artistique le plus convoité du moment tant leurs spectacles triomphent tout en étant les agents involontaires d’un public élargi. Leur Voyage de Gulliver, achevé à Paris, commence une longue tournée avec pour première étape le théâtre des Célestins, à Lyon, le 1er février.

La priorité du ministère de la culture est d’attirer en ces lieux les gens d’origine modeste qui n’y vont pas. Or la question du vieillissement du public est presque plus grave : que les lieux culturels soient dominés par les gens aisés est problématique mais au moins ces derniers se reproduisent, alors que les seniors meurent et ne sont pas remplacés – si, à 18 ans, on ne va pas au spectacle, on ne le fera pas à 60 ans.

Ce vieillissement du public est pourtant repéré. Selon plusieurs études, l’âge médian au concert classique est passé de 36 ans en 1981, à 52 ans en 2008, à 61 ans aujourd’hui. La Philharmonie de Paris, en multipliant les actions depuis 2015, a un peu corrigé le tir mais la tendance de fond est là. C’est vrai aussi pour les musées, les théâtres ou les librairies, si on met de côté le public des scolaires (contraint de venir).

Société-Démographie : tassement de la croissance

Société-Démographie : tassement de la croissance

Le phénomène du tassement de la croissance démocratique est enregistré dans l’ensemble de l’union européenne.

Au 1er janvier 2021, l’Union européenne comptait plus de 447 millions d’habitants. Avec le départ du Royaume-Uni, qui avait un taux d’accroissement naturel parmi les plus élevés de l’UE et la troisième population européenne, l’Union est passée sous la barre des 500 millions d’habitants

. La population résidant à Malte (516 100 habitants) est la plus faible, suivie du Luxembourg, de Chypre, de l’Estonie et de la Lettonie. À l’inverse, l’Allemagne est l’Etat membre le plus peuplé (83,16 millions d’habitants), devant la France (67,44 millions), l’Italie (59,28 millions), l’Espagne (47,39 millions) et la Pologne (37,84 millions). Ces cinq pays représentent à eux-seuls les deux tiers de la population européenne. A titre de comparaison, le nombre de personnes habitant à Malte correspond à 0,1 % de la population de l’UE.

La croissance de la population française continue de faiblir, principalement à cause d’un solde naturel (nombre de morts soustrait au nombre de naissances) moins important, selon des chiffres portant sur 2019 publiés mercredi par l’Insee.

La population française s’est accrue de 0,4% chaque année entre 2013 et 2019, contre 0,5% entre 2008 et 2013, selon cette étude. «C’est encore le solde naturel qui fait la croissance démographique en France, mais il est de moins en moins élevé», explique l’institut de la statistique. Le solde migratoire contribue encore pour 0,1% de croissance, mais le solde naturel a perdu 0,1 point pour s’établir à 0,3% par an entre 2013 et 2019. D’une manière générale, toutes les régions ont vu leur croissance démographique ralentir entre 2013 et 2019, «aux exceptions notables de la Guyane et de PACA. C’est la seule région de métropole dont la croissance se renforce, portée par le Var», a détaillé auprès de l’AFP Valérie Roux, cheffe du département de la démographie à l’Insee.

Démographie : tassement de la croissance

Démographie : tassement de la croissance

Le phénomène du tassement de la croissance démocratique est enregistré dans l’ensemble de l’union européenne.

Au 1er janvier 2021, l’Union européenne comptait plus de 447 millions d’habitants. Avec le départ du Royaume-Uni, qui avait un taux d’accroissement naturel parmi les plus élevés de l’UE et la troisième population européenne, l’Union est passée sous la barre des 500 millions d’habitants

. La population résidant à Malte (516 100 habitants) est la plus faible, suivie du Luxembourg, de Chypre, de l’Estonie et de la Lettonie. À l’inverse, l’Allemagne est l’Etat membre le plus peuplé (83,16 millions d’habitants), devant la France (67,44 millions), l’Italie (59,28 millions), l’Espagne (47,39 millions) et la Pologne (37,84 millions). Ces cinq pays représentent à eux-seuls les deux tiers de la population européenne. A titre de comparaison, le nombre de personnes habitant à Malte correspond à 0,1 % de la population de l’UE.

La croissance de la population française continue de faiblir, principalement à cause d’un solde naturel (nombre de morts soustrait au nombre de naissances) moins important, selon des chiffres portant sur 2019 publiés mercredi par l’Insee.

La population française s’est accrue de 0,4% chaque année entre 2013 et 2019, contre 0,5% entre 2008 et 2013, selon cette étude. «C’est encore le solde naturel qui fait la croissance démographique en France, mais il est de moins en moins élevé», explique l’institut de la statistique. Le solde migratoire contribue encore pour 0,1% de croissance, mais le solde naturel a perdu 0,1 point pour s’établir à 0,3% par an entre 2013 et 2019. D’une manière générale, toutes les régions ont vu leur croissance démographique ralentir entre 2013 et 2019, «aux exceptions notables de la Guyane et de PACA. C’est la seule région de métropole dont la croissance se renforce, portée par le Var», a détaillé auprès de l’AFP Valérie Roux, cheffe du département de la démographie à l’Insee.

 

Démographie : Bayrou propose un plan

Démographie : Bayrou propose un plan

Un plan démographique a été proposé par François Bayrou pour remédier à la baisse inquiétante de natalité en France.

  1. Évolution récente (2005 à 2016) du taux de fécondité par groupe d’âge.
    1. L’âge moyen des mères a augmenté de 0,8 ans, passant de 29,6 ans en 2005 à 30,4 ans en 2015.
    2. Diminution du taux pour les jeunes femmes : 100 femmes de 15 à 24 ans mettaient au monde 3,2 enfants en 2005 et 2,7 en 2015.
    3. Diminution également du taux pour les femmes ayant entre 25 et 29 ans : pour 100 femmes le nombre de naissances passe de 12,8 à 11,9 par an.
    4. À l’inverse, le taux augmente pour les trois autres groupes d’âge : pour celui de 30 à 34 ans, il passe de 12,3 à 12,9 ; pour les 35-39 ans de 5,7 à 7,9 et pour les 40-50 ans de 0,6 à 0,8.
    5. Au total l’indicateur conjoncturel de fécondité est assez stable, passant, pour 100 femmes, de 193,8 à 196,1.

L’INSEE estime en conséquence que « la fécondité française se maintient à un niveau élevé par rapport aux autres pays européens, même si l’indicateur conjoncturel de fécondité passe sous la barre des 2 enfants par femme. Il s’établit à 1,96 en 2015, retrouvant à peu près son niveau de 2005 ». En 2016, l’indicateur conjoncturel de fécondité diminue à nouveau et s’établit à 1,93 enfant par femme. En 2017, il continue de baisser pour atteindre 1,88 enfant par femme. En 2019, il atteint seulement un 1,83.

Le seuil de renouvellement (ou de remplacement) des générations, c’est-à-dire le nombre moyen d’enfants par femme nécessaire pour que chaque génération en engendre une suivante de même effectif, est au minimum de 2,05 enfants par femme, soit 205 enfants pour 100 femmes, parce que pour 105 garçons il naît 100 filles.

Le haut-commissaire au Plan, François Bayrou, plaide donc dans une note transmise à l’AFP pour un «pacte national pour la démographie», afin de sauver le modèle social français. «Assurer notre avenir démographique» passe par «deux voies: avoir plus d’enfants ou accueillir des personnes d’autres pays», écrit l’ancien ministre, pour qui «la France devra jouer des deux leviers dans des proportions raisonnables qui garantissent le maintien de la cohésion nationale».

 

 «La France a sans doute plus besoin encore que ses voisins d’une démographie dynamique car son modèle social repose, pour beaucoup, sur la solidarité entre les générations», notamment à travers le système de financement par répartition des retraites. Alors que la France connaissait depuis plusieurs années «une réelle dynamique démographique», des signes «très préoccupants» d’un «dérèglement de cette dynamique» apparaissent.

 

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«Pour 2020, le solde migratoire est estimé de manière provisoire (à) +87.000 personnes», un chiffre à comparer avec le solde naturel (les naissances moins les décès) qui était de 149.000 en 2018 et 140.000 en 2019. En 2020, année marquée par le Covid-19, le solde naturel est estimé à 67.000.

Démographie : le rythme diminue (INSEE)

Démographie : le rythme diminue (INSEE)

La France comptait 66,73 millions d’habitants au 1er janvier 2018, rapporte l’Insee. Entre 2013 et 2018, la croissance moyenne de la population a été de 0,4% par an, contre 0,5% par an sur la période de référence précédente.

 

Au 1er janvier 2018, 66 733 000 personnes vivaient en France, hors Mayotte, selon les derniers chiffres du recensement, publiés mardi 29 décembre par l’Insee« Le dynamisme démographique » a faibli entre 2013 et 2018, analyse l’Institut national de la statistique. Au cours de cette période, la croissance moyenne de la population a été de 0,4% par an, soit 233 600 habitants supplémentaires chaque année, contre 0,5% par an en moyenne entre 2008 et 2013. Le nombre d’habitants continue donc de croître, mais à un rythme moins soutenu.

Le solde naturel, la différence entre le nombre de naissances et celui des décès, s’est réduit dans la plupart des régions, entre 2013 et 2018. « Cette baisse est due à la fois au plus grand nombre de décès (avec l’arrivée à des âges élevés des générations nombreuses du baby-boom) et au recul des naissances », détaille l’institut.

 

« De plus en plus de départements ont une population en baisse », relève également l’Insee. Elle a baissé d’au moins 0,2% par an entre 2013 et 2018 dans 20 départements, contre 11 seulement entre 2008 et 2013. Le nombre d’habitants diminue ainsi désormais en Dordogne et dans le Territoire de Belfort ou encore à Paris.

La capitale a perdu chaque année 0,5% de ses habitants entre 2013 et 2018, alors qu’elle en gagnait 0,2% par an durant les cinq années précédentes. Paris enregistre bien plus de naissances que de décès, mais « perd cependant des habitants du fait d’un important déficit migratoire apparent », détaille l’Insee.

«Ecologie et démographie : enjeux majeurs de l’économie pour l’avenir »

«Ecologie et  démographie : enjeux majeurs de l’économie pour l’avenir »

Dominique Boulbès  , estime que l’évolution future de l’économie devra prendre en compte de paramètres majeurs à savoir l’écologie et la démographie (interview dans l’opinion)

 

Dominique Boulbès  Président du groupe Indépendance Royale, vice-président de la filière « Silver économie », en charge du volet croissance des entreprises, administrateur du Synapse, la fédération des entreprises spécialisées, président du pôle « Télémédecine et longévité » de l’Académie francophone de télémédecine et de eSanté, Dominique Boulbès est un entrepreneur engagé. Il est l’auteur de Vieillir – Le grand vertige (PhB Editions) et, en collaboration avec Serge Guerin, de La Silver économie – 60 acteurs de l’économie des 60 + (La Charte). Il milite pour une « approche holistique de l’économie des seniors. »

 

Interview

Un sondage Odoxa de novembre 2019 indique que la prise en charge du vieillissement est une préoccupation prioritaire pour 90 % des Français. L’inquiétude est-elle le carburant de la Silver économie ?

Ce sentiment traduit avant tout la puissance des évolutions démographiques et sociologiques qui transforment nos sociétés. C’est de ces changements structurels profonds que découle l’émergence de l’économie relative aux seniors. L’histoire des filières économiques est le miroir des évolutions socio-historiques. Le développement de l’électroménager a été concomitant de la libération de la femme, le boom de la voiture particulière de l’exode rural des ménages…

Quels sont les fondements socio-historiques de la Silver économie ?

A l’origine de tout, il y a un facteur démographique mondial. Peu de gens en ont conscience mais, à l’exception de l’Afrique, tous les continents sont engagés dans un processus de baisse des populations. Il prend sa source dans la diminution du nombre des jeunes et dans l’explosion du nombre des seniors. Nous sommes entrés dans l’ère de la post-transition démographique. Cette évolution a démarré chez les Européens il y a deux siècles, sous l’impact de l’amélioration des conditions de vie, qui ont fait reculer les taux de mortalité. Elle s’est accélérée ensuite avec le changement de mentalité vis-à-vis des femmes et la baisse du taux de fécondité. Aujourd’hui, sur le Vieux Continent, le seuil du renouvellement des générations, fixé à deux enfants par femme, n’est plus atteint partout.

Que prévoient les projections mondiales ?

La moitié de la population du globe est touchée. Les prévisions centrales de l’ONU étaient jusqu’alors l’atteinte d’un pic de 10,8 milliards d’habitants en 2100. Une étude scientifique publiée en juillet par l’université de Seattle prédit 9,7 milliards en 2064, puis un déclin jusqu’à 8,8 milliards en 2100. Elle rejoint le scénario bas de l’ONU : 7,3 milliards en 2100 – ce qui serait moins qu’aujourd’hui. La plupart des économies développées ont commencé à perdre de la population. En 2050, l’Italie aura fondu de 6 millions d’habitants, la Russie de 10 millions, le Japon, où l’évolution est la plus avancée, de 21 millions.

Qu’en est-il en France, où le taux de fécondité (1,87 enfant par femme en moyenne) résiste mieux ?

Notre pays ayant été l’un des premiers à entrer dans cette transition démographique, il a été le pionnier des politiques natalistes pour compenser sa faible densité de population. La France devrait passer de 67,8 millions d’habitants en 2020 à 74 en 2050, puis 76,4 en 2070, soit 12,7 % d’augmentation. Ce qui est peu connu est que ce supplément de 8,6 millions d’habitants enrichira uniquement la tranche d’âge des plus de 60 ans. Ils passeront de 17,8 à 26,4 millions. Les moins de 20 ans (16,5 millions aujourd’hui) stagneront, tout comme les 20-59 ans (33,5 millions). Ce rééquilibrage des masses en faveur des personnes âgées s’accompagne de l’apparition d’une nouvelle culture. Elle est un puissant carburant pour la Silver économie.

Qu’entendez-vous par « nouvelle culture » ?

Il se passe le même phénomène que lors de l’apparition de la culture « ado » aux Etats-Unis dans les années 1950-1960. Avant cette période, la figure de l’adolescent n’existait quasiment pas. L’élévation du niveau de vie a créé une classe moyenne importante. Progressivement, les enfants arrêtent de donner un coup de main aux champs, allongent leurs études. S’ouvre pour eux une nouvelle période de vie un peu déresponsabilisée entre 12 et 18 ans. « Nous, les ados », disent aujourd’hui les jeunes pour se distinguer du monde des adultes actifs. Ils revendiquent une culture à part : ce à quoi ils consacrent leur vie quotidienne, ce qu’ils consomment, les valeurs qu’ils revendiquent. Le même phénomène d’émergence d’une culture spécifique se produit depuis quelques années pour les seniors. Traditionnellement, un senior se définissait par rapport à sa vie passée. Ils commencent à mettre en avant leur nouvel état. Lors de la crise des Gilets jaunes, on a entendu sur les ronds-points : « nous, les seniors ; « nous, les retraités ». Une culture homogène est en train d’apparaître.

Partout se fissure le principe de la solidarité inter-générationnelle, la seule valeur encore unanimement partagée sur l’ensemble de la planète

La crise sanitaire n’a-t-elle pas accéléré la prise de conscience de ce fait socio-culturel ?

Cette crise lui donne du relief et l’accélère. Historiquement, c’est la première épidémie qui touche quasiment uniquement les personnes âgées : 91 % des victimes ont plus de 65 ans, l’âge moyen des décès est de 84 ans. Aujourd’hui, on constate que les débats se résument à l’équation suivante : cela vaut-il le coup de confiner toute une économie pour sauver une tranche d’âge à l’espérance de vie faible ? La Covid-19 pose brutalement et précisément une question jusqu’alors latente et globale. En témoigne la viralité de l’apostrophe « OK boomer ». En France, pour la première fois, un gouvernement a remis en cause le dogme de l’indexation des pensions sur l’inflation. La génération ayant endetté le pays et sacrifié l’environnement doit payer, a-t-on entendu dans les rangs de la majorité pour justifier ce tournant. Au Japon, l’opposition au « senior power » est encore plus vive. Partout se fissure le principe de la solidarité inter-générationnelle, la seule valeur encore unanimement partagée sur l’ensemble de la planète.

Mais le concept de « senior » apparaît encore assez flou…

Vous avez raison. Pour les hommes du marketing, ce sont les plus de 50 ans. Pour les Ehpad, ce sont les personnes âgées dépendantes, souvent des plus de 80 ans. Pour ma part, j’ai pris le parti de retenir l’âge de 60 ans. Car le « vieillissement » débute réellement avec le départ à la retraite. A ce moment-là, un vrai changement de vie s’opère et l’on se retrouve face à soi-même. Une rupture ontologique survient avec le monde des actifs dont les valeurs sont dominantes. En se focalisant sur le présent, en capitalisant sur l’expérience et les acquis, les seniors détonnent dans nos sociétés postmodernes très fortement inscrites dans le futur, où l’on se définit beaucoup plus par ce qu’on fait que par ce qu’on est, où le mythe de l’innovation est devenu central.

Ce choc n’est-il pas paradoxal alors que les innovations contribuent à améliorer la vie des seniors ?

On associe sans doute trop la Silver économie à la seule innovation numérique. Les seniors tirent d’abord profit des auxiliaires de vie à domicile et de l’aménagement de leurs logements : des fauteuils électriques pour monter l’escalier, des baignoires à porte. A l’exception de la téléassistance, devenue courante, le numérique, qui sera effectivement clé dans les années qui viennent, pose encore la question centrale des usages. Les seniors à l’aise avec les outils numériques n’expriment pas de besoins spécifiques. Les autres s’y convertiront-ils ?

L’âge moyen d’un acheteur de véhicule neuf est de 56 ans. Des secteurs ne le mettent pas en avant (l’automobile), d’autres le revendiquent (la cosmétique par exemple)

Quels sont les vrais gisements de la Silver économie ?

Trois cercles cohabitent. Le premier se compose des entreprises qui s’adressent aux 700 000 personnes âgées dépendantes. C’est le noyau historique. Le second, dont fait partie Indépendance Royale, regroupe les spécialistes du marché des seniors. Dans le troisième cercle, figurent tous les produits et services non estampillés « seniors » mais dont une partie croissante de la clientèle l’est. L’âge moyen d’un acheteur de véhicule neuf est de 56 ans. Des secteurs ne le mettent pas en avant (l’automobile), d’autres le revendiquent (la cosmétique par exemple). Quoi qu’il en soit, des pans entiers de l’activité vont se grisonner progressivement. La mue du secteur des banques et des assurances est déjà très avancée. Les groupes industriels Legrand et Saint-Gobain ont nommé des référents seniors et inaugurent de gammes spécifiques. Il se passe avec la Silver économie le même mouvement que pour la révolution numérique. Hier, c’était l’apanage de quelques mastodontes et start-up. Aujourd’hui, le commerce de proximité l’exploite pour survivre aux géants de l’e-commerce et au confinement.

L’avenir de la croissance passerait donc par la Silver économie ?

Les économies de demain sont celles qui prendront le virage des deux transitions majeures du XXIe siècle : la transition écologique et la transition démographique. Bonne nouvelle : le plan de relance français y fait référence. C’est pourquoi je milite pour une approche holistique de la Silver économie, incluant son troisième cercle et la puissance publique ; sans elle, il n’y aurait pas eu de Silicon Valley aux Etats-Unis.

Démographie mondiale : 2 milliards de moins (ONU) et redistribution de populations

Démographie  mondiale : 2 milliards de moins (ONU) et redistribution de populations

 

Deux phénomènes majeurs dans les évolutions de population, d’une part une redistribution démographique avec notamment la Chine qui pourrait perdre la moitié de sa population aussi une nette diminution de la population mondiale par rapport à certaines prévisions. La population mondiale va décliner dès la deuxième moitié du siècle pour atteindre 8,8 milliards en 2100, soit 2 milliards de moins que les projections de l’Onu, selon une étude qui prédit des bouleversements dans l’équilibre mondial et au sein des sociétés. C’est «une bonne nouvelle pour l’environnement (moins de pression sur les systèmes de production alimentaire et moins d’émission de CO2)», indique à l’AFP Christopher Murray, directeur du respecté Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) à Seattle, qui a mené cette étude publiée mercredi dans The Lancet.

 

Mais «l’inversion de la pyramide des âges aura des conséquences profondes et négatives sur l’économie et l’organisation des familles, des communautés et des sociétés», tempère-t-il. Même si ces projections ne sont pas «gravées dans le marbre» et que des changements de politiques pourraient modifier les trajectoires des différents pays. Selon le dernier rapport de l’Onu sur la population mondiale, la Terre devrait porter 9,7 milliards d’habitants en 2050 et 10,9 milliards en 2100, contre 7,7 milliards actuellement. Mais la nouvelle étude remet en cause cette croissance continue au long du XXIe siècle. Les chercheurs de l’IHME, organisme financé par la fondation Bill et Melinda Gates, qui fait référence pour ses études mondiales en santé publique, prédisent un pic dès 2064, à 9,7 milliards de personnes, avant un déclin jusqu’à 8,8 milliards en 2100.

Ce déclin sera lié en grande partie au développement de l’éducation des filles et de l’accès à la contraception qui va faire baisser le taux de fécondité à 1,66 enfant par femme en 2100 contre 2,37 aujourd’hui, selon l’étude. Une chute de la fécondité beaucoup plus rapide que ce que prévoit l’Onu. Dans 183 pays sur les 195 étudiés, ce taux tomberait d’ici 2100 sous les 2,1 enfants par femme permettant de maintenir la population sans apport migratoire.

Ainsi, la Chine pourrait perdre près de la moitié de ses habitants (1,4 milliard aujourd’hui, 730 millions en 2100), avec un déclin du nombre de personnes en âge de travailler qui va «entraver» sa croissance économique. Les Etats-Unis, appelés à perdre prochainement leur place de première économie mondiale, pourraient ainsi repasser devant la Chine d’ici la fin du siècle, si l’immigration continue à pallier la fécondité en baisse, selon l’étude.

L’Asie et l’Europe devraient perdre des habitants. Elles abritent une grande partie des vingt-trois pays qui devraient voir leur population réduite au moins de moitié: Japon (128 à 60 millions), Thaïlande (71 à 35), Espagne (46 à 23), Italie (61 à 31), Portugal (11 à 4,5), Corée du Sud (53 à 27). Même si quelques pays comme la France y échappent (65 à 67 millions). A l’opposé, l’Afrique sub-saharienne pourrait voir tripler sa population (1 à 3 milliards), tirée notamment par le Nigeria (206 à 790 millions d’habitants), qui deviendrait en 2100 le deuxième pays le plus peuplé au monde derrière l’Inde mais devant la Chine.

Démographie : hors des métropoles point de salut !

Démographie : hors des métropoles point de salut !

Ce n’est pas une découverte mais une confirmation, la population augmente surtout dans les grandes métropoles et le département proche. Une exception toutefois Paris en raison essentiellement du prix exorbitant du logement. Au 1er janvier 2016, la France comptait 66,362 millions d’habitants, soit une hausse de 0,4% par an depuis 2011, en recul par rapport à la période 2006-2011 (+0,5% par an). Parmi les 20 pôles urbains de 300.000 habitants ou plus en 2016, 12 ont vu leur croissance s’accélérer, notamment Nantes, Bordeaux, Montpellier et Rennes. La population du pôle Saint-Etienne augmente sur la période alors qu’elle accusait une baisse précédemment.

Comme au cours des trois dernières décennies, la population a crû le plus fortement (+0,8%) dans les couronnes des grands pôles urbains mais à un rythme bien moins soutenu qu’entre 2006 et 2011 (+1,2%). La proximité de grandes métropoles favorise la croissance de la population des départements où elles sont implantées et dix départements en ont particulièrement bénéficié sur la période : la Haute-Savoie, la Gironde, la Haute-Garonne, l’Hérault, la Loire-Atlantique, l’Ain, l’Ille-et-Vilaine, le Rhône, l’Essonne et le Tarn-et-Garonne. A l’opposé, la population baisse d’au moins 0,1% par an dans 24 départements, dont Paris, contre 10 entre 2006 et 2011. En dehors de Paris, les départements en baisse se répartissent majoritairement le long d’une ligne allant des Ardennes au Lot, souvent qualifié de “diagonale du vide”, relève l’Insee. Au nord-est et au centre, ces départements souffrent d’un déficit migratoire qui tend à s’aggraver et qui est de moins en moins compensé par l’excédent naturel. A l’inverse, dans le Massif central (Allier, Lozère, Corrèze, Lot, Cantal, Creuse), les arrivées sont supérieures au départ et c’est le déficit naturel très défavorable, reflet d’une structure par âge vieillissante, qui explique la baisse de la population, selon l’Insee.

Sous l’effet des migrations avec les autres régions et l’étranger, les écarts de croissance sont importants entre les plus dynamiques -Corse (+1,0% par an), Occitanie (+0,8%), Pays de Loire et Auvergne-Rhône-Alpes (+0,7%) et celles où la croissance démographique, uniquement portée par les excédents naturels, ne dépasse pas 0,2% par an (Normandie, Grand Est, Centre-Val de Loire et Hauts de France).

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