Archive pour le Tag 'démocratique'

RN, symptôme d’une crise démocratique

 RN, symptôme d’une crise démocratique

Les enquêtes d’opinion montrent que, s’il y existe une défiance croissante à l’égard des élites politiques et partisanes en France, c’est au sein des électeurs RN qu’elle est la plus marquée. Selon le Baromètre racisme de la CNCDH de Mars 2022, 93 % des sympathisants du parti lepéniste n’ont pas confiance dans les dirigeants politiques, et parmi eux 55 % « pas du tout confiance », des niveaux records qu’on ne retrouve dans aucun autre électorat, supérieurs de respectivement 14 et 16 points à la moyenne. 

 

 

par 

Directrice de recherche au CNRS/Centre d’études européennes, Sciences Po dans The Conversation 

 

De la même manière, les proches du RN sont les plus nombreux à penser que « les hommes et les femmes politiques disent rarement la vérité », 90 % se disant d’accord, dont 59 % « tout à fait d’accord », contre 77,5 % et 39 % en moyenne sur l’ensemble des personnes interrogées . Ils sont également les plus mécontents du fonctionnement de la démocratie en France : fin novembre 2023, seulement 22,5 % des sympathisants du RN estimaient qu’elle fonctionnait bien, soit un taux inférieur de 10 points à la moyenne de l’échantillon.

Le RN prospère donc sur le rejet des élites et au-delà, sur un sentiment général d’insatisfaction.

À la veille des législatives de 2024, les intentions de vote en sa faveur atteignent 61 % chez les personnes « pas du tout » satisfaites de leur vie (61 %), 50 % chez celles qui ont le sentiment de ne pas recevoir le respect qu’elles méritent, 47 % chez celles « tout à fait d’accord » pour juger que leurs conditions de vie sont devenues moins bonnes (Enquête électorale de juin 2024.

Cette insatisfaction, le Rassemblement national contribue également à la nourrir. En effet, le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella polarise le débat sur un enjeu, l’immigration, qui reste relativement périphérique pour l’ensemble de l’électorat.

Le Baromètre de la CNCDH  explore chaque année les principales craintes pour la société française. Or, on constate que, fin 2023, le niveau de vie et les inégalités sociales arrivaient en tête, loin devant l’immigration reléguée à la 8e place, sauf chez les proches du RN où elle arrivait première.

Lors des législatives de 2024, interrogés sur « le problème dont vous tiendrez le plus compte au moment de voter », les électeurs et les électrices du Rassemblement national sont les seuls pour qui l’immigration surclasse toutes les autres préoccupations. Cette préoccupation est primordiale pour 77 % des électeurs RN contre 38 % dans l’ensemble de l’électorat et 4 % dans l’électorat du Nouveau Front populaire.

Par ailleurs, selon le Baromètre Racisme de la CNDH, loin d’augmenter, le sentiment qu’il y aurait « trop d’immigrés en France », leitmotiv du RN, a baissé de 20 points par rapport au pic du milieu des années 2012-2013 où il concernait trois sondés sur quatre . Seuls les sympathisants du RN restent arcboutés sur cette position, entre 94 et 100 % d’entre eux persistant à juger qu’il y a trop d’immigrés en France.

Il n’en demeure pas moins que les idées du RN gagnent du terrain au sein de la classe politique, aggravant le décalage entre représentants et représentés comme l’a souligné Vincent Tiberj dans son dernier livre, La droitisation française, mythe et réalités.

Ainsi, une loi pour « contrôler l’immigration, améliorer l’intégration », portée par Gérald Darmanin, et votée le 26 janvier 2024, flirte avec des mesures préconisées par le RN. Une nouvelle loi plus dure est en préparation à l’initiative de son successeur à l’intérieur, Bruno Retailleau. Grâce à l’alliance électorale passée par Eric Ciotti avec le RN, 62 députés LR ont été investis aux législatives de 2024.

Au final, avec ses 126 députés – 143 avec ses alliés Ciottistes – le RN représente une force de blocage avec laquelle le gouvernement de Michel Barnier doit compter, soumis au chantage constant de Marine Le Pen le menaçant de voter une motion de censure avec la gauche si le gouvernement ne renonce pas à la hausse des taxes sur l’électricité, ne baisse pas l’Aide médicale d’État, n’introduit pas la proportionnelle pour le scrutin législatif, ou annule la désindexation partielle des retraites sur l’inflation.

Il ne faudrait pas pourtant surestimer l’audience électorale du RN. Certes, il a mobilisé plus de 9 millions d’électeurs et d’électrices au premier tour des législatives et plus de huit millions au second, soit 31 % et 29 % des suffrages exprimés. Mais un gros tiers de l’électorat n’est pas allé voter.

Rapportées au total des électeurs inscrits, les voix qui se sont portées sur le RN ne représentent, pour lors, qu’une minorité de Français. Le décalage entre citoyens et votants est encore plus marqué si on tient compte des étrangers non européens, privés de tout droit de vote, et des Français qui pourraient voter mais n’ont pas fait la démarche préalable d’inscription sur les listes électorales.

Ces inégalités d’accès devant le vote reflètent des inégalités sociales, elles touchent en priorité les catégories populaires, elles qui en majorité hier votaient pour la gauche, comme l’a magistralement démontré Camille Peugny. Combinant des données tirées des enquêtes « Participation électorale » de l’Insee et de son « Enquête Emploi », son indice d’exclusion électorale fait la somme des personnes qui n’ont pas la nationalité française, des non-inscrits sur les listes électorales et des abstentionnistes constants, par catégorie socio-professionnelle. Cet indice est de 18 % dans la population salariée dans son ensemble. Mais il passe de 10 % chez les cadres à 28 % chez les ouvriers en général, et il atteint 30 % chez les ouvriers qualifiés de type artisanal et 39,5 % chez les ouvriers non qualifiés de type artisanal.

La qualité d’une démocratie se mesure à sa capacité d’inclusion. Donner le droit de vote aux étrangers après un certain nombre d’années de résidence, faciliter l’inscription sur les listes électorales, redonner voix aux catégories socialement défavorisées serait la réponse la plus efficace pour stopper la progression du Rassemblement national.

La dernière élection démocratique aux États-Unis ?

La dernière élection démocratique aux États-Unis ?

 

L’écrivain américain affiche son inquiétude, dans une tribune au « Monde », en cas de nouvelle victoire de Donald Trump, qui risque de gouverner comme si le pays était une société privée qu’il pourrait détruire à sa guise.

Les Etats-Unis s’apprêtent à descendre au fond d’un gouffre, et qui sait si nous en sortirons un jour. Le 5 novembre 2024 pourrait être la date de la dernière élection légitime dans notre pays. J’ai pris conscience que quelque chose n’allait pas quand Donald Trump a annoncé que sa horde d’adeptes du « Make America great again » devait absolument venir voter pour lui le jour de l’élection car ils n’auraient plus besoin de voter par la suite. J’avais supposé qu’il s’agissait d’une démonstration flamboyante de sa superbe, et que notre ex-président, avec sa fausse chevelure orange et son étrange teint orange, fanfaronnait auprès de ses potes. Aujourd’hui je n’en suis plus si sûr.Trump a échoué dans sa première tentative de coup d’Etat en 2021. [Pour la présidentielle de 2020], il avait mis au point une combine pour trouver de faux grands électeurs en sa faveur, mais le plan n’a pas fonctionné, grâce à Mike Pence, son vice-président, qui, dans un geste de résistance, a certifié le nombre de votants dans chaque Etat.

Pourtant, Trump n’a pas abandonné. Il a encouragé les Proud Boys et d’autres suprémacistes blancs à prendre d’assaut le Capitole, à Washington, le 6 janvier 2021, à tenter de pendre Mike Pence et d’assommer Nancy Pelosi, alors présidente démocrate de la Chambre des représentants, afin de pouvoir continuer à résider sur Pennsylvania Avenue [où se situe la Maison Blanche], en victime d’une élection truquée.

Politique-Société civile au pouvoir : une illusion démocratique ?

Politique-Société civile au pouvoir : une illusion démocratique ?

 

Des élections législatives 2017 aux récentes négociations estivales pour la formation du nouveau gouvernement, la notion de société civile a été régulièrement mobilisée, bien souvent pour envisager l’entrée au sein de l’exécutif de ministres « issus de la société civile ».


Cet été, des figures d’une certaine société civile (Laurence Tubiana, Lucie Castet toutes deux candidates du Nouveau Front populaire ou encore Thierry Baudet du CESE et Laurent Berger de la CFDT) ont été envisagées pour occuper Matignon. Si un premier ministre issu de la société civile n’a finalement pas été nommé, le président de la République préférant un vieux routier de la scène politique française, il y a fort à parier que l’incantation à la société civile se répétera dans les mois et années à venir. Quel sens donner à cet appel récurrent ? À quelle société civile s’adresse cet appel ? Souvent associée à l’idée d’un contre-pouvoir, serait-il pertinent de donner les clés du pouvoir à la société civile ?

par 

  1. Professeur de socio-anthropologie du développement, Université de Liège dans The Conversation 

 

Pour commencer, cet appel repose sur une distinction nette entre société politique et société civile, soit deux mondes rivaux qui n’autoriseraient pas de transferts et peu de communications entre eux. Notons pourtant que les exemples de « ministres issus de la société civile » de Malraux à Dupont-Moretti foisonnent sous la Vᵉ République. Mais plus encore, cette vision manichéenne se nourrit – autant qu’elle alimente – d’une vision contrastée entre ces deux mondes. On trouverait d’un côté une société politique fatiguée, rongée par l’entre-soi, prétendument à court d’idées face à la complexité du monde réel et animée par une élite hors sol, voire corrompue.

De l’autre côté se tiendrait une société civile composée d’acteurs vertueux disposant d’une expertise scientifique ou « issue du terrain », soit un espace créatif, innovant, permettant de dépasser les blocages politiques et surmontant bien des clivages. Ainsi, alors que la société politique diviserait, la société civile rassemblerait. Mais si nos démocraties sont en crise, cela ne signifie pas pour autant que cette lecture manichéenne soit recevable. La raison ? L’instrumentalisation de cette notion de société civile souvent décrite comme « fourre-tout » qui masquerait un appel bien connu à un « gouvernement d’experts » tout en laissant de côté d’autres acteurs de société civile.

Le caractère polysémique de la « société civile » provient notamment de son parcours tortueux au sein de la philosophie politique occidentale depuis l’antiquité, qui voit émerger et se superposer trois conceptions distinctes de la société civile : tout d’abord, celle concevant la société civile comme la qualité d’une communauté dotée de règle du vivre ensemble ; ensuite celle associant société civile et contre-pouvoir incarné par des acteurs collectifs exerçant un contrôle potentiel sur le gouvernement pour en empêcher toute dérive autoritaire ; celle enfin d’un tiers-secteur composé là aussi de formules associatives dispensateurs de services répondant à des besoins non ou peu pris en charge par l’État ou le marché. On voit ainsi apparaître trois lectures de la société civile se différenciant par ses acteurs, ses projets, ses valeurs, ses fonctions, et l’autorisant à désigner autant la manière d’organiser la vie sociale et politique que de la contester, par exemple.

Plus que « fourre-tout », la société civile est avant tout plurielle par les acteurs qui la composent, dans les projets et visions de la société qui l’animent. Les lectures contemporaines de la société civile dans le cadre du fonctionnement de régimes démocratiques mettent l’accent sur trois éléments constitutifs qui reflètent cette pluralité. Tout d’abord, et même si les récits médiatiques isolent certaines personnalités, l’accent est mis sur un tissu associatif composé d’organisations de tailles, de formes, de finalités et d’ambitions politiques différentes. Des Restos du Cœur aux Soulèvements de la Terre, de la Cocarde étudiante à la Fédération française de Scrabble, la société civile est plurielle. Les organisations qui la composent ont pour point d’origine des visions de la société, des valeurs, des normes, voire des identités des plus diverses qu’elles cherchent à défendre, à soutenir et, pour certaines d’entre elles, à faire triompher.

Contrairement à une idée reçue, l’existence seule d’un tissu associatif ne garantit en rien le bon fonctionnement d’un régime démocratique. La politologue Sheri Berman, à partir de l’expérience de la République de Weimar, a très clairement démontré que disposer d’un tissu associatif dense et solide n’est pas un obstacle à l’arrivée au pouvoir d’un régime autoritaire si une frange importante des associations qui composent cette société civile est convertie aux idées non ou anti-démocratiques.

La société civile n’est pas d’essence démocratique par sa seule dimension associative, cela dépendra des idées et valeurs (compatibles ou non avec la démocratie) qu’elle exprime et de la possibilité pour ses acteurs d’exprimer cette diversité d’opinions au sein d’espaces publics autonomes de la société politique, troisième élément constitutif de la société civile. L’autonomie de ces espaces et la pluralité des opinions exprimées représentent des garanties du bon fonctionnement des régimes démocratiques puisque de ces débats naîtront les orientations et inflexions des politiques publiques qui vont orienter la vie des individus en société. Il est dès lors trompeur d’envisager que les acteurs issus de la société civile soient naturellement capables de se situer « au-dessus de la mêlée » et de dépasser les clivages dont ils sont l’expression.

On comprend mieux à présent l’irrecevabilité de la vision manichéenne présentée plus haut qui envisage société civile et société politique comme deux mondes rivaux. Si la société civile est bien distincte et autonome de la société politique, il convient cependant que la circulation des individus et idées d’un monde à l’autre soit rendue possible. Au demeurant, ces mécanismes de communication et de circulation existent déjà et certains sont même institués, qu’il s’agisse d’un Conseil économique, social et environnemental (CESE) ou de mécanismes de fixation d’accords interprofessionnels réunissant « partenaires sociaux » et patronat autour du gouvernement. Au-delà, la crise supposée de la démocratie représentative dynamise également certaines initiatives de démocratie « participative » ou « directe » qui facilitent la mobilisation citoyenne. Toutes les figures de la société civile pressenties cet été pour le poste de premier ministre sont ou ont été régulièrement en contact avec l’appareil d’État comme haut fonctionnaire ou partie prenante de mécanismes participatifs ou consultatifs initiés par l’État. Les rapports entre une certaine société civile et la société politique sont donc fréquents et nécessaires.

L’invocation régulière de la société civile comme solution aux blocages de la société politique française se rapprocherait plutôt d’une incantation observée ailleurs en Europe (par exemple dans l’Italie pré-Meloni…) basée sur les vertus supposées d’un gouvernement d’experts, corollaire d’une défiance bien ancrée envers la classe politique. Car derrière l’appel à la société civile, on retrouve l’aspiration à faire rentrer dans la société politique des acteurs dotés de compétences particulières et de solutions techniques (supposées politiquement neutres) en phase avec les besoins réels de la société.

Antoine Houlou-Garcia, enseignant-chercheur à l’Université de Trente, a très clairement montré les limites de cette idée déjà ancienne : fausse neutralité politique et idéologique de l’expert, risque de succomber à l’autoritarisme de décisions politiques reposant sur le prestige de l’expert, etc. Il souligne : « L’expertise ne doit pas fermer les débats publics mais les faire vivre en les éclairants ». Aussi, l’expertise supposée des acteurs de la société civile a davantage vocation, dans un régime démocratique, à alimenter le débat depuis les différents espaces publics qu’à le fermer par des décisions ministérielles.

Mais cette société civile, dont on vient de rappeler la diversité, ne se réduit pas à cette figure de l’expert, potentiel régénérateur d’une classe politique affaiblie. Parallèlement, on voit également proliférer ce qu’Albert Ogien nomme des « pratiques politiques autonomes ». Il s’agit d’initiatives initiées par des profanes de la politique, regroupés en « collectifs de luttes », en « assemblées citoyennes », en « zones à défendre », en « comité de quartier » dans l’intention de peser dans la définition et la gestion de politiques publiques, mais sans s’inscrire pour autant dans une stratégie de conquête du pouvoir et en restant éloignés de toutes organisations représentatives (partis politiques comme corps intermédiaires). À l’heure actuelle, pour les pouvoirs publics comme pour une fraction de la société civile instituée, celle notamment des experts appelés à l’aide, il semble difficile de saisir la légitimité, la pertinence et le mode de fonctionnement de ces initiatives citoyennes qui, pourtant, participent pleinement à la régénération des débats publics. Ce n’est pas à cette société civile que l’appel est adressé et pourtant ces acteurs, profanes de la politique, semblent, tout autant que les experts, porteurs de solutions concrètes au quotidien.

Crise : la France surtout victime du centralisme démocratique

Crise   : la France  surtout victime du centralisme démocratique
Peu d’experts auront sans doute observé que depuis des années la France se caractérise surtout par une gestion très pyramidale proche du centralisme démocratique chère aux marxistes mais aussi aux technocrates. La plupart des grands sujets sont bloqués au niveau central précisément parce qu’ils n’ont pas fait l’objet d’un débat décentralisé par les acteurs socio-économiques. Cette quasi absence de débat démocratique en profondeur est sans doute au cœur de notre crise politique

Le phénomène n’est pas nouveau mais Macron s’est fait une religion de torpiller les organes intermédiaires qui permettaient d’une part de procéder à des analyses partagées et à des compromis équilibrés entre les différents intérêts. C’est ainsi par exemple que on parle aujourd’hui essentiellement de la question des salaires, de la retraite, du chômage et des conditions de travail du service public essentiellement au plan national entre responsables politiques.

Faute de discussions préalables voir même de compréhension du réel, les positions sur nombre de sujets socio-économiques se figent et souvent s’affrontent pour conduire à la paralysie. Le Conseil économique et social par exemple a souvent dénoncé l’espace de plus en plus réduit du débat social et économique en France. Du coup tout est politisé, déformé voire ridiculisé.

La France souffre de son insuffisance chronique à associer les partenaires sociaux intermédiaires pourtant indispensables pour permettre la compréhension de problématiques souvent complexes et qu’on ne peut résoudre de façon simpliste, irresponsable et démagogique.

Le problème, c’est que cette culture de centralisme démocratique domine les partis politiques de droite comme de gauche. À droite on se sert de la raison technocratique pour imposer des solutions bâclées et rapidement obsolètes. ( Ne parlons pas de l’extrême droite qui conteste le concept de syndicalisme).  À gauche,  en tout cas dans la gauche de coloration marxiste du NFP, c’est l’idéologie marxiste qui commande l’adhésion au centralisme démocratique.

Un seul exemple la question des salaires qui ne peut se résumer qu’au seul relèvement du SMIC qui va encore écraser les grilles de salaires. Ce débat relativement technique doit évidemment être d’abord pris en compte par les acteurs sociaux et les organisations représentatives en tenant compte bien sûr des réalités de chaque branche. Il en est de même concernant le chômage qui doit intégrer les situations particulières des branches et des régions. Toute mesure d’autorité prise sans concertation d’abord n’est pas comprise voire est rejetée et se révèle rapidement inopérante. En outre la question- réelle – du pouvoir d’achat ne peut se réduire au seul problème de l’augmentation des salaires.

Crise politique : la France surtout victime du centralisme démocratique

Crise politique  : la France  surtout victime du centralisme démocratique
Peu d’experts auront sans doute observé que depuis des années la France se caractérise surtout par une gestion très pyramidale proche du centralisme démocratique chère aux marxistes mais aussi aux technocrates. La plupart des grands sujets sont bloqués au niveau central précisément parce qu’ils n’ont pas fait l’objet d’un débat décentralisé par les acteurs socio-économiques. Cette quasi absence de débat démocratique en profondeur est sans doute au cœur de notre crise politique

Le phénomène n’est pas nouveau mais Macron s’est fait une religion de torpiller les organes intermédiaires qui permettaient d’une part de procéder à des analyses partagées et à des compromis équilibrés entre les différents intérêts. C’est ainsi par exemple que on parle aujourd’hui essentiellement de la question des salaires, de la retraite, du chômage et des conditions de travail du service public essentiellement au plan national entre responsables politiques.

Faute de discussions préalables voir même de compréhension du réel, les positions sur nombre de sujets socio-économiques se figent et souvent s’affrontent pour conduire à la paralysie. Le Conseil économique et social par exemple a souvent dénoncé l’espace de plus en plus réduit du débat social et économique en France. Du coup tout est politisé, déformé voire ridiculisé.

La France souffre de son insuffisance chronique à associer les partenaires sociaux intermédiaires pourtant indispensables pour permettre la compréhension de problématiques souvent complexes et qu’on ne peut résoudre de façon simpliste, irresponsable et démagogique.

Le problème, c’est que cette culture de centralisme démocratique domine les partis politiques de droite comme de gauche. À droite on se sert de la raison technocratique pour imposer des solutions bâclées et rapidement obsolètes. ( Ne parlons pas de l’extrême droite qui conteste le concept de syndicalisme).  À gauche,  en tout cas dans la gauche de coloration marxiste du NFP, c’est l’idéologie marxiste qui commande l’adhésion au centralisme démocratique.

Un seul exemple la question des salaires qui ne peut se résumer qu’au seul relèvement du SMIC qui va encore écraser les grilles de salaires. Ce débat relativement technique doit évidemment être d’abord pris en compte par les acteurs sociaux et les organisations représentatives en tenant compte bien sûr des réalités de chaque branche. Il en est de même concernant le chômage qui doit intégrer les situations particulières des branches et des régions. Toute mesure d’autorité prise sans concertation d’abord n’est pas comprise voire est rejetée et se révèle rapidement inopérante. En outre la question- réelle – du pouvoir d’achat ne peut se réduire au seul problème de l’augmentation des salaires.

Crise politique en France : le pays surtout victime du centralisme démocratique

Crise politique en France : le pays surtout victime du centralisme démocratique

 
Peu d’experts auront sans doute observé que depuis des années la France se caractérise surtout par une gestion très pyramidale proche du centralisme démocratique chère aux marxistes mais aussi aux technocrates. La plupart des grands sujets sont bloqués au niveau central précisément parce qu’ils n’ont pas fait l’objet d’un débat décentralisé par les acteurs socio-économiques.

Le phénomène n’est pas nouveau mais Macron s’est fait une religion de torpiller les organes intermédiaires qui permettaient d’une part de procéder à des analyses partagées et à des compromis équilibrés entre les différents intérêts. C’est ainsi par exemple que on parle aujourd’hui essentiellement de la question des salaires, de la retraite, du chômage et des conditions de travail du service public essentiellement au plan national entre responsables politiques.

Faute de discussions préalables voir même de compréhension du réel, les positions sur nombre de sujets socio-économiques se figent et souvent s’affrontent pour conduire à la paralysie. Le conseil économique et social par exemple a souvent dénoncé l’espace de plus en plus réduit du débat social et économique en France. Du coup tout est politisé, déformé voire ridiculisé.

La France souffre de son insuffisance chronique à associer les partenaires sociaux intermédiaires pourtant indispensables pour permettre la compréhension de problématiques souvent complexes et qu’on ne peut résoudre de façon simpliste, irresponsable et démagogique.

Le problème c’est que cette culture de centralisme démocratique domine les partis politiques de droite comme de gauche. À droite on se sert de la raison technocratique pour imposer des solutions bâclées et rapidement obsolètes. ( Ne parlons pas de l’extrême droite qui conteste le concept de syndicalisme).  À gauche,  en tout cas dans la gauche de coloration marxiste du NFP, c’est l’idéologie marxiste qui commande l’adhésion au centralisme démocratique.

Un seul exemple la question des salaires qui ne peut se résumer qu’au seul relèvement du SMIC qui va encore écraser les grilles de salaires. Ce débat relativement technique doit évidemment être d’abord pris en compte par les acteurs sociaux et les organisations représentatives en tenant compte bien sur des réalités de chaque branche. Il en est de même concernant le chômage qui doit intégrer les situations particulières des branches et des régions. Toute mesure d’autorité prise sans concertation d’abord n’est pas comprise voire est rejetée et se révèle rapidement inopérante.

Réforme audiovisuelle publique : le risque démocratique ?

Réforme audiovisuelle publique : le risque démocratique ?

 

Alors que le gouvernement mène tambour battant une réforme de l’audiovisuel public, plus de 1 100 salariés des équipes de Radio France, parmi lesquels Nicolas Demorand et Sonia Kronlund, mettent en garde, dans une tribune au « Monde », sur les risques d’affaiblir un média plébiscité par les auditeurs.
Nous, journalistes, animateurs, producteurs, chargés de programme, techniciens, réalisateurs, équipes administratives et de production, musiciens, personnel de Radio France, artisans d’une radio de service public dont le rayonnement est unique en Europe, nous refusons la fusion des différentes entreprises de l’audiovisuel public.

 

Pourquoi le gouvernement orchestre-t-il ce mariage entre radios et télévisions à un train d’enfer ? Pourquoi faire voter cette loi sans concertation ? Quelle est la véritable nature de ce projet ? Nous posons ces questions, nous n’obtenons aucune réponse, si ce n’est de creux éléments de langage : « Il faut renforcer l’audiovisuel public. » Mais les radios de service public sont, en France, exceptionnellement fortes. Nous ne craignons qu’une chose, c’est que le gouvernement n’affaiblisse une formidable réussite. Et même la brise.
Les antennes de Radio France sont écoutées, chaque jour, par plus de quinze millions de personnes. Chaque mois, nous enregistrons 92 millions d’écoutes à la demande. En France, la radio publique est le premier acteur radio du pays, à la fois sur le hertzien et sur le numérique. Cette popularité se double d’une exigence dont nous sommes immensément fiers et qu’il faut protéger à tout prix. Auditeurs, public de nos concerts et de nos spectacles, contribuables et parlementaires, il est de notre devoir de vous alerter sur les dangers d’une union avec les autres entreprises de l’audiovisuel public qui peut virer à la casse.

Le risque est avant tout démocratique.

Prochaines élections européennes : 37 listes ou la dérive démocratique

Prochaines élections européennes : 37 listes ou la dérive démocratique

 

Il est clair que les Français déjà peu intéressés par les élections européennes avec un taux d’abstention de 50 à 60 % risquent d’être encore un peu plus déboussolés par le nombre démentiel de listes à savoir 37. Ou la dérive d’une démocratie qui hésite entre autocratie et anarchie. Autocratie par exemple avec Macron et anarchie avec des marginaux gauchistes, corporatistes, ésotériques ou encore identitaires.

Les conditions de cette élection sont évidemment à revoir totalement si on ne veut pas qu’un jour l’abstention atteigne les 80 %.

37 listes ont déposé leur candidature pour les élections européennes du 9 juin en France, soit trois de plus qu’en 2019, selon un arrêté du ministère de l’Intérieur publié ce samedi 18 mai au Journal officiel.

De nombreuses listes défendant l’environnement, la souveraineté française, mais aussi les enfants ou la langue internationale espéranto, s’ajoutent aux candidatures des principales formations politiques. Une liste Free Palestine est également présente, menée par le président de l’Union des démocrates musulmans français (UDMF), Nagib Azergui, qui avait déjà été candidat en 2019.

 

Récapitulatif des 37 listes candidates

Liste Pour une humanité souveraine – Tête de liste: M. Fidèl.
Liste Pour une démocratie réelle : décidons nous-mêmes! – Tête de liste: Philippe Ponge.
Liste La France fière – Tête de liste: Marion Maréchal.
Liste La France Insoumise (LFI) – Tête de liste: Manon Aubry.
Liste La France revient! – Rassemblement national (RN) – Tête de liste: Jordan Bardella.
Liste Europe Écologie (EELV) – Tête de liste: Marie Toussaint.
Liste Free Palestine – Tête de liste: Nagib Azergui.
Liste Parti animaliste (PA) – Tête de liste: Hélène Thouy.
Liste Parti révolutionnaire communistes – Tête de liste: Olivier Terrien.
Liste Parti pirate (PP) – Tête de liste: Caroline Zorn.
Liste Besoin d’Europe – Renaissance – Modem – Horizons – Udi – Parti Radical – Tête de liste: Valérie Hayer.
Liste PACE – parti des citoyens européens, pour l’armée européenne, pour l’Europe sociale, pour la planète! – Tête de liste: Audric Alexandre.
Liste Équinoxe : Écologie pratique et renouveau démocratique- Tête de liste: Marine Cholley.
Liste Écologie positive et territoires – Tête de liste: Yann Wehrling.
Liste Asselineau-Frexit, pour le pouvoir d’achat et pour la paix – Union populaire Républicaine (UPR) – Tête de liste: François Asselineau.
Liste Paix et décroissance – Tête de liste: Michel Simonin.
Liste Pour une autre Europe – Tête de liste: Jean-Marc Fortané.
Liste La droite pour faire entendre la voix de la France en Europe – Les Républicains (LR) – Tête de liste: François-Xavier Bellamy.
Liste Lutte ouvrière (LO) – Tête de liste: Nathalie Arthaud.
Liste Changer l’Europe – Nouvelle Donne (ND) – Tête de liste: Pierre Larrouturou.
Liste Nous le peuple – Tête de liste: Georges Renard-Kuzmanovic.
Liste Pour un monde sans frontières ni patrons, urgence révolution! – NPA Révolutionnaires (NPA) – Tête de liste: Selma Labib.
Liste Pour le pain, la paix, la liberté!, présentée par le Parti des travailleurs – Tête de liste: Camille Adoue.
Liste l’Europe ça suffit! – Les Patriotes (LP) – Tête de liste: Florian Philippot.
Liste Non! Prenons-nous en mains – Tête de liste: Edouard Husson.
Liste Forteresse Europe – liste d’unité nationaliste – Tête de liste: Pierre-Marie Bonneau.
Liste Réveiller l’Europe Parti socialiste (PS) – Place publique (PP) – Tête de liste: Raphaël Glucksmann.
Liste Non à l’UE et à l’OTAN, Communistes pour la paix et le progrès social – Tête de liste: Charles Hoareau.
Liste Alliance rurale – Tête de liste: Jean Lassalle.
Liste France libre – Tête de liste: Francis Lalanne.
Liste Europe Territoires Écologie – Parti Radical de Gauche (PRG) – Régions et Peuples Solidaires – Volt – MDP – MDC – Tête de liste: par Guillaume Lacroix.
Liste La ruche citoyenne – Tête de liste: Lorys Elmayan.
Liste Gauche unie pour le monde du travail – Parti communiste (PCF) – Gauche républicaine et socialiste (GRS) – Tête de liste: Léon Deffontaines.
Liste Défendre les enfants – Tête de liste: Gaël Coste-Meunier.
Liste Écologie au centre (EAC) – Tête de liste: Jean-Marc Governatori.
Liste Démocratie représentative – Tête de liste: Hamada Traoré.
Liste Esperanto langue commune – Europe Démocratie Espéranto (EDE) – Tête de liste: Laure Patas d’Illiers.

Politique-Élections européennes : 37 listes ou la dérive démocratique

Politique-Élections européennes : 37 listes ou la dérive démocratique

 

Il est clair que les Français déjà peu intéressés par les élections européennes avec un taux d’abstention de 50 à 60 % risquent d’être encore un peu plus déboussolés par le nombre démentiel de listes à savoir 37. Ou la dérive d’une démocratie qui hésite entre autocratie et anarchie. Autocratie par exemple avec Macron et anarchie avec des marginaux gauchistes, corporatistes, ésotériques ou encore identitaires.

Les conditions de cette élection sont évidemment à revoir totalement si on ne veut pas qu’un jour l’abstention atteigne les 80 %.

37 listes ont déposé leur candidature pour les élections européennes du 9 juin en France, soit trois de plus qu’en 2019, selon un arrêté du ministère de l’Intérieur publié ce samedi 18 mai au Journal officiel.

De nombreuses listes défendant l’environnement, la souveraineté française, mais aussi les enfants ou la langue internationale espéranto, s’ajoutent aux candidatures des principales formations politiques. Une liste Free Palestine est également présente, menée par le président de l’Union des démocrates musulmans français (UDMF), Nagib Azergui, qui avait déjà été candidat en 2019.

 

Récapitulatif des 37 listes candidates

Liste Pour une humanité souveraine – Tête de liste: M. Fidèl.
Liste Pour une démocratie réelle : décidons nous-mêmes! – Tête de liste: Philippe Ponge.
Liste La France fière – Tête de liste: Marion Maréchal.
Liste La France Insoumise (LFI) – Tête de liste: Manon Aubry.
Liste La France revient! – Rassemblement national (RN) – Tête de liste: Jordan Bardella.
Liste Europe Écologie (EELV) – Tête de liste: Marie Toussaint.
Liste Free Palestine – Tête de liste: Nagib Azergui.
Liste Parti animaliste (PA) – Tête de liste: Hélène Thouy.
Liste Parti révolutionnaire communistes – Tête de liste: Olivier Terrien.
Liste Parti pirate (PP) – Tête de liste: Caroline Zorn.
Liste Besoin d’Europe – Renaissance – Modem – Horizons – Udi – Parti Radical – Tête de liste: Valérie Hayer.
Liste PACE – parti des citoyens européens, pour l’armée européenne, pour l’Europe sociale, pour la planète! – Tête de liste: Audric Alexandre.
Liste Équinoxe : Écologie pratique et renouveau démocratique- Tête de liste: Marine Cholley.
Liste Écologie positive et territoires – Tête de liste: Yann Wehrling.
Liste Asselineau-Frexit, pour le pouvoir d’achat et pour la paix – Union populaire Républicaine (UPR) – Tête de liste: François Asselineau.
Liste Paix et décroissance – Tête de liste: Michel Simonin.
Liste Pour une autre Europe – Tête de liste: Jean-Marc Fortané.
Liste La droite pour faire entendre la voix de la France en Europe – Les Républicains (LR) – Tête de liste: François-Xavier Bellamy.
Liste Lutte ouvrière (LO) – Tête de liste: Nathalie Arthaud.
Liste Changer l’Europe – Nouvelle Donne (ND) – Tête de liste: Pierre Larrouturou.
Liste Nous le peuple – Tête de liste: Georges Renard-Kuzmanovic.
Liste Pour un monde sans frontières ni patrons, urgence révolution! – NPA Révolutionnaires (NPA) – Tête de liste: Selma Labib.
Liste Pour le pain, la paix, la liberté!, présentée par le Parti des travailleurs – Tête de liste: Camille Adoue.
Liste l’Europe ça suffit! – Les Patriotes (LP) – Tête de liste: Florian Philippot.
Liste Non! Prenons-nous en mains – Tête de liste: Edouard Husson.
Liste Forteresse Europe – liste d’unité nationaliste – Tête de liste: Pierre-Marie Bonneau.
Liste Réveiller l’Europe Parti socialiste (PS) – Place publique (PP) – Tête de liste: Raphaël Glucksmann.
Liste Non à l’UE et à l’OTAN, Communistes pour la paix et le progrès social – Tête de liste: Charles Hoareau.
Liste Alliance rurale – Tête de liste: Jean Lassalle.
Liste France libre – Tête de liste: Francis Lalanne.
Liste Europe Territoires Écologie – Parti Radical de Gauche (PRG) – Régions et Peuples Solidaires – Volt – MDP – MDC – Tête de liste: par Guillaume Lacroix.
Liste La ruche citoyenne – Tête de liste: Lorys Elmayan.
Liste Gauche unie pour le monde du travail – Parti communiste (PCF) – Gauche républicaine et socialiste (GRS) – Tête de liste: Léon Deffontaines.
Liste Défendre les enfants – Tête de liste: Gaël Coste-Meunier.
Liste Écologie au centre (EAC) – Tête de liste: Jean-Marc Governatori.
Liste Démocratie représentative – Tête de liste: Hamada Traoré.
Liste Esperanto langue commune – Europe Démocratie Espéranto (EDE) – Tête de liste: Laure Patas d’Illiers.

Élections européennes : 37 listes ou la dérive démocratique

Élections européennes : 37 listes ou la dérive démocratique

 

Il est clair que les Français déjà peu intéressés par les élections européennes avec un taux d’abstention de 50 à 60 % risquent d’être encore un peu plus déboussolés par le nombre démentiel de listes à savoir 37. Ou la dérive d’une démocratie qui hésite entre autocratie et anarchie. Autocratie par exemple avec Macron et anarchie avec des marginaux gauchistes, corporatistes, ésotériques ou encore identitaires.

Les conditions de cette élection sont évidemment à revoir totalement si on ne veut pas qu’un jour l’abstention atteigne les 80 %.

37 listes ont déposé leur candidature pour les élections européennes du 9 juin en France, soit trois de plus qu’en 2019, selon un arrêté du ministère de l’Intérieur publié ce samedi 18 mai au Journal officiel.

De nombreuses listes défendant l’environnement, la souveraineté française, mais aussi les enfants ou la langue internationale espéranto, s’ajoutent aux candidatures des principales formations politiques. Une liste Free Palestine est également présente, menée par le président de l’Union des démocrates musulmans français (UDMF), Nagib Azergui, qui avait déjà été candidat en 2019.

 

Récapitulatif des 37 listes candidates

Liste Pour une humanité souveraine – Tête de liste: M. Fidèl.
Liste Pour une démocratie réelle : décidons nous-mêmes! – Tête de liste: Philippe Ponge.
Liste La France fière – Tête de liste: Marion Maréchal.
Liste La France Insoumise (LFI) – Tête de liste: Manon Aubry.
Liste La France revient! – Rassemblement national (RN) – Tête de liste: Jordan Bardella.
Liste Europe Écologie (EELV) – Tête de liste: Marie Toussaint.
Liste Free Palestine – Tête de liste: Nagib Azergui.
Liste Parti animaliste (PA) – Tête de liste: Hélène Thouy.
Liste Parti révolutionnaire communistes – Tête de liste: Olivier Terrien.
Liste Parti pirate (PP) – Tête de liste: Caroline Zorn.
Liste Besoin d’Europe – Renaissance – Modem – Horizons – Udi – Parti Radical – Tête de liste: Valérie Hayer.
Liste PACE – parti des citoyens européens, pour l’armée européenne, pour l’Europe sociale, pour la planète! – Tête de liste: Audric Alexandre.
Liste Équinoxe : Écologie pratique et renouveau démocratique- Tête de liste: Marine Cholley.
Liste Écologie positive et territoires – Tête de liste: Yann Wehrling.
Liste Asselineau-Frexit, pour le pouvoir d’achat et pour la paix – Union populaire Républicaine (UPR) – Tête de liste: François Asselineau.
Liste Paix et décroissance – Tête de liste: Michel Simonin.
Liste Pour une autre Europe – Tête de liste: Jean-Marc Fortané.
Liste La droite pour faire entendre la voix de la France en Europe – Les Républicains (LR) – Tête de liste: François-Xavier Bellamy.
Liste Lutte ouvrière (LO) – Tête de liste: Nathalie Arthaud.
Liste Changer l’Europe – Nouvelle Donne (ND) – Tête de liste: Pierre Larrouturou.
Liste Nous le peuple – Tête de liste: Georges Renard-Kuzmanovic.
Liste Pour un monde sans frontières ni patrons, urgence révolution! – NPA Révolutionnaires (NPA) – Tête de liste: Selma Labib.
Liste Pour le pain, la paix, la liberté!, présentée par le Parti des travailleurs – Tête de liste: Camille Adoue.
Liste l’Europe ça suffit! – Les Patriotes (LP) – Tête de liste: Florian Philippot.
Liste Non! Prenons-nous en mains – Tête de liste: Edouard Husson.
Liste Forteresse Europe – liste d’unité nationaliste – Tête de liste: Pierre-Marie Bonneau.
Liste Réveiller l’Europe Parti socialiste (PS) – Place publique (PP) – Tête de liste: Raphaël Glucksmann.
Liste Non à l’UE et à l’OTAN, Communistes pour la paix et le progrès social – Tête de liste: Charles Hoareau.
Liste Alliance rurale – Tête de liste: Jean Lassalle.
Liste France libre – Tête de liste: Francis Lalanne.
Liste Europe Territoires Écologie – Parti Radical de Gauche (PRG) – Régions et Peuples Solidaires – Volt – MDP – MDC – Tête de liste: par Guillaume Lacroix.
Liste La ruche citoyenne – Tête de liste: Lorys Elmayan.
Liste Gauche unie pour le monde du travail – Parti communiste (PCF) – Gauche républicaine et socialiste (GRS) – Tête de liste: Léon Deffontaines.
Liste Défendre les enfants – Tête de liste: Gaël Coste-Meunier.
Liste Écologie au centre (EAC) – Tête de liste: Jean-Marc Governatori.
Liste Démocratie représentative – Tête de liste: Hamada Traoré.
Liste Esperanto langue commune – Europe Démocratie Espéranto (EDE) – Tête de liste: Laure Patas d’Illiers.

Réguler internet : un enjeu démocratique

 Réguler internet : un enjeu démocratique 

Notre usage d’Internet et des réseaux sociaux explose, et les cyberviolences aussi. Chaque publication peut déclencher un déferlement de haine. Cyberharcèlement, injures, menaces et, de plus en plus souvent aussi, diffusion d’images à caractère sexuel sans consentement, montages dégradants et deepfakes. Nous ne sommes pas égaux face aux violences en ligne. Une femme risque 27 fois plus qu’un homme d’être cyberharcelée 1, et 47% des femmes ayant déclaré un fait de cyberharcèlement disent avoir été visées en raison de leur genre, contre 18% des hommes 2. D’après le Haut Conseil à l’égalité, « le harcèlement sexiste et sexuel en ligne entraîne un bouleversement des comportements des femmes, qui s’organisent consciemment ou non pour le contourner ou l’éviter ». Ces stratégies d’évitement conduisent à une forme d’autocensure.

 

par Rachel-Flore Pardo, avocate, et Shani Benoualid, cofondatrice de #jesuislà dans La Tribune

 

Quatre-vingts ans après l’obtention du droit de vote pour les femmes, comment espérer qu’elles prennent toute leur place dans le débat public si on ne limite pas les violences en ligne qui les visent plus que les hommes ? Aux femmes s’ajoutent toutes celles et ceux dont l’origine, la religion, le handicap, l’apparence, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre est prétexte à la haine ou à la discrimination.

Non, nous ne sommes pas égaux face à la haine en ligne. Les cyberviolences sont une menace pour nos démocraties en ce qu’elles excluent certaines et certains, plus que d’autres, de cet espace d’expression qu’est Internet. Pourtant, la liberté d’expression est un droit fondamental souvent utilisé pour défendre une certaine inaction face aux violences en ligne. Mais toutes les formes d’expression ne se valent pas. Cette liberté fondamentale connaît des limites. L’injure, la diffamation, le harcèlement, les menaces doivent s’y plier. Et surtout, liberté d’expression et lutte contre l’impunité sur Internet ne sont pas à opposer. C’est parce que nous voulons que chacune et chacun puisse s’y exprimer librement, dans les limites que nous nous sommes collectivement fixées, que nous tenons à ce que cet espace d’échange soit mieux régulé. Sinon, c’est la loi du plus fort. Et les plus vulnérables se taisent. Le procès des cyberharceleurs de Magali Berdah 3 a marqué un progrès notable dans la reconnaissance et la sanction de ces actes. Mais on peine encore à rivaliser avec l’ampleur et la rapidité de propagation de la haine en ligne. Si le projet de loi français visant à sécuriser et réguler l’espace numérique doit permettre des avancées, il convient de rappeler que cette bataille dépasse largement nos frontières nationales.

À la veille des élections européennes, il faut urgemment mieux réguler Internet pour ne pas laisser se perpétrer les violences numériques au détriment de la liberté d’expression des plus vulnérables. Il s’agit d’un enjeu démocratique majeur pour l’Union européenne. Ces élections doivent permettre de conforter, dans la lignée de la législation sur les services numériques (Digital Services Act), la place de la lutte contre la haine en ligne au cœur des priorités de l’Union européenne. Ce n’est qu’ainsi qu’on provoquera un véritable sursaut citoyen numérique européen. Face à un phénomène de haine, chacun peut jouer un rôle : ajouter à la haine, la laisser se répandre, ou, dans le meilleur des cas, y faire barrage.

1. Rapport du Lobby européen des femmes, 2017.

2. « The State of Online Harassment », Pew Research Center, 2021.

3. Rachel-Flore Pardo est l’une des avocates de Magali Berdah.

Laïcité: Un enjeu démocratique

Laïcité: Un enjeu démocratique 

Après l’affaire du lycée Ravel (Paris), l’ancien ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer livre un plaidoyer vibrant en faveur de la laïcité et, surtout, milite pour sa défense active. Il en va de nos libertés, voire du régime politique dans lequel nous vivons, explique-t-il dans » la Tribune ».

La République a-t-elle encore assez de force d’âme pour se défendre face à ses ennemis ? Jusqu’à quand l’islamisme radical abusera-t-il de la patience démocratique ? Ces questions taraudent notre corps social mais aussi nos institutions. Longtemps, la maison de la laïcité a brûlé tandis que nous regardions ailleurs. Tout pompier qui intervenait pour la sauver recevait les projectiles des gardiens de la bonne conscience. Réagir était réactionnaire.

Aujourd’hui, le départ d’un proviseur, menacé pour avoir voulu faire respecter la loi, choque la France entière, car il traduit un sentiment d’impuissance, de recul, de défaite. Il est assez facile d’accabler l’Éducation nationale en de telles circonstances. En réalité, c’est toute la société qui est remise en question, son modèle républicain, sa capacité à se défendre. Et, au travers de la laïcité, c’est l’ensemble de l’armature démocratique qui est ébranlé. Car on ne doit jamais oublier que la démocratie se juge aussi aux outils dont elle se dote pour se défendre et se perpétuer. La laïcité en fait partie.

Pendant des années, des voix ont cherché à nous vendre le modèle communautariste. Combien de fois ai-je entendu vanter l’approche anglaise et ses supposées vertus de tolérance ? Londres la moderne face à Paris la crispée. Aujourd’hui, devant certains tribunaux civils de Grande-Bretagne, on invoque désormais la charia. L’antisémitisme explose. La patrie des libertés est en train de sombrer sous le poids de sa naïveté vaniteuse, de l’idée intenable que le « laisser-faire laisser-aller » résoudrait comme par magie tous les problèmes. Il est paradoxal et presque risible que la vision mélenchoniste de la société rejoigne dans ses effets ceux de la Mecque du capitalisme.

Si nous sommes particulièrement attaqués, c’est précisément parce que notre modèle excite l’hostilité de ceux pour qui son existence est une insulte à leur vision archaïque. Certains ont cherché à nous donner des complexes, désignant notre force comme une faiblesse. Nous étions sommés de penser que la laïcité était un legs historique désuet, une anomalie. L’enjeu de distinction du spirituel et du temporel est pourtant vieux comme les sociétés humaines. Et la réponse française, spécifique dans ses modalités, correspond à un besoin fondamental dans le monde entier, y compris dans les sociétés de tradition musulmane. La Turquie a pu être laïque pendant des décennies ; l’opposition iranienne, majoritaire dans la population, ne demande qu’à renvoyer les théologiens aux questions religieuses ; les Kurdes de Syrie ont créé une entité autonome où la laïcité est le principe, où les autres religions sont les bienvenues, où les femmes sont les égales des hommes. Aussi importe-t-il d’aborder le sujet sans céder aux intimidations des entrepreneurs en déconstruction. Les enjeux de la laïcité se confondent avec l’universalisme de l’aspiration démocratique, car ils déterminent tout simplement la question de la liberté. Les remèdes s’organisent autour de trois mots: la netteté, le pragmatisme et le courage.

Le premier impératif est celui d’une parole ferme et continue. Autant les sujets éducatifs se prêtent parfaitement au « en même temps » – il faut de l’exigence et de la bienveillance, de la méritocratie et de l’égalité, etc. -, autant les sujets régaliens ne peuvent se permettre un grand écart et encore moins des zigzags. On retrouve sur cette permanence républicaine aussi bien un Georges Clemenceau qu’un Georges Pompidou. D’un bout à l’autre d’un mandat présidentiel, on doit entendre de la part du chef de l’État, du Premier ministre et du ministre de l’Éducation nationale une musique invariable, celle de la République indivisible, laïque, démocratique et sociale par laquelle notre Constitution définit ontologiquement notre nation. Les règles, donc, doivent être posées. Et clairement défendues. La loi de 2004 dont nous fêtons l’anniversaire en est un exemple parfait. En 2017, la création d’un Conseil des sages de la laïcité était conçue dans le même esprit. Désormais, une instance de référence précise les normes applicables, les attitudes à tenir. Au sein de l’institution, nul ne peut désormais de bonne foi s’abriter derrière un supposé flou.

Le deuxième impératif est celui de l’action. La culture du signalement a progressé à l’Éducation nationale. Des équipes « valeurs de la République » ont été créées dans les rectorats pour agir chaque fois que des professeurs ou des chefs d’établissement se sentaient en situation de faiblesse face à des comportements inacceptables. L’esprit a changé : des milliers de signalements et d’interventions ont eu lieu depuis lors. Le « pas de vague » n’a certes pas disparu, à l’Éducation nationale comme ailleurs, mais il a reculé. Néanmoins, certaines formes d’autocensure ont pu progresser sous l’e!et de la peur ou de l’idéologie. Et, surtout, rien de tout cela n’a empêché les assassinats de Samuel Paty et de Dominique Bernard, ce qui nous oblige à une introspection permanente sur ce qui doit encore progresser. La coordination entre l’Éducation nationale, la police et la justice n’a cessé de se renforcer, car c’est par là que peuvent se résoudre les problèmes qui n’ont pas leur source dans l’école.

Le facteur humain est avant tout essentiel si l’on veut que les bonnes intentions entrent en pratique. C’est pourquoi, depuis 2020, les concours de professeur intègrent une épreuve orale évaluant le candidat sur ses connaissances et son positionnement au regard des valeurs de la République. Les premiers retours de terrain indiquent que les toutes nouvelles générations ont une conscience du sujet plus aiguisée que leurs immédiats devanciers. Il faudra aller beaucoup plus loin, tant on observe un fossé générationnel dû en partie aux idéologies dominantes à l’université, quant aux réflexes républicains face aux menées du communautarisme. Le « plan des 1000 », inspiré par l’inspecteur général honoraire Jean-Pierre Obin pour atteindre chaque enseignant grâce à 1000 formateurs expérimentés et alimentés aux meilleures sources, a touché à ce jour 504000 professeurs. Tout cela ne doit pas être oublié mais au contraire renforcé, prolongé, car il faut justement être dans une logique de sillon long et non dans celle des annonces sans lendemain.

Les solutions propres à l’Éducation nationale resteront insuffisantes si l’on n’a pas, de surcroît, une mobilisation des autres institutions et des citoyens. Pour cette raison, le troisième ingrédient, essentiel, sera le courage.

Le courage est souvent solitaire. C’est même un peu par cela qu’il se définit. Mais nous devons nous garder d’une forme d’esthétique de la défaite. Il faut désormais une éthique de la victoire. Cela signifie que nous devons passer au courage collectif.

Défendre la laïcité vous suscite des ennemis mortels et les menaces qui vont avec. Le premier mouvement d’une société est de bannir ceux qui lui disent une vérité aussi insupportable que salvatrice. C’est vrai dans le personnel politique comme dans un établissement scolaire.

Lorsqu’une menace survient, il faut que le nombre soit du côté du droit. Que la force soit du côté de la République. Le problème de la laïcité est totalement corrélé aux problèmes de la démocratie. Les ennemis de la démocratie sont organisés, unis, et ils ont le sens du long terme. En face, ses défenseurs sont ultra-majoritaires dans la population, mais ils ne sont pas organisés, ils se divisent à la moindre occasion et ne présentent aucune vision dans la durée. Il est vital que cela change. Cela peut commencer par la parole politique si elle sait rappeler les bienfaits de nos principes et les faire vivre. Cela peut continuer par la meilleure protection de chacun par les institutions. Mais, pour que cela se réalise pleinement, il faut les réflexes civiques de tous. C’est par la République que nous sauverons la démocratie.

Dénoncer l’imposture démocratique de Poutine

Dénoncer l’imposture démocratique de Poutine 

 L’« élection présidentielle » qui se tient en Russie, dimanche 17 mars, n’est qu’un simulacre électoral. Dans la dictature de guerre qu’il a instaurée, Poutine est certain d’être reconduit par un scrutin falsifié..Un collectif de défenseurs des droits humains, emmené par Olga Prokopieva, présidente de l’association Russie-Libertés, appelle, dans une tribune au « Monde », à ne plus reconnaître Vladimir Poutine comme président légitime de la Fédération de Russie à l’issue de l’imposture électorale du 17 mars.

 

L’assassinat du principal opposant à Vladimir Poutine, Alexeï Navalny, fut un choc non seulement pour les Russes qui voyaient en lui l’espoir de connaître un jour « la magnifique Russie du futur », comme Navalny l’avait qualifiée lui-même, mais également pour l’ensemble du monde démocratique. Alors que des négociations sur un échange potentiel étaient en cours, le Kremlin a, comme toujours, rompu toute discussion et lâchement assassiné Alexeï Navalny, tué, seul, dans une cellule glaciale au nord du cercle polaire.

Car nul ne doute que la mort de l’opposant a été provoquée par le régime, par ses terribles conditions de détention, les tortures morales et physiques qui lui étaient infligées, la privation de ses droits les plus vitaux, son empoisonnement, trois ans plus tôt, et par l’acharnement judiciaire auquel, avec sa famille, il devait faire face depuis plus d’une décennie.

Cet assassinat a poussé le Parlement européen à adopter une résolution, le 29 février, qui remet en question la légitimité de Poutine. Auparavant, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe en avait fait de même, en remettant en cause la légitimité de l’« élection » à venir.

Car l’« élection présidentielle » qui se tient en Russie, dimanche 17 mars, n’est qu’un simulacre électoral. Dans la dictature de guerre qu’il a instaurée, Poutine est certain d’être reconduit par un scrutin falsifié.

Au pouvoir depuis vingt-quatre ans déjà, il règne par des guerres sanguinaires : Tchétchénie, Syrie, Géorgie, Ukraine… Aujourd’hui isolé et recherché par la Cour pénale internationale, Poutine est sans doute le pire criminel du XXIe siècle. Accusé de crimes de guerre, d’assassinats de journalistes et d’opposants, il a aussi été mis en cause par les enquêtes de l’équipe d’Alexeï Navalny pour avoir pillé la Russie et organisé des répressions de masse contre la société civile, la communauté LGBTQ+ et tous ceux qui s’opposent à lui. Il a exacerbé la violence dans le monde. Il a attaqué l’Ukraine et, aujourd’hui, il tente de déstabiliser l’Europe et ses démocraties en lançant des armées de trolls et d’agents à sa solde. Il est temps qu’il soit considéré comme un paria par le monde entier. Le poutinisme, ce sont des mensonges, de la corruption, des guerres, des répressions, des meurtres.

L’engouement des Russes pour chacun des candidats antiguerre qui tentaient de se présenter à l’élection présidentielle a montré une aspiration profonde de la population pour la cessation de la guerre en Ukraine. L’immense rassemblement du 1ᵉʳ mars à Moscou, jour des funérailles d’Alexeï Navalny, a révélé le visage de cette Russie qui, étouffée, attendait que s’ouvre une fenêtre pour exprimer sa colère et son rejet envers Poutine.

 

Caricature démocratique en Russie: l’opposant Navalny expédié dans l’arctique russe

Caricature démocratique en Russie: l’opposant Navalny expédié dans l’arctique russe


Sans doute possible, c’est en raison des élections résidentielles que Poutine éloigne encore un peu plus jusque dans l’Arctique russe l’opposant Navalny condamné à 19 ans de prison. Un établissement pénitentiaire aux pires conditions dans un environnement évidemment difficile à vivre. Poutine pourra encore s’enorgueillir d’un résultat après de 90 % après avoir emprisonné ou tué le moindre opposant.

Il ne s’agit pas seulement d’une nouvelle violation évidente des droits de l’homme puisque cette détention menace gravement la santé de l’intéressé. Cela traduit en réalité la pathologie du dictateur Poutine qui a même peur de son ombre alors qu’ évidemment le résultat est déjà connu avec un score qui sera proche de 90 % compte tenu du tripatouillage politique habituel.E t cela d’autant plus qu’il n’y a aucun opposant puisque les éventuels candidats un peu crédibles sont soit interdits, soit internés, soit empoisonnés.

La France a dénoncé lundi soir le transfèrement de l’opposant russe Alexeï Navalny dans une colonie pénitentiaire située dans l’Arctique russe, y voyant une nouvelle violation des droits humains.

«La France rappelle que la Russie est, au titre du droit international, entièrement responsable de la santé de ses détenus», a également ajouté la porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Paris appelle enfin à libérer tous les prisonniers politiques, «immédiatement et sans condition, et à cesser toute persécution judiciaire à leur encontre».

Les États-Unis ont également affirmé lundi être «profondément inquiets» des «conditions de détention» de l’opposant russe Alexeï Navalny. «Nous nous réjouissons des informations selon lesquelles Alexeï Navalny a été localisé», a déclaré un porte-parole du département d’État. «Cependant, nous restons profondément inquiets du sort de Alexeï Navalny et de ses conditions de détention injustes», a-t-il indiqué dans un communiqué.

Charismatique militant anticorruption et ennemi numéro un de Vladimir Poutine, Alexeï Navalny purge une peine de 19 ans de prison pour «extrémisme». Washington a une nouvelle fois exigé la «libération immédiate» du quadragénaire, exhortant Moscou à mettre fin à la «répression croissante des voix indépendantes en Russie» et au «ciblage pernicieux» d’Alexeï Navalny.

Société- «Récession démocratique» dans le monde

Société- «Récession démocratique» dans le monde

Le monde connaît une récession démocratique le monde connaît une récession démocratique pour la sixième année de suite d’après un rapport de IDEA international et cela au profit des théocraties de toute nature. Dictature religieuse, dictature politique, dictature militaire.

Selon un rapport de IDEA International, c’est la sixième année de suite que davantage de démocraties sont en déclin plutôt qu’en progrès.

Des pays étudiés sont affectés par des dysfonctionnements démocratiques caractérisés en particulier par des atteintes aux libertés.

Sur 173 pays étudiés, 85 ont affiché de mauvais résultats en fonction d’au moins «un indicateur clé de performance démocratique au cours des cinq dernières années».

En ce qui concerne la représentation, le rapport pointe «un déclin notable», en particulier dans le domaine des élections et du bon fonctionnement des Parlements, mais aussi du principe d’État de droit, dont l’indépendance du système judiciaire des pays. «Nous constatons également un recul dans les démocraties historiquement performantesd’Europe, d’Amérique du Nord et d’Asie», souligne Michael Runey. Cette vague de déclin des systèmes démocratiques à un niveau global peut s’illustrer, entre autres, par les coups d’État sur le continent africain.

«Nous voyons des signes d’espoir dans des pays isolés dans le monde entier» comme en Europe centrale ou sur le continent africain. «Mais dans l’ensemble, le tableau reste très négatif», conclut-il.

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