Archive pour le Tag 'démocratie'

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Les limites de la démocratie-loterie……. sans philtre

Les limites de la démocratie-loterie……. sans philtre

 

Gilles Savary ,ancien député PS de la Gironde et délégué général de Territoires de progrès estime qu’il est un peu malencontreux que le cinquième anniversaire de l’Accord de Paris sur le climat ait été entaché en France par la dissonance d’une polémique publique entre certains participants à la Convention citoyenne pour le climat et le président de la République. (Chronique dans l’Opinion)

L’objet de la controverse concerne l’énigmatique promesse présidentielle de soumettre « sans filtre » les conclusions de la Convention au pouvoir législatif, entretenant par là même l’espoir implicite que la discipline majoritaire à l’Assemblée nationale suffirait à les transposer telles quelles dans la loi. La messe n’est pas dite, mais il n’est pas anormal que certains citoyens de la Convention s’offusquent de constater que l’administration et les principaux secteurs économiques impactés à un titre ou à un autre par ses conclusions s’en soient saisis et tentent de les infléchir.

Il n’est pas de gouvernement et de représentation nationale, en France ou dans toute autre démocratie, qui ne puissent se dispenser du concours de l’administration pour vérifier que des idées généreuses n’enfoncent pas des portes ouvertes, ne produisent pas d’effets pervers ou de préjudices disproportionnés, et ne contrarient pas des principes techniques ou juridiques essentiels.

Il n’est pas plus illégitime que des représentants d’intérêts économiques et sociaux, caricaturés en lobbyistes vénaux par les garants de vertu, se signalent aux décideurs ultimes, gouvernement et élus du peuple, pour les alerter sur les conséquences de leurs décisions, car ce sont ces derniers in fine, et non pas les 150 conventionnels qui en assumeront sans partage la responsabilité. On peut par exemple souhaiter que notre pays renonce à soutenir ses pôles d’excellence aéronautique et automobile, mais il n’est pas méprisable que leurs patronats comme leurs salariés expriment leurs craintes qu’il en résulte plus de chômeurs français et plus d’avions chinois ou d’automobiles américaines, sans grand impact pour le climat.

C’est précisément le redoutable apanage de la responsabilité politique que d’être soumise à des équations et à des dilemmes déchirants. Gouverner, c’est précisément « filtrer » une multitude d’aspirations, d’intérêts, de revendications, de situations, de passions et de pressions contradictoires et parfois conflictuelles, pour tenter d’en trouver le chemin du compromis et de l’action acceptables. Et nul panel citoyen, catégoriel, auto constitué ou tiré au sort ne dispose de la légitimité d’en imposer aux représentants élus de toutes les composantes sociales et territoriales de la nation.

On peut regretter que cette règle du jeu hasardeuse n’ait pas été clairement posée ou intégrée dès le début des travaux de la Convention citoyenne, mais elle est consubstantielle à toute démocratie politique.

Cette expérience, qui ne met nullement en cause la sincérité et l’honnêteté des citoyens qui y ont participé, interroge moins notre politique climatique et environnementale, que la crise de légitimité qui affecte et menace notre démocratie représentative. A l’évidence, une réforme de nos institutions s’impose, ne serait-ce que pour dissiper la confusion des boussoles et des pouvoirs qui s’installe dans les esprits, surexpose le Président et alimente la combustion lente d’une sévère crise de régime.

Il est temps d’imprimer dans nos institutions l’esprit et la lettre des enseignements de Montesquieu en y intégrant, à leur place mais pas au-delà de leur place, les aspirations participatives de notre époque.

Société : Un recul de la démocratie mondiale ?

Société : Un recul de la démocratie mondiale ?

Francis Fukuyama , responsable du centre pour la démocratie, s’inquiète des atteintes à la démocratie au plan mondial ( article du Wall Street Journal repris par l’Opinion)

 

Cette année, la Russie de Vladimir Poutine a continué de déstabiliser les démocraties à grand renfort de réseaux sociaux.

 

Sur la décennie écoulée, le monde a connu ce que Larry Diamond, expert de la question, appelle une « récession démocratique », c’est-à-dire une période pendant laquelle les régimes autoritaires ont prospéré et l’Etat de droit a reculé. Une situation qui, selon lui, pourrait mener à une dépression de l’ampleur de celle des années 1930. Sur le plan géopolitique, deux grandes puissances autoritaires (la Chine et la Russie) ont consolidé leur assise et apporté un soutien sans faille aux initiatives antidémocratiques lancées à travers le monde.

La Covid-19 a encore renforcé la position de la Chine : même si c’est là qu’est née la pandémie, les mesures drastiques prises par Pékin pour enrayer sa propagation ont, semble-t-il, permis au pays de vaincre le virus et à l’économie, de renouer avec son niveau d’avant-crise sanitaire. La politique étrangère chinoise s’est considérablement durcie : l’Empire du Milieu s’est querellé avec ses voisins, dont l’Inde, a imposé sa dictature à Hong Kong au mépris de l’engagement qu’il avait pris en 1997, et a envoyé des millions de Ouïghours dans des camps sans que la communauté internationale ne s’en offusque outre mesure.

De son côté, de l’Ukraine et la Géorgie voisines aux lointaines Europe et Amérique, la Russie a continué de déstabiliser les démocraties à grand renfort de réseaux sociaux. Moscou est également soupçonnée d’avoir voulu éliminer certains opposants politiques (dont Alexeï Navalny qui, selon le gouvernement allemand, aurait été empoisonné cet été) et a largement aidé le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko à faire taire les appels à la démocratie.

Le ver est aussi dans le fruit

Mais les menaces les plus insidieuses sont venues de l’intérieur même des démocraties établies, dont les dirigeants ont cherché à fragiliser les constitutions et à miner l’Etat de droit. A ces personnages pourtant démocratiquement élus, la crise du coronavirus a offert l’occasion idéale de renforcer leur autorité. C’est notamment le cas du Premier ministre Viktor Orban, qui a obtenu du Parlement hongrois l’état d’urgence et le droit de légiférer par ordonnances. Philippines, Tanzanie, Salvador, Bolivie : partout, le pouvoir a été détourné et des élections ont été menacées de report. A la faveur de la pandémie, le Premier ministre indien Narendra Modi a poursuivi la mise en œuvre de la politique anti-musulmans lancée en 2019 avec une nouvelle loi sur la citoyenneté qui pourrait limiter leur droit de vote et une réduction de l’autonomie du Cachemire.

Ces six dernières années avaient été marquées par des manifestations populaires contre la dictature en Ukraine, au Nicaragua, en Algérie, au Soudan, en Arménie et en Biélorussie, mais elles ont pour la plupart marqué le pas, la Covid-19 empêchant les forces pro-démocratie de se réunir et de protester. Dans plusieurs de ces pays, les dirigeants autoritaires en place ont laissé la mobilisation s’étioler avant de reprendre les choses en main. En Ethiopie, la libéralisation promise par le Premier ministre Abiy Ahmed, Prix Nobel de la paix l’an passé, s’est transformée en guerre civile dans la région rebelle du Tigré. En Arménie, le mouvement démocratique a lui aussi été stoppé par la guerre avec l’Azerbaïdjan pour la région du Haut-Karabakh.

La terrible récession économique provoquée par la crise sanitaire a également déstabilisé l’équilibre politique de nombreux pays. En Amérique latine, par exemple, une grande partie de la main-d’œuvre n’appartient pas à l’économie formelle ; elle est donc exclue du système de santé et des aides publiques. Les pouvoirs publics n’ont pas réussi à faire respecter le confinement et les polarisations existantes ont miné leur autorité, notamment au Pérou, en Bolivie, en Equateur ou encore en Colombie. Conséquence de cette incapacité à asseoir l’autorité de l’Etat et de la crise budgétaire, la pandémie a été beaucoup plus difficile à maîtriser.

Evoquons enfin les Etats-Unis, qui ont en quelque sorte mené la révolte populiste avec l’élection de Donald Trump en 2016. Comme les autres, le Président a utilisé son mandat pour tenter de fragiliser les contre-pouvoirs, y compris le FBI, la communauté du renseignement, la fonction publique, les juges fédéraux et les médias généralistes, qu’il n’a cessé de désigner comme « des ennemis du peuple américain ». Mais sa principale attaque contre une institution démocratique reste pour l’heure son refus de reconnaître sa défaite après le scrutin de novembre dernier, remporté par Joe Biden, et ses déclarations fallacieuses affirmant que les élections ont été « truquées » ou entachées par une fraude à grande échelle.

L’incapacité de l’Amérique à respecter les règles et les normes de son propre régime a ébranlé la démocratie de façon plus générale. La Russie, qui n’est pas en reste en matière d’élections truquées, s’est rengorgée des accusations lancées par Donald Trump à l’encontre du système américain, tandis que les régimes autoritaires des quatre coins du monde emboîtaient le pas du Président sortant et accusaient la presse de propager de « fausses informations ». En accélérant le transfert du centre de gravité de l’économie mondiale de l’Amérique du Nord et l’Europe vers l’Asie, la pandémie a réduit le poids des Etats-Unis dans la géopolitique.

Des violations patentes du droit aux atteintes discrètes à la norme démocratique, les menaces qui sont apparues en 2020 sont protéiformes : celles et ceux qui défendent les valeurs démocratiques doivent donc s’alarmer de la crise que nous traversons.

Pourtant, des signes montrent que les choses pourraient être en train de s’inverser. Les contre-pouvoirs ont finalement tenu le choc aux Etats-Unis et le peuple américain n’a pas voulu de Donald Trump pour un second mandat. Même si bon nombre de républicains contestent toujours la légitimité du scrutin, il est presque certain que Joe Biden pourra être investi le 20 janvier prochain et qu’il commencera immédiatement à réparer les dégâts infligés par la présidence Trump. Cela passera d’abord par une réaffirmation du statut de fer de lance de la démocratie de l’Amérique puis, espérons-le, par des efforts pour restaurer la confiance envers les institutions.

La crise de la Covid-19 semble avoir démontré que les gouvernements autoritaires savent forcément mieux gérer les pandémies que les formations démocratiques, une méprise tout à fait crédible si l’on compare le bilan des Etats-Unis et de la Chine et qu’on les considère comme des exemples de leur régime politique respectif : un quart de million de décès dans le premier cas, moins de 5 000 dans le deuxième. Mais cette généralisation ne tient pas si l’on prend du recul. Bon nombre de démocraties, dont la Corée du Sud, Taïwan, la Nouvelle-Zélande, le Canada ou encore l’Allemagne, ont fait aussi bien, si ce n’est mieux, que la Chine pour enrayer l’épidémie. Et des dirigeants démocrates (Moon Jae-in en Corée, Angela Merkel en Allemagne, Jacinda Arden en Nouvelle-Zélande) ont été salués, dans les urnes ou dans les sondages, pour leur gestion efficace de la crise.

De la récession à la grogne populaire face aux restrictions liées à la pandémie, des défis attendront la démocratie en 2021. Partout dans le monde, la peur, la précarité et le mécontentement font rage, et ce sont rarement des vecteurs de stabilité politique. Mais n’oublions pas que les crises ont parfois aussi fait naître des changements pour le meilleur en révélant les échecs des mauvais gestionnaires et en créant un besoin de réforme. Si la démocratie est loin d’être parfaite, partout dans le monde, le peuple a toujours pris les urnes ou battu le pavé pour dénoncer l’oppression et la corruption.

Francis Fukuyama est enseignant à l’institut de relations internationales Freeman Spogli et responsable du centre pour la démocratie, le développement et l’Etat de droit de Stanford. Vous pouvez lui écrire à l’adresse reports@wsj.com.

Convention citoyenne ou les limites de la démocratie Macronienne du hasard

Convention citoyenne ou les limites de la démocratie Macronienne du hasard

 

Gilles Savary ,ancien député PS de la Gironde et délégué général de Territoires de progrès estime qu’il est un peu malencontreux que le cinquième anniversaire de l’Accord de Paris sur le climat ait été entaché en France par la dissonance d’une polémique publique entre certains participants à la Convention citoyenne pour le climat et le président de la République. (Chronique dans l’Opinion)

L’objet de la controverse concerne l’énigmatique promesse présidentielle de soumettre « sans filtre » les conclusions de la Convention au pouvoir législatif, entretenant par là même l’espoir implicite que la discipline majoritaire à l’Assemblée nationale suffirait à les transposer telles quelles dans la loi. La messe n’est pas dite, mais il n’est pas anormal que certains citoyens de la Convention s’offusquent de constater que l’administration et les principaux secteurs économiques impactés à un titre ou à un autre par ses conclusions s’en soient saisis et tentent de les infléchir.

Il n’est pas de gouvernement et de représentation nationale, en France ou dans toute autre démocratie, qui ne puissent se dispenser du concours de l’administration pour vérifier que des idées généreuses n’enfoncent pas des portes ouvertes, ne produisent pas d’effets pervers ou de préjudices disproportionnés, et ne contrarient pas des principes techniques ou juridiques essentiels.

Il n’est pas plus illégitime que des représentants d’intérêts économiques et sociaux, caricaturés en lobbyistes vénaux par les garants de vertu, se signalent aux décideurs ultimes, gouvernement et élus du peuple, pour les alerter sur les conséquences de leurs décisions, car ce sont ces derniers in fine, et non pas les 150 conventionnels qui en assumeront sans partage la responsabilité. On peut par exemple souhaiter que notre pays renonce à soutenir ses pôles d’excellence aéronautique et automobile, mais il n’est pas méprisable que leurs patronats comme leurs salariés expriment leurs craintes qu’il en résulte plus de chômeurs français et plus d’avions chinois ou d’automobiles américaines, sans grand impact pour le climat.

C’est précisément le redoutable apanage de la responsabilité politique que d’être soumise à des équations et à des dilemmes déchirants. Gouverner, c’est précisément « filtrer » une multitude d’aspirations, d’intérêts, de revendications, de situations, de passions et de pressions contradictoires et parfois conflictuelles, pour tenter d’en trouver le chemin du compromis et de l’action acceptables. Et nul panel citoyen, catégoriel, auto constitué ou tiré au sort ne dispose de la légitimité d’en imposer aux représentants élus de toutes les composantes sociales et territoriales de la nation.

On peut regretter que cette règle du jeu hasardeuse n’ait pas été clairement posée ou intégrée dès le début des travaux de la Convention citoyenne, mais elle est consubstantielle à toute démocratie politique.

Cette expérience, qui ne met nullement en cause la sincérité et l’honnêteté des citoyens qui y ont participé, interroge moins notre politique climatique et environnementale, que la crise de légitimité qui affecte et menace notre démocratie représentative. A l’évidence, une réforme de nos institutions s’impose, ne serait-ce que pour dissiper la confusion des boussoles et des pouvoirs qui s’installe dans les esprits, surexpose le Président et alimente la combustion lente d’une sévère crise de régime.

Il est temps d’imprimer dans nos institutions l’esprit et la lettre des enseignements de Montesquieu en y intégrant, à leur place mais pas au-delà de leur place, les aspirations participatives de notre époque.

Les limites de la démocratie-loterie……. sans philtre

Les limites de la démocratie-loterie……. sans philtre

 

Gilles Savary ,ancien député PS de la Gironde et délégué général de Territoires de progrès estime qu’il est un peu malencontreux que le cinquième anniversaire de l’Accord de Paris sur le climat ait été entaché en France par la dissonance d’une polémique publique entre certains participants à la Convention citoyenne pour le climat et le président de la République. (Chronique dans l’Opinion)

L’objet de la controverse concerne l’énigmatique promesse présidentielle de soumettre « sans filtre » les conclusions de la Convention au pouvoir législatif, entretenant par là même l’espoir implicite que la discipline majoritaire à l’Assemblée nationale suffirait à les transposer telles quelles dans la loi. La messe n’est pas dite, mais il n’est pas anormal que certains citoyens de la Convention s’offusquent de constater que l’administration et les principaux secteurs économiques impactés à un titre ou à un autre par ses conclusions s’en soient saisis et tentent de les infléchir.

Il n’est pas de gouvernement et de représentation nationale, en France ou dans toute autre démocratie, qui ne puissent se dispenser du concours de l’administration pour vérifier que des idées généreuses n’enfoncent pas des portes ouvertes, ne produisent pas d’effets pervers ou de préjudices disproportionnés, et ne contrarient pas des principes techniques ou juridiques essentiels.

Il n’est pas plus illégitime que des représentants d’intérêts économiques et sociaux, caricaturés en lobbyistes vénaux par les garants de vertu, se signalent aux décideurs ultimes, gouvernement et élus du peuple, pour les alerter sur les conséquences de leurs décisions, car ce sont ces derniers in fine, et non pas les 150 conventionnels qui en assumeront sans partage la responsabilité. On peut par exemple souhaiter que notre pays renonce à soutenir ses pôles d’excellence aéronautique et automobile, mais il n’est pas méprisable que leurs patronats comme leurs salariés expriment leurs craintes qu’il en résulte plus de chômeurs français et plus d’avions chinois ou d’automobiles américaines, sans grand impact pour le climat.

C’est précisément le redoutable apanage de la responsabilité politique que d’être soumise à des équations et à des dilemmes déchirants. Gouverner, c’est précisément « filtrer » une multitude d’aspirations, d’intérêts, de revendications, de situations, de passions et de pressions contradictoires et parfois conflictuelles, pour tenter d’en trouver le chemin du compromis et de l’action acceptables. Et nul panel citoyen, catégoriel, auto constitué ou tiré au sort ne dispose de la légitimité d’en imposer aux représentants élus de toutes les composantes sociales et territoriales de la nation.

On peut regretter que cette règle du jeu hasardeuse n’ait pas été clairement posée ou intégrée dès le début des travaux de la Convention citoyenne, mais elle est consubstantielle à toute démocratie politique.

Cette expérience, qui ne met nullement en cause la sincérité et l’honnêteté des citoyens qui y ont participé, interroge moins notre politique climatique et environnementale, que la crise de légitimité qui affecte et menace notre démocratie représentative. A l’évidence, une réforme de nos institutions s’impose, ne serait-ce que pour dissiper la confusion des boussoles et des pouvoirs qui s’installe dans les esprits, surexpose le Président et alimente la combustion lente d’une sévère crise de régime.

Il est temps d’imprimer dans nos institutions l’esprit et la lettre des enseignements de Montesquieu en y intégrant, à leur place mais pas au-delà de leur place, les aspirations participatives de notre époque.

Gilles Savary est ancien député PS de la Gironde et délégué général de Territoires de progrès.

« Démocratie : Pour un Plan d’action européen « ( Dacian Ciolos)

« Démocratie : Pour un Plan d’action européen « ( Dacian Ciolos)

 

Dacian Ciolos député européen, président du groupe centriste estime dans l’Opinion que la démocratie en Europe est malade.

 

Tribune

 

 

Pour rester en bonne santé, nos démocraties doivent s’adapter : intégrer le numérique sans devenir virtuelles, encourager la participation et l’implication citoyenne sans devenir populiste, défendre la liberté de la presse et la liberté d’expression sans laisser le chaos prendre le pas sur l’information vérifiée, préserver un débat transparent et respectueux.

L’urgence à rénover nos pratiques démocratiques est pressante pour l’ensemble de nos démocraties, mais elle l’est encore plus pour l’Union européenne. Echelon le plus éloigné de la plupart de nos citoyens, plus que tout autre collectivité, elle doit apporter la preuve permanente de la légitimité de ses décisions, et éclairer le lien entre ses décisions et la vision d’un avenir commun à l’ensemble des Européens.

Quand l’Europe échoue, ses choix sont vite tournés en dérision ou accusés d’être non démocratiques, y compris au terme d’années de débat – parfois difficilement lisibles pour les citoyens

Quand elle échoue, ses choix sont vite tournés en dérision ici et là, ou accusés d’être non démocratiques, y compris au terme d’années de débat certes minutieux et prenant en compte les équilibres complexes d’une Europe diverse, mais aussi parfois opaques et difficilement lisibles pour les citoyens.

Le sursaut de participation aux dernières élections européennes montre l’intérêt grandissant pour l’Europe, en particulier celui de la jeune génération. Il montre à quel point le plan d’action pour la démocratie que vient de présenter la Commission est une opportunité de construire une nouvelle dynamique autour du projet européen, une dynamique alliant une grande démocratie représentative, s’appuyant pleinement sur le Parlement européen, à un engagement citoyen renforcé. C’est d’ailleurs pour cela que nous portons la Conférence sur l’avenir de l’Union européenne. Son succès dépendra de sa capacité à être largement ouverte à la participation citoyenne.

Les chantiers à ouvrir sont multiples. Bien entendu il faut se prémunir face à la Chine, la Russie, la Turquie, et malheureusement aussi à des forces politiques au sein même notre Union qui ont depuis longtemps intégré le potentiel des nouveaux outils du débat public pour affirmer des projets autoritaires. Ils sont passés maîtres dans l’organisation, chez eux, de simulacres de démocratie, et chez nous, maîtres de l’influence et de la manipulation de l’opinion. Le Brexit en est un triste exemple dont l’Europe, y compris le Royaume-Uni, se mordra les doigts encore longtemps.

Mais notre agenda pour la démocratie européenne ne doit pas être seulement défensif. Lutter contre la manipulation de l’information est absolument fondamental, mais se limiter à cela reviendrait à construire une digue fragile face à l’océan et à alimenter la défiance. Il convient au contraire de façon audacieuse d’affirmer dans notre société le rôle et la voix de chaque citoyen. Ne nous limitons pas à lutter contre la propagande, bâtissons aussi la démocratie de demain.

Dacian Ciolos est député européen, président du groupe centriste et libéral Renew Europe depuis 2019. Il est ancien Premier ministre de Roumanie. Sa chronique «Europa» est publiée en alternance avec celle de Manfred Weber, président du groupe PPE, chaque dimanche sur lopinion.fr et le lundi dans le journal.

« Crise sanitaire : une opportunité pour renforcer la démocratie »

« Crise sanitaire : une opportunité pour renforcer la démocratie »

Un collectif de personnalités d’horizons variés regroupées au sein de l’initiative nationale Ethique & Pandémie, parmi lesquelles Emmanuel Hirsch, Marie-Françoise Fuchs et le professeur Didier Sicard, appelle, dans une tribune au « Monde », à mieux associer à la gestion de la crise du Covid la représentation nationale, les corps intermédiaires, les expertises académiques et associatives.

 Tribune

Qu’est-ce qu’être citoyen face à la crise sanitaire en cours ? C’est la question que nous devons nous poser avant toutes les autres, pour inventer non pas seulement des savoirs scientifiques, mais aussi de nouveaux savoir-faire et savoir-vivre dans ce contexte pandémique. Il est établi maintenant que cette crise sociétale va durer et durablement changer sur le long terme nos modes de coexistence.

Alors qu’il est fait appel au « civisme » des Français, la question se pose de savoir quel sens nous entendons donner à ce mot. Car ce qui nous frappe depuis le début de la deuxième vague de pandémie, c’est que les questions techniques et de gestion de la crise sanitaire semblent avoir pris le pas sur les questions politiques, pourtant primordiales. Réduire l’espace du civisme à l’observation de dispositions sanitaires est révélateur d’une conception redoutablement réductrice du rôle de la société civile.

Car ce n’est pas tant le contenu des mesures sanitaires prises par le gouvernement qui doit faire aujourd’hui débat que les modalités de leur élaboration et de leur mise en œuvre. Elles doivent résulter d’un débat démocratique au sein duquel la représentation nationale et les espaces citoyens de discussion doivent trouver toute leur place.

En cette période, il nous faut davantage communiquer et créer des liens, reconnaître à la vie démocratique son urgence et ses droits. Peut-on ainsi accepter un discours paternaliste énoncé « pour notre bien », au motif de vouloir garantir notre santé et notre sécurité « quel qu’en soit le prix » ? Peut-on accepter le manque d’un projet qui fédère et mobilise sur la base de principes explicites et issus d’une concertation ?

On pourrait, dès lors, comprendre les nécessaires adaptations sans transiger sur l’essentiel. Or, ces mesures suscitent aujourd’hui incompréhension et désespérance, du fait d’un mode de gestion de la crise pandémique fondé sur des analyses jugées par beaucoup comme limitées et incertaines, souvent injustes et disproportionnées, sans mesurer toutes les conséquences humaines et sociales des plans d’urgence qui se succèdent de semaine en semaine.

L’exécutif doit se rendre à l’évidence : dans un contexte inédit, le manque de prise en compte de notre représentation nationale, des corps intermédiaires, d’expertises académiques en sciences humaines et sociales ou associatives n’est plus audible aujourd’hui.

Si, comme l’affirme le président de la République, « rien n’est plus important que la vie humaine », encore est-il indispensable de comprendre qu’il ne s’agit pas de la vie « nue », mais d’une existence douée de sens, attachée à des valeurs, que nous nous devons de préserver.

La Chine «plus grande menace pour la démocratie»

La Chine  «plus grande menace pour la démocratie»

 

Dans un article d’opinion publié par le Wall Street Journal, le directeur du Renseignement national, John Ratcliffe considère que la Chine est la plus grande menace pour la démocratie et la liberté depuis la seconde guerre mondiale. John Ratcliffe  a dénoncé le vol par la Chine de secrets d’affaires et de technologies de défense américains.

 

Il a également décrit des opérations au cours desquelles des agents chinois ont utilisé la pression économique pour influencer les législateurs américains ou les compromettre. 

Désormais les visas délivrés aux membres du parti et à leur famille proche demeureront valides pendant un mois seulement après leur délivrance et pour une seule entrée. Auparavant, certains visas permettaient des entrées illimitées et pouvaient rester valides jusqu’à dix ans.

Trump : l’image d’une démocratie d’un pays sous-développé

Trump :  l’image d’une démocratie d’un pays sous-développé

Du fait de l’attitude de Trump, les États-Unis donnent l’image d’une démocratie type pays sous-développé où l’ancienne élu s’accroche désespérément pouvoir alors qu’il a été battu dans les urnes. Lâché par nombre de cadres républicains et par les grands patrons ,Trump fait quelques pas en arrière. Cependant il fait toujours de la résistance pour reconnaître sa défaite.

 

Une posture qui peut assurer ses supporters mais qui ne servira pas l’image de ce président fantasque et irresponsable. Trump a donc ouvert l’idée à une transition mais avec des réserves : «Ce sera quelque chose de très difficile à accepter, parce que nous savons qu’il y a eu une fraude massive», a-t-il répondu. Quittera-t-il alors la Maison Blanche le 20 janvier, jour de la prestation de serment du prochain président des États-Unis ? «Bien sûr que je le ferai. Et vous le savez», a-t-il répondu du bout des lèvres. «Je pense qu’il va se passer beaucoup de choses d’ici le 20» janvier, a tenu aussi à avancer le président sortant.

Ces mots, dans la bouche de Donald Trump, ont de l’importance, car son refus d’admettre la victoire de son adversaire est unique dans l’histoire du pays. Même si le passage de relais entre lui et Joe Biden au début de l’an prochain ne faisait déjà plus guère de doute. Le collège des grands électeurs se réunira le 14 décembre pour désigner officiellement le vainqueur de l’élection, en entérinant le résultat issu du scrutin populaire du 3 novembre. Ce devrait être une formalité. Donald Trump a en revanche refusé de dire s’il assisterait à l’inauguration de son rival démocrate.

Trump fait toujours de la résistance: l’image d’une démocratie d’un pays sous-développé

Trump fait toujours de la résistance:  l’image d’une démocratie d’un pays sous-développé

u fait de l’attitude de Trump, les États-Unis donnent l’image d’une démocratie type pays sous-développé où l’ancienne élu s’accroche désespérément pouvoir alors qu’il a été battu dans les urnes. Lâché par nombre de cadres républicains et par les grands patrons ,Trump fait quelques pas en arrière. Cependant il fait toujours de la résistance pour reconnaître sa défaite.

 

Une posture qui peut assurer ses supporters mais qui ne servira pas l’image de ce président fantasque et irresponsable. Trump a donc ouvert l’idée à une transition mais avec des réserves : «Ce sera quelque chose de très difficile à accepter, parce que nous savons qu’il y a eu une fraude massive», a-t-il répondu. Quittera-t-il alors la Maison Blanche le 20 janvier, jour de la prestation de serment du prochain président des États-Unis ? «Bien sûr que je le ferai. Et vous le savez», a-t-il répondu du bout des lèvres. «Je pense qu’il va se passer beaucoup de choses d’ici le 20» janvier, a tenu aussi à avancer le président sortant.

Ces mots, dans la bouche de Donald Trump, ont de l’importance, car son refus d’admettre la victoire de son adversaire est unique dans l’histoire du pays. Même si le passage de relais entre lui et Joe Biden au début de l’an prochain ne faisait déjà plus guère de doute. Le collège des grands électeurs se réunira le 14 décembre pour désigner officiellement le vainqueur de l’élection, en entérinant le résultat issu du scrutin populaire du 3 novembre. Ce devrait être une formalité. Donald Trump a en revanche refusé de dire s’il assisterait à l’inauguration de son rival démocrate.

Trump : un sabotage de la démocratie et des États-Unis

Trump : un sabotage de la démocratie et des États-Unis

 

 

 Donald Trump  continue sa politique de terre brûlée en continuant d’éliminer ceux qui s’opposent à lui. Dernier exemple, le responsable gouvernemental des élections qui avait affirmé n’ avoir constaté aucune irrégularité massive susceptible de remettre en cause le résultat du vote a été viré.

 

On sait que Trump  est non seulement complètement dévoré par son ego mais qu’en plus  il est inculte et incompétent, ses décisions menacent aussi aussi bien son pays que l’environnement mondial. Ainsi Trump  a-t-il envisagé d’aller bombarder l’Iran. Heureusement des  conseillers ont réussi à le persuader de renoncer à cette opération folle qui tout simplement aurait pu déclencher une guerre mondiale.

 

De la même manière, en refusant le résultat de l’élection Trump  manifeste là un déni de démocratie qui mériterait une action judiciaire car cela encourage certains débordements et met en cause la sécurité interne du pays.

 

Finalement, Trump  n’a pas de vision particulière ni pour l’avenir de son pays ni en matière de politique étrangère. Sur le plan intérieur, Trump  essaye surtout de saboter tout ce qu’il peut y compris en continuant de minimiser voire de ridiculiser la crise sanitaire qui répand pourtant la mort aux États-Unis plus qu’ailleurs. Trump en refusant le verdict des urnes porte aussi un grave préjudice à l’image même du pays.

 

Au plan international outre cet invraisemblable perspective de bombardement de l’Iran il y a aussi le retrait prématuré des troupes d’Afghanistan et l’Irak. Traditionnellement aux États-Unis on attend la nomination du nouveau président avant de décider de mesures stratégiques aussi importantes qui pourraient déstabiliser encore un peu plus les pays évoqués et les régions voisines.

 

Bref c’est la politique du sabotage général et de la terre brûlée qui guide ce président complètement inculte et dévoré par son ego.

C’était la hantise des diplomates et des militaires français avant les élections. Un Donald Trump mauvais perdant face à Joe Biden, qui utiliserait ses soixante-dix derniers jours à la Maison-Blanche pour pratiquer la politique de la terre brûlée, et réduire la marge de manœuvre diplomatique de son successeur. Ce dangereux scénario, porteur d’un chaos supplémentaire dans un monde déjà en équilibre instable, est en train de se réaliser.

«Les assemblées citoyennes, nouvelle démocratie ?» (Thibault Loncke)

«Les assemblées citoyennes, nouvelle démocratie ?»  (Thibault Loncke)

A juste titre Thibault Loncke, consultant en affaires publiques chez Euralia s’interroge sur le contournement de la démocratie par le développement d’assemblées dites citoyennes sans réelle responsabilité et sens réelle légitimité  ( chronique dans l’Opinion )

 

Une assemblée de citoyens tirés au sort a-t-elle vocation à mieux représenter l’intérêt général que des élus ? Cette question se pose quand on observe le crédit accordé aux travaux de cette assemblée comparé aux rapports et propositions rédigés par des parlementaires. L’absence de statut juridique de la Convention citoyenne en fait un ovni dans le paysage institutionnel français. « Pompili envisage un moratoire pour interdire l’ouverture de nouveaux entrepôts d’e-commerce » titrait RTL le 17 juillet. Une proposition de loi portée par l’ancienne ministre de l’Ecologie, Delphine Batho, emboîte le pas de la ministre en septembre. Rapporteure du texte, la députée a auditionné les acteurs concernés par la mesure comme il en est d’usage. Parmi les représentants d’intérêt auditionnés, des organisations professionnelles représentants du commerce et de la logistique et une ONG apparaissent dans le rapport. Tous sont inscrits au répertoire de la Haute Autorité pour la Transparence de la vie publique (HATVP) comme la loi du 9 décembre 2016, dite loi Sapin II, les y oblige. Un autre acteur est auditionné : la Convention citoyenne pour le climat. Le nom de ses représentants n’apparaît pas. Est-ce un représentant d’intérêt ? Non, elle ne semble pas correspondre à la définition de la loi Sapin II. Pourtant, ses représentants agissent comme tel lorsqu’ils écrivent au gouvernement pour que leur rapport entre dans le droit positif. Est-ce un décideur public ? Non, il ne s’agit pas d’un responsable public au sens de la loi Sapin II.

Pour légitimer les travaux de ces citoyens tirés au sort, il faudrait que le dispositif puisse être institutionnalisé pour ne plus dépendre du pouvoir exécutif

La rédaction du projet de loi issu des travaux de la Convention citoyenne est en cours. Une concertation doit être organisée avec les parlementaires dans les semaines à venir. Alors que le président de l’Assemblée nationale a désigné 25 représentants de tous les groupes politiques, la présidence du Sénat refuse pour l’instant de choisir des sénateurs pour siéger dans une instance qui n’est pas créée par une disposition législative. « Il ne faut pas confondre les pouvoirs exécutif, législatif et de contrôle », estime Gérard Larcher, président du Sénat. Pour lui, siéger dans des organismes extraparlementaires non cadrés par la loi expose les sénateurs à des «conflits d’intérêts». Responsabilités. A la différence des élus, les assemblées de citoyens ne sont pas responsables devant le peuple d’une décision prise. C’est pourquoi, leur rôle ne peut être de remplacer les responsables politiques. Mais, en étant représentatif, il peut être un maillon supplémentaire de la décision publique. « La responsabilité est la première dette du pouvoir pour les élus », selon le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier. La démocratie représentative est imparfaite et peut être grandement améliorée, notamment par l’instauration d’une dose de proportionnelle aux élections législatives, qui a l’avantage de rendre les décideurs publics responsables devant les citoyens. Ce n’est pas le cas avec le tirage au sort. Le vrai risque, c’est qu’au moment de l’application de la loi, en cas de difficultés, il n’y ait pas de responsable pour justifier et répondre de la direction qui a été prise. Le tirage au sort est une expression politique possible et intéressante, certains candidats à l’élection présidentielle le proposaient d’ailleurs. Pour légitimer les travaux de ces citoyens tirés au sort, il faudrait que le dispositif puisse être institutionnalisé pour ne plus dépendre du pouvoir exécutif. Une constitutionnalisation du principe du tirage au sort pourrait être envisagée.

L’engagement public du gouvernement visant à transcrire le rapport de la Convention citoyenne dans la législation sans modification préalable peut se lire comme un contournement de la prérogative législative du Parlement

La difficulté réside dans l’engagement du président de la République de reprendre sans filtre les propositions de la Convention citoyenne pour le climat. Le Parlement doit-il être contraint par la Convention citoyenne pour le climat et la promesse présidentielle ? L’engagement public du gouvernement visant à transcrire le rapport dans la législation sans modification préalable peut se lire comme un contournement de la prérogative législative du Parlement. « C’était un exercice démocratique nouveau, le Parlement est là justement pour discuter des propositions qui sont faites, cela ne veut pas dire reprendre texto tout ce qui a été proposé » a répondu Bénédicte Peyrol, députée LREM influente au sein de la commission des finances, souhaitant implicitement rappeler le principe de séparation des pouvoirs. Lors de la réforme constitutionnelle de 2008, la faiblesse du Parlement a été identifiée comme un élément important de la perte de confiance des citoyens dans la démocratie représentative. La revalorisation du Parlement était la clé de voûte de la réforme. Le fait qu’une assemblée de citoyens concurrence directement le Parlement douze ans après, est un élément majeur dans l’évolution de nos institutions. Cette évolution institutionnelle devra être débattue lors de la prochaine élection présidentielle et devra prendre garde de ne pas négliger la nécessaire concertation avec les parties prenantes ainsi que le renforcement de la transparence du processus de construction de la loi. Thibault Loncke, consultant en affaires publiques chez Euralia.

Surtout le boycott de la démocratie par les dictatures

Surtout le boycott de la démocratie par les dictatures

 

 

Toutes les occasions sont bonnes pour les dictatures afin de renforcer la légitimité de leur régime. Au-delà du boycott des produits français et des manifestations, c’est surtout la démocratie et les principes républicains qui sont contestés. Pour preuve, il s’agit du Koweït, du Pakistan, de l’Iran, des palestiniens ou encore du Maghreb, autant de pays en délicatesse avec les valeurs universelles de la démocratie. Dans nombre de ces pays, c’est la frange la plus radicale qui instrumentalise la situation française. Tout cela motif que la France exercerait une forme de répression contre la religion musulmane alors que dans la plupart de ces pays tout autre religion que l’islam est pratiquement interdite et les fidèles parfois persécutés.

La France dénonce ces appels, qui concernent notamment des produits agroalimentaires, “ainsi que plus généralement des appels à manifester contre la France, dans des termes parfois haineux, relayés sur les réseaux sociaux”, selon le texte du communiqué.

“Ces appels dénaturent les positions défendues par la France en faveur de la liberté de conscience, de la liberté d’expression, de la liberté de religion et du refus de tout appel à la haine”, poursuit le texte.

“En conséquence, les appels au boycott sont sans aucun objet et doivent cesser immédiatement, de même que toutes les attaques dirigées contre notre pays, instrumentalisées par une minorité radicale.”

Ce communiqué intervient dans un climat diplomatique tendu entre la France et la Turquie dont le président, Recep Tayyip Erdogan, a une nouvelle fois pris pour cible dimanche son homologue français en déclarant qu’Emmanuel Macron s’était “égaré” par ses positions envers les musulmans et l’islam.

Mark Zuckerberg : un chèque de 300 millions pour la démocratie

Mark Zuckerberg : un chèque de 300 millions pour la démocratie

 

Une curieuse façon de favoriser la démocratie celle qui consiste à financer le coût des élections par des organismes privés. Le président américain a tout fait pour réduire ses moyens car il souhaite une participation la plus faible possible. Une forte participation lui serait certainement nuisible car elle inciterait des abstentionnistes à voter pour Biden. Du coup, certaine grande fortunes sortent  leur carnet de chèques pour participer à la place de l’État au financement des moyens de la consultation électorale. C’est ainsi que Marc Zuckerberg a annoncé une nouvelle contribution de 100 millions qui s’ajoutent un premier versement de 200 millions pour faciliter la participation électorale. Cette somme servira à acheter des machines de vote, des équipements de protection sanitaire pour les personnes travaillant dans les bureaux de vote et des agents supplémentaires, a détaillé l’entrepreneur dans un message sur Facebook. «Entre le Covid et un financement public insuffisant pour les élections, les responsables électoraux qui s’efforcent de s’assurer que tout le monde puisse voter en toute sécurité cette année font face à des défis sans précédent», écrit-il. Il a augmenté le montant de son don initial car la demande de la part des administrateurs d’élections a été «bien plus importante» qu’attendu, a souligné Mark Zuckerberg, dont la fortune personnelle est estimée par le magazine Forbes à un peu plus de 100 milliards de dollars.

Démocratie-Les ayatollahs de tout poil menacent la République

Démocratie-Les ayatollahs de tout poil menacent la République

 

 

L’époque est à la radicalité dans les différentes chapelles qui constituent les extrêmes de la société. Il y a bien sûr les vrais ayatollahs religieux qui orientent et dirigent certaines minorités actives dans les banlieues dont certaines sont transformées en ghettos où aucun service public ne peut pénétrer sans dommage. Mais d’une certaine manière, il y a aussi les ayatollahs civils. Ceux  de l’extrême gauche qui rêvent  encore du grand jour, de la révolution, des nationalisations et plus globalement de l’étatisation dans tous les domaines. Bref la résurgence d’un communisme qui ne dit pas vraiment son nom. On compte évidemment aussi les ayatollahs de l’extrême droite animé par la drogue  du nationalisme et du rejet de tout ce qui est étranger.Bref le retour du racisme et de l’enfermement dans les frontières.

 Les ayatollahs sont aussi présents dans d’autres champs économiques et sociétaux. Ainsi au plan économique, il y a les ayatollahs de l’ultra libéralisme qui pensent  que le marché peut résoudre toutes les questions économiques, sociales, environnementales et sociétales. Voir à cet égard leurs réactions idiotes vis-à-vis de la réhabilitation de politiques prospectives dans le cadre du plan. Comment peut-on espérer que le marché pourra résoudre des questions économiques, technologiques ou sociétales qui doivent s’inscrire dans une perspective de 30 à 40 ans . Comment penser sérieusement que la marchandisation de la société est  le remède à tous nos maux.

Autre champ d’exercice de certains ayatollahs : celui de l’écologie. Eux  aussi très radicaux et complètement imperméables non seulement aux différences des autres mais aussi aux réalités. Des ayatollahs écolos bobos qui veulent changer tout de suite y compris si cela doit conduire à la misère sociale des millions de chômeurs. Bref une société de plus en plus éclatée et composée de sortes de sectes qui se replient sur elles , refusent même le débat, l’existence d’autres points de vue. Un terrain favorable pour l’installation un jour de l’anarchie ou d’une forme de dictature. L’urgence est sans doute aujourd’hui au réapprentissage démocratique, à la tolérance et  au dialogue , préalables essentiels pour faire société moderne.

Paris pour des sanctions financières à l’égard de la démocratie de certains pays de l’Est

Paris pour des sanctions financières à l’égard de la démocratie de certains pays de l’Est

 

 

Pour parvenir à un accord le plan de développement européen de 750 milliards, beaucoup d’Etats ont dû mettre de l’eau dans leur vin en matière d’exigence démocratique. Cependant pour l’application , la France serait favorable à un système de sanctions financières à l’encontre des pays qui ne respectent pas l’Etat de droit et les valeurs fondamentales de l’Union européenne, déclare dans un entretien le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes.

« (Nous ne pouvons pas dire) aux citoyens français, polonais, hongrois et européens que (nous) pouvons avoir une solidarité financière en Europe sans nous soucier de la manière dont les règles fondamentales de la démocratie, de la liberté des médias et de l’égalité des droits sont respectées », a déclaré Clément Beaune dans une interview publiée dimanche soir sur le site du Financial Times on.ft.com/33iEmzj.

 

L’Union européenne estime que la Hongrie et la Pologne en particulier ne respectent pas suffisamment ces valeurs et droits fondamentaux.

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