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La déliquescence de l’empire britannique

La déliquescence de l’empire britannique

De la guerre des Malouines au Brexit, l’idée impériale continue, plus de cinquante ans après la décolonisation, d’influencer la politique extérieure de la Grande-Bretagne, estime l’historien indo-américain Sanjay Subrahmanyam dans une tribune au « Monde ». (extrait)

La mort de la reine Elizabeth II et le long deuil national qui a suivi (et frisé parfois l’hystérie collective) sont l’occasion de s’interroger sur ce qu’il reste aujourd’hui de l’idée impériale britannique. Le projet d’empire britannique a pris forme au XVIe siècle, sous les Tudor, pour concurrencer l’Espagne et le Portugal et, dans une moindre mesure, la France, et il emprunta beaucoup aux institutions et aux pratiques du monde ibérique.

Durant le XVIIe siècle, l’empire britannique se déclina en deux versions : l’une, atlantique, reposait en grande partie sur la colonisation et la conquête de territoires ; et l’autre, asiatique, fut au départ plus orientée vers le commerce, que ce soit par l’intermédiaire de la Compagnie des Indes orientales ou d’entreprises privées.

L’empire asiatique se transforma au XVIIIe siècle : la conquête de vastes territoires et l’accumulation de richesses en Inde l’incitèrent à s’étendre vers l’est en usant de la diplomatie de la canonnière. Les guerres de l’opium avec la Chine en sont un résultat, mais les Britanniques resserrèrent aussi leur emprise sur l’Asie du Sud-Est.

La guerre d’indépendance menée par les colonies américaines à partir des années 1770 allait réduire l’empreinte britannique sur l’Atlantique. Le XIXe siècle fut néanmoins dominé par l’empire, qui s’enrichit de nombreux territoires en Afrique et ailleurs. Il en résulta un régime politique éminemment ambivalent, avec une forme singulière de démocratie en métropole et différentes formes de despotisme dans les colonies.

C’est dans ce contexte que se produisit la décolonisation au XXe siècle. Le processus n’allait pas concerner les trois grandes « colonies de peuplement blanches » que sont le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande mais il commença dans une quatrième de ces colonies, l’Irlande. Les principales étapes furent franchies au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, avec l’indépendance des pays du sous-continent indien puis de la plupart des colonies d’Afrique, jusqu’à celle du Zimbabwe à la fin des années 1970.

Certains dirigeants politiques durent admettre que les arguments habituels sur les avantages de la pax britannica et le « despotisme éclairé », et l’idée que les peuples colonisés étaient de grands enfants, ne tenaient plus la route. Une bonne partie de la classe politique britannique continua toutefois à penser que l’empire avait apporté des bienfaits, non seulement à la Grande-Bretagne, mais aussi aux colonies.

Cette vision des choses se manifesta lors de la guerre des Malouines contre l’Argentine, en 1982. Il s’agissait de « défendre la cause de la liberté », affirma Elizabeth II devant le président américain Ronald Reagan. « Le conflit aux îles Malouines nous a été imposé par une agression caractérisée, et il va de soi que nous sommes fiers de la façon dont nos soldats servent leur pays. » Dans cette langue de bois habituelle, l’empire devenait synonyme de liberté. La majorité des sujets de Sa Majesté étaient favorables à l’intervention aux Malouines, ignorant visiblement que l’« agression caractérisée » faisait partie intégrante de l’histoire de leur empire.

La déliquescence de la monarchie britannique

La déliquescence  de la monarchie britannique 

 

Fragilisée par le traitement réservé à la princesse Diana et par les accusations d’agressions sexuelles portées contre le prince Andrew, la monarchie britannique est à bout de souffle, estime cette figure de la gauche radicale au Royaume-Uni, dans une tribune au « Monde ».par Tariq Ali , britannique

 

Charles est un prénom que les rois d’Angleterre rechignent à porter depuis le XVIIe siècle. Commençons donc par le premier du nom. Un siècle et demi avant 1789, les Anglais connurent une guerre civile puis une révolution bourgeoise. Ils décapitèrent le roi Charles Ier le 30 janvier 1649, abolirent la Chambre des lords et instaurèrent un régime républicain : le « Commonwealth » qui fédérait l’Angleterre, l’Ecosse, l’Irlande et le Pays de Galles ne dura pas longtemps mais laissa des traces. La restauration de 1660, avec la montée sur le trône de Charles II, fut le fruit d’un compromis : il n’était pas question de ressusciter l’absolutisme.

Le 9 septembre, Charles III a accédé au trône après le long règne de sa mère. Il attendait ce moment avec impatience. Son règne ne s’éternisera pas, mais l’état actuel de la Grande-Bretagne et de la monarchie incite à se poser des questions, à commencer par celle-ci : la monarchie survivra-t-elle si le Royaume-Uni éclate et que l’Ecosse décide de le quitter et d’adhérer à l’Union européenne ? Selon un récent sondage, pas moins de 49 % des Ecossais sont désormais favorables à l’indépendance. Les Anglais n’auraient alors pas d’autre choix que de réviser leur Constitution en réformant ou en abolissant la Chambre des lords et la monarchie, et en restructurant le Parlement, le pouvoir judiciaire et les forces armées, qui sont organiquement liés à la Couronne.

Pourquoi le pays qui a inauguré la tradition des révolutions réussies s’accroche-t-il depuis si longtemps à la monarchie ? Parce qu’il l’a adaptée afin qu’elle puisse toujours répondre aux mêmes besoins essentiels : procurer de la stabilité à la classe dirigeante et disposer d’une entité chapeautant toutes ses institutions, y compris le Parti travailliste et les syndicats. Preuve en est que les dirigeants des syndicats de cheminots et de postiers, habituellement peu suspects de complaisance, ont suspendu leurs mouvements de grève la semaine dernière par respect pour la défunte reine.

L’historien écossais Tom Nairn soutient depuis près d’un demi-siècle que la monarchie a joué un rôle de balancier indispensable dans le pays afin de maîtriser une classe ouvrière en plein essor, tout en s’efforçant de lui ménager une place dans les institutions. Sur ce point, on peut dire qu’elle y est parvenue. A l’étranger, il fallait à l’Empire britannique un monarque pour renforcer son emprise sur des colonies où les rois étaient la norme. En Asie comme en Afrique, la monarchie était utilisée pour pacifier les populations locales. La princesse héritière Elizabeth se rendit au Kenya en 1952 alors que les Britanniques écrasaient les insurgés Mau-Mau en les soumettant à la torture et en les enfermant dans des camps de concentration. C’est lors de ce séjour qu’on lui annonça la mort de son père et qu’elle devint reine.

Société-Délinquances et violences urbaines: une déliquescence générale de l’autorité en France

Société-Délinquances et violences urbaines: une déliquescence générale de l’autorité en France

 

De nombreux facteurs explicatifs peuvent évidemment expliquer la très forte montée des violences urbaines constatées en 2019 et au mois de janvier 2020.  Il y a nécessairement interaction entre des aspects économiques, sociaux, sociétaux et culturels. Ces violences se déroulent souvent dans des quartiers relativement défavorisés caractérisés par un très fort taux de chômage, la désertion de nombre de services publics et le développement du trafic de drogue comme mode de régulation économique et sociale.

On ne saurait cependant attribuer l’ampleur et la nature des violences au seul fait du misérabilisme de ces quartiers. En effet, d’autres violences se déroulent ailleurs dans la plupart des villes et même des villages. Des dégradations de biens publics ou privés de la part d’enfants ou de sauvageons comme disait Chevènement. L’environnement économique et social peut permettre de comprendre la montée d’une partie de cette délinquance. Pour autant , une partie non négligeable de la responsabilité incombe à la société tout entière. D’abord peut-être aux parents dont certains ont adopté la pédagogie de l’enfant roi. L’enfant gâté, pourri, autorisé à s’affranchir de toute règle de vie collective y compris familiale. Dans certains cas,  on comprendra que dans certaines familles monoparentales, le parent -souvent la mère qui travaille– ait  des difficultés à encadrer sa progéniture.

Mais le phénomène affecte un très grand nombre d’autres familles de tous les milieux, de toutes les zones géographiques. Cette perte d’autorité se nourrit d’un individualisme mortifère pour  les relations collectives. Un seul exemple,  combien d’adultes disent encore bonjour en pénétrant dans une boulangerie ou chez le médecin ? Il est loin le temps où en zone rurale un enfant se devait de saluer chaque adulte rencontré. L’urbanisation à outrance, l’amollissement de l’éducation, le laisser-aller général autorisent désormais enfants et adolescents à toutes les dérives. La société, c’est-à-dire l’État, l’école, la justice ou encore la police sont aussi responsables.

La délinquance est finalement largement tolérée; les auteurs ne sont soumis qu’à des peines symboliques et la prévention, comme la sanction sont anecdotiques. On devrait évidemment sanctuariser l’autorité des représentants locaux de la république. Une seule question : pourquoi est-il possible d’obtenir le respect et l’attention d’un instituteur dans une classe de 70 élèves en Côte d’Ivoire quand en France les enseignants sont débordés avec 25 .  la réponse est assez simple on a conservé en Côte d’Ivoire les règles et les valeurs qui existaient  en France dans les années 50 . Et on ne trouvera pas Côte d’Ivoire, des parents pour venir protester contre les notations de leurs enfants voire les punitions dont ils sont l’objet.

Encore une fois, les dérives ne concernent pas seulement les quartiers sensibles même si la elles prennent des formes très spectaculaires et même parfois criminelles. Les actes de délinquance se généralisent  dans toutes les situations géographiques. Si des facteurs socio-économiques sont à prendre en compte, la dimension culturelle et civilationnel doit aussi être intégrée. Les civilisations ne meurent pas seulement en raison des mutations de l’environnement mais aussi de la déliquescence des valeurs font société.

Délinquances et violences urbaines: une déliquescence générale de l’autorité en France

Délinquances et violences urbaines: une déliquescence générale de l’autorité en France

 

De nombreux facteurs explicatifs peuvent évidemment expliquer la montée des violences urbaines. Il y a nécessairement interaction entre des aspects économiques, sociaux, sociétaux et culturels. Ces violences se déroulent souvent dans des quartiers relativement défavorisés caractérisés par un très fort taux de chômage, la désertion de nombre de services publics et le développement du trafic de drogue comme mode de régulation économique et sociale.

On ne saurait cependant attribuer l’ampleur et la nature des violences au seul fait du misérabilisme de ces quartiers. En effet, d’autres violences se déroulent ailleurs dans la plupart des villes et même des villages. Des dégradations de biens publics ou privés de la part d’enfants ou de sauvageons comme disait Chevènement. L’environnement économique et social peut permettre de comprendre la montée d’une partie de cette délinquance. Pour autant , une partie non négligeable de la responsabilité incombe à la société tout entière. D’abord peut-être aux parents dont certains ont adopté la pédagogie de l’enfant roi. L’enfant gâté, pourri, autorisé à s’affranchir de toute règle de vie collective y compris familiale. Dans certains cas,  on comprendra que dans certaines familles monoparentales, le parent -souvent la mère qui travaille– ait  des difficultés à encadrer sa progéniture.

Mais le phénomène affecte un très grand nombre d’autres familles de tous les milieux, de toutes les zones géographiques. Cette perte d’autorité se nourrit d’un individualisme mortifère pour  les relations collectives. Un seul exemple,  combien d’adultes disent encore bonjour en pénétrant dans une boulangerie ou chez le médecin ? Il est loin le temps où en zone rurale un enfant se devait de saluer chaque adulte rencontré. L’urbanisation à outrance, l’amollissement de l’éducation, le laisser-aller général autorisent désormais enfants et adolescents à toutes les dérives. La société, c’est-à-dire l’État, l’école, la justice ou encore la police sont aussi responsables.

La délinquance est finalement largement tolérée; les auteurs ne sont soumis qu’à des peines symboliques et la prévention, comme la sanction sont anecdotiques. On devrait évidemment sanctuariser l’autorité des représentants locaux de la république. Une seule question : pourquoi est-il possible d’obtenir le respect et l’attention d’un instituteur dans une classe de 70 élèves en Côte d’Ivoire quand en France les enseignants sont débordés avec 25 .  la réponse est assez simple on a conservé en Côte d’Ivoire les règles et les valeurs qui existaient  en France dans les années 50 . Et on ne trouvera pas Côte d’Ivoire, des parents pour venir protester contre les notations de leurs enfants voire les punitions dont ils sont l’objet.

Encore une fois, les dérives ne concernent pas seulement les quartiers sensibles même si la elles prennent des formes très spectaculaires et même parfois criminelles. Les actes de délinquance se généralisent  dans toutes les situations géographiques. Si des facteurs socio-économiques sont à prendre en compte, la dimension culturelle et civilationnel doit aussi être intégrée. Les civilisations ne meurent pas seulement en raison des mutations de l’environnement mais aussi de la déliquescence des valeurs font société.

Société -Violences urbaines: une déliquescence générale de l’autorité en France

Société -Violences urbaines: une déliquescence générale de l’autorité en France

 

De nombreux facteurs explicatifs peuvent évidemment expliquer la montée des violences urbaines. Il y a nécessairement interaction entre des aspects économiques, sociaux, sociétaux et culturels. Ces violences se déroulent souvent dans des quartiers relativement défavorisés, caractérisés par un très fort taux de chômage, la désertion de nombre de services publics et le développement du trafic de drogue comme mode de régulation économique et sociale. On ne saurait cependant attribuer l’ampleur et la nature des violences au seul fait du misérabilisme de ces quartiers. En effet, d’autres violences se déroulent ailleurs dans la plupart des villes et même des villages. Des dégradations de biens publics ou privés de la part d’enfants ou de sauvageons comme dirait Chevènement. L’environnement économique et social peut permettre de comprendre la montée d’une partie de cette délinquance. Pour autant, une partie non négligeable de la responsabilité incombe à la société tout entière. D’abord peut-être aux parents dont certains ont adopté la pédagogie de l’enfant roi. L’enfant gâté, pourri, autorisé à s’affranchir de toute règle de vie collective y compris familiale. Dans certains cas,  on comprendra que dans certaines familles monoparentales, le parent -souvent la mère qui travaille– ait des difficultés à encadrer sa progéniture. Mais le phénomène affecte un très grand nombre d’autres familles de tous les milieux, de toutes les zones géographiques. Cette perte d’autorité se nourrit d’un individualisme mortifère pour  les relations collectives. Un seul exemple,  combien d’adultes disent encore bonjour en pénétrant dans une boulangerie ou chez le médecin ? Il est loin le temps où en zone rurale un enfant se devait de saluer chaque adulte rencontré. L’urbanisation à outrance, l’amollissement de l’éducation, le laisser-aller général autorisent désormais enfants et adolescents à toutes les dérives. La société, c’est-à-dire l’État, l’école, la justice ou encore la police sont aussi responsables. La délinquance est finalement largement tolérée; les auteurs ne sont soumis qu’à des peines symboliques et la prévention, comme la sanction sont anecdotiques. On devrait évidemment sanctuariser l’autorité des représentants locaux de la république. Une seule question : pourquoi est-il possible d’obtenir le respect et l’attention d’un instituteur dans une classe de 70 élèves en Côte d’Ivoire quand en France les enseignants sont débordés avec 25 .  la réponse est assez simple on a conservé en Côte d’Ivoire les règles et les valeurs qui existaient  en France dans les années 50 . Et on ne trouvera pas Côte d’Ivoire, des parents pour venir protester contre les notations de leurs enfants voire les punitions dont ils sont l’objet. Encore une fois les dérives ne concernent pas seulement les quartiers sensibles même si là,  elles prennent des formes très spectaculaires et même parfois criminelles. Les actes de délinquance se généralisent  dans toutes les situations géographiques. Si des facteurs socio-économiques sont à prendre en compte, la dimension culturelle et civilisationnelle doit aussi être intégrée. Les civilisations ne meurent pas seulement en raison des mutations de l’environnement mais aussi de la déliquescence des valeurs qui  font société.

 

 

Violences urbaines: une déliquescence générale de l’autorité en France

Violences urbaines: une déliquescence générale de l’autorité en France

 

De nombreux facteurs explicatifs peuvent évidemment expliquer la montée des violences urbaines. Il y a nécessairement interaction entre des aspects économiques, sociaux, sociétaux et culturels. ces violences se déroulent souvent dans des quartiers relativement défavorisés caractérisés par un très fort taux de chômage, la désertion de nombre de services publics et le développement du trafic de drogue comme mode de régulation économique et sociale. On ne saurait cependant attribuer l’ampleur et la nature des violences au seul fait du misérabilisme de ces quartiers. En effet d’autres violences se déroulent ailleurs dans la plupart des villes et même des villages. Des dégradations de biens publics ou privés de la part d’enfants ou de sauvageons comme dirait Chevènement. L’environnement économique et social peut permettre de comprendre la montée d’une partie de cette délinquance. Pour autant une partie non négligeable de la responsabilité incombe à la société tout entière. D’abord peut-être aux parents dont certains ont adopté la pédagogie de l’enfant roi. L’enfant gâté, pourri, autorisé à s’affranchir de toute règle de vie collective y compris familiale. Dans certains cas,  on comprendra que dans certaines familles monoparentales, le parent -souvent la mère qui travaille– a des difficultés à encadrer sa progéniture. Mais le phénomène affecte un très grand nombre d’autres familles de tous les milieux, de toutes les zones géographiques. Cette perte d’autorité se nourrit d’un individualisme mortifère pour  les relations collectives. Un seul exemple,  combien d’adultes disent encore bonjour en pénétrant dans une boulangerie ou chez le médecin ? Il est loin le temps où en zone rurale un enfant se devait de saluer chaque adulte rencontré. L’urbanisation à outrance, l’amollissement de l’éducation, le laisser-aller général autorisent désormais enfants et adolescents à toutes les dérives. La société, c’est-à-dire l’État, l’école, la justice ou encore la police sont aussi responsables. La délinquance est finalement largement tolérée; les auteurs ne sont soumis qu’à des peines symboliques et la prévention, comme la sanction sont anecdotiques. On devrait évidemment sanctuariser l’autorité des représentants locaux de la république. Une seule question : pourquoi est-il possible d’obtenir le respect et l’attention d’un instituteur dans une classe de 70 élèves en Côte d’Ivoire quand en France les enseignants sont débordés avec 25 .  la réponse est assez simple on a conservé en Côte d’Ivoire les règles et les valeurs qui existaient  en France dans les années 50 . Et on ne trouvera pas Côte d’Ivoire, des parents pour venir protester contre les notations de leurs enfants voire les punitions dont ils sont l’objet. Encore une fois les dérives ne concernent pas seulement les quartiers sensibles même si la elles prennent des formes très spectaculaires et même parfois criminelles. Les actes de délinquance se généralisent  dans toutes les situations géographiques. Si des facteurs socio-économiques sont à prendre en compte, la dimension culturelle et civilationnel doit aussi être intégrée. Les civilisations ne meurent pas seulement en raison des mutations de l’environnement mais aussi de la déliquescence des valeurs font société.

Libé : un conflit révélateur de la déliquescence des grands médias

Libé : un conflit révélateur de la  déliquescence des grands médias

 

Libé risque de disparaitre dans sa forme actuelle, ne n’est pas le premier et sans doute pas le dernier quotidien. On peut évidemment accuser la concurrences des nouveaux médias en particulier internet. En fait ce qui est en cause c’est la qualité et l’originalité de ce libé devenu progressivement un journal très ordinaire reprenant simplement les dépêches officielles des agences de presse, du gouvernement ; des entreprises et des groupes dé pression ? Pas d’approfondissement, pas d’analyse, même pas de position claire (sauf sur la culture). Pas étonnant pour cet ancien journal libertaire  racheté par un banquier (Rotchild). Toutes les unes des journaux se ressemblent, c’est une accumulation des infos des agences de presse. (Cela vaut aussi pour les journaux télé). Manque de moyens peut-être mais surtout manque de professionnalisme et un certain laisser aller ; comme la plupart des français ; les journalistes sont sont en repos du vendredi après midi au dimanche soir. Plus les 15 jours de congés à Noel et à Pâques. (plus les congés d’été). Les journaux connaissent presque tous un réel problème d’équilibre économique, du coup les journalistes très mal payés (sauf les grands éditorialistes) produisent un travail médiocre. Or la crise complexe, durable, exigerait un travail d’analyse approfondi, des enquêtes sérieuses, des chiffres qui ne se contredisent pas tous les 3 jours, des témoignages représentatifs, des débats très ouverts. Ce qui est proposé c’est une sorte de presse surgelé prête à lire, produite de manière standardisée sans saveur, sans odeur,  sans originalité, sans grand intérêt. Un conflit majeur s’annonce donc à Libération, où les actionnaires veulent transformer le journal né il y a 40 ans en réseau social et en espace culturel, où le papier ne serait plus la priorité.  Les salariés ont découvert vendredi soir avec colère un bref texte des actionnaires, élaboré par Bruno Ledoux, également propriétaire du siège au centre de Paris, résumant le projet, paru dans le journal de samedi.  Libé ne sera plus seulement un éditeur papier mais « un réseau social, créateur de contenus monétisables sur une large palette de supports multimédias », écrivent-ils.  La rédaction déménagera et les 4.500 m2 du siège, rue Béranger, en plein Marais, seront réaménagés par le célèbre designer Philippe Starck en « un espace culturel et de conférence comportant un plateau télé, un studio radio, une news room digitale, un restaurant, un bar, un incubateur de start-up », sous la marque « Libération », comme un « Flore du XXIème siècle ».  Cette annonce inattendue a abasourdi les salariés, très attachés à l’esprit de leur journal, ancré à gauche. D’autant que les discussions menées depuis des mois sur un plan d’économies n’avaient jamais porté sur une transformation aussi radicale, où le journal papier n’est plus prioritaire.   »C’était un coup de théâtre », raconte Hervé Marchon, délégué SNJ, le syndicat majoritaire. Nous avons aussitôt démarré une AG. Qui n’a cependant pas voté une grève : les salariés ont préféré riposter avec une « Une » titrée « Nous sommes un journal » et non pas un restaurant ou un incubateur de start-up.

 




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