Archive pour le Tag 'dégradés'

Les Etats-Unis dégradés par l’agence de notation Fitch

Les  Etats-Unis dégradés par l’agence de notation Fitch

Certes les États-Unis conservent la meilleure note possible à savoir le triple A mais l’agence Fitch a annoncé vendredi avoir abaissé, de stable à négative, la perspective des Etats-Unis, notant une «détérioration continue des finances publiques».

L’agence souligne «l’absence d’un plan d’assainissement budgétaire crédible»«Les déficits budgétaires et la dette élevés étaient déjà sur une trajectoire croissante à moyen terme avant même le début de l’énorme choc économique» provoqué par la pandémie de Covid-19, souligne l’agence de notation financière dans un communiqué. Fitch rappelle ainsi que la dette publique de la première économie du monde était la plus élevée de tous les pays ayant la note maximale. Et, elle estime que celle-ci dépassera 130% du PIB d’ici 2021. Le ratio pourrait se stabiliser «temporairement à partir de 2023» si les soldes budgétaires reviennent aux niveaux d’avant la pandémie, «mais seulement en supposant que les taux d’intérêt restent très bas», ajoute l’agence.

. La dégradation de la notation de la première puissance économique intervient alors que les autorités peinent à contrôler la pandémie de Covid-19. Et  la Banque centrale a prévenu cette semaine que les nouvelles mesures de confinement dans certains Etats avaient commencé à ralentir la reprise économique.

EPHAD: « La notion de “vocation” renvoie à l’idée d’hospices de charité et à des salaires dégradés

EPHAD:  « La notion de “vocation” renvoie à l’idée de hospices  de charité et à des salaires dégradés

Les conditions sociales en Ehpad trouvent renvoient à l’histoire de l’économie charitable du XIXe siècle, explique l’historienne Mathilde Rossigneux-Méheust, spécialiste de la vieillesse, dans un entretien au « Monde ».

 

Entretien. Mathilde Rossigneux-Méheust est historienne, chercheuse au Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (Larhra) et à l’université Lyon-II. Elle est l’auteure de Vies d’hospice. Vieillir et mourir en institution au XIXe siècle (Champ Vallon, 2018) et a codirigéun numéro spécial sur « Le travail du care » de la revue historique Clio. Femmes, Genre, Histoire, paru en septembre 2019.

Dans quel contexte les premiers établissements pour personnes âgées ont-ils été créés au XIXe siècle ?

Leur création s’inscrit dans un grand élan philanthropique qui vise à apporter une protection économique à des individus pour lesquels l’Etat social n’en prévoit pas encore. Parmi les pensionnaires, 80 % n’ont pas les moyens de pourvoir à leur survie économique. Il s’invente là une nouvelle façon de vieillir, fondée sur une double dynamique de regroupement et de mise à l’écart de la société, qui perdure aujourd’hui dans les Ehpad.

Les hospices sont plutôt perçus à cette époque comme des lieux de déclassement social. Il y règne une logique disciplinaire héritée d’une longue tradition des lieux d’enfermement pour pauvres, et leur médicalisation reste très limitée. Pour autant, et notamment parce que les pensionnaires n’y arrivent pas malades, les hospices de l’époque ne sont pas des mouroirs comme on l’imagine trop souvent.

Quelles sont les conditions de travail du personnel de ces établissements ?

A l’exception du personnel religieux féminin, qui forme une partie importante de l’encadrement jusqu’à la fin du XIXe siècle, les directions sont confrontées à de grosses difficultés de recrutement. Ceux qu’on appelle les filles et garçons de salle, qui s’occupent des pensionnaires au quotidien, ont des conditions de travail dures, qui rendent ces fonctions peu attractives. La majorité sont issus des classes populaires, peu payés et soumis à des règles ultra-coercitives, proches de celles imposées aux résidents.

Il existe alors une proximité sociale forte entre le personnel et les pensionnaires, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Si le personnel des Ehpad appartient toujours aux classes populaires, les résidents sont beaucoup plus diversifiés socialement.

Le manque de reconnaissance sociale des personnels que l’on connaît aujourd’hui est un héritage direct de cette histoire, même si l’on constate une évolution importante de cette reconnaissance, notamment depuis les débuts de l’épidémie de Covid-19. Le simple fait qu’on utilise en ce moment le terme générique de « soignant » pour y inclure ensemble les travailleuses des Ehpad et les médecins hospitaliers est un signe de l’accélération de cette reconnaissance. »

Pays-Bas : dégradés par Standard & Poor’s

Pays-Bas : dégradés par Standard & Poor’s

 

 Standard & Poor’s a privé vendredi les Pays-Bas de la note suprême AAA – l’une des dernières de la zone euro – en l’abaissant d’un cran à AA+, tout en adressant à l’Espagne un satisfecit pour ses tentatives de réforme des finances publiques en relevant sa perspective de négative à stable. A la suite de la décision de l’agence de notation, il ne reste plus que trois pays de la zone euro à bénéficier du AAA auprès des trois agences de notation principales : l’Allemagne, le Luxembourg et la Finlande. S&P estime que les perspectives de croissance de la cinquième puissance économique de la zone euro sont moins favorables que prévu. Fitch et Moody’s continuent de noter les Pays-Bas en triple A. « Le taux de croissance tendanciel du PIB réel par habitant reste décidément inférieur à ceux de pays au développement économique élevé comparable », explique S&P, qui a par ailleurs confirmé la note à court terme A-1+. Concernant l’Espagne, l’agence a confirmé les notes longues et courtes BBB-/A-3. L’agence juge que la position externe de la quatrième puissance économique de la zone euro s’améliore à mesure que la croissance économique se reprend progressivement. « D’autres paramètres de crédit se stabilisent, selon nous, du fait des réformes structurelles et budgétaires, combinées avec des politiques de soutien de la zone euro », observe S&P. L’Espagne est bien sortie d’une récession de deux ans au troisième trimestre, a annoncé jeudi l’Institut national de la statistique (Ine), confirmant ainsi des données préliminaires publiées fin octobre. Enfin, S&P a également annoncé le relèvement de la note de Chypre, de CCC+ à B-, estimant que les risques à court terme associés aux remboursements de dettes ont reflué. La perspective est stable.




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