Inflation ou déflation ?
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La Chine : en déflation
Selon des chiffres publiés mercredi 9 décembre par le Bureau national des statistiques, l’indice a reculé de 0,5% sur un an en novembre
Les prix à la consommation n’avaient pas connu de repli mensuel en Chine depuis octobre 2009. Le chiffre publié mercredi constitue un fort ralentissement par rapport à octobre (+0,5% sur un an) et septembre (+1,7%). Il est lié à la chute des prix des produits alimentaires, particulièrement du porc, qui ont reculé de 12,5% sur un an en novembre.
Nouvelle encourageante pour les producteurs, l’indice des prix sortie d’usine a reculé mais moins que prévu en novembre: -1,5% sur un an contre 1,8% selon les analystes. Les prix à la production avaient encore baissé de 2,1% en octobre.
Economie- vers la déflation ?
L’inflation en Europe pourrait être insignifiante voir même pourrait tomber en territoire négatif. Bref se transformer en déflation (baisse des prix et de la croissance ). L’indice des prix à la consommation a baissé de 0,3% au mois de septembre après un précédent recul de 0,2% au mois d’août. Ces deux baisses consécutives ne sont pas vraiment une surprise pour les économistes interrogés.
« On s’attendait à un mauvais chiffre [...] Si une inflation aussi basse se prolonge, on pourrait entrer dans un risque déflationniste », relève le responsable de la recherche économique chez Saxo Bank Christopher Dembik.
À ce stade, il ne s’agit pas encore d’une déflation qui correspond à une baisse persistante du niveau des prix.
inflation Zone euro : vers la déflation
L’inflation en Europe pourrait être insignifiante voir même pourrait tomber en territoire négatif. Bref se transformer en déflation (baisse des prix et de la croissance ). L’indice des prix à la consommation a baissé de 0,3% au mois de septembre après un précédent recul de 0,2% au mois d’août. Ces deux baisses consécutives ne sont pas vraiment une surprise pour les économistes interrogés.
« On s’attendait à un mauvais chiffre [...] Si une inflation aussi basse se prolonge, on pourrait entrer dans un risque déflationniste », relève le responsable de la recherche économique chez Saxo Bank Christopher Dembik.
À ce stade, il ne s’agit pas encore d’une déflation qui correspond à une baisse persistante du niveau des prix:
Déflation : le danger pour l’Europe
La déflation qui caractérise la baisse d’une activité générale et le recul des prix constitue un danger majeur pour toute l’Europe. On savait que l’ensemble de l’Europe connaîtrait un choc de croissance en 2020 mais cela risque de se prolonger s’il est accompagné par un phénomène de déflation qui caractérise un écoulement de la demande et des prix.
La première estimation de l’inflation pour le mois d’août, publiée mardi par Eurostat, fait état d’un taux de – 0,2% (contre + 0,2% attendu). Un recul tiré en large partie par l’énergie et les produits industriels non énergétiques. Mais la tendance est profonde, comme le montre la chute inédite du niveau de l’inflation sous-jacente – hors effets volatils de l’énergie et de l’alimentation – qui tombe à son plus bas niveau historique, à 0,4% sur un an, contre 1,2% en juillet. La baisse en France est de – 01 %.
La banque centrale européenne convient elle-même qu’une inflation de l’ordre de 1 % ne reviendra pas avant 2022. Le problème, c’est que la banque centrale européenne a choisi comme premier objectif de déverser des milliards de liquidités à taux zéro voire négatif pour soutenir l’activité. Une politique des taux qui nourrit la désinflation. Logiquement, l’objectif central de la banque centrale européenne était de juguler l’inflation. Progressivement son rôle a évolué avec la crise vers le soutien à l’économie et à l’emploi. D’une certaine manière, la banque centrale se trouve coincée par sa politique de taux et plus généralement par le caractère particulièrement accommodant de sa politique monétaire.
Zone euro: le risque de déflation
Avec une inflation de 01 % en mars les risques de déflation se rapproche en zone euro. Un risque confirmé par les indices activités de février. Avec un indice à 52,7 contre 53,6 en janvier, “l’activité économique de la zone euro enregistre sa plus faible croissance depuis plus d’un an et les tensions déflationnistes s’intensifient en février”, précise le cabinet dans un communiqué. Dans l’industrie manufacturière, poursuit Markit, la production enregistre “sa plus faible expansion depuis décembre 2014 (et se rapproche ainsi de la stagnation), tendance que les entreprises interrogées attribuent à un nouvel affaiblissement de la croissance des nouvelles commandes (y compris à l’export)”. “Si le secteur des services enregistre de meilleures performances, la croissance de l’activité des prestataires de services ralentit néanmoins à son plus bas niveau depuis janvier 2015”, est-il encore souligné. “Les perspectives d’activité à 12 mois se dégradant en outre fortement dans ce secteur, la faiblesse de la conjoncture devrait perdurer au cours des prochains mois”. Globalement, après le ralentissement de janvier (avec un indice PMI à 53,6 contre 54,3 décembre), l’activité globale en zone euro ralentit en février pour le deuxième mois consécutif, “cette tendance reflétant un nouvel affaiblissement de la hausse des nouvelles affaires”, explique Markit. “Les tensions déflationnistes s’accentuent en février, et se confirme en mars La baisse des prix à la consommation en zone euro a légèrement ralenti en mars sur un an, à -0,1%, contre un repli de 0,2% le mois précédent, selon une première estimation publiée jeudi 31 mars par l’office des statistiques européen Eurostat. Les prix à la consommation avaient en revanche progressé de 0,3% en janvier. Ce repli de 0,1% en mars, qui confirme le retour du spectre de la déflation en zone euro, est conforme à ce qu’attendaient les analystes d’après le consensus Factset (-0,1%). Sans surprise, ce sont les prix de l’énergie qui ont encore tiré vers le bas en mars cet indicateur très attendu: ils se sont affichés en recul de 8,7% sur un an, après -8,1% en février.
(Avec AFP)
Chine : risque de déflation
L’indicateur le plus inquiétant pour la Chine c’est sans doute la baisse des prix à la production de près de 5% en février ( phénomène identique dans les pays développés mais moindre). En raison d’un affaiblissement de la demande externe notamment. C’est le signe que la crise mondiale est loin d’être terminée. La Chine doit rester vigilante quant aux risques de déflation, a prévenu dimanche le gouverneur de la Banque populaire de Chine (PBoC), Zhou Xiaochuan. »L’inflation en Chine aussi est en baisse. Nous devons rester vigilants pour voir si cela va ou ne va pas se renforcer et aboutir à une sorte de déflation », a déclaré Zhou lors d’une conférence sur l’île de Hainan, dans le sud du pays. La PBoC a réduit ses taux d’intérêt à deux reprises depuis novembre et pris d’autres mesures pour soutenir l’économie, sans parvenir à enrayer le ralentissement de la croissance. Le gouvernement table pour cette année sur une croissance de l’ordre de 7%, en recul par rapport aux 7,5% visés l’an dernier et au plus bas depuis un quart de siècle. Fin février, le journal de la banque centrale chinoise avait averti que la Chine se rapprochait dangereusement d’un risque de basculement dans la déflation. La hausse des prix à la consommation en Chine s’est accélérée à 1,4% en février, contre 0,8% en janvier, ce qui constituait un plus bas de cinq ans. Mais Qian Yingyi, membre du comité de politique monétaire de la PBoC, a déclaré à Reuters que cette accélération des prix ne pourrait être qu’un effet conjoncturel lié aux congés du Nouvel An chinois. Les prix à la production ont chuté de 4,8% en février, leur baisse la plus prononcée depuis octobre 2009.
La BCE : risque de déflation pas exclu
Croissance Chine : risques de déflation
Rien ne va plus en Chine où maintenant des risques déflationnistes se font jour. L’activité manufacturière n’a pratiquement pas progressé en novembre après déjà un mois d’octobre décevant ; de plus ‘inflation en Chine a ralenti à 1,4% sur un an en novembre, tombant à son plus bas niveau depuis cinq ans, selon des chiffres officiels publiés mercredi, susceptibles de renforcer les craintes de tensions déflationnistes dans le pays. La hausse des prix à la consommation mesurée sur un an, principale jauge de l’inflation dans la deuxième économie mondiale, était déjà tombée à 1,6% en septembre et octobre, contre 2% en août. Le chiffre pour novembre, dévoilé par le Bureau national des statistiques (BNS), est inférieur à la prévision médiane des analystes interrogés par Dow Jones Newswires, qui attendaient une stabilisation. Sur les onze premiers mois de l’année, l’inflation s’est établie à 2% –très en-deçà du plafond annuel de 3,5% que s’est fixé Pékin, et bien en-dessous du niveau de 2,6% enregistré en 2013. Après le net ralentissement de l’inflation ces derniers mois, nombre d’experts ont pointé la menace de tensions déflationnistes, témoin de l’essoufflement persistant de l’économie chinoise et de l’affaiblissement de la demande intérieure. L’activité manufacturière n’a pratiquement pas progressé en novembre après déjà un mois d’octobre décevant. En cause une demande intérieure assez atone et surtout une grande faiblesse de la demande extérieure. Le signe sans doute que la crise mondiale est loin d‘être écartée. Au delà de l’activité manufacturière, c’est toue l’industrie qui es touchée et la croissance avec. L’activité manufacturière en Chine a ralenti en novembre, à son plus faible rythme de croissance depuis huit mois, a indiqué cette nuit le gouvernement, tandis que la banque HSBC faisait état d’une stagnation – des chiffres confirmant l’essoufflement de la deuxième économie mondiale. L’indice PMI des directeurs d’achat calculé par le Bureau national des statistiques (BNS) s’est établi pour le mois dernier à 50,3, contre 50,8 en octobre, a annoncé cette autorité gouvernementale dans un communiqué. Un chiffre supérieur à 50 marque une expansion de l’activité manufacturière, tandis qu’un indice inférieur à ce seuil signale une contraction. L’indice officiel s’est établi en novembre à son plus faible niveau depuis mars dernier, et en-deçà de la prévision des économistes interrogés par le Wall Street Journal, qui tablaient sur 50,6. De son côté, l’indice PMI définitif calculé de façon distincte par la banque HSBC et également publié lundi était de 50,0 pour novembre – contre 50,4 en octobre -, au plus bas depuis mai et suggérant une stagnation de la production manufacturière. « La demande intérieure est sans élan, tandis que la progression des commandes à l’exportation ne cesse de ralentir. Les pressions déflationnistes restent fortes et le marché du travail perd en vigueur », a résumé Qu Hongbin, économiste de HSBC. « La faiblesse n’est pas cantonnée à la demande manufacturière intérieure, les exportations ont aussi souffert (…) A la lumière des indices PMI, il semble que l’activité industrielle dans son ensemble s’est encore refroidie davantage en novembre », a abondé Julian Evans-Pritchard, expert du cabinet Capital Economics. Ces indicateurs moroses interviennent peu de temps après l’annonce par la banque centrale chinoise (PBOC) d’une baisse de ses taux d’intérêts – mesure inédite depuis 2012 – dans l’espoir de doper une activité économique en désarroi et de contrer l’assombrissement de la conjoncture.
Chine : menace de déflation
Ce n’est pas encore la déflation mais on flirte avec elle en Chine. D’abord la Chine subit la baisse de la demande mondiale et surtout la consommation intérieure se tasse au point de peser dangereusement sur les prix. Cette situation chinoise est doute un signal avant coureur de la crise dans laquelle s’enfonce économie mondiale. La hausse des prix à la consommation en Chine est restée en octobre proche de son point bas de cinq ans, à 1,6%, nouvelle preuve du ralentissement de la deuxième économie mondiale. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient une inflation annuelle de 1,6% en octobre, au même niveau qu’en septembre, qui lui-même représentait la plus petite hausse des prix depuis janvier 2010. D’un mois sur l’autre, les prix n’ont pas bougé, alors que les économistes de marché avaient anticipé une hausse de 0,1%. Quant aux prix à la production, ils ont reculé de 2,2% sur un an, leur 32e baisse consécutive. Le marché anticipait une baisse de 2% après un recul de 1,8% en septembre. Face à la morosité de la demande, les sociétés ont moins de marge pour fixer leurs prix. « Pour nous, le risque de déflation s’accroît », a déclaré Li Huiyong, économiste chez Shenyin & Wanguo Securities à Shanghai. « Les responsables politiques devraient prendre des mesures supplémentaires pour relancer l’économie. »
Sondage : les ménages attendent la déflation pour acheter
Pour l’immobilier, les biens durables, le reste (les achats non urgents), les consommateurs attendent la baisse des prix pour acheter. En outre 90% des français craignent de tomber dans la pauvreté, un record jamais attient. . Le baromètre exclusif élaboré par l’observatoire BFM Business et Ca Com, publié ce 3 novembre, pointe en effet du doigt les craintes des Français concernant leur pouvoir d’achat. 9 personnes sur 10 n’excluent pas totalement la possibilité de tomber un jour dans la précarité. Il s’agit d’un record dans ce baromètre. Et cette inquiétude n’est pas tout à fait injustifiée. En effet, de plus en plus de Français ont des difficultés pour boucler leurs fins de mois. 37% des personnes interrogées déclarent avoir des revenus insuffisants pour finir la fin du mois, soit une hausse de 6 points en 8 mois seulement et un bond de 15 points depuis janvier 2013. Et cette crainte qui pèse sur les Français a une conséquence directement sur leur consommation. Il y a une augmentation de personnes qui estiment devoir se contenter de l’essentiel. Ils sont 60% aujourd’hui à penser cela, cela représente une hausse de 5 points depuis janvier 2014. Autre conséquence plus grave : 47% des Français différent leurs dépenses parce qu’ils pensent que les prix vont baisser et qu’ils paieront moins cher demain. 38% pensent qu’il n’est pas urgent de faire des achats importants car les prix vont rester durablement stables. 10% seulement pensent que c’est le moment d’acheter car les prix vont augmenter ! Cela signifie que la France commence à entrer dans le scénario tant redouté par le gouvernement et la BCE. Car l’un des phénomènes caractéristiques de la déflation est quand les consommateurs préfèrent attendre la baisse des prix pour acheter.
Sondage : l’économie allemande fait craindre la déflation
Finalement en Allemagne les résultats économiques se tassent sérieusement et en 2015, les perspectives sont presqu’aussi sombres que celles de la France. Du coup le moral des cadres est impacté. Selon un sondage de Viavoice pour HEC, Le Figaro et France Inter, 79 % des cadres estiment que «la dégradation de la conjoncture en Allemagne aura des répercussions négatives sur l’économie européenne». 66 % jugent qu’elle en aura aussi «sur l’économie française». La première économie européenne est en effet touchée par le ralentissement de la zone euro. Le ministre allemand de l’Économie, Sigmar Gabriel, a revu à la baisse les prévisions du gouvernement: 1,2 % de croissance cette année et 1,3 % en 2015 contre 1,8 % et 2 % envisagés initialement. Les économistes sont également de plus en plus nombreux à s’inquiéter. «Nous assistons à un grand retournement, lourd de conséquences liées, à la manière d’une chute en cascade de dominos», explique François Miquet-Marty, directeur associé de Viavoice. Les cadres ne sont toutefois qu’un sur cinq à prévoir des «répercussions négatives» sur l’activité de leur propre entreprise. «Ce chiffre ne doit pas faire illusion. Il désigne une importante proportion d’entreprises susceptibles d’être affectées par la situation allemande», poursuit François Miquet-Marty. Malgré ces craintes, les cadres sont moins pessimistes sur la situation de l’économie française. L’indice synthétique mensuel du moral des cadres a gagné 6 points en octobre par rapport à septembre. «Les mauvaises nouvelles qui ont frappé l’économie française, comme la révision à la baisse de la croissance pour cette année et les résultats économiques du second trimestre, datent de l’été», souligne François Miquet-Marty. Autre signe d’une légère amélioration, les cadres ne sont plus que 71 % contre 75 % il y a un mois à croire que le nombre de chômeurs va augmenter dans les prochains mois. 60 % contre 65 % pensent que le niveau de vie en France va se dégrader. 38 % estiment que leurs collaborateurs sont motivés contre 31 % en septembre. «Les salariés constatent que les entreprises, que cela soit des grands groupes ou des PME, réinventent leur offre et leur positionnement pour les années à venir. Elles développent des innovations qui seront sur le marché dans trois à cinq ans», observe François Miquet-Marty. Les initiatives se multiplient dans des secteurs aussi variés que la silver économie, l’énergie, les transports, l’automobile. Mais il ne faut pas s’attendre à une amélioration durable du moral des acteurs clés de la vie économique tant la morosité est forte et les incertitudes élevées. «Les cadres sont soumis à des tensions contradictoires. Il n’existe aucune perspective véritable d’amélioration du climat économique, conclut François Miquet-Marty. Le climat est moins négatif en France, mais les mauvaises nouvelles viennent d’Allemagne. La déflation menace.»
Europe : toujours la menace de la déflation
L’ inflation aurait remonté de 0.1% en octobre à l’intérieur de la zone euro. Une remontée très peu significative qui n’écarte pas le risque de déflation. Contrairement aux prévisions, la croissance ne repartira pas en 2015 : pour l’instant on prévoit un peu plus de 1% pour la zone euro. Une prévision toujours hypothétique qui ne teint pas compte de facteurs aléatoires comme par exemple la remontée des taux (qui pourrait intervenir après l’arrêt de rachats massifs d’actifs par la FED, banque centrale américaine). Pour autant la BCE, paralysée par l’Allemagne, n’a pas décidé de bouger. L’inflation dans la zone euro s’est en effet très légèrement accélérée en octobre à 0,4% en rythme annuel après 0,3% en septembre, montre la première estimation publiée vendredi, apportant un peu d’espoir de voir la région échapper à la déflation que redoutent les autorités monétaires. Le chiffre annoncé par Eurostat correspond au consensus Reuters. Jeudi, l’inflation en Allemagne, la première économie d’Europe, a été estimée à 0,7% sur un an, son plus bas niveau depuis mai. En octobre, les prix des services ont augmenté de 1,2% tandis que ceux des produits alimentaires transformés, des boissons et du tabac progressaient de 0,5%, a précisé Eurostat. Les prix des produits alimentaires de base ont en revanche reculé de 0,1% sur un an et ceux de l’énergie de 1,8%. Ces deux chiffres marquent toutefois une atténuation de la baisse par rapport à septembre, puisque leur recul se situait alors à 0,9% et 2,3% respectivement. La Banque centrale européenne (BCE), qui s’est fixé pour objectif une inflation inférieure à mais proche de 2%, considère que la hausse des prix est en « zone de danger » lorsqu’elle évolue en dessous de 1%.
Une déflation mortelle pour la croissance
La déflation s’installe en France et elle pourrait gagner toute l’Europe. Une baisse des prix provoquée par une demande atone qui favorise la tension sur les prix dans pratiquement tous les secteurs. Apparemment une bonne nouvelle pour les ménages mais qui traduit une activité en berne et une montée du chômage. En clair du fait de l’austérité, ménages et entreprises ne profitent pas de cette baisse des prix car le manque de lisibilité de l’économie nourrit la défiance. Témoin notamment la diminution des investissements. Investissements qui conditionnent l’avenir de la croissance. Contrairement aux attentes des « spécialistes » le second semestre sera vraisemblablement très mauvais surtout avec les conséquences des sanctions prises contre la Russie (notamment sur l’agroalimentaire). Les prix à la consommation en France ont flanché en juillet par rapport à juin, reculant de 0,3% après trois mois de stabilité, renforçant les craintes de propagation de la déflation en Europe. De juillet 2013 à juillet 2014, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 0,5%, et de 0,4% hors tabac, a indiqué l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Ce taux d’inflation annuel est resté le même qu’en juin, après avoir atteint 0,7% en avril et mai. Si ce recul des prix d’un mois sur l’autre ne suffit pas à plonger la France dans la déflation, qui serait une baisse bien plus durable et généralisée des prix entraînant une paralysie graduelle de l’économie, il renforce toutefois une tendance jugée préoccupante à l’échelle du Vieux continent, que les diverses initiatives de la Banque centrale européenne ne parviennent jusqu’ici pas à endiguer. L’Allemagne a confirmé mercredi que ton taux d’inflation annuel s’était établi en juillet à 0,8%, le plus faible niveau depuis février 2010. Le Portugal, lui, est déjà entré en déflation avec un taux d’inflation annuel négatif. Une faible dynamique des prix est déjà une mauvaise nouvelle pour le gouvernement qui a basé son budget sur une prévision d’inflation de 1,2% en moyenne sur l’année. Une hausse de prix plus faible que prévu pèse en particulier sur les rentrées de TVA et neutralise certains efforts d’économies. L’Insee a rappelé que les prix en France en juillet avaient subi des évolutions contradictoires traditionnelles en été: d’un côté une tendance à la baisse pour les fruits et légumes, ou les vêtements en raison des soldes; de l’autre la hausse des prix des hôtels et autres prestations touristiques. L’Insee note ainsi la « vive augmentation en juillet des prix des services d’hôtellerie, cafés et restaurants (+2,3% sur un mois; +3,0% sur un an), du transport aérien de voyageurs (+14,0%; -0,3% sur un an), des loyers des résidences de vacances (+25,6%; +0,4% sur un an) et des tarifs des voyages touristiques tout compris (+17,5%; +0,2% sur un an). » A l’inverse, les prix des vêtements et chaussures ont baissé en raison des soldes: -13,4% sur un mois et -1,8% sur un an. Les prix de l’énergie ont eux marqué un léger sursaut: +0,1% sur un mois et +0,7% sur un an. L’inflation sous-jacente, corrigée des prix les plus fluctuants (énergie, produits frais, fiscalité, tarifs publics) a elle atteint 0,1% sur un an.
Zone euro : risque de déflation maintenu
La déflation au sein de la zone euro est d’ailleurs identifiée par les économistes comme l’un des trois principaux risques pesant sur la reprise économique mondiale. La poursuite de la consolidation budgétaire et le niveau élevé du chômage dans de nombreux pays de la zone euro se traduisent par des prévisions de production industrielle et de consommation faibles alimentant les anticipations d’une croissance sans élan et d’une inflation durablement basse. La vigueur de l’euro, qui devrait se maintenir sur ses niveaux actuels pour le restant de l’année selon les économistes interrogés, freine aussi l’inflation ainsi que la croissance économique en pesant sur les exportations. Après une contraction de 0,4% l’année dernière, l’économie de la zone euro devrait enregistrer une croissance de 1,0% cette année et de 1,5% en 2015 et 2016, selon les 70 économistes interrogés la semaine dernière. La croissance de la zone euro ne serait ainsi que du tiers de celle du Royaume-Uni et resterait inférieur à celle de 1,7% anticipée pour les Etats-Unis où l’activité s’est pourtant fortement contractée au premier trimestre en partie en raison d’un hiver anormalement rigoureux. « Il semble que le rythme de la croissance au sein de la zone euro plafonne voire même ralentisse », constate Jessica Hinds, économiste en charge de l’Europe chez Capital Economics. La zone euro devrait au mieux enregistrer une croissance de 0,3% à 0,4% par trimestre jusqu’à la fin de cette année.