Archive pour le Tag 'défiance'

Déclaration de politique générale : ni défiance…. ni confiance

Déclaration de politique générale : ni défiance…. ni confiance

 

Prudent Michel Barnier ne va donc pas demander un vote de confiance à l’issue de sa déclaration de politique générale. De toute manière, il avait peu de chances de l’obtenir en l’absence de majorité. À l’inverse les oppositions n’utiliseront pas cette fois l’arme de destruction massive que constitue la motion de censure. D’une part il n’est pas l’usage de sanctionner un gouvernement lors d’une déclaration de politique générale, d’autre part l’opinion publique considérerait sans doute la sanction du gouvernement un peu prématurée.

Par ailleurs les motifs d’une éventuelle motion de censure serait sans doute insuffisamment argumentés. En effet, il faut s’attendre de la part de Michel Barnier à un grand numéro d’équilibriste susceptible de satisfaire certes de manière partielle la plupart des bancs de l’assemblée du Front National jusqu’aux écolos. Les insoumis comme d’habitude vont hurler et surtout faire du bruit.

Michel Barnier devra en effet donner une forte tonalité de fermeté d’un côté et d’humanité de l’autre. Fermeté pour satisfaire la demande d’autorité et d’ordre de la part notamment du Rassemblement National et humanité pour faire passer les mesures de rigueur notamment sociales et financières.

 

Ultraviolence : Au-delà, un climat de défiance généralisé

Ultraviolence : Au-delà, un climat de défiance généralisé

Le pays ne va pas bien. De nombreuses données issues des enquêtes d’opinion montrent que nous vivons une période difficile, pleine d’inquiétudes et de craintes, d’angoisses sociales, identitaires, presque existentielles. D’autres sources confirment largement ce diagnostic. Dans ses indicateurs de santé mentale du mois de février, Santé publique France constate que (malgré une baisse saisonnière) le recours aux urgences pour idées suicidaires sont à des niveaux supérieurs à ceux des années précédentes, surtout chez les 11-17 ans et les 25-64 ans. Notre pays se maintient à une position élevée en Europe concernant les taux de suicide et de gestes auto-infligés, données elles-mêmes marquées par le gradient des inégalités sociales. Lorsque l’on compare la France aux démocraties voisines, on mesure un écart important en matière de confiance, en nous-mêmes et dans les autres, et de projection optimiste vers l’avenir. Les racines sociales et politiques de la défiance française sont analysées de manière approfondie par l’enquête annuelle de Cevipof, le Baromètre de la confiance politique et par les travaux que nous conduisons à Sciences-Po avec Luc Rouban, Gilles Ivaldi et notre équipe (Flora Chanvril, Frédérik Cassor). La Vague 15 de cette enquête (réalisée par Opinionway et publiée en février dernier) montre que l’état d’esprit des Français est toujours pessimiste, à des niveaux parmi les plus hauts depuis quinze ans.

par Bruno Cautrès, chercheur CNRS au Cevipof et enseignant à Sciences Po dans « La Tribune »

Pas étonnant que notre enquête enregistre un fort ressenti sur les questions de violence : 86 % des personnes interrogées déclarent que la France est « une société où il y a de plus en plus de violence », et 47 % se montrent même « tout à fait d’accord » avec cette opinion. Les variations selon les catégories de la population sont particulièrement élevées. Des fractures générationnelles et sociales s’expriment ici : 36 % des moins de 35 ans sont tout à fait d’accord pour dire que nous vivons dans une société de plus en plus violente, c’est 54% chez les plus de 50 ans. Le capital culturel (diplôme) et la catégorie sociale créent également des écarts considérables, de 10 à 15 points, les plus fragiles exprimant fortement ce même sentiment.

Davantage que les données sociologiques, ce sont les choix politiques qui amplifient ou atténuent l’écho de ce climat : 32 % de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon est tout à fait d’accord pour dire que nous vivons dans un pays de plus en plus violent, c’est 40 % chez celui d’Emmanuel Macron, 66 % chez Marine Le Pen et 82 % chez Éric Zemmour. La religion compte également : alors que 54 % des chrétiens (notamment les catholiques) partagent ce fort ressenti, ce n’est le cas que de 32 % des musulmans.

C’est pour défendre sa propriété privée (55 %), sa famille (67%) ou sa vie et son intégrité physique (69 %) qu’on tolère le plus le recours à la force

Le Baromètre de la confiance politique du Cevipof permet également de mesurer l’acceptabilité de la violence pour différents motifs : c’est pour défendre sa religion (15 %), ses idées politiques (17 %), défendre ou « s’opposer à une réforme » (23 %) que l’on considère que la violence est le moins acceptable. C’est bien davantage pour défendre sa propriété privée (55 %), sa famille (67 %) ou sa vie et son intégrité physique (69 %) qu’on la tolère. Ces pourcentages sont encore plus élevés parmi ceux (nombreux dans l’enquête) qui n’ont plus aucune confiance dans la politique ou les institutions, la justice notamment. Ce tableau particulièrement inquiétant n’est pas d’un seul bloc : la violence à l’égard des policiers ou des agents des services publics est très largement condamnée, et le pays considère que la polarisation politique ne permet plus vraiment les échanges entre points de vue différents, que les débats politiques sont devenus de plus en plus agressifs. Toutes ces données montrent une très grande inquiétude et même une forme d’angoisse face aux violences.

Profondément nourri par les crises à répétition, un sentiment d’impasse et de confusion s’est installé. Nous nous sentons démunis face à une actualité souvent traumatisante, les images de guerre qui nous viennent d’ailleurs, et plus généralement face à un immense bouleversement du monde qui nous fascine, nous interroge et surtout nous inquiète. Ce bouleversement comporte également son lot de violences, sociales et symboliques. Nous sommes en quête de sens mais l’imaginaire politique semble bien en difficulté lorsqu’il s’agit d’apporter des réponses et de nous fournir une boussole, une carte ou un plan. Il faut espérer que la campagne des élections européennes du 9 juin permette de dégager quelques lignes directrices et que la confrontation démocratique des idées donne des exemples d’échange de points de vue respectueux. Après tout, c’est bien par la parole et le dialogue respectueux que l’on peut apaiser les tensions, calmer les craintes et donner l’exemple du dialogue non violent… Nous en avons tant besoin.

Ultraviolence : Au-delà un climat de défiance généralisé

Ultraviolence : Au-delà un climat de défiance généralisé

Le pays ne va pas bien. De nombreuses données issues des enquêtes d’opinion montrent que nous vivons une période difficile, pleine d’inquiétudes et de craintes, d’angoisses sociales, identitaires, presque existentielles. D’autres sources confirment largement ce diagnostic. Dans ses indicateurs de santé mentale du mois de février, Santé publique France constate que (malgré une baisse saisonnière) le recours aux urgences pour idées suicidaires sont à des niveaux supérieurs à ceux des années précédentes, surtout chez les 11-17 ans et les 25-64 ans. Notre pays se maintient à une position élevée en Europe concernant les taux de suicide et de gestes auto-infligés, données elles-mêmes marquées par le gradient des inégalités sociales. Lorsque l’on compare la France aux démocraties voisines, on mesure un écart important en matière de confiance, en nous-mêmes et dans les autres, et de projection optimiste vers l’avenir. Les racines sociales et politiques de la défiance française sont analysées de manière approfondie par l’enquête annuelle de Cevipof, le Baromètre de la confiance politique et par les travaux que nous conduisons à Sciences-Po avec Luc Rouban, Gilles Ivaldi et notre équipe (Flora Chanvril, Frédérik Cassor). La Vague 15 de cette enquête (réalisée par Opinionway et publiée en février dernier) montre que l’état d’esprit des Français est toujours pessimiste, à des niveaux parmi les plus hauts depuis quinze ans.

par Bruno Cautrès, chercheur CNRS au Cevipof et enseignant à Sciences Po dans « La Tribune »

Pas étonnant que notre enquête enregistre un fort ressenti sur les questions de violence : 86 % des personnes interrogées déclarent que la France est « une société où il y a de plus en plus de violence », et 47 % se montrent même « tout à fait d’accord » avec cette opinion. Les variations selon les catégories de la population sont particulièrement élevées. Des fractures générationnelles et sociales s’expriment ici : 36 % des moins de 35 ans sont tout à fait d’accord pour dire que nous vivons dans une société de plus en plus violente, c’est 54% chez les plus de 50 ans. Le capital culturel (diplôme) et la catégorie sociale créent également des écarts considérables, de 10 à 15 points, les plus fragiles exprimant fortement ce même sentiment.

Davantage que les données sociologiques, ce sont les choix politiques qui amplifient ou atténuent l’écho de ce climat : 32 % de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon est tout à fait d’accord pour dire que nous vivons dans un pays de plus en plus violent, c’est 40 % chez celui d’Emmanuel Macron, 66 % chez Marine Le Pen et 82 % chez Éric Zemmour. La religion compte également : alors que 54 % des chrétiens (notamment les catholiques) partagent ce fort ressenti, ce n’est le cas que de 32 % des musulmans.

C’est pour défendre sa propriété privée (55 %), sa famille (67%) ou sa vie et son intégrité physique (69 %) qu’on tolère le plus le recours à la force

Le Baromètre de la confiance politique du Cevipof permet également de mesurer l’acceptabilité de la violence pour différents motifs : c’est pour défendre sa religion (15 %), ses idées politiques (17 %), défendre ou « s’opposer à une réforme » (23 %) que l’on considère que la violence est le moins acceptable. C’est bien davantage pour défendre sa propriété privée (55 %), sa famille (67 %) ou sa vie et son intégrité physique (69 %) qu’on la tolère. Ces pourcentages sont encore plus élevés parmi ceux (nombreux dans l’enquête) qui n’ont plus aucune confiance dans la politique ou les institutions, la justice notamment. Ce tableau particulièrement inquiétant n’est pas d’un seul bloc : la violence à l’égard des policiers ou des agents des services publics est très largement condamnée, et le pays considère que la polarisation politique ne permet plus vraiment les échanges entre points de vue différents, que les débats politiques sont devenus de plus en plus agressifs. Toutes ces données montrent une très grande inquiétude et même une forme d’angoisse face aux violences.

Profondément nourri par les crises à répétition, un sentiment d’impasse et de confusion s’est installé. Nous nous sentons démunis face à une actualité souvent traumatisante, les images de guerre qui nous viennent d’ailleurs, et plus généralement face à un immense bouleversement du monde qui nous fascine, nous interroge et surtout nous inquiète. Ce bouleversement comporte également son lot de violences, sociales et symboliques. Nous sommes en quête de sens mais l’imaginaire politique semble bien en difficulté lorsqu’il s’agit d’apporter des réponses et de nous fournir une boussole, une carte ou un plan. Il faut espérer que la campagne des élections européennes du 9 juin permette de dégager quelques lignes directrices et que la confrontation démocratique des idées donne des exemples d’échange de points de vue respectueux. Après tout, c’est bien par la parole et le dialogue respectueux que l’on peut apaiser les tensions, calmer les craintes et donner l’exemple du dialogue non violent… Nous en avons tant besoin.

Sondage Elabe: 68 % de défiance pour Macron en mars

Sondage Elabe: 68 % de défiance pour Macron en mars

 

27% (+2 points) des Français interrogés par Elabe pour Les Echos accordent leur confiance au président de la République pour affronter efficacement les problèmes qui se posent au pays. Malgré cette hausse, la défiance exprimée à l’égard du président de la République reste élevée : 68% (-1) des Français affirment n’avoir pas confiance en lui, dont 42% (stable) « pas du tout confiance ».

 

32% des Français font confiance à Gabriel Attal, une mesure stable sur un mois. Dans le même temps, la défiance à son égard progresse de 3 points et s’établit à 60%. 30% (+1 point) des Français n’ont « pas du tout confiance » en lui. Par ailleurs, 8% des Français ne se prononcent pas (-3 points).

 

Edouard Philippe progresse en tête du classement (43%, +1). Pour la première fois, Jordan Bardella (34%, +1 point) occupe la deuxième place du podium et obtient un soutien supérieur à Marine Le Pen, troisième (33%, -1 point). Derrière Bruno Le Maire (31%, +2 points), Gérald Darmanin est cinquième et bénéficie d’une hausse de 3 points (27%). Parmi ceux qui ont porté la constitutionnalisation de l’IVG au sein de la majorité, Éric Dupond-Moretti obtient la plus forte progression du mois du mars et se positionne 7ème (26%, +7 points) et Yaël Braun-Pivet obtient 16% de bonne image (soit 4 points de plus qu’en janvier). En charge de l’agriculture au gouvernement, Agnès PannierRunacher en obtient 10% et Marc Fesneau 9%. Ces trois derniers membres de la majorité restent peu connus : entre 55% et 61% des Français ne se prononcent pas.

Parmi les autres têtes de listes aux élections européennes, Marion Maréchal obtient 24% (-2 points), Raphaël Glucksmann 16% (stable), Manon Aubry 15% (+2 points), François Xavier-Bellamy 12% (+3 points).

 

« La défiance des enseignants vis-à-vis de leur ministre »

« La défiance des enseignants vis-à-vis de leur ministre »

Laurent Frajerman, spécialiste de l’engagement enseignant, chercheur au centre d’histoire sociale des mondes contemporaines (Paris-I, CNRS), professeur agrégé d’histoire évoque, dans une tribune au « Monde », l’évolution de l’état d’esprit des enseignants et leur « rejet global » des réformes engagées par Jean-Michel Blanquer.

 

Tribune.

 

 En lançant le Grenelle de l’éducation, le ministre de l’éducation nationale affichait de grandes ambitions pour redéfinir le métier enseignant. En théorie, il peut s’appuyer sur la préoccupation des intéressés sur l’état du système éducatif et leur demande récurrente de profonds changements. Celle-ci s’accompagne paradoxalement d’une satisfaction dans leur travail pour 71 % d’entre eux, nous rappelle encore une fois le sondage Ipsos pour la FSU sur l’« état d’esprit des personnels de l’éducation nationale et des parents d’élèves », paru le 1er décembre.

Le bilan de Jean-Michel Blanquer et son appétence pour les modèles scolaires du Québec et de Singapour laissent à penser que le ministre aimerait surtout passer d’un modèle de professionnalité dit du « praticien réflexif », autonome et hautement qualifié, à celui du technicien de l’enseignement, qui met en œuvre des protocoles imaginés par des experts, sous le contrôle d’une chaîne hiérarchique renforcée.

Ce projet est inscrit à l’agenda ministériel depuis longtemps, notamment avec le rapport Pochard, dès 2008. Toutefois, les prédécesseurs de M. Blanquer ont échoué à le mettre en œuvre. On notera par ailleurs que celui-ci a euphémisé son discours sur le sujet dans les derniers mois. Le sondage Ipsos/FSU montre en effet clairement l’hostilité de la profession à l’égard de la politique engagée.

Les non-syndiqués plus sévères

Les enseignants du secteur public estiment que les réformes de Jean-Michel Blanquer sont inutiles pour les élèves (71 %), vont dans le mauvais sens (72 %) et en prime augmentent leur charge de travail (75 %). Ce rejet global était évident parmi les enseignants engagés, mais l’opinion des plus modérés, des « jamais grévistes », n’avait pas été testée. Or les non-syndiqués sont plus sévères que les syndiqués dans ce sondage.

Outre leur désaccord avec sa politique, 23 % seulement des enseignants lui font confiance pour prendre en compte leurs attentes. Initialement pourtant, il suscitait de l’espoir quant à sa capacité à mettre en place les réformes nécessaires, pour 45 % des professeurs certifiés et agrégés interrogés en 2018 ; désormais, 73 % de ces derniers jugent que sa politique va dans le mauvais sens. Aucune organisation, Avenir lycéen excepté, n’a pleinement défendu ses réformes. Cette défiance envers le ministre est un handicap pour ses réformes.

La redéfinition du métier est présentée comme une contrepartie aux efforts financiers de l’Etat, rebaptisée démarche « gagnant-gagnant ». Or, le plan annoncé à la mi-novembre par Jean-Michel Blanquer n’est pas vu comme une « revalorisation » par les principaux intéressés (74 % sont « insatisfaits », dont 40 % « pas du tout satisfaits ») ; 78 % d’entre eux jugent essentielle une « autre » augmentation de leur rémunération (et 20 %, qu’elle soit importante).

Pr Raoult: L’extrême défiance à l’égard des institutions

 Pr Raoult: L’extrême défiance à l’égard des institutions et des médias est l’un des principaux traits communs aux soutiens du professeur marseillais, analyse (Antoine Bristielle)

Personnage fantasque et dangereux pour les uns, médecin héroïque pour les autres, le professeur Didier Raoult divise l’opinion publique. Ainsi, 30 % des Français lui font davantage confiance qu’au ministre de la santé, alors que l’inverse n’est vrai que pour 20 % des Français, selon une enquête de l’institut de sondage YouGov publiée fin mai par le mensuel Capital.

Il est en tout cas suffisamment populaire pour que de nombreux groupes sur les réseaux sociaux se soient constitués pour le soutenir, allant même jusqu’à rassembler 254 000 inscrits sur Facebook pour le plus influent d’entre eux. Qu’une controverse scientifique suscite autant d’émotion et soit à l’origine d’une telle vague de soutiens spontanés pose question. Pourquoi, alors que l’efficacité de la chloroquine dans le cas présent demeure au mieux incertaine, le professeur Raoult bénéficie-t-il d’une telle popularité ?

C’est à cette question que nous apportons une réponse à partir d’une enquête conduite par questionnaire auprès de plus de 1 000 individus soutenant le professeur Raoult et membres des groupes Facebook qui lui sont dédiés. Sans prétendre à la représentativité des soutiens à Didier Raoult dans leur ensemble, notre étude, de par son ampleur, donne néanmoins un bon aperçu du profil de ses partisans inconditionnels.

 

La principale caractéristique des soutiens du professeur Raoult est leur grande défiance envers les principales figures d’autorité à la fois politiques et médiatiques. Sur le versant politique, plus de neuf interrogés sur dix n’ont confiance ni dans les partis politiques ni dans l’institution présidentielle. Cette défiance structurelle dans les institutions politiques se traduit par un rejet 

Seuls 3 % des personnes interrogées ont confiance en Emmanuel Macron, à peine plus en Edouard Philippe (10 %). Sur le versant médiatique, 96 % des personnes interrogées sont d’accord avec l’idée selon laquelle les grands médias cachent des choses aux citoyens et moins de 7 % des personnes interrogées ont confiance dans les informations relayées par la télévision, contre 29 % dans la population française [les comparaisons avec les sondages d’opinion sur des échantillons représentatifs de l’ensemble de la population viennent ici du « Baromètre de la confiance politique » du Cevipof, (vague 11 bis, 2020), d’« European Values Study » (enquête française, 2018) et de « French Electoral Study » (2017)]. »

Déconfinement sondage : 55% de défiance

Déconfinement sondage : 55% de défiance

Selon le  sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour Le Figaro et France Info. 55 % des Français ne font pas confiance au gouvernement pour réussir le des confinements.

La plupart d’entre eux ne font toujours pas confiance à l’exécutif pour réussir le déconfinement (55%), même si la méfiance diminue (-7 points par rapport à la semaine dernière). Défi de plus pour le gouvernement depuis le début d’épidémie, la défiance de la population touche en particulier trois promesses post-11 mai, formulées mardi à la tribune de l’Assemblée nationale.

Quantité suffisante de masques pour répondre aux besoins de la population, sécurité sanitaire dans les établissements scolairesfonctionnement des transports sans danger pour la santé des personnels et des usagers : sur ces sujets, près de trois Français sur quatre (72%, 73% et 74%) estiment que le premier ministre ne pourra pas tenir parole.

«Les doutes demeurent», relève Céline Bracq, directrice générale d’Odoxa. «Mais à la décharge d’Édouard Philippe, ces trois sujets – masques, et surtout écoles et transports – n’impliquent pas que le gouvernement. Ils nécessitent la mobilisation de nombreux autres acteurs.»

La plupart des Français croient toutefois en la réalisation de deux engagements qui sont surtout du ressort de l’exécutif : l’offre de solutions d’hébergement aux malades demandeurs (58%) et l’accès aux tests de dépistage pour les personnes présentant des symptômes et leur entourage (54%). «Mais la confiance dans ces deux domaines pèse bien moins que la défiance massive en ce qui concerne les transports, les écoles et les masques», nuance Céline Bracq.

Preuve de l’inquiétude d’une grande partie de la population face à l’épidémie, 45% des Français jugent que le plan du gouvernement est «trop rapide»malgré le choix d’un déconfinement en plusieurs phases. Ils sont plus nombreux que ceux qui le trouvent adapté (40%) ou trop lent (15%). L’expression d’un surcroît de vigilance ? Le premier ministre a prévenu, mardi : «Trop de prudence, et c’est l’ensemble du pays qui s’enfonce» dans la crise économique. À l’inverse, «trop d’insouciance, et c’est l’épidémie qui repart».

Dans l’opinion, la tendance se confirme d’une enquête à l’autre, observe Céline Bracq : «Pour une forte proportion de Français, le principe de précaution prime. Ils exigent systématiquement toujours plus de restrictions de leurs libertés».

D’où le soutien d’une majorité d’entre eux (61%) à la décision prise sur les restaurants, les cafés et les bars : pas de réouverture avant la deuxième phase de déconfinement, le 2 juin, contrairement aux autres commerces. En la matière aussi, la «prudence» de la population l’emporte sur l’«insouciance».

Sondage Macron Coronavirus : défiance en hausse à 55 %

Sondage Macron Coronavirus :  défiance en hausse à 55 %

 

.Selon le sondage quotidien CoviDirect réalisé par OpinionWay et Square pour « Les Echos » , 55 % des Français ne font pas confiance au gouvernement pour « limiter les effets de l’épidémie ». Ce pourcentage a progressé de 9 points depuis le lancement du baromètre, il y a une semaine, et de 4 points depuis vendredi.

 

« Les polémiques de la semaine dernière sur les masques ou sur l’utilisation de la chloroquine se sont cristallisées, et l’annonce du renouvellement du confinement crée de l’inquiétude et de la défiance », explique Frédéric Micheau, directeur du département opinion et politique chez OpinionWay.

 

Résultat direct de cette défiance, dans un contexte où la parole publique était déjà mise à mal : près de deux Français sur trois (63 %) pensent aujourd’hui qu’on leur cache des choses sur cette épidémie. « J’ai suivi à chaque étape trois principes essentiels : fonder nos décisions sur des avis scientifiques, s’adapter à l’évolution de la crise, prendre des mesures proportionnées », a déclaré Emmanuel Macron dans une interview parue samedi dans la presse italienne.

 

Le confinement est une mesure intégrée et plébiscitée par les Français pour lutter contre l’épidémie, et 92 % d’entre eux approuvent son prolongement, annoncé vendredi. Mais pendant la crise sanitaire, le manque de masques, de tests, la situation dans les Ehpad ou encore les conséquences à venir sur le plan économique alimentent un regard sévère sur l’action gouvernementale. « La défiance augmente en parallèle avec le nombre de morts. Les Français sont de moins en moins tolérants et plus critiques sur l’action du gouvernement car le prix à payer en termes de vies est de plus en plus fort », analyse Chloé Morin, directrice de l’observatoire de l’opinion à la Fondation Jean Jaurès.

Sondage opinion des français : ras le bol et défiance

Sondage opinion des français : ras le bol et défiance

Pas le moral, ras le bol et défiance trois formules qui caractérisent l’état d’esprit des Français d’après l’enquête annuelle du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) diffusé par le JDD. Une enquête qui montre aussi le manque de confiance des Français dans certaines institutions et qui révèle aussi une forte demande d’action régalienne en matière de sécurité. Une étude qui confirme une coupure croissante, parfois vertigineuse, entre les citoyens et leurs représentants.  La lassitude! C’est le qualificatif qui arrive en tête de ceux proposés pour qualifier le mieux l’ »état d’esprit actuel » des Français. L’institut OpinionWay, mandaté par le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) pour son enquête annuelle sur l’état du pays et la confiance des Français, a interrogé quelque 2.000 personnes fin décembre 2015. Ce sentiment était déjà en tête fin 2014. Troublante continuité. Au terme d’une année pourtant marquée par les tragédies terroristes de janvier et de novembre, la « peur » n’est citée qu’en 7e position (l’item est même en recul de 1 point par rapport à 2014). Mais, comme l’observe l’universitaire Martial Foucault, directeur du Cevipof, les trois premiers qualificatifs évoqués par les Français en disent long sur l’état d’une société de la défiance : la lassitude donc (31%, =), puis la morosité (29%, –1 point) et la méfiance, sentiment de plus en plus prégnant (28%, +2 points). En quatrième position seulement, distancée mais en hausse : la sérénité (18%, +2 points). Autre leçon : le désir (ou le besoin) d’autorité. Quand on présente aux Français une liste d’ »organisations » en leur demandant s’ils ont ou non confiance en elles, celles qui ont la cote, ce sont (dans l’ordre) les hôpitaux, l’armée (+5 points en un an), les PME et la police (+6 points). À l’opposé, suscitent le plus de défiance – c’est peu dire- les partis politiques (avec, tout de même, un gain de 3 pts en un an). Et, juste avant : les médias, les syndicats et les banques.

(avec JDD)

Régionales : vote de défiance à l’égard des hommes politiques

Régionales : vote de défiance à l’égard des hommes politiques

 

D’une certaine manière le vote des régionales sera détourné de son objet et risque de se transformer en vote de défiance et de protestation nationale. Une défiance qui va ce manifester de deux manières, d’abord ,comme d’habitude pour ce type de consultation,  avec une abstention record d’au moins 50 % ; ensuite avec un vote protestataire surtout au profit du Front National pour bien marquer la perte de crédibilité des partis de gouvernement. Le détournement d’objet de la consultation régionale sera facilité par le fait qu’ une majorité de Français ignore tout du rôle des régions et même quels courants politiques les dirigent. Du coup cette élection prendra une allure de référendum surtout contre la politique économique menée depuis des années tant par la droite classique que par la gauche. Une sorte de rejet global du politique incapable notamment de faire face de manière efficace à l’enjeu majeur que constitue le chômage. S’y ajouteront d’autres mécontentements relatifs à la fiscalité et à la bureaucratie. Selon les sondages les plus récents, plusieurs régions pourraient donc  basculer en faveur du Front national lors des prochaines élections régionales, notamment le Nord-Pas-de-Calais Picardie et en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Voici un rappel des idées portées par le FN pour redynamiser l’économie et relancer la croissance.  Les Français doutent. Ils doutent notamment des institutions. Selon le baromètre publié ce mardi par le cabinet Deloitte, ils ne sont que 12% à faire confiance aux hommes politiques. En cause ? Leur bilan. En dépit des promesses répétées de jours meilleurs, les cures d’austérité se succèdent sans autre résultat que la montée continue du chômage qui touche 23% des jeunes de 15 à 24 ans. On comprend leur détresse, ainsi que celui de leurs parents. Dans ce contexte, un certain nombre d’électeurs sont tentés de croire aux promesses de lendemains qui chantent scandées par Marine Le Pen.

Accord Grèce : « la défiance s’est installé entre la France et l’Allemagne » (Léonetti)

Accord Grèce : «  la défiance s’est installé entre la France et l’Allemagne » (Léonetti)

Le député LR Jean Léonetti, ministre français aux Affaires européennes en 2011-2012, estime à juste titre que l’accord lissera des traces dans les rapports entre la France et l’Allemagne. « (Interview JDD)

L’accord sur la Grèce a-t-il permis d’éviter le pire?
Cet accord, bon, correspond à la philosophie que défend la France depuis longtemps : Paris a toujours souhaité, sous la droite comme sous la gauche, qu’aucun pays ne sorte de l’euro et que le compromis soit toujours préférable. Il ne doit pas se faire à n’importe quel prix bien sûr, d’autant que la confiance en la Grèce s’est altérée ces derniers mois.

Les débats ont été très violents pendant deux jours. Cela a-t-il cassé la dynamique de la solidarité européenne?
A chaque crise, l’Europe ou la zone euro optent pour une stratégie classique : attendre les propositions du couple franco-allemand avant de débattre à 19 ou à 28. Paris et Berlin ont toujours parlé de manière équilibrée, qu’ils aient des divergences ou des convergences. Mais là, cela n’a pas été le cas. François Hollande et Angela Merkel sont partis sur des lignes opposées : l’Allemagne a posé des principes trop intransigeants quand la France a défendu le gouvernement grec. Résultat : le couple franco-allemand n’a pas réussi à éviter un référendum voué à l’échec. Et c’est une foi que le mal était fait que Paris et Berlin ont, dans la dernière ligne droite, travaillé ensemble.

Pourquoi le référendum grec était voué à l’échec?
C’est un référendum de dupes. On a fait croire au peuple grec qu’il pouvait rester dans l’Europe sans accepter un certain nombre de réformes. A cause de ce coup politique d’Alexis Tsipras, l’Allemagne s’est braquée et il a été probablement difficile de renouer le dialogue. Tout cela à cause d’une perte de confiance entre la France et l’Allemagne au début de la crise. Cet épisode a créé une certaine défiance entre Paris et Berlin.

Vous reconnaissez donc à François Hollande son rôle clé dans la conclusion de l’accord
François Hollande a joué à contretemps. S’il avait agi plus tôt, il n’y aurait pas eu de référendum. On n’aurait pas dupé le peuple grec et on aurait trouvé un compromis plus juste. L’accord accepté aujourd’hui par les Grecs est plus sévère que celui proposé fin juin et refusé lors du référendum. Il y a beaucoup de dégâts malgré l’issue heureuse de cette crise.

Au-delà de la France et de l’Allemagne, d’autres pays ont perturbé les négociations, à l’image de la Finlande qui a menacé de poser son veto contre tout accord samedi soir. A Helsinki comme ailleurs, les partis eurosceptiques gagnent des points. Cela vous inquiète-t-il?
L’attitude finlandaise est compréhensible dans le contexte de ce week-end. Il y avait un vrai danger à céder à la Grèce. C’était dire : « Ceux qui ont fait des efforts, vous les avez fait pour rien. » Il faut reprendre la construction européenne sur des bases nouvelles. La crise économique de 2008, la crise de la dette de 2010-2011 et la gestion des mouvements migratoires ont durablement impacté l’Union européenne.

«La critique de Nicolas Sarkozy est arrivée au mauvais moment.»

Faut-il relancer un projet de constitution européenne?
Non, il n’y a pas besoin de nouveaux textes. Il faut toiletter les traités actuels. Surtout, l’Europe se préoccupe trop de détails. Elle perd du temps sur des réglementations certes pas inutiles, mais secondaires. Elle devrait au contraire se focaliser sur des grands projets, tel le développement des nouvelles technologies ou la relance de la conquête spatiale. Aujourd’hui, les dirigeants européens négocient sans les peuples ou même contre les peuples. Le référendum de dimanche dernier en est l’exemple. Il faut réconcilier les peuples avec le projet européen. Et la France, carrefour entre l’Europe latine et l’Europe nordique, a un immense rôle à jouer.

Nicolas Sarkozy a critiqué François Hollande dimanche, quelques minutes après l’arrivée du chef de l’Etat à Bruxelles. Le président des Républicains n’a-t-il pas donné l’image d’une France divisée?
I est vrai que la critique de Nicolas Sarkozy est arrivée au mauvais moment, puisqu’on sortait de la crise. Ceci dit, il n’était pas maître du calendrier du Parti populaire européen (qui s’était réuni dimanche matin à Bruxelles, Ndlr) et, juste avant lui, Alain Juppé a réagi tandis que François Fillon publiait (dans le JDD, Ndlr) une lettre ouverte au chef de l’Etat.

Sondage gouvernement: défiance historique , 80%

Sondage gouvernement: défiance historique , 80%

D’Après un sondage  l’IFOP pour Le JDD, les Français n’ont absolument pas confiance dans la capacité du gouvernement à retourner la situation économique. Seuls 18% d’entre eux estiment que l’exécutif peut réduire les déficits publics, 16% améliorer la croissance économique et seulement 15% inverser la courbe des chiffres du chômage. « C’est une défiance à la fois massive et indifférenciée. Cela symbolise le rejet de l’exécutif alors même que la tonalité du discours a pourtant changé », relève Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop. Cette défiance dépasse même les 90% chez les sympathisants de l’UMP et du FN. Plus préoccupant, elle est majoritaire à gauche. Seuls 42% des électeurs socialistes y croient encore. Voilà qui place le gouvernement dans une situation très compliquée alors que tous les clignotants économiques sont au rouge. Sans surprise, les Français placent toujours la lutte contre le chômage (70%) en tête de leurs préoccupations devant la santé (56%) et la lutte contre la délinquance (53%). La nouveauté cette année, c’est le recul de chacun des thèmes. « C’est un signe de lassitude, le signe supplémentaire d’absence de résultats probants depuis des années. Mais ce qui est plus préoccupant, constate Frédéric Dabi, c’est l’effondrement de la dimension prioritaire de la réduction de la dette (Ndlr, -10 points). C’est le score le plus bas depuis janvier 2010 alors même que ce thème est au centre du discours de François Hollande depuis son élection. Les gens ont le sentiment de faire des efforts pour rien », conclut le sondeur.

 




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