Archive pour le Tag 'd’effet'

Peu d’effet des taux d’intérêt sur l’inflation ?

Peu d’effet des taux d’intérêt sur l’inflation ?

 

L’inflation est plus due à une hausse durable des coûts de production qu’à une flambée de la demande, analyse l’économiste Gilles Dufrénot, dans une tribune au « Monde », qui redoute des effets négatifs importants sur la croissance.

 

L’auteur minimise l’effet de la hausse des taux d’intérêt sur l’inflation considérant qu’il s’agit surtout d’un problème de hausse des coûts de production. La  hausse des taux d’intérêt viendra affaiblir encore un peu plus une demande assez atone et mécaniquement fera diminuer l’inflation. Le danger est alors de sauver les prix mais de tuer la croissance NDLR

 

De la réunion annuelle des banquiers centraux à Jackson Hole, aux Etats-Unis, le 25 août, les commentateurs ont retenu deux informations importantes.

La première est que les banques centrales des pays industrialisés – la Réserve fédérale américaine (Fed) en tête – sont prêtes à remonter vigoureusement leurs taux directeurs pour enrayer la spirale inflationniste naissante, quitte à sacrifier la croissance économique.

La seconde est l’effet de signal censé donner une crédibilité à ces annonces : Jerome Powell, le président de la Fed, a prévenu que ménages et entreprises souffriraient de la récession induite par la remontée des taux.

Ce narratif, relayé abondamment dans les médias, suppose que le durcissement de la politique monétaire est l’approche appropriée pour ramener l’inflation à des niveaux bas. Or, il repose sur une hypothèse fausse, à savoir que l’inflation actuelle serait principalement due à des facteurs de demande.

Aux Etats-Unis, ceux-ci n’expliquent qu’au plus un tiers de l’inflation (« How Much Do Supply and Demand Drive Inflation ? »Adam Shapiro, Federal Reserve Bank of San Francisco, 21 juin 2022).

Bien que ne disposant pas d’études similaires pour la zone euro, l’économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE), Philip Lane, identifiait, dans un discours prononcé à Bruxelles en mai pour le cercle de réflexion Bruegel, les causes majeures de l’inflation actuelle : l’engorgement des chaînes de valeur mondiales, les facteurs géopolitiques – dont la guerre en Ukraine, la sortie des politiques de confinement mises en œuvre pour lutter contre le Covid-19 (« Les perspectives de la zone euro : quelques considérations analytiques », Philip R. Lane, Bruxelles, le 5 mai 2022).

Pour comprendre l’inflation actuelle, la théorie monétariste n’est pas la bonne clé de lecture. C’est plutôt la structure des coûts de production qui gouverne l’inflation. Depuis au moins quatre décennies, l’inflation des prix à la consommation est corrélée à l’évolution des prix de production, qui suivent de longs cycles de hausse et de baisse. Ces prix dépendent de quatre composantes :

- premièrement, la croissance des salaires nominaux corrigée des gains de productivité du travail ;
- deuxièmement, l’évolution du taux d’intérêt corrigée de la croissance de la productivité du capital ;
- troisièmement, l’évolution du coût des importations ;
- quatrièmement, l’évolution des taxes indirectes.

Depuis 1980, et jusque très récemment, les pays industrialisés ont évolué dans un régime d’inflation baissière qui s’est ensuite stabilisée à des niveaux bas, en lien direct avec l’évolution de ces quatre composantes.

Pas d’effet Covid sur les élections ?

Pas d’effet Covid sur les élections ?

 

L’économiste Paul Seabright montre, dans sa chronique au Monde , que l’impact des épidémies sur les scrutins électoraux a moins d’importance que l’attention portée par les électeurs aux promesses des candidats.

Chronique.

 

La pandémie de Covid-19 sera-t-elle le facteur déterminant pour les résultats électoraux des différents partis politiques lors des prochaines élections à venir ? Curieusement, les avis restent très partagés quant à son impact sur la présidentielle américaine du 3 novembre 2020.

Ainsi, l’agence de presse Associated Press avait annoncé, le 6 novembre, que les circonscriptions électorales américaines qui avaient connu les pires taux de décès dus au Covid-19 avaient voté massivement en faveur du président sortant (« Counties With Worst Virus Surges Overwhelmingly Voted Trump »). De même, la National Public Radio a déclaré que la marge de votes en faveur de Trump avait augmenté dans les circonscriptions les plus touchées (« Many Places Hard Hit By COVID-19 Leaned More Toward Trump In 2020 Than 2016 »).

D’autres analyses, qui ont ajusté les calculs avec des caractéristiques différentes des circonscriptions, ont en revanche révélé un impact négatif de la pandémie sur la marge du président sortant (L. Baccini, A. Brodeur et S. Weymouth : « The COVID-19 Pandemic and the 2020 US Presidential Election »). Selon cette méthodologie, avec 5 % de cas en moins, le résultat de l’élection américaine aurait pu être différent, grâce au fonctionnement du collège électoral.

« La grippe espagnole, bien plus grave que le Covid-19 en nombre de décès, n’a eu qu’un effet négatif très faible sur les résultats des élections au Congrès américain en 1918 »

Il est frappant de constater que l’impact de la pandémie sur les votes n’est pas plus important à vue d’œil. Mais la comparaison avec une étude sortie en document de travail sur l’impact électoral de la grippe espagnole de 1918, qui a tué entre 617 000 et 675 000 Américains (selon la méthodologie de l’estimation), est à cet égard éclairante. Elle nous montre que cette épidémie – pourtant massivement plus grave que le Covid-19 en nombre de décès – n’a eu qu’un effet négatif très faible sur les résultats des élections au Congrès en 1918, ou à la présidence du pays en 1920 (L. Abad et N. Maurer : « Do Pandemics Shape Elections ? Retrospective voting in the 1918 Spanish Flu Epidemic in the United States », Discussion Paper 15 678, Centre for Economic Policy Research).

En exploitant l’arrivée inégale de la pandémie dans les différentes régions des Etats-Unis en 1918, les auteurs montrent que les circonscriptions qui avaient eu à cette date une mortalité excédentaire deux fois supérieure à la moyenne ont vu une baisse comprise entre 0,6 et 1 point de pourcentage .

Feuilleton de l’Hydroxychloroquine : « pas d’effet bénéfique » contre le Covid-19 selon une « étude » britannique

Feuilleton de l’Hydroxychloroquine : « pas d’effet bénéfique » contre le Covid-19 selon une « étude » britannique

Le feuilleton sur l’efficacité de la chloroquine continue et selon les études, les laboratoires ou les industries pharmaceutiques les avis divergents souvent d’ailleurs pour des motifs financiers. Rien n’indique pour l’instant que la chloroquine est complètement efficace mais le contraire non plus. Ce qui n’empêche pas certains organismes de le condamner sans doute notamment en raison de son coût ridicule. La dernière condamnation est britannique L’hydroxychloroquine est-elle efficace contre le Covid-19 ? La question n’a pas fini de faire polémique. Selon les résultats préliminaires de l’essai clinique britannique, Recovery, ce n’est pas le cas.

« Nous avons examiné les données et conclu qu’il n’y avait aucune preuve d’un effet bénéfique de l’hydroxychloroquine chez les patients hospitalisés » avec le nouveau coronavirus, explique ce vendredi Martin Landray, professeur à l’Université d’Oxford et codirecteur de l’étude. Les chercheurs ont, sur la base de ces premières données, « décidé d’arrêter l’inscription des participants dans le bras hydroxychloroquine de l’essai avec effet immédiat », ajoute-t-il.

Recovery a été lancé en mars comme une étude clinique randomisée « pour tester une gamme de médicaments potentiels contre le Covid-19 », dont le controversé traitement antipaludéen. Il était l’un des seuls essais à ne pas avoir arrêté le recours à l’hydroxychloroquine malgré une étude observationnelle très critiquée de The Lancet - dont trois des auteurs se sont rétractés depuis - pointant du doigt l’inefficacité voire l’effet néfaste de la molécule. Le débat est loin d’être terminé car outre les aspects scientifiques se mêlent des intérêts financiers évidents sans parler des enjeux de prestige.

 

Municipales: pas d’effet du vote sur l’épidémie : du pipeau, on n’en sait rien!

  • Municipales: pas d’effet du vote sur l’épidémie : du pipeau, on n’en sait rien!
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  • Une équipe de statisticiens et d’épidémiologiste aurait conclu que la décision d’organiser un premier tour des élections municipales n’aurait eu aucun impact sur la propagation de la pandémie. Une étude complètement bidon fondée sur l’évolution des cas enregistrés sur l’évolution des infectés passés dans les hôpitaux. Un échantillon nullement représentatif de la population. Que cette étude soit pertinente il aurait fallu se fonder sur un échantillon de personnes ayant participé au vote et non prendre en compte les seules victimes passées dans un hôpital. Tout cela sans l’étude faite justifiait le bien-fondé de la décision du gouvernement d’organiser le premier tour des élections alors que dès le lendemain le même gouvernement décidé du confinement. Notons évidemment que cette étude n’a pas pris en compte la diffusion chez les asymptomatiques qui ont pu ultérieurement contaminer de futurs malades est beaucoup plus tard. Rappelons-nous des études dites scientifiques considérant il n’y a pas si longtemps que le port du masque était inutile voire dangereux à la qu’il est aujourd’hui considéré comme indispensable. Même raisonnement contradictoire à propos des tests. Même sur le confinement, l’appréciation des différents scientifiques mondiaux révèle des contradictions.



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