IA : Des réductions d’effectifs dans la moitié des entreprises
L’étude a ainsi démontré que les dirigeants d’entreprises n’étaient pas prêts à accueillir cette technologie. Car si, il y a une dizaine d’années, la numérisation de l’économie avait elle-même suscité d’importantes craintes mais avait finalement créé « beaucoup d’emplois », a souligné le patron d’Adecco, les choses pourraient être différentes pour l’IA. Pour gérer ce nouveau saut technologique, il est « critique », selon lui, que les dirigeants d’entreprises comprennent eux-même l’IA pour pouvoir préparer leur personnel.
Selon une étude du Fonds monétaire international (FMI), l’IA pourrait changer les contours de 40% des emplois dans le monde, les risques étant plus élevés dans les économies développées. Si certains postes vont être remplacés, l’IA va dans d’autres cas compléter le travail des humains. Mais elle risque d’accroître les inégalités de revenus entre les travailleurs qui pourront tirer parti de l’IA et ceux qui ne parviendront pas à s’adapter, d’après cette étude du FMI.
« L’IA ce n’est pas une révolution, c’est un changement de civilisation qui va impacter en profondeur tous les secteurs, tous les métiers, toutes les fonctions. Une étude de McKinsey estimait qu’à terme 50 % des tâches de 70 % des salariés pourraient être accomplies par de l’IA », a aussi affirmé Philippe Corrot, le patron de la startup Mirakl, dans une interview aux Echos ce vendredi. Pour ce dernier, « La robotisation des usines a « commoditisé » la force manuelle. On va « commoditiser » la puissance intellectuelle, et l’on sait que d’ici peu l’IA ne sera pas simplement plus intelligente qu’Einstein mais 1.000 fois plus puissante. L’impact économique, social, sociétal va être colossal. Voilà pourquoi tous les chefs d’entreprise, les économistes, les politiques doivent faire de l’IA une priorité. »