Archive pour le Tag 'd’école'

Macron à la télé: maitre d’école curé ou président

Macron à la télé: maitre d’école, curé ou président ?

Il est vraisemblable que Macron une nouvelle fois va davantage adopter la posture d’un maître d’école ou d’un curé de campagne que d’un président pour s’adresser aux Français. Ainsi il va de nouveau donner une leçon sur la vertu de sa réforme ; un enjeu historique pour lui alors qu’il ne s’agit que d’une réformette paramétrique. En clair, Macron s’est renié en abandonnant une véritable réforme universelle juste et efficace tenant compte de la pénibilité. Pourtant Macron va affirmer qu’il a pratiquement sauvé la France avec sa réformette qui va surtout pénaliser ceux qui ont les conditions sociales les plus difficiles.

Ensuite, il faut s’attendre à des promesses fumeuses dans deux directions d’une part avec l’accélération des réformes, d’autres part avec une nouvelle méthode. La vérité, c’est qu’il n’y aura pas d’accélération des réformes mais ralentissement car faute de majorité, le président sera contraint de couper en petits morceaux les projets de loi donc d’allonger les procédures afin de trouver d’hypothétiques majorités.

Quant aux promesses de démocratie nouvelles, elles sont évidemment incompatibles avec le caractère bonapartiste de Macron qui a tout fait pour tenter de tuer toutes les institutions intermédiaires depuis 2017 , parlement y compris. Sans parler de sa pratique habituelle qui consiste de choisir des seconds couteaux au gouvernement afin d’éviter une ombre quelconque à la majesté présidentielle. Macron aura réussi à ne s’entourer que de politiques très pâlots, inexpérimentés et sans charisme.

Pour preuve le gouvernement pléthorique mis en place ne joue aucun rôle sauf pour trois ou quatre ministres connus. La plupart des autres sont inconnus de l’opinion comme des médias. Bref, une nouvelle intervention télévisée où le chef de l’État va encore choisir cette tonalité insupportable du curé de campagne qui donne des leçons à ses ouailles, qui les sermonne et leur promet le paradis s’ils se couchent.

Malheureusement pour Macron, la rhétorique du professeur de conscience est usée jusqu’à la corde. Macron ne suscite pas seulement aujourd’hui du rejet mais aussi une haine qu’il alimente lui-même par sa condescendance et son mépris des réalités socio-économiques et même des hommes qui le contestent.

Au Parlement : L’autorité des directeurs d’école reconnue ?

Au Parlement : L’autorité des directeurs d’école reconnue ?

L’enjeu de la modification relative au directeur d’école vise à leur donner une véritable autorité dans différents domaines sauf concernant l’avancement qui relève de la responsabilité des inspecteurs.

Cette modification est mal reçue par les syndicats de gauche FSU mais plutôt soutenue par le syndicat réformiste Unsa. En fait il s’agirait de donner un véritable statut au directeur d’école prise avec les moyens correspondants.

France-Italie : querelle d’egos surdimensionnés et de cour d’école

France-Italie : querelle d’egos surdimensionnés et de cour d’école

Comme d’habitude Macron a réagi comme un gosse colérique vis-à-vis de l’Italie en rappelant l’ambassadeur de France. Un acte très rare qui ne se produit dans la diplomatie qu’en cas de conflit aigu voir de contexte guerrier. Certes, les propos de Matteo Salvini et Luigi di Maio, principaux responsables du gouvernement italien, étaient relativement excessifs quand ils ont mis en cause par exemple la démocratie en France ou encore le rôle à caractère colonialiste de la France dans l’affaire du franc CFA. Mais il faut convenir que départ Macron dès la nomination du nouveau gouvernement italien a adressé des reproches qui s’immisçaient directement dans la vie interne de l’Italie. Le pire, toujours avec cette tonalité arrogante qu’il a manifestée aussi bien vers envers Trump, ’envers Poutine, envers Erdogan et bien d’autres. Au point que l’image du jeune président de la république est très écornée au plan international. Même en Allemagne ou dans les du nord de l’Europe, la crédibilité de Macron s’est beaucoup détériorée. Rien ne justifiait l’acte diplomatique du retrait de l’ambassadeur français tellement italiens et français partagent en commun certaines valeurs et certains intérêts économiques. Il faut dire que les trois intéressés se comportent assez souvent comme des gosses assez mal élevés et provocateurs qui se croient dans une cour d’école de maternelle Bref de grandes gueules mais un peu irresponsables ; à tel point que cela pose une interrogation sur leur capacité de gestion d’un pays si effectivement ils avaient à gérer une affaire d’ampleur réelle.

C’est un peu aussi l’avis du député UDI Meyer Habib, qui estime que les torts sont partagés (interview)

En quoi la décision de jeudi est-elle historique?
Rappeler un ambassadeur est une décision très forte. C’est la dernière étape avant la rupture des relations diplomatiques. Une crise pareille est inédite depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Il est urgent de se voir au plus haut niveau pour apaiser la situation et enrayer cette fuite en avant. Emmanuel Macron, Matteo Salvini et Luigi di Maio doivent se parler rapidement. Matteo Salvini a indiqué jeudi être prêt à rencontrer le Président français. Une telle rencontre doit être préparée pour désamorcer cette crise franco-italienne, qui me peine et m’inquiète. Des deux côtés, on ne peut se permettre une énième mise en scène du vice-président italien…

 

Comment expliquez-vous la dégradation des relations franco-italiennes?
Les torts sont partagés. Au départ, il y a eu quelques maladresses côté français. Avant même les élections et la constitution de la coalition Mouvement 5 étoiles/Ligue [en mai 2018, NDLR], Emmanuel Macron n’avait pas invité l’Italie au sommet de La-Celle-Saint-Cloud sur la situation en Libye [en juillet 2017]. Après les élections, Emmanuel Macron a attaqué la nouvelle coalition, en s’inquiétant de « la lèpre nationaliste qui monte » chez notre voisin. Quelles que soient les affinités politiques de chacun, l’actuel gouvernement italien a été élu massivement à l’issue d’élections libres. Il est totalement légitime comme tout gouvernement démocratique d’un pays, ami et allié.

Y a-t-il eu une absence de dialogue entre la France et l’Italie sur la question de l’immigration?
Sans aucun doute. Emmanuel Macron a très vite dénoncé « le cynisme » et « l’irresponsabilité » des Italiens dans l’affaire de L’Aquarius [ce navire de l'ONG française SOS Méditerranée qui a sauvé des réfugiés en haute mer jusqu'à l'arrêt de son activité fin 2018, NDLR]. Alors que l’Italie est en première ligne face à un tsunami migratoire, le gouvernement français n’a pas été assez sensible, dans un premier temps, aux préoccupations transalpines. Chez nos voisins, c’est un sujet crucial, central, un problème concret au quotidien, visible dans de très nombreuses villes italiennes. Dans ce contexte de crise, l’attitude un peu moralisatrice de la France a pu être perçue comme arrogante.

Emmanuel Macron a donc une part de responsabilité dans la montée des tensions entre Paris et Rome…
Oui, je pense que l’Elysée aurait dû se montrer plus respectueux des résultats des élections italiennes en mai 2018. Toutefois, les quelques déclarations d’Emmanuel Macron ne sauraient justifier cette hystérie anti-française et les outrances des dirigeants italiens. C’est indigne d’un grand pays comme l’Italie. Matteo Salvini et Luigi Di Maio sont dans une surenchère électoraliste en vue des européennes. Il est invraisemblable qu’un vice-président du conseil italien vienne en France pour poser en photo avec des Gilets jaunes! C’est mettre de l’huile sur le feu de façon inutile. D’autant que nous, Français, avons tenté à plusieurs reprises d’apaiser les choses depuis six mois. Plusieurs mains tendues ont été repoussées et Rome a persévéré dans une surenchère débridée.

Comment les Français d’Italie vivent cette situation?
Mal. J’ai reçu beaucoup de mails ces derniers jours et j’ai vu de nombreuses réactions à un billet que j’ai posté sur Facebook. Alors qu’ils ont massivement plébiscité Emmanuel Macron aux élections présidentielles, beaucoup de Français d’Italie ont été troublé, comme moi, par les propos du président de la République que j’ai rappelés. Ils vivent mal le ressentiment anti-français d’une partie des Italiens, exploité en période électorale dans un pays où le « franc parler » est bien plus répandu. A présent, tous espèrent l’apaisement et que des deux côtés des Alpes, les gouvernements seront à la hauteur de nos deux mille ans d’histoire et notre destin commun en Europe.




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