La CGT débordée par les gauchistes (Laurent Berger)
Depuis plusieurs jours Laurent Berger secrétaire général de la CFDT monte au créneau pour défendre la loi travail mais aussi sa conception du syndicalisme. Il critique le gouvernement, la gauche mais conteste la stratégie archaïque de la CGT. Laurent Berger accuse une grande partie de la gauche d’être atteint du syndrome gauchiste. Il reproche aussi au gouvernement le manque de concertation lors de l’élaboration de la loi travail également son incapacité à expliquer le contenu de cette loi. Pas étonnant au sein du gouvernement ceux qui descendent le texte sont des oligarques qui pour la plupart n’ont jamais mis les pieds dans une entreprise. Dernières critiques adressées enfin à la CGT qui n’a pas compris grand-chose aux évolutions structurelles de ce monde. La CGT s’est fait « déborder par ses courants gauchistes » dans la contestation de la loi Travail, qui est une réforme importante pour les droits des salariés dans l’entreprise, déclare le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger. « , Vous avez des organisations syndicales comme la CGT et FO qui considèrent que si l’on donne du pouvoir aux salariés par l’intermédiaire de leurs représentants syndicaux dans les entreprises, c’est une mauvaise chose », a ajouté Laurent Berger. « Elles considèrent que les salariés sont des êtres mineurs et que l’on peut continuer de mentir. » Il évoque le « surmoi gauchiste extrêmement important » de la gauche parmi les causes du mouvement actuel. « Il y a une dérive. La CGT se fait déborder par des courants gauchistes », dit-il. « Pour notre part, nous avons décidé de ne pas nous laisser embarquer. Nous assumons que le monde change, que cela nous plaise ou non. » « Le syndicalisme est à la croisée des chemins. Soit il se recentre sur les lieux de travail, l’entreprise, l’administration, là où se trouvent les travailleurs – ce que permet cette loi en renforçant le fait syndical, contrairement à ce qui est dit –, soit il considère que son action est avant tout une caisse de résonance politique et qu’il n’a pas de rôle à jouer pour améliorer la situation concrète des salariés », a ajouté le dirigeant syndical. « Aujourd’hui, c’est un comble, on ne demande des comptes qu’à ceux qui s’engagent, qui proposent. Le salaud, le traître, c’est moi, ce n’est pas Philippe Martinez (le dirigeant de la CGT-NDLR) en ce moment ! »
(Avec Reuters)