Budget 2015: coup de menton de Valls contre Bruxelles
Encore un coup de menton bien illusoire de Valls contre Bruxelles. Le Premier ministre veut du respect de la part de l’Europe or le respect ne se demande pas, il se mérite ; et c’est justement l’objet du différend, la France ne respecte pas les 3% de déficit du budget. Il n’est d’ailleurs pas inutile de rappeler que c’est la France qui est à l’origine de ce critère de 3% (du temps de Mitterrand), un critère inventé un jour sur un coin de bureau par un « expert » de Bercy. Critère imposé ensuite à toute l’Europe. Pourquoi d’ailleurs 3%du PIB ? Une gestion rigoureuse c’est 0% de déficit. Certes en ces temps difficiles l’ austérité n’est sans doute pas le meilleur remède pour relancer la croissance. Et on ne gère pas en trois ans une dette accumulée depuis 30 ans. Coincé Valls s’en remet à se coups de menton bien connus « Ce que nous demandons uniquement aux Européens, c’est de tenir compte de la réalité qui s’impose malheureusement à nous: la crise qui mine la zone euro », a déclaré à la presse Manuel Valls à Blois où il était venu participer à un débat historique. Jugeant que l’Europe est en « quasi déflation », le Premier ministre français a relevé que l’Allemagne n’était pas épargnée. « Il faut respecter la France, c’est un grand pays. Je n’accepte pas de leçons de bonne gestion. Je demande à chacun beaucoup de sang-froid, beaucoup de respect, surtout de la part de partenaires européens », a martelé Manuel Valls. Le Premier ministre français a par ailleurs estimé que l’impact budgétaire des engagements militaires de la France devrait être pris en compte par Bruxelles dans son appréciation. « Les engagements militaires et financiers qui sont les nôtres doivent être davantage intégrés » dans l’appréciation par Bruxelles du budget français par Bruxelles, a jugé le Premier ministre. « La France, avec la Grande-Bretagne, assume des responsabilités, non seulement pour l’Europe, mais pour le monde », a relevé Manuel Valls. »Nous accomplissons ainsi d’une certaine manière une très grande mission pour la France et pour l’Europe (…). Chacun doit considérer que la France accomplit là une mission très particulière », a argumenté le chef du gouvernement français.