Immobilier Paris : dix ans de salaires en plus pour acheter
Encore une confirmation que le marché est désormais interdit à nombre de primo accédants. Cela vaut bien sûr à Paris mais aussi ailleurs surtout dans les grandes villes. L’immobilier est un investissement sûr, entend-on souvent. Encore faut-il en avoir les moyens. À Paris, il est de plus en plus compliqué pour un travailleur aux revenus moyens de pouvoir devenir propriétaire. Selon une étude UFC-Que choisir, il faut économiser dix années de salaire de plus qu’il y a trente ans pour acheter un 75 m² dans la capitale. En 1984, il était possible de devenir propriétaire en économisant 13,3 années de revenus net moyen. En 2014, le chiffre s’élève à 23,5 ans. Une différence d’autant plus importante, qu’il y a trente ans le salaire net moyen était de 12.255 euros annuels. Il est aujourd’hui de 26.267 euros. « L’opération n’est plus envisageable pour un primo-accédant, à moins de gagner remarquablement bien sa vie », souligne l’étude. Les prix sont devenus démentiels à Partis évidemment mais dans beaucoup de grandes villes. Pas de relance à attendre aussi bien du neuf ( à cause notamment du prix du foncier) que de l’ancien. Une seule solution : que les prix baissent. Ce qu’attendent les acheteurs potentiels primo- accédants comme les autres. Pas une petite baisse mais une évolution substantielle comme celles qui se sont produites en zone rurale mais dans nombre de viles moyennes et petites, dans les zones périphériques des grandes villes. De baisses qui vont jusqu’à 50% ! En fait l’immobilier est devenu un marché hautement spéculatif et comme tel il est soumis à des fluctuations irrationnelles à la hausse comme à la baisse. Jusqu’à ces années dernières c’était à la hausse ; une bulle dans le secteur n’est pas exclure tellement le marché est actuellement figé et l’attentisme généralisé.