Plus de notes à l’école: 73 % des parents pour …. On rêve !
Un sondage révèle sans doute l’un des facteurs explicatifs de la crise spécifique en France et la perte de tout repère notamment concernant la valeur de travail et cela commence à l’école. Un sondage fait apparaître que 73 % des parents veulent moins de notes et même pas de note du tout car les élèves sont traumatisés par cette forme d’évaluation ! On croît évidemment rêver ! Pourtant notre système scolaire est en pleine décomposition dans les classements internationaux et on propose pourtant encore davantage de laxisme. Pourquoi même ne pas supprimer toute évaluation ? Et pourquoi pas les programmes eux mêmes ? La ministre de l’Éducation Najat Vallaud-Belkacem a même estimé samedi que l’évaluation «ne reposait aujourd’hui sur aucun fondement scientifique». Une déclaration qui, elle, est irresponsable et de nature scientiste ! Selon ce sondage OpinionWay*publié mardi par l’Association de parents d’élèves du privé Apel, près de trois parents sur quatre (73%) y sont favorables. Une proportion qui monte à neuf parents sur dix (87%) quand les enfants sont scolarisés en ZEP. Car les notes font peur. Environ 90% des parents se disent ainsi «inquiets» face à une mauvaise note (98% des parents d’élève en ZEP). Ils sont aussi environ trois parents sur quatre à juger qu’elle «fragilise l’estime de soi», qu’elle «donne le sentiment à l’élève qu’il est mauvais» ou encore qu’elle «décourage les élèves». Face à une mauvaise note, qu’ils n’arrivent pas toujours à décrypter, plus de la moitié des parents (56%) se sentent aussi démunis. Ces mêmes parents déclarent également «ne pas savoir quels points (du programme) devraient être à retravailler». Cette proportion monte à 74% des parents d’élèves au collège, à 73% des parents d’enfants scolarisés en ZEP et à 63% des familles d’élèves scolarisés dans le privé. Aujourd’hui, certains établissements testent une évaluation sous forme d’appréciations, selon différents critères. Un enfant bon en maths par exemple peut avoir sur sa copie de calcul un petit sigle qui lui signale qu’il doit être vigilant sur l’orthographe ou la rédaction en général. Pas de mauvaise note à l’horizon, mais des repères pour mieux appréhender ses points faibles, comme ses points forts. . En octobre déjà, elle avait expliqué vouloir une nouvelle évaluation qui «encourage» les élèves «à apprendre et à progresser». Le débat ne doit pas être «caricaturé», avait-elle prévenu, habituée aux critiques. Elle souhaitait notamment qu’on ne lui fasse pas «un procès d’intention en laxisme». La conférence nationale présentera ses recommandations à la mi-décembre.