SMIC : pas de hausse pour un « groupe d’experts », selon les médias
D’après les médias, le groupe permanent d’experts constitués à cet effet recommande de ne pas augmenter le SMIC. Normalement ce SMIC devrait automatiquement progresser de près de 1 %. Or ces spécialistes le déconseillent au gouvernement. La question est donc de savoir qui sont ces fameux experts.
Les membres du groupe d’experts ont été nommés par l’arrêté du Premier Ministre du 23 mai 2009. Président : M. Paul CHAMPSAUR, Président de l’Autorité de la statistique publique. Membres : Mme Martine DURAND, Directrice adjointe de l’Emploi, du Travail et des Affaires sociales, OCDE. M. Gilbert CETTE, Directeur des Etudes Microéconomiques et Structurelles, Banque de France, et professeur associé à l’Université de la Méditerranée. M. Francis KRAMARZ, Directeur du Centre de recherche en économie et statistique (CREST), et professeur chargé de cours à l’Ecole Polytechnique. M. Etienne WASMER, Professeur à Science-Po, chercheur associé à l’OFCE et au Crest-
Or comme on le sait le SMIC présente un caractère économique mais aussi social voire politique. Pour l’essentiel ,on ne trouve dans ce groupe que des statisticiens et des économistes. On aurait aimé évidemment la présence de partenaires sociaux voire d’autres représentants de la société. L’augmentation du SMIC évidemment n’est pas neutre économiquement puisque dans nombre de branches une hausse du SMIC vient mécaniquement faire progresser les bas salaires de la grille professionnelle. En outre, il faut évidemment tenir compte de l’environnement économique qui n’est pas pleinement favorable en ce moment pour le rétablissement des comptes des entreprises. Observons quand même que le pouvoir d’achat moyen des salariés aura aussi diminué.
La hausse qui devait intervenir aurait porté sur environ 11 € par mois. Le SMIC pour 35 heures est en effet depuis le 1er janvier 2020 atteint 1185 €. Une dizaine d’euros qui n’étaient quand même pas de nature à bouleverser les équilibres économiques.
Le gouvernement rendra sa décision dans le courant du mois après consultation de la Commission nationale de la négociation collective, de l’emploi et de la formation professionnelle, dans laquelle siègent les organisations d’employeurs et de salariés et qui doit se réunir à la mi-décembre.