Archive pour le Tag 'de Gaulle'

Macron : plus proche de Giscard ou de De Gaulle !

Macron : plus proche de Giscard ou de De Gaulle !

par Mathieu Souquière, essayiste, dans « le Monde ». Un exercice osé!

Si on peut rapprocher l’actuel président de la République de Valéry Giscard d’Estaing, la crise sociale et politique suggère de privilégier un autre parallèle, celui avec la pratique gaullienne du pouvoir : ultraverticalité sur la forme, ultraplasticité sur le fond, analyse, dans une tribune au « Monde », l’essayiste Mathieu Souquière.

Chaque président peut être ausculté dans son rapport au pouvoir ainsi qu’à ceux qui l’ont exercé avant lui, soit pour se situer en rupture soit pour assumer une filiation. S’agissant d’Emmanuel Macron, l’exercice permet d’éclairer la situation, en forme d’impasse, qui est aujourd’hui la sienne.

S’il a tout appris de François Hollande – « Il sait ce qu’il me doit », disait même ce dernier –, il n’en a rien gardé. Entre normalité, mollesse et indécision présumées, l’ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée avait rapidement considéré celui qu’il servait comme une sorte d’antimodèle.

Cruauté supplémentaire, c’est avec Nicolas Sarkozy qu’il a fait mine de convoler, étant censé avoir en partage avec celui-ci – outre le suffrage de Brigitte Macron à dix années de distance –, une énergie sans limite, une capacité à gérer les crises, une prétention à casser les codes et les rentes. A la clé, un adoubement du cadet par son aîné ainsi résumé : « Macron, c’est moi en mieux » (selon des propos rapportés par Le Canard enchaîné en juin 2017).

Avec Jacques Chirac en revanche, rien de commun, à une exception près, celle d’avoir remporté la présidentielle dans un duel avec l’extrême droite et d’en subir le même effet paradoxal : des victoires écrasantes (surtout en 2002), mais perçues comme des victoires « au rabais », la présidentielle se transformant en un plébiscite artificiel.

C’est toutefois avec Valéry Giscard d’Estaing que la mise en miroir semble la plus évidente : le sacre de la jeunesse, la « fraîcheur » politique, le hold-up électoral opéré sur les décombres d’un système vermoulu, la compétence économique, le libéralisme tempéré, un tropisme européaniste et une forme d’arrogance technocratique.

A quelques nuances près, le macronisme ressemble à s’y méprendre à un néogiscardisme, jusque dans la pente suivie face au rude exercice du pouvoir : passant d’un réformisme audacieux à un conservatisme étroit, d’une gouvernance moderne à une présidence verticale non plus seulement descendante mais vue comme condescendante, d’une ambition de rassembler « deux Français sur trois » à un splendide isolement politique.

De Gaulle : un costume trop grand pour Macron

De Gaulle : un costume trop grand pour Macron

 

 

Macron voudrait bien être le nouveau héros national mais son goût pour les commémorations des grands hommes du passé ne suffit pas en faire un personnage historique. De toute évidence, la comparaison avec De Gaulle montre que le costume du général est un peu grand pour Macron. Ce qui est expliqué de manière allusive et politiquement correct par l’ historien Pierre Nora

Tribune dans le Monde

 C’était le 9 novembre à Colombey-les-Deux-Eglises, en Haute-Marne. Emmanuel Macron se recueillait sur la tombe du général de Gaulle, pour le cinquantième anniversaire de sa mort. Au matin de ce pèlerinage sans discours, le président lui rendait hommage dans un Tweet contenant une vidéo compilant des extraits de discours du Général : « Résilience et volonté. Cet esprit fut incarné par Charles de Gaulle, engagé pour la France dans les moments de douleurs comme dans ceux de gloires. Cet esprit est un héritage, celui de la France. »

Résilience et volonté ? Deux mots, plus macroniens que gaulliens, adressés aux Français quelques jours après le début du second confinement. En faisant appel à la résilience, le président renouait avec les accents gaulliens qu’il emprunta lors de sa conquête de l’Elysée. « La résilience, c’est aussi s’assurer que, en temps de crise, le pays ne doute pas, qu’il soit fort et sûr de ce qu’il est », avait-il tweeté, le 10 avril 2017.

La résilience, c’est aussi s’assurer que, en temps de crise, le pays ne doute pas, qu’il soit fort et sûr de ce qu’il est. #LutteTerrorisme

— EmmanuelMacron (@Emmanuel Macron)

Quant à la volonté, M. Macron en avait fait, lors de son discours de candidature, le 16 novembre 2016, une condition pour réussir une « révolution démocratique profonde », un projet qui, depuis, a été balayé par une série de tempêtes : politique avec l’affaire Benalla ; sociale avec le mouvement des « gilets jaunes », puis les grèves contre la réforme des retraites ; sécuritaire avec les attentats terroristes ; sanitaire et économique avec l’épidémie de Covid-19.

« Besoin de héros »

En 2020, le chef de l’Etat a rendu hommage au Général à trois reprises : le 17 mai, pour le quatre-vingtième anniversaire de la bataille de Montcornet dans l’Aisne où le colonel de Gaulle, en stratège, parvint à freiner avec ses blindés l’avancée allemande ; au Mont-Valérien, puis à Londres, pour les 80 ans de l’appel du 18 juin ; et le 9 novembre enfin, à Colombey-les-Deux-Eglises. Autant de commémorations qui ont donné l’occasion à Emmanuel Macron de revendiquer l’héritage du Général et de s’identifier à lui. Un recours symbolique au « dernier grand Français » dont on peut toutefois questionner l’impact réel : l’héritage gaullien peut-il encore aider la France à se projeter pour affronter les défis contemporains ? La société française est-elle encore à même d’adhérer au message du Général ?

« Dans une époque aussi peu lourde d’histoire que la nôtre et si profondément dominée par sa mémoire, le Général est incontournable », constate l’historien Pierre Nora

Sondage : Chirac considéré meilleur président de la Ve République avec de Gaulle !

Sondage : Chirac considéré meilleur président de la Ve République avec de Gaulle !

 

 

On ne sait pas si le sondage du très fantaisiste journal le JDD est à imputer au contenu de sa politique ou à la surexploitation médiatique quotidienne de l’image de Chirac dans la série de Canal+, les guignols. En tout cas curieusement,  Jacques Chirac, dont le bilan est pourtant particulièrement maigre, (pour sa défense il n’est pas le seul) est considéré par les Français comme le meilleur président de la Ve République, à égalité avec Charles de Gaulle, selon un sondage Ifop* publié dans Le Journal du dimanche.

Jacques Chirac, mort jeudi à 86 ans, est considéré par les Français comme le meilleur président de la Ve République, à égalité avec Charles de Gaulle, selon un sondage Ifop* publié dans Le Journal du dimanche.

Il recueille la préférence de 30% des sondés, en hausse de 20 points par rapport à un sondage Ifop similaire en novembre 2013. François Mitterrand, lui, dégringole de 28 à 17%.

Ce sont les sympathisants de La France insoumise (39%) et du Rassemblement national (32%) qui plébiscitent le plus Jacques Chirac, loin devant Les Républicains (25%), qui lui préfèrent Charles de Gaulle (48%).

Jacques Chirac est davantage choisi par les moins de 35 ans (47%) – singulièrement les 25-34 ans (50%) – que par les 35 ans et plus (23%), dont 33% optent pour De Gaulle.

« Un personnage sympathique qui aimait la vie » pour 31% des sondés

Dans les actes les plus marquants de sa présidence, l’opposition à la guerre en Irak est de très loin la plus citée (71%), devant la suppression du service militaire (41%) ou encore le discours sur l’écologie et « notre maison qui brûle » à Johannesburg en 2002 (33%).

Interrogés sur l’image qu’ils garderont de l’ancien chef de l’Etat, ils sont 31% à choisir « Un personnage sympathique qui aimait la vie », devant « Un élu de terrain proche des Français » (27%), « Un grand homme d’Etat » (18%), « Un président qui a fait peu de réformes » (7%), « Un politique professionnel qui a souvent changé d’avis » (7%), « Un homme de droite sans compromission avec le Front national » (6%) et « Un combattant politique impitoyable » (4%).

*Sondage réalisé par questionnaire auto-administré en ligne le 27 septembre auprès d’un échantillon de 1.015 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ou plus, selon la méthode des quotas. Marge d’erreur de 1,4 à 3,1 points.

Macron : nouveau De Gaulle ou nouveau Tapie ?

Macron : nouveau De Gaulle ou nouveau Tapie ?

Indiscutablement Macron a été largement élu au second tour de la présidentielle, indiscutablement il apporte un vent nouveau dans la politique notamment en dépassant les vieux clivages, indiscutablement, il porte une espérance de réforme d’un pays englué dans ses contradictions. Peu–on pour autant le comparer déjà à De Gaulle ? Bien sûr les comparaisons sont toujours un peu vaines car les contextes sont différents et l’histoire repasse rarement les mêmes plats. Si Macron a bien été élu,  il faut convenir que son score du premier tour était limite et qu’il a surtout bénéficié des voix de toutes les oppositions qui refusent le Front National. Sur ce plan le même scénario qu’avec Chirac quand ce dernier eut à affronter Jean-Marie Le Pen. Macron a bénéficié davantage de voix contre Le Pen que de voix pour son programme. La position avantageuse de Macron résulte aussi de  l’absence de crédibilité de l’opposition et des leaders qui la représentent. Actuellement aucune personnalité de taille n’émerge pour se mettre au niveau de Macron. Marine Le Pen, Wauquiez ou Mélenchon ne sont pas à la hauteur. En tout cas pour l’instant car il ne faut pas insulter l’avenir et des personnalités peuvent émerger. L’originalité de Macron, c’est de vouloir engager une modernisation du pays notamment dans le domaine économique. Une modernisation indispensable du fait notamment que le niveau des prélèvements obligatoires et la bureaucratie plombent  en grande partie la compétitivité du pays, donc la croissance et l’emploi. Nombre de ces réformes sont nécessaires, plusieurs ont été engagées et pas seulement dans le champ économique. La  faiblesse de Macron  c’est qu’il ne peut se défaire d’une certaine vision centraliste et d’une certaine façon bureaucratique ;  en plus il confond vitesse et précipitation. Du coup, sa préoccupation première visant à moderniser l’économie manque sérieusement d’équilibre social. Les entreprises ont largement bénéficié des différentes mesures prises et c’est tant mieux elles ont pu ainsi restaurer leur taux de marge et réinvestir. Plus discutable  est la distribution excessive de dividendes quand parallèlement en francs constants le pouvoir d’achat des salariés et des retraités est pratiquement bloqué depuis plusieurs années. Or Macron s’affranchit de toute intermédiation et n’a donc pas de retour sur les équilibres à trouver pour éviter les ruptures brutales et les retournements d’opinion. Le Parlement ne joue aucun rôle, ce qui n’est pas nouveau mais a tendance à empirer. Le propre parti de Macon est complètement virtuel et cadenassé comme la majorité parlementaire. Et le président de la république passe complètement outre les différents corps intermédiaires notamment les syndicats patronaux, les syndicats de salariés mais aussi d’autres outils de médiation. Comme Macon ne peut être omniscient il se prive de contributions qui pourraient être utiles voire indispensables pour réformer en profondeur et avec l’adhésion des acteurs économiques et sociaux. Par exemple pour la réforme du code du travail il n’a pas franchi le dernier pas, le plus important, à savoir la décentralisation jusqu’au niveau de l’entreprise de la négociation. De la même manière il a manqué le virage de l’association des syndicats à la gestion des entreprises entre parenthèses (ce que réussit parfaitement l’Allemagne). Sur les prisons, il reprend simplement la logique Taubira. Sur l’agriculture, il demeure dans un flou dangereux pour l’avenir du secteur. Pour tout dire, certaines  réformes sentent la précipitation et l’approximation. Macron fait aussi beaucoup de vent en sollicitant par excès la communication et en s’exprimant pratiquement chaque jour sur tout  y compris les faits divers qui ne relèvent pas vraiment de la responsabilité  d’un chef d’État. Pour le dire plus vulgairement, il fait aussi du vent ; par exemple, sur la question essentielle de la réforme de l’État à l’ origine du poids de la fiscalité en France et surtout de la bureaucratie. Manque d’équilibre, manque d’approfondissement et manque d’adhésion sont  les trois grands faiblesses d’un président de la république un peu trop sûr de lui,  nourri par ailleurs de la culture étatique.  Monté au zénith médiatique comme Tapie à un moment donné, il pourrait retomber brutalement  un peu tragiquement dans les contradictions du personnage. La chute pourrait être aussi brutale car Macron ne s’appuie pas sur les forces intermédiaires y compris de son propre parti. Sur l’Europe autre exemple il a promis (Sarkozy Hollande l’avait fait avant lui). Il n’est pas certain qu’il parvienne à imposer cette transformation européenne à une Allemagne toujours très méfiante pour partager les risques financiers de pays mal gérés financièrement comme la France. L’Allemagne vient justement de repousser à plus tard l’examen de cette question des réformes européennes. Indiscutablement sur le plan international Macron à rehaussé l’image du pays, indiscutablement il bouleverse les vieux clivages, indiscutablement  il est animé d’une volonté de transformation structurelle  pays. Il lui faudra cependant mener ces réformes de manière un peu plus approfondie, un peu plus équilibrée et de manière plus concertée avec les acteurs. Faute de cela il pourrait redescendre aussi vite qu’il est monté dans l’opinion voire connaître le sort de Tapie non pas à cause d’affaires personnelles mais du fait d’une consanguinité avec les milieux financiers qui pourraient confirmer qu’il est vraiment le président des riches et non le nouveau de Gaulle. Tout le monde a intérêt à la réussite de Macron car c’est l’avenir du pays qui est en jeu. En cas d’échec, ce serait préparer le lit de l’irresponsable extrême droite.

Communication : Macron entre Sarkosy et De gaulle

Communication : Macron entre Sarkosy et De gaulle

Dans une interview au JDD, Damon Mayaffre, docteur en histoire et spécialiste du discours politique, analyse le grand écart de la communication  d’Emmanuel Macron.

 

 

Comment analysez-vous l’utilisation du mot « bordel » par le Président?
Ce qui est certain, c’est qu’Emmanuel Macron n’a pas encore trouvé sa voix. Il a une idée précise du chemin politique. Mais pour ce qui est de la communication, il reste partagé entre, d’un côté, un ­discours très policé et très contrôlé, très politique, assez gaullien ; et, de l’autre, un discours nettement plus vulgaire, au sens étymologique. Donc un discours non plus gaullien, mais presque sarkozyste dans sa forme. Avec « feignants » et « foutent le bordel », on n’est plus très loin du « casse-toi pauv’ con » et de la « racaille ».

Ces deux registres de discours peuvent-ils se compléter?
Non, ils s’annulent l’un l’autre. Ses prises de parole à la tribune, qui sont très littéraires ou très technocratiques, lui font perdre une première fois l’oreille des classes populaires. Et son discours plus vulgaire désoblige également les gens, qui apprécient peu le ton employé à l’égard de personnes menacées de licenciement. Résultat, il rate la cible du plus grand nombre.

En matière de ce que vous appelez le « discours vulgaire », Emmanuel Macron est un récidiviste…
Exact. Un mot seul ne fait pas sens. C’est l’accumulation qui contribue à forger une identité de discours. Si le mot « bordel » choque, c’est qu’il fait directement écho aux précédents : les « illettrés », le « costard », les « fainéants », « ceux qui ne sont rien »… Il commence à y avoir un faisceau de marques lexicales qui semblent attester du mépris des travailleurs ou des classes populaires. Et cela risque de marquer l’identité discursive de Macron.

 

Y voyez-vous la preuve par les mots qu’il est le « président des riches »?
Sa dernière phrase, qui réclame avec des mots crus la remise au travail de gens en phase de ­licenciement, fait sens car elle résonne avec les ordonnances travail et la disparition de l’Impôt sur la fortune. Le ­discours et la réalité convergent : c’est un président des élites qui peut employer des mots ­insultants à l’égard des plus modestes. La séquence médiatique était conçue pour prouver au contraire qu’il n’est pas le président des élites et des riches ; mais ce ­lapsus vient à point nommé pour le ­démentir. Une seule phrase a produit l’effet inverse de ce que voulaient les conseillers en ­communication du chef de l’Etat. Entre de Gaulle et Sarkozy, le ­Président n’a pas encore choisi son camp.

Après Churchill, De Gaulle ( quelques autres) , Mandela, un des derniers vrais hommes d’Etat

Après Churchill, De Gaulle ( quelques autres) , Mandela, un des derniers vrais hommes d’Etat

 

La mort de Mandela mérite d’être célébrée avec grandeur et respect car elle sanctionne sans doute la fin des grands hommes d’Etat remplacés aujourd’hui par des hommes politiques le plus souvent  produit de l’oligarchie et –ou faisant passer leur intérêt personnel avant l’intérêt supérieur de leur pays et du monde. Les boutiquiers de la politique ont pris la place des héros ; malheureusement chaque siècle n’en produit que quelques un au plan infranational, une dizaine tout au plus. Dommage car dans une période de crise économique, sociale, sociétale et environnementale, les grands leaders manquent. Chacun défend ses petits intérêts à court terme et limités au territoire de leur élection. La politique manque cruellement de dirigeants de taille internationale. Les dirigeants chinois défendent la Chine, Poutine la Russie, Obama les Etats Unis, en Europe on patauge dans les petits intérêts nationalistes ; du coup l’ONU ne sert pas à grand-chose, si à sortir quelques résolutions dont la plupart ne sont pas appliquées (exemple sur le conflit Israélo palestinien, sur  les pays arables en crise ou sur l’Afrique). Dernier exemple en date, la résolution sur la Centrafrique qui laisse le soin à la France d’intervenir dans un conflit dans lequel on pourrait bien s’empêtrer en  restant seul .  l’Europe s’en désintéresse totalement, Obama aussi, comme Poutine, comme la Chine. La gouvernance mondiale est inexistante et le G20 bien vain, le vrai gouvernement de la planète ce sont les multinationales et rien n’a vraiment été réglé depuis la crise financière de 2009, les bulles financières peuvent éclater à tout moment (la prochaine pourrait bien être une autre bulle immobilière ou une bulle obligataire°). Mandela n’a pas seulement agi pour l’Afrique du sud mais par son exemplarité, pour les droits de l’homme, la démocratie et la paix. Il adonné au sens de l’engagement politique un contenu dont devraient s’inspirer nombre de boutiquiers la politique qui remplacent vision, volonté, cohérence par des politique de com. et des promesses de camelot ; Si la crise est effectivement économique et sociale, elle est aussi une crise des élites en charge de l’intérêt général.

De Gaulle : la récup de tous les cotés

De Gaulle : la récup de tous les cotés

 

 

 

Pour masquer la pauvreté des programmes et la désuétude des leaders, on récupère De Gaulle dans tous les partis ou presque, de la gauche à l’extrême droite. Quand les vivants n’ont plus rien à dire on fait parler les morts ! « Il faut se rappeler que l’extrême droite haïssait le général De Gaulle. L’extrême droite a toujours soutenu l’OAS qui a voulu tuer le général De Gaulle », a déclaré le député Accoyer  de Haute-Savoie à France Info. « Quant aux socialistes ils ont combattu le général De Gaulle avec une constance remarquable de 1958 à 1969. Ils le traitaient de dictateur », a-t-il encore souligné. Comme chaque année, plusieurs poids lourds politiques se sont rendus à Colombey en hommage au général de Gaulle, pour le 43e anniversaire de sa mort, notamment François Fillon (UMP), Nicolas Dupont-Aignan (Debout La République), mais aussi la prétendante PS à la mairie de Paris Anne Hidalgo et le vice-président du FN Florian Philippot. « Finalement ce défilé ça ressemble beaucoup à de la récupération politique de la part de ceux-là mêmes qui ont été des adversaires constants et acharnés du général », a conclu Bernard Accoyer. Dans un communiqué, Nicolas Dupont-Aignan juge « pour le moins cocasse » que le député UMP de Haute-Savoie « se permette de délivrer des brevets de gaullisme ». « Venant d’un homme qui a été président de l’Assemblee nationale quand les parlementaires ont ratifié le traité de Lisbonne » sur les institutions européennes, « c’est quand même osé », poursuit le député souverainiste.   »Quant à certains au Front national, il serait bon qu’ils accordent leurs violons. On ne peut pas une année aller fleurir la tombe du Maréchal Pétain et la suivante celle du général De Gaulle », ajoute-t-il. En 1998, l’ex-président du FN Jean-Marie Le Pen, aujourd’hui président d’honneur du mouvement, avait fait fleurir la sépulture du maréchal Pétain.

« Chavez c’est De Gaulle plus Léon Blum », selon un ministre qui avait fumé un pétard !

« Chavez c’est De Gaulle plus Léon Blum », selon un ministre qui avait fumé un pétard !

Dur, dur d’être ministre quand on ne sert à rien ; c’est le cas de Victorin Lurel (et de 2 ministres sur trois)  qui représentait le gouvernement français aux obsèques de Hugo Chavez vendredi à Caracas, L’occasion pour ce ministre inconnu de se faire connaître avec des propos pour le moins surprenants ; choisi justement pour son quasi anonymat, il aurait pu se taire ( la France ne voulait pas trop se faire remarquer à cette cérémonie), C’est ce qu’on lui demandait en ne faisant pas représenter la France par un ministre connu et comptant politiquement.  a confié son émotion à la presse après la cérémonie, contesté le qualificatif de « dictateur » pour désigner l’ex-président vénézuélien, et estimé que « Chavez c’est De Gaulle plus Léon Blum ». Il avait sûrement fumé un pétard de trop avant la cérémonie ! Interrogé par les radios RTL et Europe 1, le ministre des Outre-mer a expliqué avoir été impressionné par la dépouille de Hugo Chavez devant laquelle il s’est recueilli, et le travail des thanatopracteurs dans la perspective de l’embaumement.   »Il était tout mignon (…), frais, apaisé comme peu(vent) l’être les traits de quelqu’un mort, on avait un Hugo Chavez pas joufflu comme on le voyait après sa maladie », a-t-il dit.   »C’était émouvant », a ajouté Victorin Lurel, « on peut ne pas être d’accord avec telle ou telle action de Hugo Chavez mais les gens sont fiers de ce qui a été fait en 14 ans » de présidence.  Et d’enchaîner: « Toute chose égale par ailleurs, Chavez c’est de Gaulle plus Léon Blum. De Gaulle parce qu’il a changé fondamentalement les institutions et puis Léon Blum, c’est-à-dire le Front populaire, parce qu’il lutte contre les injustices ».   »Moi je dis, et ça pourra m’être reproché, (…) que le monde gagnerait à avoir beaucoup de dictateurs comme Hugo Chavez puisqu’on prétend que c’est un dictateur. Il a pendant ces 14 ans respecté les droits de l’Homme », a encore déclaré le ministre.  Plusieurs députés de droite et du centre ont dénoncé ces propos, l’un d’eux, Yves Jégo (UDI), exigeant du Premier ministre Jean-Marc Ayrault « une clarification ».  Christian Estrosi (UMP) s’est dit « très choqué » et son collègue de groupe Dominique Bussereau a fustigé « des propos hallucinants », lui aussi sur son compte Twitter.  Vendredi, pour les funérailles d’Etat, dans la capitale vénézuélienne, du président décédé mardi, 32 chefs d’Etat et de gouvernement étrangers avaient fait le déplacement. Le cercueil de Chavez était exposé dans le salon d’honneur de l’Académie militaire plein à craquer. Embaumé « comme Lénine », le corps restera encore exposé au public au moins sept jours, avant d’être plus tard visible dans le futur Musée de la révolution bolivarienne.  S’il a qualifié l’embaumement de pratique « d’un autre temps », Victorin Lurel s’est dit impressionné par la préparation du corps du défunt: « On avait l’impression qu’il y avait là une sorte d’opération, je pèse mes mots, de sanctification ».

J.-M. Le Pen : de Gaulle et Pétain, dans le même sac !

J.-M. Le Pen : de Gaulle et Pétain, dans le même sac !

Le président d’honneur du Front national Jean-Marie Le Pen, en déplacement samedi à Nice, a dit qu’il n’était « pas plus choqué » par le fait qu’un dirigeant du FN ait été se recueillir vendredi sur la tombe du général de Gaulle que s’il était allé « sur la tombe du maréchal Pétain ».   »Il y a toutes sortes de citoyens au Front national, y compris des gaullistes. Mais je ne serai pas plus choqué par le fait qu’on aille déposer une gerbe sur la tombe du général de Gaulle que je ne serai choqué si quelqu’un du Front national déposait des fleurs sur la tombe du maréchal Pétain », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.  Florian Philippot, vice-président du FN, s’est rendu vendredi à l’hommage rendu au général de Gaulle à Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne) à l’occasion du 42e anniversaire de sa mort.   »Ca prouve la largeur d’esprit des gens du Front national. (…) Il est bien évident que nous ne sommes pas d’accord sur tout au Front national, mais nous sommes d’accord sur l’essentiel », a ajouté M. Le Pen.  Le président d’honneur du FN était à Nice pour célébrer le 40e anniversaire du FN, « un événement exceptionnel dans la vie des partis politiques nationaux », a-t-il noté après avoir participé à un déjeuner avec 250 militants auquel la presse n’était pas convié.

 




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