Un président, un gouvernement et une majorité non représentatifs (Charles de Courson)
Pour le chef de file du groupe centriste Liot, Charles de Courson il y a un déni de démocratie dans ce pays. L’intéressé considère en effet que le pouvoir en place n’a été élu que par 25 % des 47 % qui ont bien voulu voter. Soit à peine 12 % des électeurs . Du coup, il conteste le droit à cette minorité présidentielle de vouloir diriger seule le pays. Charles de Courson a réitéré sa ferme opposition à la réforme des retraites. Selon lui, le gouvernement va doit mettre fin « au déni de démocratie ».
L’homme politique a tenu à rappeler que les députés macronistes n’avaient qu’une majorité relative à l’Assemblée nationale. « Dans le pays, ils sont ultra-minoritaires », a encore martelé Charles de Courson.
« Comment voulez-vous diriger une démocratie avec une base aussi étroite? », a interrogé celui qui siège à l’Assemblée nationale depuis 1993.
Fermement opposé au report de l’âge légal de départ à la retraite, le député centriste s’est aussi dit optimiste pour qu’un débat ait lieu le 8 juin prochain à l’Assemblée: Charles de Courson et son groupe ont en effet déposé une proposition de loi pour abroger la réforme. Elle pourrait être examinée en hémicycle à cette date.
Alors que la Première ministre Élisabeth Borne juge « dangereux et irresponsable » cette proposition Liot, le chef de file a lui répondu que ce qui était « dangereux pour la démocratie » était l’utilisation de l’article 49.3 par le gouvernement pour faire passer la réforme.