Allemagne : excédent des comptes courants de 200 milliards pour quoi faire ?
Avec un tel résultat en 204, l Allemagne va établir un nouveau record et justifier les critiques de beaucoup d’ Etats membres de l’Union. Un excédent à comparer à un déficit de l’ordre de 30 milliards pour la France. Un tel résultat positif donne raison à ceux qui souhaitent à juste titre que l’Allemagne en fasse davantage pour la croissance notamment pour relancer la consommation intérieure et les investissements notamment de transports (lesquels sont assez dégradés). L’Allemagne en a largement es moyen puisqu’elle est bien partie pour enregistrer cette année un excédent des comptes courants record, a annoncé jeudi l’institut Ifo, une prévision susceptible d’inciter les partenaires du pays à presser une nouvelle fois Berlin d’en faire davantage pour stimuler la demande intérieure et l’investissement. Début mars, la Commission européenne avait demandé à l’Allemagne de mettre en œuvre des mesures pour soutenir cette demande, sans pour autant aller jusqu’à dire que l’excédent courant du pays était excessif. Mais, en 2013, les Etats-Unis s’étaient montrés sévères à propos du niveau du surplus des comptes courants allemands. Certains économistes vont même jusqu’à dire que cet excédent a contribué à aggraver la crise des dettes souveraines qui a secoué la zone euro. Les prévisions de l’Ifo, dont Reuters a pu avoir une copie en exclusivité, devraient relancer les critiques à l’encontre de l’Allemagne. L’institut basé à Munich s’attend à ce que la première économie européenne dégage cette année un excédent courant de quelque 200 milliards d’euros – niveau le plus élevé au monde. En 2013, le surplus avait été de 192 milliards d’euros après un niveau de 196 milliards en 2012 La Chine, premier exportateur mondial, vient au deuxième rang des pays affichant les excédents courants les plus importants, avec un surplus estimé pour cette année à environ 230 milliards de dollars (178 milliards d’euros). L’Arabie saoudite, avec ses exportations de pétrole, complètera le podium pour 2014, ajoute l’Ifo. « Pour l’Allemagne, les échanges de biens sont le principal moteur », a déclaré Steffen Henzel, économiste chez Ifo, ajoutant qu’il y avait peu de chances de voir le surplus baisser à court terme.