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Sondage Covid: 61 % des Français davantage sédentaires

Sondage Covid: 61 % des Français davantage sédentaires

 

Dans une enquête l’institut Ipsos, 61% des sondés déclarent dans le JDD avoir un mode de vie plus sédentaire qu’avant la pandémie.

« Ces chiffres sont alarmants », s’inquiète Marilyne Colombo, présidente de la FFEPGV. Car ce manque d’activité pèse lourd : 90% des personnes concernées assurent ressentir au moins un impact négatif de la sédentarité sur leur bien-être physique (61%) ou psychologique (58%) et surtout sur leur vie sociale (63%).

Ce manque d’activité est plus criant encore pour les femmes (66%), qui ont dû davantage jongler avec les tâches domestiques et les couvre-feux que les hommes (56%).

En 2020, les Français avaient pourtant facilement chaussé leurs baskets : 81% d’entre eux déclaraient pratiquer un sport. Explication de Maryline Colombo : « C’était l’une des rares activités autorisées à l’extérieur. » Paradoxalement, alors que 2021 a vu la réouverture progressive des infrastructures sportives, ce taux est retombé à 66%, proche de l’avant-pandémie (64% en 2019). Faire du sport régulièrement est la bonne résolution n° 1 des Français, pour 33% d’entre eux, mais en recul de 4 points par rapport à l’année dernière. Suivent la volonté de passer plus de temps en famille (26%) et celle de se réserver des moments de détente (23%).

Si les Français en général ont moins bougé, les fidèles, eux, ont accéléré..

 

SONDAGE UE : 29% des Français seulement veulent davantage d’Europe

SONDAGE UE : 29% des Français seulement veulent davantage d’Europe

. L’analyse de Guillaume Klossa, fondateur du think tank EuropaNova.(extrait du JDD)

 

Une  EuropaNova-Ifop-JDD publiée simultanément dans le Corriere della sera et le Frankfurter Allgemeine Zeitung met en évidence le peu d’enthousiasme des Français vis-à-vis de l’Europe contrairement par exemple à l’Allemagne ou encore à l’Italie, les deux pays moteurs de l’Europe avec la France

 

 

Comment expliquer ces exceptions françaises? La nature du régime politique est certainement un facteur déterminant. La France est ainsi le seul pays à disposer d’un régime présidentiel fort tandis que les 26 autres états membres de l’Union sont des démocraties parlementaires où les partis doivent faire alliance.  Or un système présidentiel polarise l’opinion. Si le président s’affiche comme pro-européen et monopolise le discours sur l’Europe positive, les oppositions auront tendance à s’opposer à l’Europe de manière générale ou à négliger le sujet. En Italie, comme en Allemagne, la moindre personnalisation du pouvoir et la culture de coalition sont a contrario favorables à un portage politique positif des enjeux européens par l’ensemble des partis de gouvernement et plus largement par la société civile.

Les Français semblent aujourd’hui à contre-courant des citoyens des deux autres principales puissances de l’Union, ce qui est de nature à réduire leur capacité d’entraînement politique au sein de l’Union européenne. Menée dans un cadre trans-partisan, la PFUE (Présidence française de l’union économique)de 2008 avait permis d’entamer un travail de réconciliation des Français avec l’Union européenne, qui avait contribué à retourner une partie importante de la population en faveur de l’Europe. La concomitance des élections présidentielles et de la PFUE de 2022 va plutôt dans le sens d’une polarisation accrue. Il aurait sans doute été préférable de reporter la PUFE après l’élection présidentielle comme le président du Conseil européen Donald Tusk l’avait proposé au président de la République française Emmanuel Macron. »

Guillaume Klossa est fondateur d’EuropaNova et essayiste. Il a été conseiller spécial du Ministre chargé de la présidence française du Conseil de l’Union européenne de 2008.

Davantage de croissance pour davantage de transition énergétique ?

Davantage de croissance pour davantage de transition énergétique ?

 

L’économiste Patrick Artus  affirme, dans sa chronique au Monde , que les investissements colossaux qu’exige la transition vont peser sur le revenu des ménages, qui ne pourra être maintenu que par plus de croissance.

 

La transition énergétique va nécessiter une hausse considérable de l’investissement. Production et stockage d’énergie renouvelable, construction de réseaux électriques intelligents, décarbonation de l’industrie et des transports, rénovation thermique des bâtiments et des logements… Le besoin d’investissement brut supplémentaire est évalué à 4 % ou 5 % du produit intérieur brut (PIB) mondial chaque année pendant trente ans. Mais dans le même temps, les investissements dans les énergies fossiles vont diminuer, comme c’est déjà le cas : le besoin d’investissement net supplémentaire serait alors de l’ordre de 3 à 4 points de PIB.

Cet énorme effort d’investissement ne sera possible que si certaines conditions macroéconomiques sont réunies. Tout d’abord, il faudrait que les taux d’intérêt restent bas. Les investissements nécessaires à la transition énergétique ont des rentabilités financières faibles ; leur efficacité vient des bénéfices qu’ils apportent (réduction des émissions de CO2), mais pas de leur rentabilité financière pure. Tant que les taux d’intérêt sont bas, ces investissements sont finançables. Mais ce n’est plus le cas si les taux d’intérêt remontent.

Second point, si l’investissement augmente durablement de 3 à 4 points de PIB et si le PIB reste inchangé, cela signifierait que la consommation diminue durablement de 3 à 4 points de PIB, le PIB se partageant entre investissement et consommation. Or, dans un premier temps, le PIB potentiel (celui qu’on peut réaliser avec le capital et la population active existants) va plutôt diminuer qu’augmenter. En effet, la transition énergétique va initialement détruire du capital et les emplois liés à ce capital (dans les énergies fossiles, la production de biens intermédiaires gros consommateurs d’énergies fossiles, la production de voitures thermiques, etc.).

Vision de long terme

S’il n’y a pas de hausse globale du PIB, la baisse de la consommation touchera les ménages les plus modestes et, si on veut aider ces derniers, elle sera encore plus forte pour les classes moyennes. Cette baisse peut intervenir soit parce que les ménages épargnent davantage pour investir dans la transition énergétique (rénovation des logements, acquisition en commun d’installations d’électricité verte…), soit parce que l’Etat finance par une hausse d’impôts les investissements nécessaires.

On voit donc la nécessité de disposer de davantage de revenu, donc de croissance. Pour éviter que la hausse de l’investissement se traduise par une baisse de la consommation, il faut donc plus de croissance, non pas de court terme mais de long terme, de croissance potentielle, puisque l’effort d’investissement devra se prolonger pendant trente ans.

 

Energie-! Pompili demande davantage d’électricité nucléaire !

Energie-! Pompili  demande davantage d’électricité nucléaire ! 

C’est évidemment le paradoxe suprême avec cette demande de la ministre écolo Barbara Pompili sillicitant  au maximum la production d’électricité nucléaire pour faire face à l’insuffisance possible au regard notamment des conditions climatiques actuelles. Certes quatre réacteurs sont aujourd’hui à l’arrêt pour des questions d’entretien mais faut-il rappeler qu’on vient de fermer les deux réacteurs de Fessenheim qui aurait pu facilement combler les déficits actuels. Le pire c’est que la France risque d’apporter de l’électricité et de l’électricité pas as forcément très verte.

La ministre de la Transition écologique Barbara Pompili «a donc demandé à EDF de prendre toutes les mesures pertinentes pour renforcer à court terme la sécurité d’approvisionnement, ainsi que de mener un audit indépendant sur la maîtrise industrielle et l’optimisation des arrêts de réacteurs, afin de renforcer la disponibilité du parc nucléaire français à moyen terme», a indiqué le ministère dans un communiqué.

Le gouvernement avait déjà regretté l’arrêt de 30% du parc nucléaire français à fin novembre. La ministre de l’Industrie Agnès Pannier-Runacher avait suggéré de «relever notre niveau d’exigence pour la disponibilité du parc», estimant que «nous pouvons collectivement faire mieux».

 

Davantage d’usines en France en 2021?

Davantage d’usines en France en 2021?

 

C’est ce qu’affirme le journal usine nouvelle qui a sans doute raison d’évoquer la problématique industrielle mais qui surestime le redressement français. Témoin la balance commerciale qui ne cesse de se détériorer du faîte précisément de la faiblesse de l’offre française, voire de son absence totale dans certains domaines, et de son manque de compétitivité.

En outre l’article d‘usine nouvelle n’indique pas l’ampleur des nouvelles implantations industrielles, leur site d’affaires et l’emploi notamment.

D’après usine nouvelle, en 2021, la France a recommencé à ouvrir plus d’usines qu’elle n’en a fermées.

Après une année 2020 marquée par un nombre de fermetures de sites industriels supérieur à celui des ouvertures, la France a compté cette année  »plus de deux fois plus d’ouvertures de sites industriels que de fermetures », avec 53 nouvelles implantations industrielles recensées entre le 1er janvier et le 18 novembre, assure l’édition de décembre de la revue.

Les nouvelles implantations sont des sites de production, mais aussi des plateformes logistiques et des centres de Recherche et Développement (R&D), auxquels il faut ajouter 31 extensions et 25 modernisations d’outils de production dans des usines déjà existantes. Le plan France Relance lancé en 2020 a distribué 2,9 milliards d’euros de subventions dans l’industrie. La revue ne précise pas les dimensions des sites, ni le nombre d’emplois ni le volume de production créés.

 

« Rarement les fermetures d’usines auront été aussi peu nombreuses » note la revue, qui souligne néanmoins « les difficultés structurelles » de certains secteurs face aux transitions en cours, le plus emblématique étant celui des fonderies sous-traitantes des industriels de l’automobile. Transition climatique oblige, avec l’abandon des moteurs thermiques et l’arrêt progressif des énergies fossiles pour les déplacements individuels, la Fonderie du Poitou Fonte à Ingrandes (Vienne), MBF Aluminium en Cote d’or, la SAM (Jinjiang) en Aveyron et la fonderie d’aluminium FVM à Villers-la-Montagne (Meurthe-et-Moselle), ont mis la clé sous la porte.

 

Produits alimentaires : toujours davantage de sucre pour cacher la médiocrité

 

Produits alimentaires : toujours davantage de sucre pour cacher la médiocrité

En dépit des annonces et des produits qualifiés sans sucre ajouté, nombre de produits alimentaires contiennent  toujours autant de sucre sinon  davantage. L’objectif du sucre excessif ( comme le sel) est évidemment de masquer la mauvaise qualité des produits.  L’association Consommation Logement Cadre de vie (CLCV) vient par exemple de publier une étude sur les yaourts et desserts lactés dans laquelle elle dénonce la présence de taux de sucre très élevés. Les desserts lactés d’origine animale (crèmes, mousses, flans…) contiennent ainsi l’équivalent de 4 morceaux de sucre pour un pot de 125g. D’ailleurs, certains sont tellement sucrés qu’ils ne devraient même pas être considérés comme des « produits lactés ».

De multiples études ont démontré que le sucre favorisait, outre le diabète et l’obésité, de nombreuses autres maladies. En augmentant le taux de triglycérides et de cholestérol, le sucre fait le lit de l’hypertension et des maladies cardiovasculaires. Le sucre favorise également le développement de certains cancers : côlon, estomac, pancréas, utérus et sein.

Dans l’intestin, en attaquant la flore bactérienne, il affaiblit nos défenses immunitaires. Le sucre favorise également la fermentation intestinale et crée un milieu propice au développement de mycoses intestinales et des cellules cancéreuses. Enfin, le sucre entraîne un vieillissement prématuré de tous les tissus de l’organisme, y compris de la peau.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses), reprenant la même démarche que celle qui a entraîné la réduction du taux de sel dans les aliments, a pour objectif d’obtenir une diminution de 25 % par jour (soit 20 g) de la consommation de sucres simples (par exemple, le saccharose, le glucose, le fructose), particulièrement les sucres simples ajoutés.

Si les recommandations quant aux apports en glucides totaux demeurent inchangées (50 à 55 % des apports énergétiques journaliers), il s’agit de diminuer nettement le pourcentage de sucres simples et d’augmenter le pourcentage de glucides complexes, sources d’amidon. Ces glucides complexes dont notre organisme à impérativement besoin et que nous apportent le pain, les céréales, les pommes de terre et autres féculents.

La baisse de sucre, et plus globalement la volonté d’améliorer la qualité nutritionnelle des produits, est surtout liée à la mise en place du Nutri-Score depuis 2016. Ce système d’étiquetage nutritionnel (de A pour les aliments les plus sains à E pour ceux qui contiennent de fortes teneurs en sel, sucre ou matière grasse par exemple) est devenu un réflexe d’achat pour les consommateurs et donc, un argument marketing.

Pour davantage d’évaluation des dépenses publiques (Moscovici)

 Pour davantage d’évaluation des dépenses publiques (Moscovici) 

Comment lutter contre l’empilement des milliards dont on ne connaît pas toujours l’utilité? Le premier président de la Cour des comptes insiste sur le rôle de l’institution pour contrôler les dépenses et en mesurer l’efficacité. Il a du pain sur la planche ! (Interview dans l’opinion)

 

 

Plan d’urgence, plan de relance, plan d’investissement… Comment expliquer cette multiplication des plans, si française ?

C’est ainsi que notre nation s’est construite, autour de l’Etat. Il s’agit surtout d’un héritage de la reconstruction, avec l’idée du Plan, que Jean Monnet a incarné, aujourd’hui porté par François Bayrou. Elle traduit une volonté d’éclairer les décideurs à moyen terme. S’y sont ajoutés les plans sectoriels, destinés aux entreprises, reflet de notre culture économique et politique. Enfin, des plans d’urgence complètent cette palette.

La crise sanitaire en est-elle un bon exemple ?

C’est un peu différent, tant cette situation est exceptionnelle. Des mesures de grande ampleur étaient nécessaires pour limiter les dégâts économiques et sociaux. Voilà pourquoi la Cour des comptes a validé le « quoi qu’il en coûte ». Deux types de plans se sont mis en place : une réponse globale, au niveau français et européen. Et des plans de transformation ciblés sur des secteurs, comme le numérique, l’écologie, etc. Ils traduisent une conception de l’Etat comme organisateur ou assureur en dernier ressort. J’ajoute que cette crise a permis de réconcilier les entreprises et l’Etat.

L’importance de ces dépenses rend le contrôle d’autant plus nécessaire…

Quand on dépense beaucoup, il faut contrôler davantage et surtout mieux, pour répondre à la fois au souci de soutenabilité des finances publiques et celui de l’efficacité de la dépense publique. Cette contrepartie rend notre travail de plus en plus nécessaire. La Cour des comptes et les juridictions financières en général ont donc de beaux jours devant elles !

L’évaluation n’est-elle pas le parent pauvre des politiques publiques françaises ?

Ce n’est pas tout à fait exact. Depuis 1990 et les premières initiatives de Michel Rocard, cette pratique s’est largement diffusée. La Cour des comptes a reçu à cet égard une mission constitutionnelle. Le Conseil économique, social et environnemental, France stratégie et des équipes universitaires y travaillent aussi. Donc ne faisons pas comme si ce sujet était une terra incognita. Mais ce n’est pas assez développé. La Cour consacre 5 % de ses ressources à l’évaluation. Dans le projet stratégique que j’ai initié, nous nous fixons pour objectif de parvenir à 20 % d’ici à 2025. Nous voulons développer ce métier sous deux angles : d’abord l’évaluation des politiques publiques, stricto sensu, comme nous l’avons fait récemment sur la sécurité routière. C’est un long travail qui a demandé deux ans. Ensuite, des audits flash, un nouveau « produit » que j’ai lancé. Comme leur nom l’indique, ils sont menés dans un délai de trois à six mois. Ils portent sur une mesure en particulier, et non sur l’ensemble d’une politique. Nous allons bientôt en publier un sur MaPrimeRénov, puis sur le soutien à la culture pendant la crise sanitaire. Nous allons aussi étudier le plan crack, mis en place par plusieurs autorités, à Paris. Au total, nous ferons 8 à 10 audits de ce type par an.

Comment ne pas avoir l’impression d’un empilement sans fin de milliards ?

Il faut se garder d’une approche idéologique. Celle qui resterait purement budgétaire me paraît dépassée. A l’inverse, le quoi qu’il en coûte permanent est impossible. Un plan n’est pas bon en soi, même s’il est justifié par des problèmes réels. Il y a la nécessité d’investir dans les compétences, les transitions écologique et numérique, la résilience de notre économie, etc., mais aussi de prouver que nous sommes sérieux. Dans l’après-crise, la perception des réalités va être différente et le regard des marchés sur ce que nous faisons sera exigeant. Le poids de notre dette publique dans le PIB s’est alourdi de 20 points, et il faudra la réduire.

En déplacement à Marseille, le président de la République va annoncer un nouveau plan. Un de plus. Qui sait comment l’argent des précédents plans a été dépensé et s’il a été utile ?

J’ai proposé à Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires, qu’un article de la future loi 3DS (ex-loi 4D) donne aux chambres régionales des comptes une compétence en matière d’évaluation des politiques publiques. Actuellement, elles contrôlent les collectivités et organismes publics locaux, mais n’évaluent pas les politiques publiques locales. A l’avenir, la chambre de la région Paca pourra le faire. La culture de l’évaluation ne doit pas être seulement nationale.

Covid France : toujours davantage d’hospitalisés

Covid France : toujours davantage d’hospitalisés

L’épidémie de Covid continue de s’aggraver en France, où 112 personnes sont mortes du virus ces dernières 24 heures, selon le bilan de Santé Publique France de ce mercredi. Les services de soins critiques comptent 2054 malades. Ils étaient 1953 mardi. 299 nouveaux patients y ont été admis en 24 heures. 10.336 personnes sont toujours hospitalisées, dont 1036 arrivées depuis la veille. 28.405 nouveaux cas ont été détectés.

Sur le plan de la vaccination, 46.928.614 personnes ont reçu au moins une injection (soit 69,6% de la population totale) et 40.152.019 personnes ont désormais un schéma vaccinal complet (soit 59,6% de la population totale).

Finance verte: Un collectif pour une démarche davantage sociale

Finance verte: Un collectif pour une démarche davantage sociale

 

Le réseau d’acteurs de la finance durable de Paris Europlace, Finance for Tomorrow, a annoncé mercredi 30 juin la création d’une plateforme collaborative qui vise à promouvoir une «transition socialement acceptable vers des économies bas-carbone» dans l’Opinion

 

 

Finance for Tomorrow veut œuvrer pour une « transition juste ». Mercredi 30 juin, le réseau d’acteurs privés, publics et institutionnels de la Place de Paris, engagés dans la finance durable, a annoncé le lancement de sa coalition, « Investors for a Just Transition ». Une « première mondiale », qui réunit des gestionnaires et détenteurs d’actifs de l’écosystème financier français, et qui vise à promouvoir une « transition socialement acceptable vers des économies bas-carbone », précise le communiqué publié sur le site du réseau, et relayé par Les Echos.

Une ambition que les membres de la coalition comptent concrétiser en menant « des actions d’engagement auprès des entreprises » pour les inciter à développer des stratégies en faveur de la transition environnementale et intégrer de « meilleures pratiques dans différents secteurs ». La « question sociale », sans laquelle « la transition ne sera pas possible », sera ainsi au cœur des échanges entre les différentes parties prenantes de cette plateforme collaborative. « Le secteur financier a un rôle à jouer dans cette démarche en intégrant pleinement la dimension sociale dans ses politiques de financement », plaide Jean-Jacques Barbéris, vice-président de Finance for Tomorrow, cité dans le communiqué. D’autant plus dans ce contexte de crise économique et sociale, liée à la pandémie de Covid-19.

 

Finance for Tomorrow souligne par ailleurs que la Place financière de Paris a été « la première à définir la transition juste et à prendre position en faveur de son intégration dans les stratégies d’investissement ». Pour autant, si cet écosystème financier fait office de pionnier, le réseau rappelle que l’urgence de mettre en œuvre une transition socialement acceptable vers des économies bas-carbone reste une « problématique mondiale », qui nécessite les ressources et les actifs de tous les acteurs à l’international, « pour soutenir l’émergence de méthodologies, d’indicateurs et d’outils financiers autour de la transition juste ».

Parmi ses principaux champs d’action, la coalition permettra notamment de former un partenariat académique avec une université ou un institut de recherche français de premier plan, et de créer un « Hub Transition Juste », un outil interactif qui permettra aux investisseurs « d’évaluer la performance des entreprises sur l’aspect social de leur transition ».

Loi 4D : encore davantage d’auberges espagnoles dans les structures

Loi 4D : encore davantage d’auberges espagnoles dans les structures

 Arnaud Platel et Tristan Foveau, deux élus bretons, estiment dans une tribune au « Monde » que le projet de loi « 4D », loin de mettre fin aux « mille-feuille territorial », donne plus « un arrière-goût de crumble, entre émiettement de mesures sans vision globale et amoncellement de compétences ».

Tribune.

 

Censé traduire dans notre droit la vision territoriale d’Emmanuel Macron et décliner son « pacte girondin » promis aux collectivités locales, son contenu est une déception. Le projet de loi « 4D » a été présenté, mercredi 12 mai en conseil des ministres.

En effet, au regard des ambitions initiales, le constat d’échec est cinglant : lors de la conférence nationale des territoires en juillet 2017 comme à l’occasion de son discours de Quimper en juin 2018, le président de la République avait appelé de ses vœux à « repenser en profondeur l’interaction entre l’Etat et les collectivités » afin de redonner « aux territoires les moyens d’agir dans une responsabilité partagée ».

Une révision de la Constitution devait initialement « faciliter ces évolutions et libérer les énergies » en instaurant notamment un « droit à la différenciation ». Inscrit dans un projet de loi constitutionnelle de mai 2018, ce nouveau droit devait autoriser les collectivités territoriales à déroger aux règles nationales lorsque leurs réalités locales l’exigent, ouvrant ainsi la voie à une reconnaissance par l’Etat d’espaces de vie différenciés sur le territoire national.

Pourtant, ce texte n’était pas sans interroger sur l’intention réelle du législateur : une publication du Club de L’Hétairie de novembre 2018 notait que cet assouplissement ressemblait davantage à une indulgence concédée par l’Etat qu’à un véritable droit à la différenciation.

Après un retrait de la révision constitutionnelle en août 2019, l’article 1er du projet de loi 4D livre désormais une définition simpliste de la différenciation (« les règles relatives à l’attribution des compétences et à leur exercice, applicables à une catégorie des collectivités territoriales, peuvent être différenciées dans le respect du principe d’égalité »).

De plus, il lui offre un champ d’action minimal comme la fixation du nombre d’élus au conseil d’administration des centres communaux et intercommunaux d’action sociale ou la facturation de redevances d’occupation pour travaux. Enfin, le projet avait pour ambition de clarifier les compétences des collectivités et d’ajouter de la souplesse dans leur exercice : les 83 articles du projet sont malheureusement un fourre-tout d’exigences d’associations d’élus et de réformes non abouties du quinquennat.

Syndicalisme : L’avenir passe par une dimension davantage interprofessionnelle

Syndicalisme : L’avenir passe par une dimension davantage interprofessionnelle

 

Affaibli par les nouvelles formes d’organisation du travail et par ses divisions, le syndicalisme doit en finir avec le repli identitaire et faire prévaloir la dimension interprofessionnelle, plaident Patrick Brody et Jean-Claude Mamet, coanimateurs d’un blog sur ce sujet, et le politiste Jean-Marie Pernot.

 

Le résultat des élections professionnelles sur la période 2017-2020, publié le 26 mai par la direction générale du travail, révèle une fragmentation croissante de la représentation syndicale. Sur fond de participation déclinante, la CGT perd 150 000 suffrages et la CFDT, 38 000. Cette dernière ne consolide sa « première place » que du recul de la CGT. La présence syndicale s’étiole, une « a-syndicalisation » rampante poursuit son cours.

Ce ne sont pourtant pas les mobilisations qui manquent : là où ils sont actifs, les syndicats continuent de jouer un rôle important, par exemple dans la défense de l’emploi dans les nombreuses entreprises industrielles mises à l’encan. Ils sont actifs aussi dans les mobilisations sectorielles, celles récentes du monde de la culture, ou dans la santé, même si d’autres modes d’action, à travers des coordinations, ont également trouvé leur place. Mais d’autres formes de contestation aussi le supplantent : « gilets jaunes », mobilisations pour le climat ou féministes…

Cette perte de rayonnement dans la société est un processus ancien, il est contemporain d’une certaine régression de l’Etat social, que le syndicalisme ne parvient pas à enrayer depuis une trentaine d’années. Les victoires locales existent toujours, mais sont de plus en plus limitées en nombre, du fait même du rétrécissement de la présence syndicale sur les lieux de travail et de leur caractère très défensif.

Cette perte d’emprise sur le social a des raisons profondes et multiples. Il ne faut pas oublier les effets d’un chômage de masse qui, en France, persiste depuis plus de quarante-cinq ans. Un syndicalisme florissant dans un tel contexte serait étonnant. Les transformations du travail ont également profondément ébranlé ses modes de structuration et d’action. L’éclatement des collectifs de travail pèse de manière très lourde : les métiers de service ont massivement remplacé ceux de l’industrie.

Or, dans ces métiers, les lieux de l’activité sont généralement très éclatés. Le numérique recompose les métiers et les façons de travailler remodèlent les collectifs. A côté de cela, les chaînes de production sont constituées de personnels dont les statuts et les employeurs sont également très divers (sous-traitance, intérim, autoentreprenariat, contrats précaires…). L’externalisation systématique a atteint tous les secteurs jusqu’aux fonctions publiques.

La négociation collective, née d’une revendication ouvrière imposée au patronat pour combattre les effets de la concurrence au sein du salariat, se transforme en outil managérial de gestion. Et les lieux principaux de cette négociation se sont déconnectés des réalités : ce sont moins les branches ou les entreprises (où se situent les principaux niveaux de négociation) qui produisent les normes sociales, mais la place tenue dans la chaîne de production de la valeur.

Internet : investir davantage et plus vite

Internet  : investir  davantage et plus vite 

 

Pour revitaliser l’infrastructure numérique des Etats-Unis, le plan Biden vise le haut débit avec 100 milliards de dollars d’investissements en huit ans, explique l’analyste Georges Nahon, dans une tribune au « Monde ». Mais les chances de réussite sont incertaines, car l’époque a changé.

 

Tribune.

 Le président Biden a annoncé, le 31 mars, son ambitieux plan « Build Back Better » (« Mieux reconstruire ») avec un chapitre sur l’accès au débit pour tous et la recherche et développement (R&D). Son objectif : la création d’emplois (« The American Jobs Plan »). Sa cible : la Chine. Mais depuis la fin de la guerre froide, peu de plans de stimulation ont donné les résultats attendus. Si le plan est voté par le Congrès, il sera confronté à des dynamiques de réalité et de viabilité qui changent très vite.

Le constat selon la Maison Blanche est qu’en 2021« plus de 30 millions d’Américains n’ont toujours pas accès à Internet haut débit », même si, selon les câblo-opérateurs, 70 % à 80 % des foyers américains ont accès physiquement à des débits maximums d’un gigabit par seconde soit moins que la vitesse de la fibre en France. Mais cela concerne les villes. Et un Américain sur cinq vit en zone rurale, dont 35 % n’ont pas d’accès à un débit décent.

 

Pour les foyers à faibles ressources, la dépense acceptable serait de 10 dollars par mois. Hélas, le tarif est élevé, entre 50 et 70 dollars par mois, car il y a peu de concurrence dans les réseaux fixes : 85.4 % de la population en zone rurale n’ont qu’un opérateur et 14,6 % n’en ont aucun.

 

Aux Etats-Unis, le haut débit est défini comme 25 mégabits par seconde (Mbps) par la Commission fédérale des communications (FCC), homologue de l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) en France. Mais selon l’organisme Broadband Now, le débit en réception nécessaire pour une famille de quatre personnes est d’au moins 108 Mbps. Et [l’opérateur américain] AT&T prévoit que d’ici à 2025, il y aura un doublement du trafic en réception.

Le plan parle de nouveaux réseaux bâtis pour résister à l’épreuve du temps, ce qui pointe vers la fibre pour réduire le risque d’obsolescence. Pour le mettre en œuvre, trente-deux représentants démocrates ont déposé un projet de loi : « The Leading Infrastructure For Tomorrow’s America (LIFT America) Act ». La partie haut débit de LIFT comprend 109,3 milliards de dollars, dont 80 milliards pour le déploiement à 100 % du haut débit, et 9,3 milliards en subventions pour « l’abordabilité » des tarifs. LIFT veut aussi neutraliser les réglementations qui empêchent les communes dans dix-huit Etats de créer et d’exploiter des réseaux.

Commerce international : la Grande-Bretagne importe davantage de biens hors UE

Commerce international : la Grande-Bretagne importe davantage de biens hors UE

Le Royaume-Uni importe désormais pour la première fois davantage de biens de pays hors-UE qu’en provenance du marché unique européen, selon des chiffres officiels mercredi.

Ce phénomène a été observé pour le premier trimestre et est inédit depuis le début de la publication de ces données en 1997, souligne le Bureau national des statistiques.

Le Royaume-Uni a importé pour 53,2 milliards de livres de biens de pays en dehors de l’UE, contre 50,6 milliards en provenance de ceux appartenant au marché unique européen, que le pays a quitté le 1er janvier.

Pour polluer moins il faut innover davantage

Pour polluer moins il faut innover davantage

 

Suite  une étude commune, l’Office européen des brevets (OEB) et l’Agence internationale de l’énergie (IAE) , Yann Ménière, chef économiste de l’Office européen des brevets (OEB)., estime que pour polluer moins il faut innover davantage (Interview dans l’Opinion)

Selon votre étude, la moitié des réductions d’émissions permettant d’atteindre un niveau zéro d’ici à 2050 devraient provenir de technologies pas encore sur le marché. C’est grave ?

Cela signifie que la barre est très haute ! Une partie de ces technologies sont à un stade très en amont, l’exemple des led et des batteries nous montre qu’il a fallu des décennies avant qu’elles n’arrivent sur le marché. Nous sommes en retard. Or, après une douzaine d’années de forte croissance en matière de technologies bas carbone (+12,5 % par an jusqu’en 2012) le rythme des brevets s’est ralenti (+3,5 % par an). On sait pourquoi : le début du siècle a été marqué par des gains d’efficacité dans la consommation d’énergie, et par le développement des renouvelables. Dans ces domaines, nous sommes arrivés à maturité. Pour aller plus loin, il faut des transformations en profondeur, c’est plus compliqué. Certaines technologies transversales sont essentielles pour y parvenir : les batteries, les réseaux intelligents, l’hydrogène, la capture de carbone. Là est l’enjeu des prochaines années.

Le Japon et les Etats-Unis dominent le marché des brevets énergétiques, faut-il davantage mutualiser les efforts européens ?

Il ne faut pas sous-estimer la portée des politiques environnementales européennes. Les normes fixées par Bruxelles dans la voiture propre ont permis d’accélérer l’innovation, ce qui démontre qu’il y a un espace de recherche et d’innovation commun. Globalement, l’Europe est numéro un mondial avec 28 % des brevets, son point faible tient surtout à son positionnement technologique : elle est spécialisée dans les domaines matures, les ENR, les transports. En revanche, les batteries et l’hydrogène sont les points forts du Japon et de la Corée. Cela met en relief les ambitions affichées sur ces sujets par le vieux continent.

Le véhicule électrique draine beaucoup d’innovations. Cela ne cannibalise-t-il pas d’autres secteurs énergivores ?

L’automobile est un secteur pionnier qui bénéficie aux autres. Les progrès dans la batterie automobile profitent au réseau électrique, via les techniques de stockage d’ENR intermittentes. Le développement des infrastructures de recharge pour le véhicule électrique permet de déployer des réseaux intelligents qui gèrent mieux la consommation électrique. Les efforts du Japon dans la production de piles à combustible pour l’hydrogène profitent à toute une série d’autres industries qui vont bénéficier de cette pile.

Quels sont les atouts de la France ?

On l’a dit, beaucoup de technologies sobres en énergies sont encore très en amont. Or la France produit 10 % des inventions brevetées issues de la recherche publique dans le monde, et trois de ces organismes figurent dans le top 10 mondial, le CEA (n° 1 mondial, spécialisé dans le nucléaire et hydrogène), le CNRS et l’IFP. On connaît la faiblesse française dans l’industrialisation de ses brevets. Cela nous ramène à la nécessaire coordination européenne. Il y a de fortes complémentarités dans les expertises entre pays, c’est aussi l’un des résultats de l’étude. Marier les forces françaises et allemandes, c’est l’assurance que la transformation écologique ira plus vite !

Management: pour davantage de visibilité et de responsabilité

Management: pour davantage de visibilité et de responsabilité

 Par Pascal de Lima et Fabien Cournée (*) estiment dans la Tribune que l’un des problèmes logiques qui découle d’une réorganisation de type holacratique provient du manque de lisibilité sur les nouveaux rôles définis pour les collaborateurs et néo-managers. 

. (*) Par Pascal de Lima, chef économiste Harwell Management, et Fabien Cournée, Knowledge Manager Harwell Management.

Tribune

Parmi les éléments de blocage souvent évoqués, on trouve la gouvernance verticale, le droit à l’erreur inexistant, la multiplication d’indicateurs et de reportings poussés jusqu’à l’excès. Cette rigidité structurelle fait apparaitre de nombreuses limites, a fortiori dans un contexte social et économique incertain, nécessitant flexibilité et engagement de tous, enfin, avec la pression inéluctable des technologies émergentes.

L’holacratie, contrairement à d’autres méthodologies, a le mérite d’ouvrir le champ des possibles et d’apporter un certain nombre de réponses aux collaborateurs et managers en quête de sens.

La quête de sens dans les nouveaux paradigmes managériaux

Alors que les demandes des collaborateurs en termes d’épanouissement professionnel s’intensifient depuis la crise de la Covid, cette tendance de fond vise à remettre l’homme au centre de l’entreprise. C’est ainsi qu’après des décennies de rationalisation, de mise sous pilotage ou de renforcement des contrôles en tout genre, de nombreuses sociétés cherchent désormais à démocratiser puis horizontaliser les organisations pour plus d’interaction et de sens dans la collaboration.

L’holacratie peut répondre intelligemment à ces problématiques

Fort de ce constat, Brian Robertson (2) a théorisé cette innovation organisationnelle durant les années 2000 et l’a appelé en 2007 l’Holacratie. Composée du grec ancien holos, entier, totalité, entité qui est à la fois un tout et une partie d’un tout et kratos, pouvoir, autorité, cette approche s’inspire largement de la sociocratie. La responsabilité et les prises de décisions appartiennent aux salariés et à des équipes auto managées. Chacun est autonome et choisit ses missions tout en respectant l’alignement stratégique de l’entreprise. À la fois séduisante et fragile, cette méthodologie a déjà fait son chemin depuis une dizaine d’années : dans une organisation holacratique, la hiérarchie disparait et est remplacée par une régulation responsabilisante. Chaque collaborateur ou groupe de collaborateurs s’autorégule en entités autonomes, les cercles (3).

En encourageant la responsabilisation, la collaboration et la prise d’initiative, l’holacratie offre l’opportunité aux organisations de se mettre en mouvement et d’enfin (re)connecter aspirations personnelles et épanouissement professionnel. Nous voyons donc dans cette approche une possibilité d’horizontalité, orchestrée, un peu sous le format des tribus des méthodes agiles. Cela passe par la définition de rôles : le manager (appelé « leader de cercle » en holacratie) ; le facilitateur (qui facilite et anime les réunions) ; le secrétaire (qui les organise). Chaque rôle est endossé par une seule personne, avec le pouvoir de décision qui va avec. La répartition de ces rôles se fait en fonction des « capabilities » permettant ainsi aux collaborateurs de se centrer sur la « zone de talent », c’est-à-dire les sujets ou les fonctions sur lesquels ils se sentent le plus à l’aise ou légitime.

Mais à la différence de l’approche Agile, appliquée à un projet ou produit, l’holacratie s’applique à l’ensemble de l’organisation. C’est pour cela que son déploiement ne se décrète pas et demeure long à mettre en place. Pour les groupes bancaires et assurantiels, historiquement complexes et lents à transformer, deux axes de travail prioritaires semblent se détacher : l’identification d’un périmètre d’application restreint (départements, branches) et l’accompagnement managérial de terrain (4).

A condition d’en éviter les écueils

L’un des problèmes logiques qui découle d’une réorganisation de type holacratique provient du manque de lisibilité sur les nouveaux rôles définis pour les collaborateurs et néo-managers.

Les collaborateurs, du fait d’un cadre plus ouvert et moins contraint, peuvent se sentir plus exposés en termes de responsabilités, avec l’absence d’un manager de proximité qui permet habituellement de faire le lien avec le top management et qui peut également servir de fusible dans les situations les plus délicates. Chacun est désormais plus exposé et le revers de la pièce de l’horizontalité se situe dans le risque auquel s’expose les collaborateurs.

À l’inverse, coté managers, ceux-ci risquent de se sentir quelque peu dépossédés d’un statut reconnu en interne et déclassé dans leur positionnement au sein de l’entreprise. Le risque est réel de ne pas pouvoir compter sur leur adhésion en cas de transition trop rapide ou mal perçue.

L’écueil majeur qu’il convient donc de garder en tête est celui du leadership à acquérir pour les collaborateurs et à transmettre pour les managers. Cela ne se décrète pas. La transition, la montée en compétence, la définition du nouveau cadre organisationnel doivent se faire avec un sponsorship et un accompagnement fort, toujours avec empathie, et avec comme objectif de construire un horizon commun.

________

(1) Etude Gallup réalisée en 2017 sur le travail dans le monde. 87% correspond aux travailleurs français.

(2) Le système holacratique fut développé entre 2001 et 2006 par Brian Robertson au sein de son entreprise de production de logiciels (Ternary Software) avant d’être formalisé sous ce nom en 2007. Il a été écrit pour la première fois dans une publication du Collège de Pataphysique en 1957.

(3) – Plus de collaboration et moins de tensions : l’holacratie règle les tensions en groupe et responsabilise les individus dans leurs interactions avec les autres.

- Une structure organisationnelle flexible : le travail n’est pas divisé en silos ou départements. Les individus se concentrent sur les missions à accomplir en autonomie. Les relations hiérarchiques sont remplacées par des individus ayant des rôles à responsabilités clairs ainsi que des règles d’interactions saines.

- Plus d’autonomie pour les équipes et les employés : l’holacratie prône l’action et la prise de décision autonome sans attendre l’approbation permanente d’un patron. Les individus fonctionnent comme de vrais intrapreneurs.

- Une forte capacité d’adaptation. La prise de décisions est rapide, efficace et permet une évolution itérative continue. La structure s’adapte rapidement à la croissance de l’organisation et à l’environnement économique.

(4) Le périmètre : la méthode la plus pragmatique consiste donc à tester et évaluer la pertinence de l’holacratie sur une entité volontaire pendant 6 à 12 mois, avant d’en tirer les bonnes conclusions. Libre au reste du Groupe d’emprunter tout ou partie des approches hiérarchiques et managériales découlant de cette expérimentation. C’est cette approche qu’a retenu Danone depuis plusieurs années, qui lui permet d’essaimer petit à petit dans le groupe. Le deuxième axe de travail, le volet managérial, doit également faire l’objet d’un réel investissement, afin que les managers deviennent des ambassadeurs de l’approche, et accompagnent les collaborateurs dans leur nouveau rôle sur la voie du self-management. Ce type de management révolutionnaire nécessite une acculturation forte sur la prise d’initiative, le travail collaboratif et toute la panoplie d’outils et méthodes qui les accompagnent. Il doit en résulter in fine un mariage entre le self-management et le management de proximité.

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