Archive pour le Tag 'd’argent'

Hausse des jeux d’argent qui témoigne surtout de la pauvreté

Hausse des jeux d’argent qui témoigne surtout de la pauvreté

Contrairement aux apparences la hausse des jeux d’argent ne traduit pas une progression de la richesse dans un pays. Ce serait plutôt le contraire quand on examine en particulier la sociologie des parieurs. En général des classes moyennes, très moyennes et même beaucoup de défavorisés qui espèrent un jour gagner le gros lot.

C’est évidemment aussi un loisir mais peut-être encore davantage un système de fiscalité volontaire car les jeux rapportent beaucoup aux sociétés organisatrices et à l’Etat.
En France, les jeux d’argent ont le vent en poupe. Le chiffre d’affaires de ce secteur lucratif a atteint 13,4 milliards d’euros en France en 2023. Cela équivaut à une hausse de 3,5% par rapport à 2022, où le secteur avait déjà enregistré un record, selon les données publiées lundi par l’Autorité nationale des jeux (ANJ).

Tous les types de jeux voient leur produit brut des jeux (PBJ) – la différence entre les mises des joueurs et les gains reversés par les opérateurs – progresser, avec une hausse particulièrement marquée pour les casinos et les jeux en ligne, notamment le poker. Par ailleurs, la France se situe légèrement en-deçà de la croissance du marché européen qui s’établit à 5,5% (soit 134 milliards d’euros de PBJ).

Saga Harry et la cour d’Angleterre: une affaire d’argent

Saga Harry et la cour d’Angleterre: une affaire d’argent 

Pour Harry, l’étalage de sa vie privée constitue en fait le moyen de faire entrer les millions qui lui manquent depuis sa mise  l’écart volontaire de de la cour d’Angleterre.

 

La cour d’Angleterre vit entièrement aux crochets du contribuables et n’apporte aucune valeur ajoutée à la démocratie. Harry privé de certains titres et de certains revenus exploite le filon médiatique. mais cette vie de parasites fait rêver d’autant que les médias complaisants entretiennent l’inutile et douteux feuilleton. Pour résumer l’affaire Harry est surtout une question d’argent; la publication de ses mémoires pourraient même rapporter des centaines de millions. Bre,f un histoire assez sordide qui ne mérité pas la « Une » régulière des médias.

 

Depuis des années , les médias gavent le public d’affaires privées de la cour d’Angleterre. La SAGA semble s’accélérer avec les amours et les haines des deux princes héritiers. Et Harry en particulier fait pénètrer le public dans cette histoire vraiment sans intérêt.
Le maintien de la royauté en Angleterre est déjà une incongruité démocratique; En clair, elle ne sert à rien et coûte très cher aux contribuables.
En plus les disputes et états d’âme princiers s’étalent dans unes du monde entier; Une sorte de feuilleton destiné à entretenir l’intérêt de la monarchie mais aussi à rapporter de l’argent aux protagonistes.
Pour preuve, le fils cadet de Charles III publie un livre au vitriol sur ses relations avec son frère William, le prince héritier. La presse britannique n’est pas tendre et évoque un ouvrage «méprisable».Pour un homme qui n’a cessé de dénoncer le voyeurisme de la presse, l’impudeur peut étonner. Après avoir reproché aux tabloïds de ne pas respecter sa vie privée, le prince Harry se livre à un grand déballage où la décence est malmenée. Avec, il est vrai, des brassées de millions de dollars à la clé.La monarchie se préparait depuis des mois à la charge, malvenue durant cette période de transition. Elle est rude et s’est faite en deux vagues. Le documentaire Netflix, d’abord, en décembre. Puis, le livre, Le Suppléant (Spare). Ces mémoires ne devaient sortir que mardi 10 janvier et un « plan com », entouré de strictes mesures de confidentialité, avait été soigneusement mis au point. Quelques extraits avaient été divulgués pour appâter le lecteur. 

Jean Rottner : Une démission pour affaire familiale ou affaire d’argent ?

Jean Rottner : Une démission pour affaire familiale ou affaire d’argent ?

Encore un reclassement politique qui suscite l’interrogation voire le doute. ( Observons toutefois qu’il ne s’agit pas d’une spécialité française et que dans d’autres pays on pratique aussi le sulfureux mélange de la politique et du business( Voir par exemple les liens d’anciens politiques avec les intérêts russes).L’ancien président de région « Grand ESt », Jean Rottner, avait invoqué un motif familial pour expliquer sa démission du Conseil régional du Grand Est. Il rejoint le cabinet de conseil et promoteur immobilier Réalités.

Jean Rottner, président démissionnaire de la région Grand Est, va rejoindre le cabinet de conseil et promoteur immobilier Réalités, a annoncé vendredi l’entreprise dans un communiqué, suscitant de nombreuses critiques des élus régionaux. «Le groupe Réalités annonce l’ouverture à l’été 2023 de sa Direction régionale Grand Est. Elle sera dirigée par Jean Rottner qui, après avoir quitté la vie publique, indique la société sur son site internet.

Il serait grand temps sans doute que le pays légifère sur les conditions de réinsertion des anciens politiques dont beaucoup se reclassent dans des activités en lien avec leur carnet d’adresses. On objectera sans doute qu’il est normal que d’anciens responsables politiques puissent aspirer à d’autres fonctions y compris dans le privé. Le seul problème, c’est que les entreprises qui recrutent des profils politiques le font pour valoriser à leur profit les relations de l’ancien responsable et non en fonction des compétences.

Pour Eliane Romani, cheffe de file du groupe écologiste au conseil régional. «… cette annonce vient un peu vite, ce qui laisse penser que c’était déjà conclu depuis un certain temps. Il utilise le réseau qu’il a acquis dans ses fonctions publiques pour aller servir une organisation privée qui a des rapports avec les collectivités, c’est une définition du pantouflage.»

Une démission pour affaire familiale ou affaire d’argent ?

Une démission pour affaire familiale ou affaire d’argent ?

Encore un reclassement politique qui suscite l’interrogation voire le doute. ( Observons toutefois qu’il ne s’agit pas d’une spécialité française et que dans d’autres pays on pratique aussi le sulfureux mélange de la politique et du business( Voir par exemple les liens d’anciens politiques avec les intérêts russes).L’ancien président de région « Grand ESt » avait invoqué un motif familial pour expliquer sa démission du Conseil régional du Grand Est. Il rejoint le cabinet de conseil et promoteur immobilier Réalités.

Jean Rottner, président démissionnaire de la région Grand Est, va rejoindre le cabinet de conseil et promoteur immobilier Réalités, a annoncé vendredi l’entreprise dans un communiqué, suscitant de nombreuses critiques des élus régionaux. «Le groupe Réalités annonce l’ouverture à l’été 2023 de sa Direction régionale Grand Est. Elle sera dirigée par Jean Rottner qui, après avoir quitté la vie publique, indique la société sur son site internet.

Il serait grand temps sans doute que le pays légifère sur les conditions de réinsertion des anciens politiques dont beaucoup se reclassent dans des activités en lien avec leur carnet d’adresses. On objectera sans doute qu’il est normal que d’anciens responsables politiques puissent aspirer à d’autres fonctions y compris dans le privé. Le seul problème, c’est que les entreprises qui recrutent des profils politiques le font pour valoriser à leur profit les relations de l’ancien responsable et non en fonction des compétences.

Pour Eliane Romani, cheffe de file du groupe écologiste au conseil régional. «… cette annonce vient un peu vite, ce qui laisse penser que c’était déjà conclu depuis un certain temps. Il utilise le réseau qu’il a acquis dans ses fonctions publiques pour aller servir une organisation privée qui a des rapports avec les collectivités, c’est une définition du pantouflage.»

Crise ukrainienne : Le rôle insuffisant des banques vis-à-vis du blanchiment d’argent

Crise ukrainienne  : Le rôle insuffisant des banques vis-à-vis du blanchiment d’argent  

Les guerres ont toujours eu un impact conséquent sur le blanchiment d’argent et ont souvent facilité le financement du terrorisme et la circulation de l’argent « sale ». Par Marine Chaldebas, Consultante, Groupe Square Management ( dans la Tribune).

 

Les établissements bancaires manquent sans doute d’éléments légaux et techniques pour s’opposer à ce blanchiment mais certains y participent  en évitant de tracasser de juteux clients notamment à Londres qui gère un gros portefeuille d’Oligraques russes ( sans parler évidemment des paradis fiscaux ) NDLR

 

L’agression de la Russie envers l’Ukraine a conduit l’Union européenne et par force des choses la France, à renforcer leur vigilance sur ces sujets de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (LCB-FT). Dans cette lutte, les établissements financiers ont un rôle à jouer, en particulier par la réalisation de l’évaluation de leurs tiers (Know Your Customer ou KYC) et également par la prise de décisions impactantes les concernant. Mais ces établissements rencontrent certaines difficultés, mises en lumière par la crise, pour appliquer les sanctions européennes de mise sous embargo de certaines personnes et entités.

En raison de la crise, des sanctions ont, été prises à l’encontre de la Russie par l’Union européenne qui viennent s’ajouter aux autres tiers déjà mis sous embargo avant-guerre. Ainsi, le 23 février 2022, dans un communiqué, le Conseil de l’Union européenne, a listé 555 personnes et 52 entités pour lesquelles les avoirs doivent être gelés et les fonds mis à leur disposition, bloqués. Les organismes financiers se doivent de réaliser un contrôle efficace de leurs clients et de s’assurer notamment qu’ils ne font pas parti des personnes sanctionnées. Pour se faire, les établissements évaluent leurs tiers en menant des investigations.

Mais les banques n’ont pas forcément tous les outils ou toutes les informations nécessaires à la bonne réalisation de ces contrôles. Ces difficultés viennent réduire la portée des mesures mises en place par l’Union européenne à l’encontre de la Russie, auxquels les établissements doivent faire face. Si le problème n’est pas nouveau, l’urgence de la crise ukrainienne, et la nécessité de maximiser la portée des sanctions européennes ouvrent une remise en question des dispositifs et réglementations en vigueur, au mieux insuffisant ou au pire déficients.

 

Les établissements bancaires et financiers ont dû agir dans l’urgence, avec pour objectif de limiter les risques liés à leur relation d’affaires. Les établissements doivent ainsi réaliser une analyse et une évaluation de l’actionnariat de leur client, en remontant tous les maillons de la chaine jusqu’aux personnes physiques, actionnaires de l’entité. Ils doivent également réaliser un contrôle des représentants légaux présents dans le registre d’immatriculation des personnes morales. In fine, il devient très complexe de savoir qui détient quelle entité.

L’identification des représentants légaux et les actionnaires peuvent se révéler délicates, car les dispositifs ne sont pas toujours assez efficaces. Un des premiers outils est notamment la mise à disposition aux établissements d’un registre national des bénéficiaires effectifs (RNBE). Ce registre permet de remonter la chaine capitalistique des entités dans leur intégralité et ainsi de déterminer les personnes physiques détenant la société à 25% ou plus.

En revanche, certaines entreprises étrangères ou trusts ne sont pas soumises à cette obligation de publication. Par ailleurs, certaines d’entre elles ne complètent pas ce formulaire de manière véritablement conforme à la réalité. L’une des autres problématiques est la difficulté pour ces organismes de contrôler de façon efficiente tous les tiers notamment indirects.

Les personnes physiques et morales présentes dans la liste des personnes sous sanctions peuvent également passer par l’intermédiaire de sociétés-écrans, des hommes de paille ou encore des paradis fiscaux, afin de contourner les sanctions. Ils se dissimulent ainsi derrière des montages complexes qui rendent très difficile, voire impossible pour les établissements de détecter les individus se trouvant réellement derrière ces sociétés.

L’objectif de ces manœuvres est de cacher l’identité réelle des véritables actionnaires ou représentants légaux de l’entité. Cette opacité est une des plus grandes difficultés que les établissements financiers rencontrent à la bonne connaissance de leurs clients. Il convient alors de se demander si des solutions à ces problématiques sont envisageables.

 

Face à cette volonté politique de changer et améliorer les choses, des solutions peuvent être envisagées, en mettant en place de nouveaux outils pour les établissements tout en les responsabilisant.

L’identification des bénéficiaires effectifs peut, pour les organismes, être facilitée à travers la mise en place de registres plus efficients et une collaboration européenne entre les États. Ces registres permettraient ainsi plus facilement aux établissements financiers d’investiguer. Le registre luxembourgeois en est un exemple, il a été ouvert au public depuis 2019. Il a permis de lister plusieurs biens immobiliers en France détenus par des oligarques russes qui passaient par l’intermédiaire de sociétés-écrans luxembourgeoises.

Dans la même lignée, la France pourrait rendre obligatoire la déclaration au registre des bénéficiaires pour les sociétés étrangères et trusts. Bien qu’elle ait déjà fait des progrès sur le sujet en rendant impérieux, en 2018, la complétude de ce registre pour un nombre important d’entités. Les efforts vont également continuer du côté de l’Union européenne qui aimerait étendre ces exigences en matière de déclaration de bénéficiaires effectifs. Mais ce remède reste assez insuffisant, car la détection des sociétés-écrans et autres stratagèmes restent dans l’ensemble très délicat. Pour répondre à cette problématique, les économistes Thomas Piketty et Joseph Stiglitz proposent, dans une lettre au G20, de créer un registre mondial des actifs afin de pouvoir mieux identifier ces fortunes cachées. Cette proposition pourrait être un axe d’amélioration important et permettrait une meilleure transparence et communication entre les États à plus grande échelle que l’Union européenne.

Une des autres pistes est de renforcer le contrôle des régulateurs au sein des établissements financiers en leur imposant un caractère contraignant. Ainsi les établissements seront conduits à entreprendre de meilleurs contrôles, de crainte d’être sanctionnés non seulement par des sanctions aux conséquences pécuniaires, mais également réputationnelles. Cette crainte contribuerait à l’efficacité de la mise en place des dispositifs d’évaluation des tiers. Les établissements auraient alors tout intérêt à entreprendre un contrôle suffisamment efficient, tout en assurant une amélioration constante de leurs processus d’évaluation de tiers. Pour aller plus loin, il serait pertinent d’interdire de garder un client si l’établissement financier n’est pas capable d’indiquer clairement d’où proviennent ses fonds et qui sont les personnes physiques et morales qui se cachent derrière. Mais cette disposition semble plus facile à appliquer à l’entrée en relation que pour les clients historiques des établissements. En effet, dans ce dernier cas, la relation pourrait être endommagée face à des investigations trop poussées, pouvant être mal perçue pas la clientèle.

Le chemin à parcourir reste encore long pour les établissements financiers, dans leur lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. En l’état actuel, la réglementation n’est pas suffisante pour une bonne optimisation de gestion du risque notamment face à la créativité de certains clients. Toutefois il existe des initiatives internationales et nationales en cours pour armer un peu mieux les établissements et les responsabiliser sur le sujet. De plus, la création future de la nouvelle autorité européenne AMLA (nouvelle autorité européenne de lutte contre le blanchiment d’argent) qui sera effective d’ici 2024, apportera peut-être de nouveaux axes de réflexion sur le sujet et de nouvelles opportunités de renforcer les mécanismes et dispositifs LCB-FT. Néanmoins ces processus restent long et laissent, pendant ce temps-là, tout le loisir aux oligarques russes de profiter des failles pour sécuriser tout ou partie de leur patrimoine, bien caché derrière leurs montages financiers opaques.

Euro : La crainte d’un manque d’argent liquide ?

 Euro   : La crainte d’un manque d’argent liquide ?

Dans plusieurs pays européens, on observe depuis quelques semaines une forte augmentation des retraits dans les distributeurs de billets, de 20 à 30% en moyenne. Dans le contexte de la crise ukrainienne, ce comportement inhabituel est révélateur des craintes des populations face à l’incertitude et de l’adoption d’une certaine forme de résilience anticipée. Par Michel Tresch, Président d’USP Valeurs dans la Tribune.

La guerre déclenchée en Ukraine a plongé le monde dans une nouvelle crise majeure, aux conséquences humaines et humanitaires dramatiques. A cette tragédie s’ajoutent de nombreuses menaces – notamment énergétiques et alimentaires – qui entrainent d’ores et déjà une inflation galopante et qui pourraient créer, à plus ou moins court terme, des pénuries.

Le conflit qui se déroule aux portes de l’Europe réveille également certains risques majeurs, parmi lesquels ceux liés à la potentialité de cyberattaques visant des systèmes financiers (paiements électroniques) ou des systèmes informatiques sans lesquels il n’est plus possible d’accéder à certaines ressources (distribution de carburant, distribution de cash, communications, …).

Quel que soit son fondement, la perception de ces risques par les populations peut impacter profondément leurs comportements. Lorsqu’ils anticipent des pénuries, les individus ont tendance à stocker pour ne pas se retrouver démunis. Et en cas de crise, ils stockent ce qu’ils considèrent comme les ressources les plus importantes et les plus fiables. En d’autres termes : ce qui assurera leur résilience.

Est-ce ce que l’on est en train d’observer avec l’argent liquide ? L’ESTA (European Security Transport Association), qui représente les acteurs du secteur européen du cash, a publié début mars un rapport faisant état d’une augmentation significative des retraits dans les distributeurs automatiques de billets dans de nombreux pays – particulièrement ceux étant géographiquement proches du conflit. De l’ordre de 20% en Finlande, en Norvège ou en République Tchèque, et jusqu’à 30% en Suède ou en Slovaquie.

Ce comportement est d’autant plus frappant dans un pays comme la Suède, qui a été l’un des premiers pays européens à se lancer dans le paiement 100% numérique et un modèle de société sans cash (avant de faire machine arrière il y a deux ans avec le vote d’une loi obligeant les banques à fournir des services en liquide, afin de redonner la liberté de choix des moyens de paiement aux citoyens).

On peut certes s’interroger sur la rationalité de ce type de comportements. Mais on peut aussi se demander de quoi ils sont révélateurs, en ne perdant pas de vue que certains réflexes humains sont simplement des réflexes sains de survie et d’adaptation.

En l’occurrence, l’augmentation de la demande d’argent liquide que l’on observe en Europe semble davantage guidée par la thésaurisation et la prudence, car aucune différence significative n’est constatée sur les transactions en espèces. Cette attitude pourrait donc révéler non pas une irrationalité, mais une décision réfléchie, voire de bon sens : face à la vulnérabilité potentielle des systèmes de paiement numériques, les individus préfèrent ne pas mettre tous leurs œufs dans le même panier, et font davantage confiance aux moyens de paiement qu’ils jugent les plus tangibles et résilients.

On peut même dire que cette vulnérabilité est avérée. Dans le contexte des sanctions internationales en réaction à l’invasion en Ukraine, les trois principaux opérateurs mondiaux de cartes bancaires ont décidé de suspendre leurs opérations en Russie, rendant soudainement le paiement par carte quasiment impossible. Il faut ici suspendre momentanément son jugement et ne considérer que les faits : des firmes étrangères ont le pouvoir de rendre inopérant un système de paiement électronique domestique. Dans une telle situation, le cash reste le seul instrument permettant de maintenir la souveraineté de paiement à l’échelle des individus.

Au-delà des drames humains qui prévalent sur tout le reste, les crises majeures que traverse le monde depuis deux ans (le Covid, et aujourd’hui les menaces énergétiques et alimentaires qui pèsent avec la guerre en Ukraine) ont ceci de commun qu’elles montrent l’importance vitale de l’équilibre entre souveraineté et risques.

Qu’il s’agisse des masques, des respirateurs, du gaz ou du blé, le fait de dépendre d’un seul système – qui plus est lorsqu’on ne le pilote pas soi-même – représente une vulnérabilité beaucoup trop importante. Il ne s’agit pas de cesser d’importer telle ou telle ressource ; il ne s’agit pas de s’en remettre exclusivement à l’énergie nucléaire ; il ne s’agit pas non plus de dénigrer les paiements électroniques. Il s’agit de s’appuyer sur des systèmes dont la résilience repose précisément sur la diversité équilibrée des sources et des ressources. Afin que, lorsque l’une fait défaut, l’autre prenne le relai – et réciproquement.

Contre l’addiction dangereuse aux jeux d’argent

Contre l’addiction dangereuse aux jeux d’argent

Comme pour le tabac, la lutte contre l’addiction aux jeux d’argent passe par une série de mesures qui peuvent être aisément prises, à condition de ne pas céder à l’illusion du « jeu responsable », inventé par des chercheurs financés par cette industrie, souligne, dans une tribune au « Monde », le sociologue Thomas Amadieu.

Un gain de 220 millions d’euros a été remporté le mois dernier par une Française qui jouait pour la première fois à l’Euromillions. Cette histoire extraordinaire a permis une fois de plus à la Française des jeux (FDJ) de faire la promotion de jackpots qui feraient rêver les Français. Mais derrière cette vitrine séduisante se cache une réalité moins reluisante : celle d’une industrie prédatrice, dont le business model repose sur l’exploitation des plus vulnérables. En effet, les bénéfices colossaux réalisés par ce secteur, particulièrement en période de pandémie, s’appuient dans des proportions considérables sur les pertes des joueurs dépendants : 40 % des revenus sont réalisés auprès de joueurs que l’on peut qualifier de problématiques. Alors que ces personnes en difficulté devraient être protégées par les pouvoirs publics, elles sont en réalité exposées à des jeux toujours plus addictifs.

En quelques années, l’offre s’est considérablement étendue, portée par une évolution législative très favorable : ouverture à la concurrence des jeux en ligne en 2010privatisation de la FDJ en 2019autorisations de mise sur le marché d’un nombre record de jeux d’argent différents. Cette extension du marché est censée être conditionnée à des garanties de protection des joueurs. Or, loin de se montrer responsables, les opérateurs de jeu adoptent des pratiques commerciales nocives, telles que le ciblage publicitaire à outrance des jeunes des classes populaires et l’exploitation des biais cognitifs et mécanismes de conditionnement pour favoriser les pertes de contrôle.

 

Cet activisme de marketing engendre une explosion de l’addiction aux jeux d’argent. En dix ans, le nombre de joueurs dépendants a plus que doublé, passant de 600 000 à 1,4 million. Encore plus inquiétant, les jeunes sont désormais davantage touchés, y compris les mineurs – dont 40 % d’entre eux ont déjà misé de l’argent malgré l’interdiction. Les jeux et paris en ligne en particulier font des ravages : avec la crise sanitaire, les jeunes sont de plus en plus nombreux à consulter les associations et centres d’addictologie. Dans le même temps, le secteur affiche une santé record, puisqu’il double son chiffre d’affaires en deux ans.

Le phénomène est loin d’être anodin. L’addiction au jeu pousse au surendettement, favorise les conduites criminelles « acquisitives », accroît les violences conjugales, est une perte de chance pour les enfants de joueurs, encourage d’autres formes de conduites autodestructrices, réduit l’espérance de vie et peut conduire au suicide. Non seulement les jeux d’argent sont un impôt régressif, mais ils contribuent à accroître les inégalités de santé, car les personnes précaires et pauvres sont les plus exposées au risque d’addiction. Le coût pour la société est considérable – sans doute plus de 15 milliards d’euros – et dépasse de loin les recettes fiscales.

Blanchiment d’argent: Les Etats complices

Blanchiment d’argent: Les Etats complices 

Le professeur en gestion du risque Charles Cuvelliez et son homologue en cryptographie Jean-Jacques Quisquater décrivent, dans une tribune au « Monde », les règles que l’Autorité bancaire européenne entend suivre pour mieux identifier les risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme avant leur matérialisation.

 

Tribune. 

 

Les centaines de millions d’euros de Danske Bank blanchis par sa filiale en Estonie des années durant, le casse-tête des néobanques qui permettent le cas échéant d’ouvrir des comptes à distance dans d’autres pays plus facilement que chez eux pour y faire transiter de l’argent sale, sans avoir besoin de mules à cash : voilà deux exemples qu’on aimerait comprendre et surtout éviter.

C’est le « chacun chez soi » au niveau des Etats en ces matières qui en est la cause. C’est aussi ce à quoi s’attaquent les lignes directrices de l’Autorité bancaire européenne (EBA) publiées pour consultation, le 27 mai.

Les institutions financières sont soumises à deux formes de supervision : il y a le contrôle des autorités qui luttent contre le blanchiment d’argent (LCB, ou en anglais, « money laundering », ML) et le financement du terrorisme (« financing terrorism », ou FT) et il y a la supervision globale (prudentielle) qu’on attend des institutions financières.

 

En France, par exemple, le régulateur des établissements financiers (l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, l’ACPR) a récemment sanctionné Carrefour Banque, Cardif, filiale d’assurances du groupe BNP Paribas, et ING Bank pour manquement dans leur dispositif de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme (LCB-FT).

Chaque forme de contrôle met au jour des indices de blanchiment d’argent que l’autre n’aura pas vu. Les contrôles imposés par l’un ne sont pas ceux de l’autre, leurs résultats non plus et, ne parlons même pas des contrôles qui varient entre Etats, car leur législation aussi.

Quand une même institution gère le LCB et le FT, il faut bien structurer comment les départements en charge de l’un et de l’autre communiquent entre eux : pas devant la machine à café !

 

L’EBA aimerait pouvoir vite identifier des risques LCB et FT dans une institution avant qu’ils ne se cristallisent : elle a raison. Quand un scandale est mis au jour, on est toujours sidéré de voir les années pendant lesquelles il a perduré.

Dans dix-huit juridictions nationales sur les vingt-deux (y compris la Banque centrale européenne) qui ont répondu à l’EBA sur les pratiques en cours, la supervision du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme et la supervision prudentielle font partie de la même autorité, mais seules quatre ont un accord de coopération interne et deux sont en train de le développer. Ailleurs, c’est le règne de l’informel sur la base de la pratique. Mais est-ce assez robuste ?

Banques : 2.000 milliards d’argent sale, ou quand l’argent n’a pas d’odeur

Banques : 2.000 milliards d’argent sale, ou quand l’argent n’a pas d’odeur

 

 

D’une certaine manière l’argent n’a pas d’odeur, ce qui est bien connu. Une fois dans les tuyaux bancaires l’argent sale-notamment celui de la drogue– est en quelque sorte légalisé et peut se recycler dans des investissements propres  notamment l’immobilier. L’évaluation du business de la drogue est forcément approximatif il se situerait entre 300 et 500 milliards par an. En France l’INSEE avait évalué ce trafic à environ 3 milliards.

 

Au total au moins 2.000 milliards de dollars de transactions suspectes aurait été réalisées entre 2000 et 2017 par les grandes banques mondiales, selon des documents bancaires obtenus par le média en ligne BuzzFeed News et qui ont fait l’objet d’une enquête au sein de l’ICIJ (Consortium international des journalistes d’investigation) dévoilée dimanche. Déjà à l’origine des « Panama Papers », l’ICIJ a constitué une équipe de plus de 400 journalistes travaillant pour 110 organes de presse dans 88 pays, dont la cellule investigation de Radio France et Le Monde.

L’enquête repose sur des « suspicious activity reports » (SAR, rapports d’activités suspectes) envoyés par les banques américaines lorsqu’elles détectent des transferts de fonds douteux. Les SAR sont destinés au service de renseignement financier américain FinCEN (Financial Crimes Enforcement Network), au cœur du système mondial de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

« Les ‘FinCEN Files’ montrent le rôle central des grandes banques systémiques dans la circulation des flux d’argent sale liés à la fraude, la corruption, le crime organisé et le terrorisme », explique de son côté Le Monde https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/09/20/fincen-files-comment-les-grandes-banques-mondiales-ferment-les-yeux-sur-les-mouvements-d-argent-sale_6052950_4355770.html, qui cite également les banques HSBC, Standard Chartered Bank et Bank of New York Mellon.

 

Banques : 2.000 milliards d’argent sale, ou quand l’argent n’a pas d’odeur

Banques : 2.000 milliards d’argent sale, ou quand l’argent n’a pas d’odeur

 

 

D’une certaine manière l’argent n’a pas d’odeur, ce qui est bien connu,. Une fois dans les tuyaux bancaires l’argent sale-notamment celui de la drogue– est en quelque sorte légalisé et peut se recycler dans des investissements propres  notamment l’immobilier. Au moins 2.000 milliards de dollars de transactions suspectes ont été réalisées entre 2000 et 2017 par les grandes banques mondiales, selon des documents bancaires obtenus par le média en ligne BuzzFeed News et qui ont fait l’objet d’une enquête au sein de l’ICIJ (Consortium international des journalistes d’investigation) dévoilée dimanche. Déjà à l’origine des « Panama Papers », l’ICIJ a constitué une équipe de plus de 400 journalistes travaillant pour 110 organes de presse dans 88 pays, dont la cellule investigation de Radio France et Le Monde.

L’enquête repose sur des « suspicious activity reports » (SAR, rapports d’activités suspectes) envoyés par les banques américaines lorsqu’elles détectent des transferts de fonds douteux. Les SAR sont destinés au service de renseignement financier américain FinCEN (Financial Crimes Enforcement Network), au cœur du système mondial de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

« Les ‘FinCEN Files’ montrent le rôle central des grandes banques systémiques dans la circulation des flux d’argent sale liés à la fraude, la corruption, le crime organisé et le terrorisme », explique de son côté Le Monde https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/09/20/fincen-files-comment-les-grandes-banques-mondiales-ferment-les-yeux-sur-les-mouvements-d-argent-sale_6052950_4355770.html, qui cite également les banques HSBC, Standard Chartered Bank et Bank of New York Mellon.

 

Banques : 2.000 milliards d’argent sale

Banques : 2.000 milliards d’argent sale

Au moins 2.000 milliards de dollars de transactions suspectes ont été réalisées entre 2000 et 2017 par les grandes banques mondiales, selon des documents bancaires obtenus par le média en ligne BuzzFeed News et qui ont fait l’objet d’une enquête au sein de l’ICIJ (Consortium international des journalistes d’investigation) dévoilée dimanche. Déjà à l’origine des « Panama Papers », l’ICIJ a constitué une équipe de plus de 400 journalistes travaillant pour 110 organes de presse dans 88 pays, dont la cellule investigation de Radio France et Le Monde.

L’enquête repose sur des « suspicious activity reports » (SAR, rapports d’activités suspectes) envoyés par les banques américaines lorsqu’elles détectent des transferts de fonds douteux. Les SAR sont destinés au service de renseignement financier américain FinCEN (Financial Crimes Enforcement Network), au cœur du système mondial de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

« Les ‘FinCEN Files’ montrent le rôle central des grandes banques systémiques dans la circulation des flux d’argent sale liés à la fraude, la corruption, le crime organisé et le terrorisme », explique de son côté Le Monde https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/09/20/fincen-files-comment-les-grandes-banques-mondiales-ferment-les-yeux-sur-les-mouvements-d-argent-sale_6052950_4355770.html, qui cite également les banques HSBC, Standard Chartered Bank et Bank of New York Mellon.

Réduire le coût scandaleux des transferts d’argent vers l’Afrique

Réduire le coût scandaleux des transferts d’argent vers l’Afrique

 

C’est la proposition de La députée LREM Sira Sylla  Les transferts d’argent depuis la France vers l’Afrique pèsent eux pour 44 milliards d’euros. Or non seulement ceux-ci sont en baisse du fait de la diminution des revenus des travailleurs africains en France mais ils font aussi l’objet, bien avant la crise, de frais très lourds qui enrichissent les deux principaux organismes pratiquant ces transferts d’argent, Western Union et MoneyGram. « Ces frais se montent à 9 ou 10 % des sommes transférées vers les pays d’Afrique de l’Ouest, très loin des 3 % qui sont l’objectif souhaité par le FMI au titre du développement durable, précise Sira Sylla. Si on n’agit pas sur ces transferts, on ne va pas y arriver. »

Pour tenter d’améliorer la situation, la députée macroniste d’origine sénégalaise, appuyée par une trentaine de députés issus de différents groupes, a introduit des amendements au projet de loi rectificatif actuellement en discussion à l’Assemblée. Ces derniers n’ayant pas été retenus, elle déposera aussi une proposition de loi.




L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol