Une inflation qui remet en cause le partage de la richesse
Le niveau d’inflation constatée en France pourrait relancer le débat sur le partage de la richesse et notamment des superprofits. En effet d’un côté, les consommateurs sont affrontés à une augmentation générale des prix alors que de l’autre leur pouvoir d’achat ne suit pas ( en moyenne le pouvoir d’achat aura sans doute augmenté de l’ordre de 4 % quand la hausse officielle des prix, elle, est de 5% mais de 1% en réalité. ) .
Jusque-là le pouvoir a freiné des quatre fers pour mettre sur la table la question de l’éventuelle taxation des supers bénéfices car l’inflation qui handicape les ménages en général profite à certaines entreprises pour des raisons essentiellement spéculatives. Discrètement, ces entreprises profitent du climat inflationniste général pour ajouter quelques points de hausse qui viennent gonfler les profits sans vraies raisons économiques. Ces entreprises joue un rôle négatif en profitant d’abord de l’inflation, en alimentant ensuite.
La question de la montée de l’inflation va forcément être très discutée d’autant que la taxation n’est pas forcément le meilleur moyen de la gérer. En effet une nouvelle fiscalité ira se noyer dans le trou du budget général de l’État.
Fondamentalement ce qui est en cause, c’est le partage de la richesse produite entre profits, investissements et rémunérations.
L’inflation est portée par l’envolée des prix de l’alimentation (Plus 20 % sur deux ans) et un rebond des prix de l’énergie ((Le litre du carburant a atteint presque deux euros).
L’inflation sert en fait d’outil extraordinaire d’anti redistribution.