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« Nous sommes entrés dans une économie d’inflation durable » (MEDEF)

« Nous sommes entrés dans une économie d’inflation durable » (MEDEF)

 

Pour le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, les « grand-messes » doivent céder la place aux réunions par filière pour obtenir des résultats concrets. La planification écologique est indispensable, mais la transition ne sera indolore ni pour le pouvoir d’achat ni pour l’emploi.

 

 

Quels enseignements tirez-vous du résultat de l’élection présidentielle  
Un résultat me paraît symbolique : le président réélu a obtenu 85 % des voix à Paris, tandis que le score de Marine Le Pen atteint 56,73 % des suffrages à Colombey-les-Deux-Églises, le village du général de Gaulle, situé en plein milieu de ce qu’on appelle la « diagonale du vide ». La métropolisation de l’économie et des emplois ne s’est pas résorbée en cinq ans. Deux France s’opposent toujours : celle où l’adaptation à une économie mondialisée s’est effectuée sans dommage et celle où elle est au contraire subie, entraînant un sentiment de déclassement. Le motif sous-jacent du vote populiste est au moins autant économique qu’identitaire. Cela doit interpeller aussi les chefs d’entreprise.

Comment peuvent-ils réagir ?
​Nous devons offrir des perspectives à ceux qui ont l’impression d’être les perdants du système. L’image des entreprises, très positive depuis plusieurs années, s’est encore améliorée depuis la crise sanitaire. En contrepartie, les Français attendent énormément de ces dernières. Cela nous oblige. Pendant la pandémie, l’ensemble du corps social de l’entreprise – salariés, partenaires sociaux, dirigeants… – s’est retroussé les manches pour sauver l’outil de travail, puis repartir. Depuis, les négociations sur les salaires, annoncées comme difficiles, se sont plutôt bien déroulées. Nous avons également signé cinq accords importants entre partenaires sociaux au niveau national en moins de deux ans, dont ceux sur le télétravail, la formation et le paritarisme. Ce climat positif est l’occasion de s’engager dans le chantier majeur de la lutte contre le changement climatique, notamment par le dialogue social.

Les technologies « vertes », dans le ciment ou l’acier, entre autres, coûtent plus cher en investissement comme en production

​Le président de la République s’est prononcé pour une planification écologique. Qu’en pensez-vous ?
​Le terme ne m’effraie pas. L’État est dans son rôle. Ces investissements ne peuvent se concevoir que dans la durée, sans pouvoir produire de retour rapide. Le besoin de planifier est donc justifié, à condition que les secteurs soient parties prenantes, notamment les premiers concernés comme l’industrie, le transport, l’énergie ou le logement. L’Union européenne a entamé cette démarche, la France doit suivre.​

​La planification écologique entraînera-t-elle une décroissance ?
​Non. La décroissance n’est pas ​acceptable pour la majorité de nos concitoyens. Ni pour le reste de la planète. Il faut inventer le capitalisme décarboné, au moyen d’une croissance plus sobre. Des solutions existent. D’autres seront trouvées grâce aux innovations scientifiques. Les technologies « vertes », dans le ciment ou l’acier, entre autres, coûtent plus cher en investissement comme en production. Elles garantissent une forme de sobriété, mais entraîneront une hausse des prix des biens industriels qui se répercutera dans de multiples secteurs, dont le logement. On ne peut pas dire aux Français que la transition écologique sera indolore ni sans effets sur leur pouvoir d’achat, surtout quand on sait que 80 % des salariés prennent leur voiture pour aller travailler.

Sera-t-elle indolore pour l’emploi ?
​Non plus. On le constate déjà dans la construction automobile. Des emplois seront créés, mais pas dans les mêmes secteurs qu’aujourd’hui.​

​Quelles conséquences aura la guerre en Ukraine  ?
​J’y suis allé en juillet 2021, avec une délégation de chefs d’entreprise. Nous avions rencontré le président Zelenski, qui déjà nous avait fait part de son souhait d’intégrer l’Union européenne. La guerre menée par la Russie aura des conséquences majeures pour notre économie. Elle sert de révélateur quant à la dépendance énergétique – tous ceux qui doutaient encore de la nécessité de posséder un secteur nucléaire fort sont désormais, je l’espère en tout cas, convaincus. Cette source d’énergie neutre en carbone et indépendante est un atout majeur, alors que la France désinvestit depuis dix ans. Il faut réinvestir d’urgence en moyens et en compétences dans la filière.

​L’inflation va-t-elle durer ?
​Je le crains. Une partie résulte de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine, à cause de goulets d’étranglement dans les chaînes de production. Mais nous sommes entrés dans une économie d’inflation durable, avec le renchérissement des prix de l’énergie et la rareté de certaines matières premières, comme les métaux. C’est un environnement que la plupart des chefs d’entreprise n’avaient jamais connu. Pas plus que l’ensemble de la population, qui sera confrontée – à travers la hausse inévitable des taux d’intérêt – à la hausse des prix dans le secteur crucial du logement. D’où le besoin de planifier. Et d’inaugurer une nouvelle méthode de gouvernement, en réunissant les parties prenantes, par filière, pour obtenir des résultats opérationnels, plutôt que par des « grand- messes » d’autrefois, d’où rien de concret ne peut émerger. La dimension territoriale est essentielle et doit être prise en compte dans tous les domaines, y compris celui de la fiscalité.

Quelles mesures attendez-vous ?
​Nous voulons pouvoir nous battre à armes égales avec nos concurrents européens. L’impôt sur les sociétés a diminué sous le mandat qui s’achève, mais les impôts de production demeurent supérieurs de 35 milliards d’euros à la moyenne européenne. Ce doit être la priorité du nouveau gouvernement.

​La situation des finances publiques vous inquiète-t-elle ?
​Les choix effectués pendant la crise sanitaire ont été justifiés par l’ampleur de la crise. Mais il ne faudrait pas entrer dans un « quoiqu’il en coûte »​ permanent. La question fondamentale concerne l’efficacité de la dépense publique, comme en témoigne l’invraisemblable fiasco de la délivrance des passeports. Nous constatons au sein des entreprises un énorme déficit de compétences, malgré la réussite de la réforme de l’apprentissage. Les résultats de l’éducation nationale sont en baisse depuis trente ans – tous les classements le soulignent. Les difficultés de l’hôpital public sont indéniables. Alors que dans ces deux domaines la France dépense plus que ses voisins. L’amélioration des finances publiques passe aussi par celle du taux d’emploi, qui demeure 10 points en dessous de celui de l’Allemagne. C’est ce critère-là qui permettra la hausse des recettes et la baisse des dépenses. L’augmenter de 5 points pourrait être l’un des objectifs du mandat qui s’ouvre. La clé réside dans les compétences. Et donc dans la formation.

Macron : Une douzaine de mesures noyées dans une bouillie verbale

Macron : Une douzaine de mesures noyées dans une bouillie verbale

 

Comme souvent,  Macron s’est livré à un exercice interminable de plusieurs heures où finalement les 12 mesures annoncées ont été  noyées  par cette espèce de bouillie verbale, cocktail de considérations pseudo-philosophiques,  de justifications technocratiques et de propos de bistrot. Macron est évidemment victime du fait qu’il confond le rôle du président et du Premier ministre. Dans certains cas,  il demeure dans le vague le plus absolu dans d’autres contraires il s’enfonce dans un niveau de détail qui ne relève pas de sa responsabilité. Bref, une intervention particulièrement mal structurée qui comporte quelques avancées mais qui sont loin d’être à la hauteur de la crise économique, sociale et politique. Par ailleurs, on voit mal comment Macron trouvera les moyens de financer certaines mesures sans accroître les déséquilibres. Par exemple, la volonté de Macron d’augmenter le temps de travail porte surtout sur le report effectif de la retraite. Or cette mesure n’aura des effets qu’à moyen long terme. Cette déclaration de Macron manquait  de hauteur de vue, d’ambition et de stratégie. On sent le bricolage de la com. qui a cherché à donner quelques satisfactions catégorielles dans le cadre d’une stratégie politique qui malgré tout ne veut pas changer. Pas étonnant que 65 % des Français n’aient pas été convaincus par l’exercice du président de la république. Pour parler clair, le grand oral de Macron n’a pas été réussi et son allocution était proche de la bouillie verbale.

 

Espagne: Rajoy impliqué dans une affaire de salaires occultes

Espagne: Rajoy impliqué dans une affaire de salaires occultes

En Espagne, les éléments à charge s’accumulent contre Mariano Rajoy, l’actuel Premier ministre. La justice espagnole enquête sur toute une comptabilité parallèle autour du PP, le Parti Populaire, actuellement au pouvoir. Les enquêteurs se penchent surtout sur un système qui aurait été destiné, dans les années 90, à verser des rémunérations occultes à des dirigeants du parti. Le quotidien de centre-gauche « El Pais » a fait ainsi état de documents établissant des « paiements », durant plus d’une décennie, à Mariano Rajoy, avant qu’il prenne la tête du gouvernement espagnol.  Le Premier ministre espagnol a affirmé, lundi 15 juillet, qu’il ne démissionnerait pas, malgré les appels en ce sens de l’opposition, et dénoncé un « chantage » contre l’Etat de droit. « J’accomplirai le mandat que m’ont donné les Espagnols », a déclaré Mariano Rajoy devant la presse, assurant que « l’Etat de droit ne se soumet pas au chantage » et que la justice poursuivrait son travail « sans aucune pression ».  L’ancien trésorier du PP, Luis Barcenas, est en détention préventive depuis le 27 juin. Il répond en ce moment aux questions d’un magistrat à Madrid. Le quotidien de centre-droit « El Mundo » a publié un échange de SMS attribués à Luis Barcenas et Mariano Rajoy. Ces messages attesteraient de liens restés étroits entre les deux hommes, au moins jusqu’au mois de mars dernier. La principale force d’opposition a décidé d’engager une offensive. Dimanche, le chef du PSOE, le parti socialiste, avait appelé Mariano Rajoy à la démission. Ce lundi matin, à la radio Cadena SER, la n°2 du PSOE a indiqué que des discussions sont engagées avec d’autres formations de l’opposition parlementaire. Mais il n’est pas encore question d’une motion de censure.  Ce scandale tombe au plus mal pour l’Espagne qui commençait à sortir de la crise. Le frémissement de confiance, déjà extrêmement relatif, pourrait bien disparaître. Le ministre de l’Economie l’avait pourtant affirmé, la récession est derrière l’Espagne. Luis de Guindos parlait même d’un retour à la croissance dans les trimestres à venir. L’IEE, l’institut espagnol d’études économiques, se hasarde même à tabler sur un rebond de 0,7 % en 2014, alors que le FMI s’attend à une stagnation du PIB. Mais l’IEE, comme d’autres analystes, veulent croire à un effet positif après la très violente dévaluation interne que continue de subir le pays.  A force de réduction des effectifs, de la masse salariale et des revenus réels, les coûts de production chutent dans le pays. Alors qu’en Allemagne, en France, ou en Italie, les profits des entreprises se tassent, la tendance est radicalement inverse en Espagne. Les profits après taxes, intérêt et dividendes représentent à présent non loin de 16 % du PIB, soit sept points de plus qu’en Allemagne, huit points de plus qu’en Italie, et dix de plus qu’en France, si l’on se réfère à un récent graphique de la banque Natixis.   A ce tarif-là, selon les experts, mieux vaut aller sous-traiter ses services informatiques en Espagne plutôt qu’en Inde. Et de ce point de vue, le sort du gouvernement Rajoy n’y changera pas forcement grand-chose.

 

DSK nommé dans une banque russe

DSK nommé dans  une banque russe

Dominique Strauss-Kahn va entrer dans le conseil de surveillance de la Banque russe de développement des régions (BRDR), une institution financière contrôlée par le géant russe du pétrole Rosneft, a annoncé vendredi l’établissement. L’ancien patron du Fonds monétaire international (FMI) fait partie de la nouvelle composition de cette instance, remaniée à la suite d’un changement de stratégie décidé par Rosneft.  Le groupe pétrolier public, dirigé par le controversé Igor Setchine, un proche du président Vladimir Poutine, détient 85% de la BRDR. Rosneft avait indiqué en novembre vouloir transformer l’établissement en une « Rosneft Bank » afin de financer ses projets internationaux mais a annoncé vendredi avoir renoncé à cette idée. Après analyse de la situation, Rosneft préfère se concentrer sur le développement de BRDR en tant que banque d’affaires et de détail », précise le groupe dans un communiqué. Créée en 1995, la BRDR se classe 62e banque en Russie en termes d’actifs, qui s’élevaient fin 2012 à 99,8 milliards de roubles (2,3 milliards d’euros). Elle a dégagé en 2012 un bénéfice de 211,4 millions de roubles (4,9 millions d’euros), divisé par huit par rapport à 2011. Pour la transformer, Rosneft avait engagé à l’automne trois cadres dirigeants de la prestigieuse banque d’affaires américaine Morgan Stanley : Rair Simonian, Elena Titova et Walid Chammah, qui avaient intégré le conseil de surveillance de la BRDR. Ces derniers ont décidé de démissionner de cette instance, d’où son changement de composition. Elena Titova a également quitté son poste de présidente de la banque et est remplacée par Dina Malikova, jusqu’alors vice-présidente. Rosneft, détenu à 69% par l’Etat russe, est devenu cette année le premier groupe pétrolier coté en Bourse dans le monde grâce à l’acquisition de son concurrent TNK-BP , valorisé 55 milliards de dollars.




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