Election chez Cahuzac dans le Lot et Garonne : le PS s’écroule
Sans doute un avant goût de ce qui attende le PS pour les prochaines élections en effet le candidat du Parti socialiste Bernard Barral a été éliminé dès le premier tour dimanche soir de la législative partielle dans le Lot-et-Garonne visant ( siège laissé vacant par Jérôme Cahuzac) au profit d’un duel entre l’UMP et le FN. . Le maire UMP de Fumel, Jean-Louis Costes, est arrivé en tête avec 28,71% des voix, suivi du candidat du Front national, Etienne Bousquet-Cassagne, avec 26,04% des suffrages. Bernard Barral a lui obtenu 23,69%, représentant seulement 10,35% des inscrits (bien des inscrits), un score insuffisant pour être qualifié au deuxième tour. « Je demande à toutes les électrices et électeurs de faire front et barrage au FN », a lancé devant les caméras Bernard Barral. Le premier secrétaire fédéral PD du Lot-et-Garonne et député de la deuxième circonscription, Matthias Fekl, qui se tenait à ses côtés, a également a appelé dimanche soir « à faire barrage au FN sans aucune ambiguïté ». « Ce soir, j’ai mal à mon coeur et surtout à la France », a déclaré Bernard Barral. Selon lui, ce mauvais résultat est « la conséquence d’une campagne beaucoup trop courte, d’une division de la gauche et des retours de l’affaire Cahuzac ».Quelque 75.000 électeurs étaient appelés aux urnes pour ce scrutin hautement symbolique car il s’agissait pour la majorité de laver l’affront infligé à son propre camp par Jérôme Cahuzac, ex-ministre du Budget, mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale. Le scrutin intervient en outre après deux défaites électorales pour le Parti socialiste, qui a perdu le week-end dernier deux circonscriptions des Français à l’étranger, l’UDI et l’UMP. Le PS comme l’UMP avaient ces derniers jours concentré leurs attaques sur le FN, craignant la montée du parti frontiste déjà bien implanté dans ce département rural paupérisé, où le candidat Etienne Bousquet-Cassagne, 23 ans, avait obtenu le meilleur score du parti en Aquitaine, en 2012, dans la 2ème circonscription, avec 17,9% des suffrages. Le taux d’abstention a par ailleurs été très élevé, s’établissant à 54,12% des inscrits, contre 37,31% en 2012, lorsque Jérôme Cahuzac avait été élu haut la main, avec plus de 61% des suffrages.