Archive pour le Tag 'dangereux'

Gouvernement : avec ou sans LFI le programme NFP aussi dangereux

Gouvernement : avec ou sans LFI le programme NFP aussi dangereux

 

 
Pas d’ambiguïté pour l’ex majorité qui dénonce le tour de passe-passe de Mélenchon qui propose l’absence des insoumis au gouvernement mais la prise en application du programme du NFP, lui-même produit des insoumis.

L’idée d’un gouvernement de gauche sans LFI est un «tour de passe-passe», a estimé dimanche François Bayrou, justifiant son «opposition» au Nouveau Front populaire en raison de son «programme dangereux pour le pays». Le patron du Modem était invité sur LCI à réagir à la proposition de Jean-Luc Mélenchon, d’une non-participation des Insoumis à un gouvernement dirigée par la candidate du NFP à Matignon, Lucie Castets.
«C’est une blague et il est parfaitement conscient du tour de passe-passe qu’il essaie de faire», a répondu M. Bayrou, expliquant que «l’opposition à la formation d’un gouvernement autour de LFI, ce n’est pas du tout pour des questions d’étiquette, de personnalité, ni même de style», mais «principalement en raison du programme qui est annoncé».
«C’est un programme dangereux pour le pays», car il contient «des choses extrêmement lourdes» notamment en matière d’immigration et de dépenses publiques, a-t-il insisté, jugeant «impossible» de prendre des décisions communes sur ces sujets, comme sur la sécurité, le nucléaire ou l’Europe.
Même son de cloche du chef des députés Horizons, Laurent Marcangeli, qui affirme que le programme du NFP «s’il était appliqué, provoquerait une crise». Par conséquent «nous nous y opposerons avec tous les instruments que la Constitution nous offre», ce qui pourrait «passer par le vote d’une motion de censure».

Au fond, pour les chefs du camp présidentiel – qu’Emmanuel Macron a reçu à l’Élysée vendredi – «le sujet c’est autant les ministres LFI que l’application stricte d’un programme du NFP lui-même inspiré de LFI», résume un proche du chef de l’État.

 

 

Politique -Dissolution de l’ assemblée : pari dangereux

Politique -Dissolution de l’ assemblée  : pari  dangereux

 

Le résultat des futures élections législatives dépendra de la recomposition de la gauche, et des choix effectués par les candidats LR, vers la Macronie ou vers le RN, analyse l’historien Jean Garrigues dans une tribune au « Monde ». 
« Tu commets une faute, Jacques, une lourde faute. Je devrais te mettre mon poing dans la gueule. » Ainsi parlait Pierre Mazeaud, député gaulliste historique, prenant au collet son ami Jacques Chirac, qui venait de lui annoncer sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale, le 21 avril 1997. Juriste chevronné, M. Mazeaud estimait qu’il s’agissait d’une « dissolution de convenance », incompatible avec l’esprit de l’article 12 de la Constitution. A ses yeux, elle était justifiée pour François Mitterrand après son élection en 1981 et sa réélection en 1988 car il était alors confronté à des majorités de droite, donc incapable de gouverner.
Mais tel n’était pas le cas en 1997, car le gouvernement d’Alain Juppé pouvait s’appuyer sur une confortable majorité de 484 sièges issue des élections de 1993. En organisant de nouvelles élections, Chirac voulait rendre cette majorité plus cohérente et disciplinée. Ce fut tout le contraire qui se produisit, car la « gauche plurielle », réunie sous la bannière de Lionel Jospin, remporta haut la main les élections de juin 1997, ce qui conduisit à la troisième cohabitation de la Ve République.

 Quelles conclusions tirer de ce précédent historique pour analyser la dissolution surprise annoncée par Emmanuel Macron au soir de la défaite cuisante de son camp aux élections européennes ? A priori, on pourrait estimer, à l’instar de Pierre Mazeaud en 1997, qu’il s’agit d’une dissolution « de convenance », puisque le président dispose encore, à l’heure qu’il est, d’une majorité à l’Assemblée nationale, et que la France ne traverse pas une crise grave justifiant l’usage de l’article 12.

Mais ce serait négliger les énormes difficultés de la gouvernance, telles qu’elles se sont posées depuis 2022, dans une situation de majorité relative qui se heurte d’un côté aux ambiguïtés des Républicains et de l’autre à la stratégie de conflictualité paralysante déployée par La France insoumise au Palais-Bourbon. Dans ce contexte d’une France ingouvernable, et par ailleurs pour répondre à une demande sociale de « respiration démocratique » qui ne cesse de monter dans l’opinion, notamment depuis la crise des « gilets jaunes », on peut considérer qu’une dissolution peut largement se justifier. Mieux encore, elle correspond à la notion d’appel au peuple qui est dans le droit-fil de l’interprétation gaullienne….

Politique -Dissolution de l’ assemblée : pari dangereux

Politique -Dissolution de l’ assemblée  : pari  dangereux

Le résultat des futures élections législatives dépendra de la recomposition de la gauche, et des choix effectués par les candidats LR, vers la Macronie ou vers le RN, analyse l’historien Jean Garrigues dans une tribune au « Monde ». 
« Tu commets une faute, Jacques, une lourde faute. Je devrais te mettre mon poing dans la gueule. » Ainsi parlait Pierre Mazeaud, député gaulliste historique, prenant au collet son ami Jacques Chirac, qui venait de lui annoncer sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale, le 21 avril 1997. Juriste chevronné, M. Mazeaud estimait qu’il s’agissait d’une « dissolution de convenance », incompatible avec l’esprit de l’article 12 de la Constitution. A ses yeux, elle était justifiée pour François Mitterrand après son élection en 1981 et sa réélection en 1988 car il était alors confronté à des majorités de droite, donc incapable de gouverner.
Mais tel n’était pas le cas en 1997, car le gouvernement d’Alain Juppé pouvait s’appuyer sur une confortable majorité de 484 sièges issue des élections de 1993. En organisant de nouvelles élections, Chirac voulait rendre cette majorité plus cohérente et disciplinée. Ce fut tout le contraire qui se produisit, car la « gauche plurielle », réunie sous la bannière de Lionel Jospin, remporta haut la main les élections de juin 1997, ce qui conduisit à la troisième cohabitation de la Ve République.

 Quelles conclusions tirer de ce précédent historique pour analyser la dissolution surprise annoncée par Emmanuel Macron au soir de la défaite cuisante de son camp aux élections européennes ? A priori, on pourrait estimer, à l’instar de Pierre Mazeaud en 1997, qu’il s’agit d’une dissolution « de convenance », puisque le président dispose encore, à l’heure qu’il est, d’une majorité à l’Assemblée nationale, et que la France ne traverse pas une crise grave justifiant l’usage de l’article 12.

Mais ce serait négliger les énormes difficultés de la gouvernance, telles qu’elles se sont posées depuis 2022, dans une situation de majorité relative qui se heurte d’un côté aux ambiguïtés des Républicains et de l’autre à la stratégie de conflictualité paralysante déployée par La France insoumise au Palais-Bourbon. Dans ce contexte d’une France ingouvernable, et par ailleurs pour répondre à une demande sociale de « respiration démocratique » qui ne cesse de monter dans l’opinion, notamment depuis la crise des « gilets jaunes », on peut considérer qu’une dissolution peut largement se justifier. Mieux encore, elle correspond à la notion d’appel au peuple qui est dans le droit-fil de l’interprétation gaullienne….

Dissolution assemblée : pari dangereux

Dissolution assemblée  : pari  dangereux

Le résultat des futures élections législatives dépendra de la recomposition de la gauche, et des choix effectués par les candidats LR, vers la Macronie ou vers le RN, analyse l’historien Jean Garrigues dans une tribune au « Monde ». 
« Tu commets une faute, Jacques, une lourde faute. Je devrais te mettre mon poing dans la gueule. » Ainsi parlait Pierre Mazeaud, député gaulliste historique, prenant au collet son ami Jacques Chirac, qui venait de lui annoncer sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale, le 21 avril 1997. Juriste chevronné, M. Mazeaud estimait qu’il s’agissait d’une « dissolution de convenance », incompatible avec l’esprit de l’article 12 de la Constitution. A ses yeux, elle était justifiée pour François Mitterrand après son élection en 1981 et sa réélection en 1988 car il était alors confronté à des majorités de droite, donc incapable de gouverner.Mais tel n’était pas le cas en 1997, car le gouvernement d’Alain Juppé pouvait s’appuyer sur une confortable majorité de 484 sièges issue des élections de 1993. En organisant de nouvelles élections, Chirac voulait rendre cette majorité plus cohérente et disciplinée. Ce fut tout le contraire qui se produisit, car la « gauche plurielle », réunie sous la bannière de Lionel Jospin, remporta haut la main les élections de juin 1997, ce qui conduisit à la troisième cohabitation de la Ve République.

 Quelles conclusions tirer de ce précédent historique pour analyser la dissolution surprise annoncée par Emmanuel Macron au soir de la défaite cuisante de son camp aux élections européennes ? A priori, on pourrait estimer, à l’instar de Pierre Mazeaud en 1997, qu’il s’agit d’une dissolution « de convenance », puisque le président dispose encore, à l’heure qu’il est, d’une majorité à l’Assemblée nationale, et que la France ne traverse pas une crise grave justifiant l’usage de l’article 12.

Mais ce serait négliger les énormes difficultés de la gouvernance, telles qu’elles se sont posées depuis 2022, dans une situation de majorité relative qui se heurte d’un côté aux ambiguïtés des Républicains et de l’autre à la stratégie de conflictualité paralysante déployée par La France insoumise au Palais-Bourbon. Dans ce contexte d’une France ingouvernable, et par ailleurs pour répondre à une demande sociale de « respiration démocratique » qui ne cesse de monter dans l’opinion, notamment depuis la crise des « gilets jaunes », on peut considérer qu’une dissolution peut largement se justifier. Mieux encore, elle correspond à la notion d’appel au peuple qui est dans le droit-fil de l’interprétation gaullienne….

Dissolution : pari osé et dangereux

Dissolution : pari osé et dangereux 

Le résultat des futures élections législatives dépendra de la recomposition de la gauche, et des choix effectués par les candidats LR, vers la Macronie ou vers le RN, analyse l’historien Jean Garrigues dans une tribune au « Monde ».

 

« Tu commets une faute, Jacques, une lourde faute. Je devrais te mettre mon poing dans la gueule. » Ainsi parlait Pierre Mazeaud, député gaulliste historique, prenant au collet son ami Jacques Chirac, qui venait de lui annoncer sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale, le 21 avril 1997. Juriste chevronné, M. Mazeaud estimait qu’il s’agissait d’une « dissolution de convenance », incompatible avec l’esprit de l’article 12 de la Constitution. A ses yeux, elle était justifiée pour François Mitterrand après son élection en 1981 et sa réélection en 1988 car il était alors confronté à des majorités de droite, donc incapable de gouverner.

Mais tel n’était pas le cas en 1997, car le gouvernement d’Alain Juppé pouvait s’appuyer sur une confortable majorité de 484 sièges issue des élections de 1993. En organisant de nouvelles élections, Chirac voulait rendre cette majorité plus cohérente et disciplinée. Ce fut tout le contraire qui se produisit, car la « gauche plurielle », réunie sous la bannière de Lionel Jospin, remporta haut la main les élections de juin 1997, ce qui conduisit à la troisième cohabitation de la Ve République.

 Quelles conclusions tirer de ce précédent historique pour analyser la dissolution surprise annoncée par Emmanuel Macron au soir de la défaite cuisante de son camp aux élections européennes ? A priori, on pourrait estimer, à l’instar de Pierre Mazeaud en 1997, qu’il s’agit d’une dissolution « de convenance », puisque le président dispose encore, à l’heure qu’il est, d’une majorité à l’Assemblée nationale, et que la France ne traverse pas une crise grave justifiant l’usage de l’article 12.

Mais ce serait négliger les énormes difficultés de la gouvernance, telles qu’elles se sont posées depuis 2022, dans une situation de majorité relative qui se heurte d’un côté aux ambiguïtés des Républicains et de l’autre à la stratégie de conflictualité paralysante déployée par La France insoumise au Palais-Bourbon. Dans ce contexte d’une France ingouvernable, et par ailleurs pour répondre à une demande sociale de « respiration démocratique » qui ne cesse de monter dans l’opinion, notamment depuis la crise des « gilets jaunes », on peut considérer qu’une dissolution peut largement se justifier. Mieux encore, elle correspond à la notion d’appel au peuple qui est dans le droit-fil de l’interprétation gaullienne….

Géorgie : nouveau terrain de jeu dangereux de la Russie

Géorgie : nouveau terrain de jeu dangereux de la Russie

La Russie continue de multiplier les terrains de jeux dangereux pour la paix en exerçant une pression  physique et ou politique dans nombre de régions qui lui sont proches ( mais aussi en Afrique). D’une certaine manière, elle  profite de l’attentisme occidental qui réplique le plus souvent de façon trop symbolique et avec retard. Le nouveau terrain de jeu pourrait être celui de la Géorgie ou le gouvernement veut imposer une loi pro-russe soi-disant pour lutter contre l’influence étrangère, en clair contre l’Occident. La rue est massivement contre cette loi scélérate qui les priverait du rapprochement avec l’union économique européenne.

Douze pays membres de l’UE, dont la France, ont envoyé une lettre au haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, et au commissaire chargé de l’élargissement, Olivér Varhelyi, pour réclamer une «réaction forte» de la part de l’Union. «Des conséquences concrètes doivent être envisagées dans le cas où la loi serait adoptée», écrivent-ils, rappelant l’incompatibilité du texte avec les «valeurs et principes fondamentaux» de l’UE. Une déclaration unanime avait été envisagée la semaine précédente, avant d’être torpillée par le refus de la Hongrie et de la Slovaquie, peu enclins à se prononcer sur la question de l’influence Russe.

 

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Marchandisation de l’eau: dangereux, coûteux et polluant

Marchandisation de l’eau: dangereux, coûteux et polluant

Il y avait déjà l’eau produit naturel s’il en est qu’on a réussi à mettre dans le circuit du business de sorte qu’il représente un poids non négligeable dans le budget des ménages. Il y a maintenant l’eau de luxe avec des prix qui dépassent par exemple une bonne bouteille de vin; on peut atteindre jusqu’à 65 € les 75 cl. Une véritable escroquerie économique, sociale mais aussi écologique.


France Info dénonce ce business éhonté . Commercialiser de l’eau à un prix élevé il n’y a pas que dans les Alpes françaises qu’on y a pensé. Connaissez-vous par exemple l’Aur’a, une eau roumaine qui contiendrait des nanoparticules d’or et d’argent. Neuf euros le litre mais pas de réponse aux sollicitations de France 2. Plus chère encore, cette eau américaine dans la bouteille est incrustée de cristaux proposés jusqu’à 65 euros les 75 cl. Mais alors que valent affirme sortir de l’ordinaire ? « Ça revient au même », reconnaît un vendeur à visage caché. « L’eau, pour moi c’est la santé. Qu’est-ce qu’on est prêts à mettre pour être en bonne santé ? », tente d’expliquer Alexis Durant, sommelier en eau pour justifier les écarts de prix pratiqués par certaines marques. Cette émergence de nouvelles eaux en bouteille inquiète aussi les militants écologistes. Selon une étude suisse, à cause du transport et de la fabrication des bouteilles, le bilan carbone d’un litre d’eau en bouteille est 1 500 fois pire que celui d’un litre d’eau du robinet.

Notons aussi sur le plan de la santé l’eau du robinet vaut largement l’eau en bouteille. Pourtant de l’ « eau de source naturelle » de Cristaline, à l’ « eau rajeunissante » d’Evian ou encore l’ « eau artésienne » de Voss, les appellations et astuces ne manquent pas pour attirer une clientèle qui, parfois, ignore tout de leurs significations réelles, mais est consciente de l’importance de l’eau, et cherche alors à s’en procurer une plus chère en croyant obtenir une meilleure qualité.

Business de l’eau : dangereux, coûteux et polluant

Business de l’eau : dangereux, coûteux et polluant

Il y avait déjà l’eau produit naturel s’il en est qu’on a réussi à mettre dans le circuit du business de sorte qu’il représente un poids non négligeable dans le budget des ménages. Il y a maintenant l’eau de luxe avec des prix qui dépassent par exemple une bonne bouteille de vin; on peut atteindre jusqu’à 65 € les 75 cl. Une véritable escroquerie économique, sociale mais aussi écologique.


France Info dénonce ce business éhonté . Commercialiser de l’eau à un prix élevé il n’y a pas que dans les Alpes françaises qu’on y a pensé. Connaissez-vous par exemple l’Aur’a, une eau roumaine qui contiendrait des nanoparticules d’or et d’argent. Neuf euros le litre mais pas de réponse aux sollicitations de France 2. Plus chère encore, cette eau américaine dans la bouteille est incrustée de cristaux proposés jusqu’à 65 euros les 75 cl. Mais alors que valent affirme sortir de l’ordinaire ? « Ça revient au même », reconnaît un vendeur à visage caché. « L’eau, pour moi c’est la santé. Qu’est-ce qu’on est prêts à mettre pour être en bonne santé ? », tente d’expliquer Alexis Durant, sommelier en eau pour justifier les écarts de prix pratiqués par certaines marques. Cette émergence de nouvelles eaux en bouteille inquiète aussi les militants écologistes. Selon une étude suisse, à cause du transport et de la fabrication des bouteilles, le bilan carbone d’un litre d’eau en bouteille est 1 500 fois pire que celui d’un litre d’eau du robinet.

Notons aussi sur le plan de la santé l’eau du robinet vaut largement l’eau en bouteille. Pourtant de l’ « eau de source naturelle » de Cristaline, à l’ « eau rajeunissante » d’Evian ou encore l’ « eau artésienne » de Voss, les appellations et astuces ne manquent pas pour attirer une clientèle qui, parfois, ignore tout de leurs significations réelles, mais est consciente de l’importance de l’eau, et cherche alors à s’en procurer une plus chère en croyant obtenir une meilleure qualité.

Santé–Microbiote et polluants : Cocktail dangereux

Santé–Microbiote et polluants : Cocktail dangereux

Depuis quelques années, les médias et les produits présents sur les étagères de nos supermarchés vantent les propriétés étonnantes de notre microbiote, cet écosystème microbien avec lequel nous vivons une relation symbiotique étroite. Mais comme tous les organismes vivants, le microbiote est soumis aux polluants environnementaux sans que l’on en connaisse encore les conséquences sur son fonctionnement et sur la santé de son hôte. Pour prendre la mesure de cette réalité, l’étude des espèces aquatiques peut être particulièrement éclairante.

par Anthony Bertucci
Chercheur en écotoxicologie | Titulaire de la Chaire « Contaminants, Mer et Santé », Ifremer dans The Conversation

Avant de comprendre comment, il est nécessaire de revenir un peu en arrière. En 1971, dans un contexte de développement de l’industrie chimique et des risques écologiques associés, le chercheur français Jean-Michel Jouany donnait naissance à l’écotoxicologie. Cette discipline, à l’interface de la chimie et de la biologie, a pour objectif d’évaluer, de comprendre et de prédire l’impact des contaminants biologiques ou chimiques, sur les organismes, les populations, les communautés et les écosystèmes.

Les effets des polluants chimiques sur les organismes peuvent être analysés à différentes échelles, du gène à l’organisme, en passant par la cellule et le fonctionnement des organes.

On parle par exemple de génotoxicité quand l’intégrité du matériel génétique est menacée. C’est le cas avec certains composants de colles ou de vernis tels que le dichlorométhane et le trichloréthylène, ainsi que la radioactivité ou les rayons UV. Cette action se manifeste par des mutations délétères de l’ADN et par l’apparition de cancers.

D’autres substances peuvent avoir un effet néfaste sur un type de cellule précis comme les neurones avec le méthanol et l’acétone ou encore un organe. Par exemple, les branchies des organismes aquatiques qui sont en contact direct avec leur environnement.

Chez l’Homme, le foie est particulièrement sensible aux effets toxiques en raison de son rôle dans la transformation, l’élimination et de stockage des polluants chimiques parmi lesquels l’alcool et certains médicaments d’usage courant comme le paracétamol, certains antibiotiques (comme l’amoxicilline) ou les anti-inflammatoires non-stéroïdiens.

À une échelle supérieure, enfin, une substance chimique peut altérer des fonctions physiologiques essentielles comme la reproduction et l’immunité. Les métaux, la radioactivité, ou les perturbateurs endocriniens peuvent impacter le développement des organes reproducteurs, la production de gamètes (spermatozoïdes et ovules), ainsi que le développement et la survie de la descendance. Ils sont qualifiés de reprotoxiques. Enfin des composés comme les pesticides organochlorés ou les polychlorobiphényles (PCB) ont eux des effets dits « immunotoxiques » en altérant la capacité des organismes à faire face aux infections.

Mais dans cette approche globale qui souhaite étudier les effets des agents nocifs auxquels un organisme est exposé pendant sa vie, un organe primordial demeure grandement négligé.

Cet organe, c’est le microbiote : l’ensemble des Archées, des bactéries, des champignons, des levures, des virus et des petits eucaryotes avec lesquels tout organisme vit en symbiose. Étymologiquement symbiose signifie « vivre ensemble » et englobe différents types de relations allant du mutualisme (relation mutuellement bénéfique) au parasitisme ou commensalisme (relation ni bénéfique, ni nuisible).

Quelques chiffres suffisent à montrer l’importance de cette symbiose. Chez l’Humain par exemple, longtemps, la communauté scientifique a considéré que le nombre de cellules bactériennes dépassait d’un facteur 10 le nombre de cellules humaines. Une réévaluation récente revoit ce rapport à la baisse et estime que chez un sujet masculin de 1,70m et 70 kg, on retrouve 39 000 milliards de bactéries, majoritairement dans l’intestin.

Ce chiffre est très proche des 30 000 milliards de cellules humaines qui constituent cet individu. Soit 13 bactéries pour 10 cellules humaines chez l’homme. Dû à quelques différences morphologiques (par exemple une taille moyenne plus faible pour un volume intestinal comparable) et physiologiques (par exemple un volume sanguin réduit de 20-30 %), ce rapport peut monter à 17 pour 10 chez les femmes.

Selon ces chiffres, notre microbiote pèserait environ 200 grammes. Un poids proche du rein (120 grammes) ou du cœur (330 grammes). Autre particularité, contrairement à ces organes « humains » qui sont formés de quelques types cellulaires possédant tous le même matériel génétique (environ 60 000 gènes), le microbiote contient plusieurs milliers d’espèces qui représentent un répertoire additionnel de près de 10 millions de gènes. Ce microbiote est en grande majorité constitué par la communauté microbienne qui colonise le système digestif de l’hôte et qui a attiré l’essentiel des recherches ; mais d’autres niches comme le système respiratoire, l’épiderme ou les organes sexuels possèdent également un microbiote spécifique.

Grâce aux progrès techniques depuis 15 à 20 ans, en particulier concernant le séquençage de l’ADN, l’étude des microbiotes est désormais possible chez toutes les espèces animales et végétales. Une véritable révolution en biologie qui introduit un niveau supérieur d’organisation du vivant remettant en cause la définition même d’individu : l’holobionte, soit l’association de l’organisme hôte et des microorganismes vivant en symbiose avec lui.

Les microorganismes symbiotiques jouent un rôle important dans de nombreuses fonctions physiologiques qui vont de la production de nombreux composés que l’hôte est incapable de synthétiser (comme des acides gras, des vitamines ou des composés phénoliques), à l’établissement et au maintien du système immunitaire. Ils participent donc au bon état de santé de l’organisme hôte. Ce qui explique les liens possibles entre perturbation du microbiote (dysbiose) et pathologies. Ces perturbations peuvent se manifester par un changement de composition du microbiote et/ou un changement dans son fonctionnement.

Actuellement les effets des polluants chimiques sur le microbiote humain restent peu connus car l’étude du microbiote est relativement récente, tout comme celle, nous l’avons vu des polluants chimiques.

Mais de nombreux travaux montrent déjà que, parmi les paramètres environnementaux induisant une dysbiose, la contamination chimique a un impact majeur, particulièrement en milieu aquatique où les organismes sont fortement exposés aux pollutions d’origine humaine. En effet, le microbiote est généralement associé à des organes situés à l’interface entre environnement et individu comme l’épiderme, les voies respiratoires ou le tractus digestif. Ce qui fait du microbiote un acteur non négligeable dans l’impact possible d’un polluant sur l’organisme.

Les interactions polluants – microbiote peuvent être multiples. La capacité du microbiote à faire face ou non aux pollutions dépend en fait de sa diversité. Car plus une communauté est diversifiée et plus elle est susceptible de contenir un membre capable de s’adapter à cette contamination. Les polluants peuvent ainsi être métabolisés et transformés par certains partenaires microbiens.

Certaines substances comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) (par exemple le benzo[a]pyrène contenu dans les fumées de combustion incomplète de pétrole, de bois ou la fumée de cigarette), ou certains pesticides peuvent par exemple être éliminés ou rendus moins toxiques par certains microorganismes. Mais d’autres peuvent également favoriser l’absorption et les effets toxiques des polluants chimiques, comme le Mercure ou l’Arsenic.

Les polluants peuvent aussi déséquilibrer la composition et le fonctionnement du microbiote des organismes aquatiques. Le glyphosate, par exemple, favorise la croissance de bactéries pathogènes (Salmonella ou Clostridium) au détriment des souches bénéfiques (Bifidobacterium ou Lactobacillus). Si depuis 2014, l’écotoxicologie microbienne se propose d’étudier les interactions entre polluants et communautés microbiennes dans leur environnement (air, eaux, sols), les liens entre environnement, partenaires symbiotiques et physiologie de l’hôte sont encore peu connus malgré l’importance médiatique du microbiote.

Que ce soit la santé humaine ou la santé des espèces aquatiques, les microbes pathogènes ont longtemps attiré l’essentiel des travaux. Le rôle des partenaires bénéfiques, quant à lui, est encore peu étudié alors même que ces partenaires peuvent devenir néfastes face à une perturbation environnementale. Face à la diversité des polluants et l’émergence permanente de nouvelles molécules, il convient donc, en premier lieu, de considérer l’ensemble des compartiments biologiques et d’intégrer le microbiote à l’écotoxicologie. En second lieu, il est nécessaire d’étudier l’ensemble des constituants du microbiote et de définir leurs fonctions afin de comprendre et d’anticiper les effets des polluants.

Partant de ce constat, j’ai récemment introduit le concept de « symbiotoxicité »(par analogie avec les termes précédents de « génotoxicité », « reprotoxicité » ou « immunotoxicité ») Ce terme désigne la capacité d’un polluant à produire ses effets toxiques sur un organisme par l’intermédiaire de son microbiote. Cet objet d’étude permet de prendre en compte l’organe microbiote et se place à l’intersection entre l’écotoxicologie classique, l’écotoxicologie microbienne et l’étude des interactions symbiotiques entre organismes

En milieu aquatique, l’impact des modifications du microbiote face aux contaminations est particulièrement étudié chez des espèces consommées par l’Homme afin d’améliorer les pratiques, limiter les traitements pharmacologiques, etc. Parmi ces espèces, de nombreux mollusques bivalves, comme les huîtres, ont un rôle crucial dans le fonctionnement de leur écosystème et ont une valeur économique importante.

Or chez les huîtres, un microbiote sain pourrait limiter l’installation de souches pathogènes, jouer un rôle dans la prévention de la dysbiose et aider au rétablissement de l’état de santé après un stress. Des effets non négligeables car bien souvent les pathogènes ont des effets néfastes en cascades sur la santé des consommateurs, des écosystèmes, les filiales économiques dépendant du commerce de produits de la mer.

La symbiotoxicité pourrait alors permettre d’identifier des polluants dont la présence favorise l’apparition et la diffusion de pathogènes dans l’environnement et ainsi révéler un mode d’action encore inconnu des polluants, mieux comprendre les conséquences physiologiques de cette exposition pour la santé des organismes vivants, le fonctionnement de leurs écosystèmes et in fine l’impact sur la santé humaine.

La symbiotoxicité pourrait alors permettre d’identifier des polluants dont la présence favorise l’apparition et la diffusion de pathogènes dans l’environnement et ainsi révéler un mode d’action encore inconnu des polluants, mieux comprendre les conséquences physiologiques de cette exposition pour la santé des organismes vivants, le fonctionnement de leurs écosystèmes et in fine l’impact sur la santé humaine.

Le microbiote et polluants : Cocktail dangereux

Le microbiote et polluants : Cocktail dangereux

Depuis quelques années, les médias et les produits présents sur les étagères de nos supermarchés vantent les propriétés étonnantes de notre microbiote, cet écosystème microbien avec lequel nous vivons une relation symbiotique étroite. Mais comme tous les organismes vivants, le microbiote est soumis aux polluants environnementaux sans que l’on en connaisse encore les conséquences sur son fonctionnement et sur la santé de son hôte. Pour prendre la mesure de cette réalité, l’étude des espèces aquatiques peut être particulièrement éclairante.

par Anthony Bertucci
Chercheur en écotoxicologie | Titulaire de la Chaire « Contaminants, Mer et Santé », Ifremer dans The Conversation

Avant de comprendre comment, il est nécessaire de revenir un peu en arrière. En 1971, dans un contexte de développement de l’industrie chimique et des risques écologiques associés, le chercheur français Jean-Michel Jouany donnait naissance à l’écotoxicologie. Cette discipline, à l’interface de la chimie et de la biologie, a pour objectif d’évaluer, de comprendre et de prédire l’impact des contaminants biologiques ou chimiques, sur les organismes, les populations, les communautés et les écosystèmes.

Les effets des polluants chimiques sur les organismes peuvent être analysés à différentes échelles, du gène à l’organisme, en passant par la cellule et le fonctionnement des organes.

On parle par exemple de génotoxicité quand l’intégrité du matériel génétique est menacée. C’est le cas avec certains composants de colles ou de vernis tels que le dichlorométhane et le trichloréthylène, ainsi que la radioactivité ou les rayons UV. Cette action se manifeste par des mutations délétères de l’ADN et par l’apparition de cancers.

D’autres substances peuvent avoir un effet néfaste sur un type de cellule précis comme les neurones avec le méthanol et l’acétone ou encore un organe. Par exemple, les branchies des organismes aquatiques qui sont en contact direct avec leur environnement.

Chez l’Homme, le foie est particulièrement sensible aux effets toxiques en raison de son rôle dans la transformation, l’élimination et de stockage des polluants chimiques parmi lesquels l’alcool et certains médicaments d’usage courant comme le paracétamol, certains antibiotiques (comme l’amoxicilline) ou les anti-inflammatoires non-stéroïdiens.

À une échelle supérieure, enfin, une substance chimique peut altérer des fonctions physiologiques essentielles comme la reproduction et l’immunité. Les métaux, la radioactivité, ou les perturbateurs endocriniens peuvent impacter le développement des organes reproducteurs, la production de gamètes (spermatozoïdes et ovules), ainsi que le développement et la survie de la descendance. Ils sont qualifiés de reprotoxiques. Enfin des composés comme les pesticides organochlorés ou les polychlorobiphényles (PCB) ont eux des effets dits « immunotoxiques » en altérant la capacité des organismes à faire face aux infections.

Mais dans cette approche globale qui souhaite étudier les effets des agents nocifs auxquels un organisme est exposé pendant sa vie, un organe primordial demeure grandement négligé.

Cet organe, c’est le microbiote : l’ensemble des Archées, des bactéries, des champignons, des levures, des virus et des petits eucaryotes avec lesquels tout organisme vit en symbiose. Étymologiquement symbiose signifie « vivre ensemble » et englobe différents types de relations allant du mutualisme (relation mutuellement bénéfique) au parasitisme ou commensalisme (relation ni bénéfique, ni nuisible).

Quelques chiffres suffisent à montrer l’importance de cette symbiose. Chez l’Humain par exemple, longtemps, la communauté scientifique a considéré que le nombre de cellules bactériennes dépassait d’un facteur 10 le nombre de cellules humaines. Une réévaluation récente revoit ce rapport à la baisse et estime que chez un sujet masculin de 1,70m et 70 kg, on retrouve 39 000 milliards de bactéries, majoritairement dans l’intestin.

Ce chiffre est très proche des 30 000 milliards de cellules humaines qui constituent cet individu. Soit 13 bactéries pour 10 cellules humaines chez l’homme. Dû à quelques différences morphologiques (par exemple une taille moyenne plus faible pour un volume intestinal comparable) et physiologiques (par exemple un volume sanguin réduit de 20-30 %), ce rapport peut monter à 17 pour 10 chez les femmes.

Selon ces chiffres, notre microbiote pèserait environ 200 grammes. Un poids proche du rein (120 grammes) ou du cœur (330 grammes). Autre particularité, contrairement à ces organes « humains » qui sont formés de quelques types cellulaires possédant tous le même matériel génétique (environ 60 000 gènes), le microbiote contient plusieurs milliers d’espèces qui représentent un répertoire additionnel de près de 10 millions de gènes. Ce microbiote est en grande majorité constitué par la communauté microbienne qui colonise le système digestif de l’hôte et qui a attiré l’essentiel des recherches ; mais d’autres niches comme le système respiratoire, l’épiderme ou les organes sexuels possèdent également un microbiote spécifique.

Grâce aux progrès techniques depuis 15 à 20 ans, en particulier concernant le séquençage de l’ADN, l’étude des microbiotes est désormais possible chez toutes les espèces animales et végétales. Une véritable révolution en biologie qui introduit un niveau supérieur d’organisation du vivant remettant en cause la définition même d’individu : l’holobionte, soit l’association de l’organisme hôte et des microorganismes vivant en symbiose avec lui.

Les microorganismes symbiotiques jouent un rôle important dans de nombreuses fonctions physiologiques qui vont de la production de nombreux composés que l’hôte est incapable de synthétiser (comme des acides gras, des vitamines ou des composés phénoliques), à l’établissement et au maintien du système immunitaire. Ils participent donc au bon état de santé de l’organisme hôte. Ce qui explique les liens possibles entre perturbation du microbiote (dysbiose) et pathologies. Ces perturbations peuvent se manifester par un changement de composition du microbiote et/ou un changement dans son fonctionnement.

Actuellement les effets des polluants chimiques sur le microbiote humain restent peu connus car l’étude du microbiote est relativement récente, tout comme celle, nous l’avons vu des polluants chimiques.

Mais de nombreux travaux montrent déjà que, parmi les paramètres environnementaux induisant une dysbiose, la contamination chimique a un impact majeur, particulièrement en milieu aquatique où les organismes sont fortement exposés aux pollutions d’origine humaine. En effet, le microbiote est généralement associé à des organes situés à l’interface entre environnement et individu comme l’épiderme, les voies respiratoires ou le tractus digestif. Ce qui fait du microbiote un acteur non négligeable dans l’impact possible d’un polluant sur l’organisme.

Les interactions polluants – microbiote peuvent être multiples. La capacité du microbiote à faire face ou non aux pollutions dépend en fait de sa diversité. Car plus une communauté est diversifiée et plus elle est susceptible de contenir un membre capable de s’adapter à cette contamination. Les polluants peuvent ainsi être métabolisés et transformés par certains partenaires microbiens.

Certaines substances comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) (par exemple le benzo[a]pyrène contenu dans les fumées de combustion incomplète de pétrole, de bois ou la fumée de cigarette), ou certains pesticides peuvent par exemple être éliminés ou rendus moins toxiques par certains microorganismes. Mais d’autres peuvent également favoriser l’absorption et les effets toxiques des polluants chimiques, comme le Mercure ou l’Arsenic.

Les polluants peuvent aussi déséquilibrer la composition et le fonctionnement du microbiote des organismes aquatiques. Le glyphosate, par exemple, favorise la croissance de bactéries pathogènes (Salmonella ou Clostridium) au détriment des souches bénéfiques (Bifidobacterium ou Lactobacillus). Si depuis 2014, l’écotoxicologie microbienne se propose d’étudier les interactions entre polluants et communautés microbiennes dans leur environnement (air, eaux, sols), les liens entre environnement, partenaires symbiotiques et physiologie de l’hôte sont encore peu connus malgré l’importance médiatique du microbiote.

Que ce soit la santé humaine ou la santé des espèces aquatiques, les microbes pathogènes ont longtemps attiré l’essentiel des travaux. Le rôle des partenaires bénéfiques, quant à lui, est encore peu étudié alors même que ces partenaires peuvent devenir néfastes face à une perturbation environnementale. Face à la diversité des polluants et l’émergence permanente de nouvelles molécules, il convient donc, en premier lieu, de considérer l’ensemble des compartiments biologiques et d’intégrer le microbiote à l’écotoxicologie. En second lieu, il est nécessaire d’étudier l’ensemble des constituants du microbiote et de définir leurs fonctions afin de comprendre et d’anticiper les effets des polluants.

Partant de ce constat, j’ai récemment introduit le concept de « symbiotoxicité »(par analogie avec les termes précédents de « génotoxicité », « reprotoxicité » ou « immunotoxicité ») Ce terme désigne la capacité d’un polluant à produire ses effets toxiques sur un organisme par l’intermédiaire de son microbiote. Cet objet d’étude permet de prendre en compte l’organe microbiote et se place à l’intersection entre l’écotoxicologie classique, l’écotoxicologie microbienne et l’étude des interactions symbiotiques entre organismes

En milieu aquatique, l’impact des modifications du microbiote face aux contaminations est particulièrement étudié chez des espèces consommées par l’Homme afin d’améliorer les pratiques, limiter les traitements pharmacologiques, etc. Parmi ces espèces, de nombreux mollusques bivalves, comme les huîtres, ont un rôle crucial dans le fonctionnement de leur écosystème et ont une valeur économique importante.

Or chez les huîtres, un microbiote sain pourrait limiter l’installation de souches pathogènes, jouer un rôle dans la prévention de la dysbiose et aider au rétablissement de l’état de santé après un stress. Des effets non négligeables car bien souvent les pathogènes ont des effets néfastes en cascades sur la santé des consommateurs, des écosystèmes, les filiales économiques dépendant du commerce de produits de la mer.

La symbiotoxicité pourrait alors permettre d’identifier des polluants dont la présence favorise l’apparition et la diffusion de pathogènes dans l’environnement et ainsi révéler un mode d’action encore inconnu des polluants, mieux comprendre les conséquences physiologiques de cette exposition pour la santé des organismes vivants, le fonctionnement de leurs écosystèmes et in fine l’impact sur la santé humaine.

La symbiotoxicité pourrait alors permettre d’identifier des polluants dont la présence favorise l’apparition et la diffusion de pathogènes dans l’environnement et ainsi révéler un mode d’action encore inconnu des polluants, mieux comprendre les conséquences physiologiques de cette exposition pour la santé des organismes vivants, le fonctionnement de leurs écosystèmes et in fine l’impact sur la santé humaine.

Politique – France–Angleterre : un rapprochement prématuré et dangereux

Politique – France–Angleterre : un rapprochement prématuré et dangereux

Le luxe assez optionnel dépensé pour la visite du Charles III en France serait justifié par le besoin de se rapprocher de l’Angleterre. Mais l’urgence et la nécessité de ce rapprochement peut largement se discuter. Notons tout d’abord que sur le plan diplomatique et en cas de conflit, les Anglais sont des les alliés qui font rarement défaut aux occidentaux. Reste surtout la question économique avec maintenant le souhait d’un maximum d’Anglais, des conservateurs et des travaillistes, de renégocier l’accord post brexit. Un accord qui a accouché dans la douleur après notamment des attaques complètement incongrues de l’Angleterre vis-à-vis de l’union européenne et de la France en particulier. L’Angleterre se rend compte aujourd’hui que le break site était une erreur fondamentale reposant notamment sur les mensonges du monde politique conservateur.

Il n’est pas certain qu’il soit très opportun de précipiter cette renégociation car les Anglais ont toujours eu l’art de semer la pagaille en Europe. D’abord en faisant tout pour que cette union européenne n’existe pas. Finalement ils ne l’ont rejoint que tardivement surtout pour organiser le désordre et finalement en claquant la porte avec bruit et fureur.

L’Angleterre a sans doute besoin de cette cure d’éloignement pour enfin comprendre qu’elle n’est plus cette grande puissance ( comme la France d’ailleurs) au plan international qui peut imposer sa doctrine souvent ultra libérale.

L’Angleterre a encore besoin de manger son chapeau après les intolérables insultes et attaques contre l’union économique et surtout après les désordres récurrents qu’elle n’a cessés d’organiser dans l’union économique.

Certes les Anglais ne sont pas nos ennemis, ce sont même des partenaires économiques mais qui doivent se satisfaire pour l’instant de l’accord obtenu dans une telle douleur. Les Anglais resteront nos amis. Beaucoup aiment la France, beaucoup s’y rendent et possèdent même des résidences. Les relations avec les Anglais sont en général très harmonieuses est très appréciées
.
Mais c’est autre chose de se jeter à nouveau dans la gueule du loup anti européen par principe et par conviction. Une révision du traité post brexit sera sans doute nécessaire le moment venu mais sans doute pas avant quelques années et avant que l’Angleterre elle-même ait clarifiée ces liens d’une part avec l’Écosse, d’autre part avec l’Irlande du Nord, voire avec le pays de Galles.

Enfin se rapprocher de l’Angleterre en ce moment alors que l’Europe est en pleine crise concernant la régulation économique notamment l’énergie mais sur d’autres questions comme l’immigration n’est pas forcément une stratégie très opportune. En effet le pouvoir en Europe se renforce de plus en plus du côté des pays anglo-saxons et du côté de l’ultralibéralisme.

Diplomatie- France–Angleterre : un rapprochement prématuré et dangereux

Diplomatie- France–Angleterre : un rapprochement prématuré et dangereux

Le luxe assez optionnel dépensé pour la visite du Charles III en France serait justifié par le besoin de se rapprocher de l’Angleterre. Mais l’urgence et la nécessité de ce rapprochement peut largement se discuter. Notons tout d’abord que sur le plan diplomatique et en cas de conflit, les Anglais sont des les alliés qui font rarement défaut aux occidentaux. Reste surtout la question économique avec maintenant le souhait d’un maximum d’Anglais, des conservateurs et des travaillistes, de renégocier l’accord poste brexit. Un accord qui a accouché dans la douleur après notamment des attaques complètement incongrues de l’Angleterre vis-à-vis de l’union européenne et de la France en particulier. L’Angleterre se rend compte aujourd’hui que le break site était une erreur fondamentale reposant notamment sur les mensonges du monde politique conservateur.

Il n’est pas certain qu’il soit très opportun de précipiter cette renégociation car les Anglais ont toujours eu l’art de semer la pagaille en Europe. D’abord en faisant tout pour que cette union européenne n’existe pas. Finalement ils ne l’ont rejoint que tardivement surtout pour organiser le désordre et finalement en claquant la porte avec bruit et fureur.

L’Angleterre a sans doute besoin de cette cure d’éloignement pour enfin comprendre qu’elle n’est plus cette grande puissance ( comme la France d’ailleurs) au plan international qui peut imposer sa doctrine souvent ultra libérale.

L’Angleterre a encore besoin de manger son chapeau après les intolérables insultes et attaques contre l’union économique et surtout après les désordres récurrents qu’elle n’a cessés d’organiser dans l’union économique.

Certes les Anglais ne sont pas nos ennemis, ce sont même des partenaires économiques mais qui doivent se satisfaire pour l’instant de l’accord obtenu dans une telle douleur. Les Anglais resteront nos amis. Beaucoup aiment la France, beaucoup s’y rendent et possèdent même des résidences. Les relations avec les Anglais sont en général très harmonieuses est très appréciées
.
Mais c’est autre chose de se jeter à nouveau dans la gueule du loup anti européen par principe et par conviction. Une révision du traité post brexit sera sans doute nécessaire le moment venu mais sans doute pas avant quelques années et avant que l’Angleterre elle-même ait clarifiée ces liens d’une part avec l’Écosse, d’autre part avec l’Irlande du Nord, voire avec le pays de Galles.

Enfin se rapprocher de l’Angleterre en ce moment alors que l’Europe est en pleine crise concernant la régulation économique notamment l’énergie mais sur d’autres questions comme l’immigration n’est pas forcément une stratégie très opportune. En effet le pouvoir en Europe se renforce de plus en plus du côté des pays anglo-saxons et du côté de l’ultralibéralisme.

France–Angleterre : un rapprochement prématuré et dangereux

France–Angleterre : un rapprochement prématuré et dangereux

Le luxe assez optionnel dépensé pour la visite du Charles III en France serait justifié par le besoin de se rapprocher de l’Angleterre. Mais l’urgence et la nécessité de ce rapprochement peut largement se discuter. Notons tout d’abord que sur le plan diplomatique et en cas de conflit, les Anglais sont des les alliés qui font rarement défaut aux occidentaux. Reste surtout la question économique avec maintenant le souhait d’un maximum d’Anglais, des conservateurs et des travaillistes, de renégocier l’accord poste brexit. Un accord qui a accouché dans la douleur après notamment des attaques complètement incongrues de l’Angleterre vis-à-vis de l’union européenne et de la France en particulier. L’Angleterre se rend compte aujourd’hui que le break site était une erreur fondamentale reposant notamment sur les mensonges du monde politique conservateur.

Il n’est pas certain qu’il soit très opportun de précipiter cette renégociation car les Anglais ont toujours eu l’art de semer la pagaille en Europe. D’abord en faisant tout pour que cette union européenne n’existe pas. Finalement ils ne l’ont rejoint que tardivement surtout pour organiser le désordre et finalement en claquant la porte avec bruit et fureur.

L’Angleterre a sans doute besoin de cette cure d’éloignement pour enfin comprendre qu’elle n’est plus cette grande puissance ( comme la France d’ailleurs) au plan international qui peut imposer sa doctrine souvent ultra libérale.

L’Angleterre a encore besoin de manger son chapeau après les intolérables insultes et attaques contre l’union économique et surtout après les désordres récurrents qu’elle n’a cessés d’organiser dans l’union économique.

Certes les Anglais ne sont pas nos ennemis, ce sont même des partenaires économiques mais qui doivent se satisfaire pour l’instant de l’accord obtenu dans une telle douleur. Les Anglais resteront nos amis. Beaucoup aiment la France, beaucoup s’y rendent et possèdent même des résidences. Les relations avec les Anglais sont en général très harmonieuses est très appréciées
.
Mais c’est autre chose de se jeter à nouveau dans la gueule du loup anti européen par principe et par conviction. Une révision du traité post brexit sera sans doute nécessaire le moment venu mais sans doute pas avant quelques années et avant que l’Angleterre elle-même ait clarifiée ces liens d’une part avec l’Écosse, d’autre part avec l’Irlande du Nord, voire avec le pays de Galles.

Enfin se rapprocher de l’Angleterre en ce moment alors que l’Europe est en pleine crise concernant la régulation économique notamment l’énergie mais sur d’autres questions comme l’immigration n’est pas forcément une stratégie très opportune. En effet le pouvoir en Europe se renforce de plus en plus du côté des pays anglo-saxons et du côté de l’ultralibéralisme.

« Le projet budgétaire du gouvernement français est inutile, dangereux et injuste »

« Le projet budgétaire du gouvernement français est inutile, dangereux et injuste »

par
Eric Berr

Maître de conférence en économie

Anne-Laure Delatte

Chargée de recherche au CNRS

Benjamin Lemoine

Politiste

Dans une tribune au « Monde », le politiste Benjamin Lemoine et les économistes Eric Berr et Anne-Laure Delatte critiquent le « contresens historique » du Programme de stabilité présenté par Bruno Le Maire

Vous avez aimé la réforme des retraites ? Vous allez adorer le nouveau projet budgétaire du gouvernement. Bruno Le Maire en a dévoilé les contours jeudi 20 avril lors de la présentation du Programme de stabilité (Pstab) de la France pour 2023. Il affiche une volonté claire d’accélérer le désendettement du pays, assurant vouloir « ramener le déficit public à 2,7 % et la dette publique à 108,3 % du produit intérieur brut (PIB) en 2027, soit 4 points de dette en moins que ce qui avait été envisagé il y a un an lors du précédent Pstab ».

Cet effort à venir de l’Etat, des collectivités locales et de la Sécurité sociale est présenté par le ministre comme un principe de justice – après le sacrifice demandé à la population avec la réforme des retraites, il serait normal qu’un effort soit demandé aux administrations publiques.

Qui peut avaler un argument aussi grossier ? C’est en réalité la poursuite implacable de la dégradation des services publics et de la protection sociale qui est programmée. Cet effort serait, selon le gouvernement, rendu nécessaire par la hausse des taux d’intérêt qui alourdirait la charge de la dette publique et menacerait sa soutenabilité. Afin de noircir le tableau à dessein, Bruno Le Maire affirme que « c’est soit la réduction accélérée de la dette maintenant (…), soit les impôts demain ».

Le choix du gouvernement est pourtant inutile, dangereux, et aussi injuste. Inutile parce que d’après l’Agence France Trésor, en avril, la demande des investisseurs a été deux fois plus importante que le volume de titres français émis. Cela signifie que la dette française reste éminemment attractive et ne suscite aucune inquiétude sur les marchés financiers. Selon les prévisions du gouvernement, la charge de la dette atteindrait 70 milliards d’euros en 2027, soit 2 % du PIB en 2027 contre 1,8 % en 2022. Cette légère hausse est en partie due à l’émission de titres indexés sur l’inflation. Or ces titres, en protégeant les revenus financiers alors que les salaires ne le sont pas, représentent un élément de plus d’injustice sociale.

Dangereux parce que le gouvernement envoie un signal de fébrilité, alors que les appréciations financières ne montraient pas d’inquiétude quant à la soutenabilité de la dette française. Afficher publiquement que la signature française est conditionnée à la réforme des retraites et aux baisses de dépenses à venir est une stratégie périlleuse, sinon contre-productive, comme en témoigne la dégradation opérée fin avril par l’agence de notation Fitch, qui s’est déclarée bien plus inquiète du climat social en France que de l’absence de la réforme des retraites.

Covid-19 en hausse mais moins dangereux ?

Covid-19 en hausse mais moins dangereux ? .

La crise sanitaire reprend avec une huitième vague ; ainsi les contaminations ont augmenté de 25 % sur une semaine. Le virus paraît moins dangereux actuellement mais l’hypothèse d’une éradication totale n’est guère probable en l’état de protection des vaccins. La professeure d’infectiologie Anne-Claude Crémieuxd dans un livre publié mercredi (voir ci-dessous) explique pourquoi des rappels fréquents sont nécessaires. Elle propose aussi plusieurs scénarios d’évolution de l’épidémie.( dans le JDD )

Comment expliquer la huitième, à laquelle nous faisons face ?

Trois facteurs peuvent expliquer la hausse du nombre de cas : la rentrée et la multiplication des contacts sociaux ; l’augmentation des rassemblements dans les lieux clos alors que la température a chuté ; et la baisse de l’immunité – vaccinale et/ou liée aux infections passées – dans la population, notamment de la protection contre les infections, plus rapide que celle contre les formes sévères de la maladie.

Faut-il s’inquiéter ?
Si aucun nouveau variant n’arrive, on peut espérer un impact sanitaire modéré, à condition toutefois de persuader les plus de 60 ans de faire des rappels réguliers. Car la protection contre les formes sévères s’estompe après six mois rendant indispensable ces rappels pour éviter une vague d’hospitalisations. Mais attention : l’an dernier à la même époque, on faisait face depuis trois mois au même variant Delta ; puis Omicron est arrivé en décembre. Et le remarquable système de surveillance génétique des variants montre que le coronavirus continue d’évoluer vers des descendants d’Omicron qui échappent encore mieux à l’immunité. On ne sait pas encore si ceux-là, ou d’autres, remplaceront les souches actuelles.
Lire aussi – Vaccination contre la grippe et le covid : « Il y a un relâchement de la perception du risque infectieux »

Faut-il encore s’isoler en cas de Covid-19 ?
Oui, bien sûr, c’est la seule façon d’interrompre la transmission du virus, un des piliers de la lutte contre cette maladie infectieuse, avec la vaccination, le port du masque et le recours massif aux tests, notamment aux autotests, une petite révolution de prévention à la maison.

Le Covars, qui a succédé au conseil scientifique, réfléchit au rétablissement de l’obligation du port du masque dans les lieux clos. Vous le comprenez ?

Je comprends que les autorités y réfléchissent. En 2020-2021 pour protéger la population, il fallait arrêter à tout prix le virus. Mais aujourd’hui la population fragile est protégée par le vaccin et la situation est meilleure. La lassitude guette. Il est plus compliqué d’imposer une obligation. Une certitude : un masque chirurgical diminue de deux tiers le risque d’infection et un FFP2 de 80 %. C’est par ailleurs un outil très efficace contre la grippe.

Vous déboulonnez le « mythe de l’immunité collective ». Est-il vraiment hors d’atteinte ?
Je raconte surtout l’histoire de nos espoirs et de nos déceptions. L’espoir, c’était en janvier-février 2021 : les vaccins à ARN arrivaient avec la promesse d’une protection contre l’infection de l’ordre de 90 %. On pensait avoir affaire à des vaccins « stérilisants », c’est-à-dire très efficaces contre le portage du virus et donc contre la transmission. La déception date de l’été 2021, quand on a repéré une baisse rapide de la protection contre l’infection. L’émergence de variants plus résistants aux vaccins a ensuite fini de démontrer que l’immunité collective était inaccessible. Les vaccins ne sont pas assez protecteurs et cette protection n’est pas assez durable.

Vous échafaudez aussi plusieurs scénarios pour le futur de la pandémie. Lequel vous semble le plus probable ?
Le scénario très optimiste d’une éradication du virus est exclu. Pour une telle prouesse, réalisée seulement avec le virus de la variole, il aurait fallu des vaccins très efficaces, conférant une protection de longue durée ; une campagne de vaccination massive à travers le monde ; l’absence de formes asymptomatiques difficiles à repérer ; et l’absence de réservoir animal pour le virus. Le deuxième scénario – celui d’une immunité collective, esquissé en 2020 à l’arrivée des vaccins à ARN, comme pour la rougeole – semble lui aussi hors de portée. Un scénario de type endémique, avec de nouvelles vagues d’infections, plus marquées en automne ou en hiver comme pour la grippe ou d’autres virus respiratoires, semble donc le plus probable. On vit avec le virus. Sans chercher à arrêter sa circulation comme au temps des confinements mais en protégeant les personnes fragiles contre les formes sévères de la maladie.
Le scénario très optimiste d’une éradication du virus est exclu

Pourquoi de fréquentes campagnes de rappel sont-elles nécessaires ?
Aujourd’hui, avec les variants Omicron, la protection contre les infections offerte par les vaccins originels est limitée et de courte durée. Celle contre les formes graves est plus durable, mais elle commence à baisser au bout de cent jours et la baisse devient très significative à six mois. D’où la nécessité d’un rappel tous les six mois chez les personnes à risque.

Quelle est l’ampleur de cette baisse ?

Une vingtaine d’études ont tenté de l’évaluer. Leurs résultats varient en fonction de la définition retenue pour les formes sévères et les pays étudiés mais, en gros, après trois doses, on passe de 85 % d’efficacité à 65 % au bout de six mois.
Le nombre de personnes ayant reçu un deuxième rappel dans le cadre de la campagne de revaccination lancée en mars vous semble-t-il suffisant ?
Seulement 35 % des 60-79 ans et 48 % des plus de 80 ans éligibles à la quatrième dose l’ont reçue : c’est largement insuffisant. Ce n’est pas un problème français : la moyenne européenne s’élève à 15 % chez les plus de 60 ans. Les gens n’ont pas très bien compris l’intérêt de ce deuxième rappel parce que, au printemps 2022, la communication des autorités sanitaires et des gouvernements n’a pas été assez claire. Or, pour pouvoir se protéger, il faut comprendre.

Quel serait le message clair à faire passer à la population ?
La protection contre les formes sévères est très bonne avec tous les vaccins actuellement disponibles mais elle baisse. Au bout de six mois, il faut la reconsolider en refaisant un rappel pour être de nouveau bien protégé.

Pourquoi seuls les plus de 60 ans et les personnes plus jeunes à risque sont-ils invités, en cet automne 2022, à recevoir une cinquième dose ?
C’est la vraie vie qui guide les recommandations sanitaires. Aujourd’hui, dans les hôpitaux, les patients sont âgés et atteints de plusieurs comorbidités.

Les vaccins bivalents – de deuxième génération –, qui arrivent ces jours-ci dans les pharmacies et les cabinets des généralistes, sont-ils vraiment plus efficaces ?
En restimulant la réponse immunitaire, le rappel avec les vaccins originels restaure une très bonne protection contre les formes sévères. Les études consacrées aux rappels avec les bivalents adaptés à Omicron montrent que contre BA.4 et BA.5, le taux d’anticorps neutralisants est un peu plus élevé mais on ne sait pas encore si cela se traduit par une meilleure efficacité en vie réelle. Les autorités américaines ont poussé les firmes à fabriquer les vaccins dirigés contre BA.4 et BA.5 en espérant que plus on se rapprocherait de la souche circulante, meilleure pourrait être notre protection. C’est une stratégie utilisée pour la grippe.

Pourquoi les messages ont-ils souvent été difficilement déchiffrables depuis le début de la pandémie ?
Ayant beaucoup travaillé dans la prévention, je sais qu’on peut et qu’on doit tout dire, ne pas occulter des informations inquiétantes ou en apparence trop complexes. Plus l’information est claire, fluide, transparente et sans filtre, mieux le public peut comprendre ce qui lui arrive, faire face au danger et se protéger. La vérité rassure ; la dissimulation inquiète. En mars 2020, au moment du premier confinement, les citoyens ont brutalement découvert la gravité de la situation alors que le discours des autorités, en France, mais aussi au Royaume-Uni ou aux États-Unis, était jusque-là rassurant. Ce qui a entraîné une rupture de confiance entre une grande partie de la population et les gouvernements.
C’est une tendance systématique observable dans de nombreuses crises. Le réflexe des dirigeants face à un phénomène qui les désarçonne est de se rassurer et de rassurer à tout prix la population, ce qui les amène à minimiser la gravité de la situation et à réagir avec retard. Les Chinois puis les Italiens sont gravement touchés ; C’est à cause de leur système de santé ou de leur organisation décentralisée, nous a-t-on expliqué. C’est comme une grippe, nous disait-on aussi alors que le centre chinois de contrôle des maladies avait écrit mi-février que 20 % des patients devaient être placés sous oxygène. On a préféré retenir que 80 % d’entre eux étaient atteints de formes « bénignes ».

La France a-t-elle tiré les leçons de la crise ?
Pas encore et j’espère qu’elle le fera. La crise a mis en lumière les failles du système de soins mais aussi la faillite de la santé publique de terrain. En 2020, contrairement à la Corée du Sud ou d’autres pays asiatiques, nous avons découvert que nous n’avions pas les moyens d’arrêter une épidémie. Nous avons cruellement manqué de tests et d’équipes capables de casser les chaînes de contamination. L’autre leçon serait de préparer nos dirigeants à la gestion de crises sanitaires de grande ampleur afin d’éviter que les mêmes erreurs se répètent. Après deux années, les responsables actuels ont appris à gouverner dans le brouillard de la crise, mais ceux de demain ? Les pompiers ou l’armée s’entraînent au feu ou à la guerre. Qui aimerait vivre dans un pays où les pompiers ne s’entraîneraient pas ?

Une radiographie critique de la gestion de la crise sanitaire
C’est un excellent livre de vulgarisation scientifique pour mieux comprendre l’évolution actuelle de l’épidémie. Et une radiographie au scalpel, mais sans esprit polémique, de la gestion de la crise sanitaire. Dans Les citoyens ont le droit de savoir (Fayard, en librairies mercredi), Anne-Claude Crémieux, professeure à l’hôpital Saint-Louis-Université Paris Cité, poursuit, en l’approfondissant, l’œuvre de transparence entamée dans les médias. Sa relecture de la faillite des masques, à la lumière de l’incertitude scientifique autour de leur utilité, est l’un des moments forts de l’ouvrage. Tout comme la partie consacrée aux quatre erreurs, dues à des biais cognitifs, fréquemment commises par les dirigeants politiques occidentaux depuis 2020. En le refermant, on ne se sent pas serein – les leçons de la crise n’ont pas été tirées – mais mieux capable de protéger sa santé. Telle était justement l’intention de l’auteure, qui aime à dire : « La vérité rassure, même quand elle est inquiétante. »

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