Archive pour le Tag 'dangereux'

Sondage Trump en France: Dynamique mais dangereux et malhonnête

Sondage Trump en France:  Dynamique mais dangereux et malhonnête

Une écrasante majorité des Français trouvent le nouveau président américain «agressif» et même «raciste», mais la moitié d’entre eux lui reconnaissent une certaine «efficacité», selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro.

. Une écrasante majorité d’entre eux trouvent le nouveau président américain «agressif» (83%), «dangereux» (76%) et même «raciste» (73%). Ils ne le considèrent pas plus «proche des gens» (71%), «honnête» (79%) et encore moins «sympathique» (80%).

 

Société- Changement d’heure : toujours le même rituel idiot et dangereux

Changement d’heure : toujours le même rituel idiot et dangereux

 

 

Non seulement le changement d’heure ne permet pratiquement aucune économie d’énergie mais il est néfaste pour la santé. Il faut être un technocrate pour penser le contraire en matière d’énergie. Ce qui est économisé le matin est dépensé le soir et inversement. C’est un peu comme si on décidait de raccourcir les mois d’une journée pour réduire la consommation mensuelle !

 

Des études montrent que l’avancement de l’heure au printemps (qui retarde la sécrétion de la mélatonine – l’hormone du sommeil) peut réduire le temps de sommeil de façon transitoire, et ainsi augmenter le nombre et la gravité des accidents cardiaques pendant au moins 7 jours après le changement d’heure et augmenter la fréquence des accidents du travail et de la circulation. Selon le Dr Marc Schwob: « Changer d’heure provoque entre autres des troubles du sommeil et de l’attention. Les enfants et les personnes âgées sont particulièrement touchés et mettent environ une semaine pour s’adapter aux nouveaux horaires ». Au-delà de la phase transitoire d’adaptation au nouvel horaire, le coucher du soleil tardif en été peut rendre l’endormissement plus difficile.

54 % Selon un sondage OpinionWay , les Français seraient majoritairement contre cette pratique du changement d’heure (54 %), contre un peu moins d’un sur cinq favorables (19 %) et un peu plus d’un sur quatre indifférents (27 %). Ils ignorent notamment que cela leur permet des économies (59 %) et mettent en avant un impact négatif sur « le sommeil, l’alimentation ou l’humeur » (75 %). Ce dernier constat est régulièrement appuyé par des études sur l’impact du changement d’heure dont une réalisée par la Commission européenne, qui écrit que « la santé peut être affectée par le changement de biorythme du corps, avec de possibles troubles du sommeil et de l’humeur ».

En 2008, une étude suédoise publiée dans le New England Journal of Medicine, s’appuyant sur des statistiques du pays entre 1987 et 2006, constatait elle « une augmentation statistiquement significative du risque de crise cardiaque » dans la semaine suivant le changement d’heure, notamment celui d’été. La baisse de consommation d’éclairage pourrait être compensée par l’augmentation des besoins de chauffage le matin au début du printemps. Un rapport de l’École des Mines de 1992 concluait cependant à un effet minime (< 0,1 TWh pour la France). La généralisation des lampes plus économes en énergie (les lampes fluocompactes et plus récemment les lampes à LED) réduit l’économie d’énergie permise par le passage à l’heure d’été.

Une étude portant sur l’État de l’Indiana conclut que la faible économie d’énergie réalisée sur l’éclairage est très largement compensée par une utilisation accrue de la climatisation. Le supplément d’énergie consommée est estimé dans ce rapport d’environ 2 à 4 %. Un rapport remis au Sénat français en 1997 concluait déjà : « Il ressort de l’ensemble de cette étude que les avantages annoncés ou attendus du changement semestriel de l’heure ne sont pas suffisamment importants pour compenser les inconvénients ressentis par les populations », en particulier en ce qui concerne la santé publique, les conditions de travail et les modes de vie, l’agriculture, la protection de l’environnement et la sécurité routière.

Changement d’heure : toujours le même rituel idiot et dangereux

Changement d’heure : toujours le même rituel idiot et dangereux

 

 

Non seulement le changement d’heure ne permet pratiquement aucune économie d’énergie mais il est néfaste pour la santé. Il faut être un technocrate pour penser le contraire en matière d’énergie. Ce qui est économisé le matin est dépensé le soir et inversement. C’est un peu comme si on décidait de raccourcir les mois d’une journée pour réduire la consommation mensuelle !

 

Des études montrent que l’avancement de l’heure au printemps (qui retarde la sécrétion de la mélatonine – l’hormone du sommeil) peut réduire le temps de sommeil de façon transitoire, et ainsi augmenter le nombre et la gravité des accidents cardiaques pendant au moins 7 jours après le changement d’heure et augmenter la fréquence des accidents du travail et de la circulation. Selon le Dr Marc Schwob: « Changer d’heure provoque entre autres des troubles du sommeil et de l’attention. Les enfants et les personnes âgées sont particulièrement touchés et mettent environ une semaine pour s’adapter aux nouveaux horaires ». Au-delà de la phase transitoire d’adaptation au nouvel horaire, le coucher du soleil tardif en été peut rendre l’endormissement plus difficile.

54 % Selon un sondage OpinionWay , les Français seraient majoritairement contre cette pratique du changement d’heure (54 %), contre un peu moins d’un sur cinq favorables (19 %) et un peu plus d’un sur quatre indifférents (27 %). Ils ignorent notamment que cela leur permet des économies (59 %) et mettent en avant un impact négatif sur « le sommeil, l’alimentation ou l’humeur » (75 %). Ce dernier constat est régulièrement appuyé par des études sur l’impact du changement d’heure dont une réalisée par la Commission européenne, qui écrit que « la santé peut être affectée par le changement de biorythme du corps, avec de possibles troubles du sommeil et de l’humeur ».

En 2008, une étude suédoise publiée dans le New England Journal of Medicine, s’appuyant sur des statistiques du pays entre 1987 et 2006, constatait elle « une augmentation statistiquement significative du risque de crise cardiaque » dans la semaine suivant le changement d’heure, notamment celui d’été. La baisse de consommation d’éclairage pourrait être compensée par l’augmentation des besoins de chauffage le matin au début du printemps. Un rapport de l’École des Mines de 1992 concluait cependant à un effet minime (< 0,1 TWh pour la France). La généralisation des lampes plus économes en énergie (les lampes fluocompactes et plus récemment les lampes à LED) réduit l’économie d’énergie permise par le passage à l’heure d’été.

Une étude portant sur l’État de l’Indiana conclut que la faible économie d’énergie réalisée sur l’éclairage est très largement compensée par une utilisation accrue de la climatisation. Le supplément d’énergie consommée est estimé dans ce rapport d’environ 2 à 4 %. Un rapport remis au Sénat français en 1997 concluait déjà : « Il ressort de l’ensemble de cette étude que les avantages annoncés ou attendus du changement semestriel de l’heure ne sont pas suffisamment importants pour compenser les inconvénients ressentis par les populations », en particulier en ce qui concerne la santé publique, les conditions de travail et les modes de vie, l’agriculture, la protection de l’environnement et la sécurité routière.

Trump  » De plus en plus fou et dangereux  » (Kamala Harris)

 Trump «  De plus en plus fou et dangereux  » (Kamala Harris) 

 

Le candidat républicain Donald Trump est «de plus en plus dérangé» et à la recherche d’un «pouvoir absolu», a estimé mercredi Kamala Harris, sa rivale démocrate dans la course à la Maison-Blanche, lors d’une courte allocution. «Il est profondément troublant et incroyablement dangereux que Donald Trump invoque Adolf Hitler», a-t-elle ajouté faisant référence à des propos d’un ancien chef de cabinet du républicain à la Maison-Blanche, qu’il a tenus auprès du New York Times  mardi.

Selon John Kelly, ancien chef de cabinet qui avait déjà estimé dans un livre en mars dernier que Donald Trump répondait à la définition d’un fasciste, l’ex-président aurait dit que le dictateur nazi avait «fait de bonnes choses». John Kelly a également confié à The Atlantic  que le milliardaire voulait «le genre de généraux qu’Hitler avait».

Gouvernement : avec ou sans LFI le programme NFP aussi dangereux

Gouvernement : avec ou sans LFI le programme NFP aussi dangereux

 

 
Pas d’ambiguïté pour l’ex majorité qui dénonce le tour de passe-passe de Mélenchon qui propose l’absence des insoumis au gouvernement mais la prise en application du programme du NFP, lui-même produit des insoumis.

L’idée d’un gouvernement de gauche sans LFI est un «tour de passe-passe», a estimé dimanche François Bayrou, justifiant son «opposition» au Nouveau Front populaire en raison de son «programme dangereux pour le pays». Le patron du Modem était invité sur LCI à réagir à la proposition de Jean-Luc Mélenchon, d’une non-participation des Insoumis à un gouvernement dirigée par la candidate du NFP à Matignon, Lucie Castets.
«C’est une blague et il est parfaitement conscient du tour de passe-passe qu’il essaie de faire», a répondu M. Bayrou, expliquant que «l’opposition à la formation d’un gouvernement autour de LFI, ce n’est pas du tout pour des questions d’étiquette, de personnalité, ni même de style», mais «principalement en raison du programme qui est annoncé».
«C’est un programme dangereux pour le pays», car il contient «des choses extrêmement lourdes» notamment en matière d’immigration et de dépenses publiques, a-t-il insisté, jugeant «impossible» de prendre des décisions communes sur ces sujets, comme sur la sécurité, le nucléaire ou l’Europe.
Même son de cloche du chef des députés Horizons, Laurent Marcangeli, qui affirme que le programme du NFP «s’il était appliqué, provoquerait une crise». Par conséquent «nous nous y opposerons avec tous les instruments que la Constitution nous offre», ce qui pourrait «passer par le vote d’une motion de censure».

Au fond, pour les chefs du camp présidentiel – qu’Emmanuel Macron a reçu à l’Élysée vendredi – «le sujet c’est autant les ministres LFI que l’application stricte d’un programme du NFP lui-même inspiré de LFI», résume un proche du chef de l’État.

 

 

Politique -Dissolution de l’ assemblée : pari dangereux

Politique -Dissolution de l’ assemblée  : pari  dangereux

 

Le résultat des futures élections législatives dépendra de la recomposition de la gauche, et des choix effectués par les candidats LR, vers la Macronie ou vers le RN, analyse l’historien Jean Garrigues dans une tribune au « Monde ». 
« Tu commets une faute, Jacques, une lourde faute. Je devrais te mettre mon poing dans la gueule. » Ainsi parlait Pierre Mazeaud, député gaulliste historique, prenant au collet son ami Jacques Chirac, qui venait de lui annoncer sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale, le 21 avril 1997. Juriste chevronné, M. Mazeaud estimait qu’il s’agissait d’une « dissolution de convenance », incompatible avec l’esprit de l’article 12 de la Constitution. A ses yeux, elle était justifiée pour François Mitterrand après son élection en 1981 et sa réélection en 1988 car il était alors confronté à des majorités de droite, donc incapable de gouverner.
Mais tel n’était pas le cas en 1997, car le gouvernement d’Alain Juppé pouvait s’appuyer sur une confortable majorité de 484 sièges issue des élections de 1993. En organisant de nouvelles élections, Chirac voulait rendre cette majorité plus cohérente et disciplinée. Ce fut tout le contraire qui se produisit, car la « gauche plurielle », réunie sous la bannière de Lionel Jospin, remporta haut la main les élections de juin 1997, ce qui conduisit à la troisième cohabitation de la Ve République.

 Quelles conclusions tirer de ce précédent historique pour analyser la dissolution surprise annoncée par Emmanuel Macron au soir de la défaite cuisante de son camp aux élections européennes ? A priori, on pourrait estimer, à l’instar de Pierre Mazeaud en 1997, qu’il s’agit d’une dissolution « de convenance », puisque le président dispose encore, à l’heure qu’il est, d’une majorité à l’Assemblée nationale, et que la France ne traverse pas une crise grave justifiant l’usage de l’article 12.

Mais ce serait négliger les énormes difficultés de la gouvernance, telles qu’elles se sont posées depuis 2022, dans une situation de majorité relative qui se heurte d’un côté aux ambiguïtés des Républicains et de l’autre à la stratégie de conflictualité paralysante déployée par La France insoumise au Palais-Bourbon. Dans ce contexte d’une France ingouvernable, et par ailleurs pour répondre à une demande sociale de « respiration démocratique » qui ne cesse de monter dans l’opinion, notamment depuis la crise des « gilets jaunes », on peut considérer qu’une dissolution peut largement se justifier. Mieux encore, elle correspond à la notion d’appel au peuple qui est dans le droit-fil de l’interprétation gaullienne….

Politique -Dissolution de l’ assemblée : pari dangereux

Politique -Dissolution de l’ assemblée  : pari  dangereux

Le résultat des futures élections législatives dépendra de la recomposition de la gauche, et des choix effectués par les candidats LR, vers la Macronie ou vers le RN, analyse l’historien Jean Garrigues dans une tribune au « Monde ». 
« Tu commets une faute, Jacques, une lourde faute. Je devrais te mettre mon poing dans la gueule. » Ainsi parlait Pierre Mazeaud, député gaulliste historique, prenant au collet son ami Jacques Chirac, qui venait de lui annoncer sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale, le 21 avril 1997. Juriste chevronné, M. Mazeaud estimait qu’il s’agissait d’une « dissolution de convenance », incompatible avec l’esprit de l’article 12 de la Constitution. A ses yeux, elle était justifiée pour François Mitterrand après son élection en 1981 et sa réélection en 1988 car il était alors confronté à des majorités de droite, donc incapable de gouverner.
Mais tel n’était pas le cas en 1997, car le gouvernement d’Alain Juppé pouvait s’appuyer sur une confortable majorité de 484 sièges issue des élections de 1993. En organisant de nouvelles élections, Chirac voulait rendre cette majorité plus cohérente et disciplinée. Ce fut tout le contraire qui se produisit, car la « gauche plurielle », réunie sous la bannière de Lionel Jospin, remporta haut la main les élections de juin 1997, ce qui conduisit à la troisième cohabitation de la Ve République.

 Quelles conclusions tirer de ce précédent historique pour analyser la dissolution surprise annoncée par Emmanuel Macron au soir de la défaite cuisante de son camp aux élections européennes ? A priori, on pourrait estimer, à l’instar de Pierre Mazeaud en 1997, qu’il s’agit d’une dissolution « de convenance », puisque le président dispose encore, à l’heure qu’il est, d’une majorité à l’Assemblée nationale, et que la France ne traverse pas une crise grave justifiant l’usage de l’article 12.

Mais ce serait négliger les énormes difficultés de la gouvernance, telles qu’elles se sont posées depuis 2022, dans une situation de majorité relative qui se heurte d’un côté aux ambiguïtés des Républicains et de l’autre à la stratégie de conflictualité paralysante déployée par La France insoumise au Palais-Bourbon. Dans ce contexte d’une France ingouvernable, et par ailleurs pour répondre à une demande sociale de « respiration démocratique » qui ne cesse de monter dans l’opinion, notamment depuis la crise des « gilets jaunes », on peut considérer qu’une dissolution peut largement se justifier. Mieux encore, elle correspond à la notion d’appel au peuple qui est dans le droit-fil de l’interprétation gaullienne….

Dissolution assemblée : pari dangereux

Dissolution assemblée  : pari  dangereux

Le résultat des futures élections législatives dépendra de la recomposition de la gauche, et des choix effectués par les candidats LR, vers la Macronie ou vers le RN, analyse l’historien Jean Garrigues dans une tribune au « Monde ». 
« Tu commets une faute, Jacques, une lourde faute. Je devrais te mettre mon poing dans la gueule. » Ainsi parlait Pierre Mazeaud, député gaulliste historique, prenant au collet son ami Jacques Chirac, qui venait de lui annoncer sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale, le 21 avril 1997. Juriste chevronné, M. Mazeaud estimait qu’il s’agissait d’une « dissolution de convenance », incompatible avec l’esprit de l’article 12 de la Constitution. A ses yeux, elle était justifiée pour François Mitterrand après son élection en 1981 et sa réélection en 1988 car il était alors confronté à des majorités de droite, donc incapable de gouverner.Mais tel n’était pas le cas en 1997, car le gouvernement d’Alain Juppé pouvait s’appuyer sur une confortable majorité de 484 sièges issue des élections de 1993. En organisant de nouvelles élections, Chirac voulait rendre cette majorité plus cohérente et disciplinée. Ce fut tout le contraire qui se produisit, car la « gauche plurielle », réunie sous la bannière de Lionel Jospin, remporta haut la main les élections de juin 1997, ce qui conduisit à la troisième cohabitation de la Ve République.

 Quelles conclusions tirer de ce précédent historique pour analyser la dissolution surprise annoncée par Emmanuel Macron au soir de la défaite cuisante de son camp aux élections européennes ? A priori, on pourrait estimer, à l’instar de Pierre Mazeaud en 1997, qu’il s’agit d’une dissolution « de convenance », puisque le président dispose encore, à l’heure qu’il est, d’une majorité à l’Assemblée nationale, et que la France ne traverse pas une crise grave justifiant l’usage de l’article 12.

Mais ce serait négliger les énormes difficultés de la gouvernance, telles qu’elles se sont posées depuis 2022, dans une situation de majorité relative qui se heurte d’un côté aux ambiguïtés des Républicains et de l’autre à la stratégie de conflictualité paralysante déployée par La France insoumise au Palais-Bourbon. Dans ce contexte d’une France ingouvernable, et par ailleurs pour répondre à une demande sociale de « respiration démocratique » qui ne cesse de monter dans l’opinion, notamment depuis la crise des « gilets jaunes », on peut considérer qu’une dissolution peut largement se justifier. Mieux encore, elle correspond à la notion d’appel au peuple qui est dans le droit-fil de l’interprétation gaullienne….

Dissolution : pari osé et dangereux

Dissolution : pari osé et dangereux 

Le résultat des futures élections législatives dépendra de la recomposition de la gauche, et des choix effectués par les candidats LR, vers la Macronie ou vers le RN, analyse l’historien Jean Garrigues dans une tribune au « Monde ».

 

« Tu commets une faute, Jacques, une lourde faute. Je devrais te mettre mon poing dans la gueule. » Ainsi parlait Pierre Mazeaud, député gaulliste historique, prenant au collet son ami Jacques Chirac, qui venait de lui annoncer sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale, le 21 avril 1997. Juriste chevronné, M. Mazeaud estimait qu’il s’agissait d’une « dissolution de convenance », incompatible avec l’esprit de l’article 12 de la Constitution. A ses yeux, elle était justifiée pour François Mitterrand après son élection en 1981 et sa réélection en 1988 car il était alors confronté à des majorités de droite, donc incapable de gouverner.

Mais tel n’était pas le cas en 1997, car le gouvernement d’Alain Juppé pouvait s’appuyer sur une confortable majorité de 484 sièges issue des élections de 1993. En organisant de nouvelles élections, Chirac voulait rendre cette majorité plus cohérente et disciplinée. Ce fut tout le contraire qui se produisit, car la « gauche plurielle », réunie sous la bannière de Lionel Jospin, remporta haut la main les élections de juin 1997, ce qui conduisit à la troisième cohabitation de la Ve République.

 Quelles conclusions tirer de ce précédent historique pour analyser la dissolution surprise annoncée par Emmanuel Macron au soir de la défaite cuisante de son camp aux élections européennes ? A priori, on pourrait estimer, à l’instar de Pierre Mazeaud en 1997, qu’il s’agit d’une dissolution « de convenance », puisque le président dispose encore, à l’heure qu’il est, d’une majorité à l’Assemblée nationale, et que la France ne traverse pas une crise grave justifiant l’usage de l’article 12.

Mais ce serait négliger les énormes difficultés de la gouvernance, telles qu’elles se sont posées depuis 2022, dans une situation de majorité relative qui se heurte d’un côté aux ambiguïtés des Républicains et de l’autre à la stratégie de conflictualité paralysante déployée par La France insoumise au Palais-Bourbon. Dans ce contexte d’une France ingouvernable, et par ailleurs pour répondre à une demande sociale de « respiration démocratique » qui ne cesse de monter dans l’opinion, notamment depuis la crise des « gilets jaunes », on peut considérer qu’une dissolution peut largement se justifier. Mieux encore, elle correspond à la notion d’appel au peuple qui est dans le droit-fil de l’interprétation gaullienne….

Géorgie : nouveau terrain de jeu dangereux de la Russie

Géorgie : nouveau terrain de jeu dangereux de la Russie

La Russie continue de multiplier les terrains de jeux dangereux pour la paix en exerçant une pression  physique et ou politique dans nombre de régions qui lui sont proches ( mais aussi en Afrique). D’une certaine manière, elle  profite de l’attentisme occidental qui réplique le plus souvent de façon trop symbolique et avec retard. Le nouveau terrain de jeu pourrait être celui de la Géorgie ou le gouvernement veut imposer une loi pro-russe soi-disant pour lutter contre l’influence étrangère, en clair contre l’Occident. La rue est massivement contre cette loi scélérate qui les priverait du rapprochement avec l’union économique européenne.

Douze pays membres de l’UE, dont la France, ont envoyé une lettre au haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, et au commissaire chargé de l’élargissement, Olivér Varhelyi, pour réclamer une «réaction forte» de la part de l’Union. «Des conséquences concrètes doivent être envisagées dans le cas où la loi serait adoptée», écrivent-ils, rappelant l’incompatibilité du texte avec les «valeurs et principes fondamentaux» de l’UE. Une déclaration unanime avait été envisagée la semaine précédente, avant d’être torpillée par le refus de la Hongrie et de la Slovaquie, peu enclins à se prononcer sur la question de l’influence Russe.

 

.

Marchandisation de l’eau: dangereux, coûteux et polluant

Marchandisation de l’eau: dangereux, coûteux et polluant

Il y avait déjà l’eau produit naturel s’il en est qu’on a réussi à mettre dans le circuit du business de sorte qu’il représente un poids non négligeable dans le budget des ménages. Il y a maintenant l’eau de luxe avec des prix qui dépassent par exemple une bonne bouteille de vin; on peut atteindre jusqu’à 65 € les 75 cl. Une véritable escroquerie économique, sociale mais aussi écologique.


France Info dénonce ce business éhonté . Commercialiser de l’eau à un prix élevé il n’y a pas que dans les Alpes françaises qu’on y a pensé. Connaissez-vous par exemple l’Aur’a, une eau roumaine qui contiendrait des nanoparticules d’or et d’argent. Neuf euros le litre mais pas de réponse aux sollicitations de France 2. Plus chère encore, cette eau américaine dans la bouteille est incrustée de cristaux proposés jusqu’à 65 euros les 75 cl. Mais alors que valent affirme sortir de l’ordinaire ? « Ça revient au même », reconnaît un vendeur à visage caché. « L’eau, pour moi c’est la santé. Qu’est-ce qu’on est prêts à mettre pour être en bonne santé ? », tente d’expliquer Alexis Durant, sommelier en eau pour justifier les écarts de prix pratiqués par certaines marques. Cette émergence de nouvelles eaux en bouteille inquiète aussi les militants écologistes. Selon une étude suisse, à cause du transport et de la fabrication des bouteilles, le bilan carbone d’un litre d’eau en bouteille est 1 500 fois pire que celui d’un litre d’eau du robinet.

Notons aussi sur le plan de la santé l’eau du robinet vaut largement l’eau en bouteille. Pourtant de l’ « eau de source naturelle » de Cristaline, à l’ « eau rajeunissante » d’Evian ou encore l’ « eau artésienne » de Voss, les appellations et astuces ne manquent pas pour attirer une clientèle qui, parfois, ignore tout de leurs significations réelles, mais est consciente de l’importance de l’eau, et cherche alors à s’en procurer une plus chère en croyant obtenir une meilleure qualité.

Business de l’eau : dangereux, coûteux et polluant

Business de l’eau : dangereux, coûteux et polluant

Il y avait déjà l’eau produit naturel s’il en est qu’on a réussi à mettre dans le circuit du business de sorte qu’il représente un poids non négligeable dans le budget des ménages. Il y a maintenant l’eau de luxe avec des prix qui dépassent par exemple une bonne bouteille de vin; on peut atteindre jusqu’à 65 € les 75 cl. Une véritable escroquerie économique, sociale mais aussi écologique.


France Info dénonce ce business éhonté . Commercialiser de l’eau à un prix élevé il n’y a pas que dans les Alpes françaises qu’on y a pensé. Connaissez-vous par exemple l’Aur’a, une eau roumaine qui contiendrait des nanoparticules d’or et d’argent. Neuf euros le litre mais pas de réponse aux sollicitations de France 2. Plus chère encore, cette eau américaine dans la bouteille est incrustée de cristaux proposés jusqu’à 65 euros les 75 cl. Mais alors que valent affirme sortir de l’ordinaire ? « Ça revient au même », reconnaît un vendeur à visage caché. « L’eau, pour moi c’est la santé. Qu’est-ce qu’on est prêts à mettre pour être en bonne santé ? », tente d’expliquer Alexis Durant, sommelier en eau pour justifier les écarts de prix pratiqués par certaines marques. Cette émergence de nouvelles eaux en bouteille inquiète aussi les militants écologistes. Selon une étude suisse, à cause du transport et de la fabrication des bouteilles, le bilan carbone d’un litre d’eau en bouteille est 1 500 fois pire que celui d’un litre d’eau du robinet.

Notons aussi sur le plan de la santé l’eau du robinet vaut largement l’eau en bouteille. Pourtant de l’ « eau de source naturelle » de Cristaline, à l’ « eau rajeunissante » d’Evian ou encore l’ « eau artésienne » de Voss, les appellations et astuces ne manquent pas pour attirer une clientèle qui, parfois, ignore tout de leurs significations réelles, mais est consciente de l’importance de l’eau, et cherche alors à s’en procurer une plus chère en croyant obtenir une meilleure qualité.

Santé–Microbiote et polluants : Cocktail dangereux

Santé–Microbiote et polluants : Cocktail dangereux

Depuis quelques années, les médias et les produits présents sur les étagères de nos supermarchés vantent les propriétés étonnantes de notre microbiote, cet écosystème microbien avec lequel nous vivons une relation symbiotique étroite. Mais comme tous les organismes vivants, le microbiote est soumis aux polluants environnementaux sans que l’on en connaisse encore les conséquences sur son fonctionnement et sur la santé de son hôte. Pour prendre la mesure de cette réalité, l’étude des espèces aquatiques peut être particulièrement éclairante.

par Anthony Bertucci
Chercheur en écotoxicologie | Titulaire de la Chaire « Contaminants, Mer et Santé », Ifremer dans The Conversation

Avant de comprendre comment, il est nécessaire de revenir un peu en arrière. En 1971, dans un contexte de développement de l’industrie chimique et des risques écologiques associés, le chercheur français Jean-Michel Jouany donnait naissance à l’écotoxicologie. Cette discipline, à l’interface de la chimie et de la biologie, a pour objectif d’évaluer, de comprendre et de prédire l’impact des contaminants biologiques ou chimiques, sur les organismes, les populations, les communautés et les écosystèmes.

Les effets des polluants chimiques sur les organismes peuvent être analysés à différentes échelles, du gène à l’organisme, en passant par la cellule et le fonctionnement des organes.

On parle par exemple de génotoxicité quand l’intégrité du matériel génétique est menacée. C’est le cas avec certains composants de colles ou de vernis tels que le dichlorométhane et le trichloréthylène, ainsi que la radioactivité ou les rayons UV. Cette action se manifeste par des mutations délétères de l’ADN et par l’apparition de cancers.

D’autres substances peuvent avoir un effet néfaste sur un type de cellule précis comme les neurones avec le méthanol et l’acétone ou encore un organe. Par exemple, les branchies des organismes aquatiques qui sont en contact direct avec leur environnement.

Chez l’Homme, le foie est particulièrement sensible aux effets toxiques en raison de son rôle dans la transformation, l’élimination et de stockage des polluants chimiques parmi lesquels l’alcool et certains médicaments d’usage courant comme le paracétamol, certains antibiotiques (comme l’amoxicilline) ou les anti-inflammatoires non-stéroïdiens.

À une échelle supérieure, enfin, une substance chimique peut altérer des fonctions physiologiques essentielles comme la reproduction et l’immunité. Les métaux, la radioactivité, ou les perturbateurs endocriniens peuvent impacter le développement des organes reproducteurs, la production de gamètes (spermatozoïdes et ovules), ainsi que le développement et la survie de la descendance. Ils sont qualifiés de reprotoxiques. Enfin des composés comme les pesticides organochlorés ou les polychlorobiphényles (PCB) ont eux des effets dits « immunotoxiques » en altérant la capacité des organismes à faire face aux infections.

Mais dans cette approche globale qui souhaite étudier les effets des agents nocifs auxquels un organisme est exposé pendant sa vie, un organe primordial demeure grandement négligé.

Cet organe, c’est le microbiote : l’ensemble des Archées, des bactéries, des champignons, des levures, des virus et des petits eucaryotes avec lesquels tout organisme vit en symbiose. Étymologiquement symbiose signifie « vivre ensemble » et englobe différents types de relations allant du mutualisme (relation mutuellement bénéfique) au parasitisme ou commensalisme (relation ni bénéfique, ni nuisible).

Quelques chiffres suffisent à montrer l’importance de cette symbiose. Chez l’Humain par exemple, longtemps, la communauté scientifique a considéré que le nombre de cellules bactériennes dépassait d’un facteur 10 le nombre de cellules humaines. Une réévaluation récente revoit ce rapport à la baisse et estime que chez un sujet masculin de 1,70m et 70 kg, on retrouve 39 000 milliards de bactéries, majoritairement dans l’intestin.

Ce chiffre est très proche des 30 000 milliards de cellules humaines qui constituent cet individu. Soit 13 bactéries pour 10 cellules humaines chez l’homme. Dû à quelques différences morphologiques (par exemple une taille moyenne plus faible pour un volume intestinal comparable) et physiologiques (par exemple un volume sanguin réduit de 20-30 %), ce rapport peut monter à 17 pour 10 chez les femmes.

Selon ces chiffres, notre microbiote pèserait environ 200 grammes. Un poids proche du rein (120 grammes) ou du cœur (330 grammes). Autre particularité, contrairement à ces organes « humains » qui sont formés de quelques types cellulaires possédant tous le même matériel génétique (environ 60 000 gènes), le microbiote contient plusieurs milliers d’espèces qui représentent un répertoire additionnel de près de 10 millions de gènes. Ce microbiote est en grande majorité constitué par la communauté microbienne qui colonise le système digestif de l’hôte et qui a attiré l’essentiel des recherches ; mais d’autres niches comme le système respiratoire, l’épiderme ou les organes sexuels possèdent également un microbiote spécifique.

Grâce aux progrès techniques depuis 15 à 20 ans, en particulier concernant le séquençage de l’ADN, l’étude des microbiotes est désormais possible chez toutes les espèces animales et végétales. Une véritable révolution en biologie qui introduit un niveau supérieur d’organisation du vivant remettant en cause la définition même d’individu : l’holobionte, soit l’association de l’organisme hôte et des microorganismes vivant en symbiose avec lui.

Les microorganismes symbiotiques jouent un rôle important dans de nombreuses fonctions physiologiques qui vont de la production de nombreux composés que l’hôte est incapable de synthétiser (comme des acides gras, des vitamines ou des composés phénoliques), à l’établissement et au maintien du système immunitaire. Ils participent donc au bon état de santé de l’organisme hôte. Ce qui explique les liens possibles entre perturbation du microbiote (dysbiose) et pathologies. Ces perturbations peuvent se manifester par un changement de composition du microbiote et/ou un changement dans son fonctionnement.

Actuellement les effets des polluants chimiques sur le microbiote humain restent peu connus car l’étude du microbiote est relativement récente, tout comme celle, nous l’avons vu des polluants chimiques.

Mais de nombreux travaux montrent déjà que, parmi les paramètres environnementaux induisant une dysbiose, la contamination chimique a un impact majeur, particulièrement en milieu aquatique où les organismes sont fortement exposés aux pollutions d’origine humaine. En effet, le microbiote est généralement associé à des organes situés à l’interface entre environnement et individu comme l’épiderme, les voies respiratoires ou le tractus digestif. Ce qui fait du microbiote un acteur non négligeable dans l’impact possible d’un polluant sur l’organisme.

Les interactions polluants – microbiote peuvent être multiples. La capacité du microbiote à faire face ou non aux pollutions dépend en fait de sa diversité. Car plus une communauté est diversifiée et plus elle est susceptible de contenir un membre capable de s’adapter à cette contamination. Les polluants peuvent ainsi être métabolisés et transformés par certains partenaires microbiens.

Certaines substances comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) (par exemple le benzo[a]pyrène contenu dans les fumées de combustion incomplète de pétrole, de bois ou la fumée de cigarette), ou certains pesticides peuvent par exemple être éliminés ou rendus moins toxiques par certains microorganismes. Mais d’autres peuvent également favoriser l’absorption et les effets toxiques des polluants chimiques, comme le Mercure ou l’Arsenic.

Les polluants peuvent aussi déséquilibrer la composition et le fonctionnement du microbiote des organismes aquatiques. Le glyphosate, par exemple, favorise la croissance de bactéries pathogènes (Salmonella ou Clostridium) au détriment des souches bénéfiques (Bifidobacterium ou Lactobacillus). Si depuis 2014, l’écotoxicologie microbienne se propose d’étudier les interactions entre polluants et communautés microbiennes dans leur environnement (air, eaux, sols), les liens entre environnement, partenaires symbiotiques et physiologie de l’hôte sont encore peu connus malgré l’importance médiatique du microbiote.

Que ce soit la santé humaine ou la santé des espèces aquatiques, les microbes pathogènes ont longtemps attiré l’essentiel des travaux. Le rôle des partenaires bénéfiques, quant à lui, est encore peu étudié alors même que ces partenaires peuvent devenir néfastes face à une perturbation environnementale. Face à la diversité des polluants et l’émergence permanente de nouvelles molécules, il convient donc, en premier lieu, de considérer l’ensemble des compartiments biologiques et d’intégrer le microbiote à l’écotoxicologie. En second lieu, il est nécessaire d’étudier l’ensemble des constituants du microbiote et de définir leurs fonctions afin de comprendre et d’anticiper les effets des polluants.

Partant de ce constat, j’ai récemment introduit le concept de « symbiotoxicité »(par analogie avec les termes précédents de « génotoxicité », « reprotoxicité » ou « immunotoxicité ») Ce terme désigne la capacité d’un polluant à produire ses effets toxiques sur un organisme par l’intermédiaire de son microbiote. Cet objet d’étude permet de prendre en compte l’organe microbiote et se place à l’intersection entre l’écotoxicologie classique, l’écotoxicologie microbienne et l’étude des interactions symbiotiques entre organismes

En milieu aquatique, l’impact des modifications du microbiote face aux contaminations est particulièrement étudié chez des espèces consommées par l’Homme afin d’améliorer les pratiques, limiter les traitements pharmacologiques, etc. Parmi ces espèces, de nombreux mollusques bivalves, comme les huîtres, ont un rôle crucial dans le fonctionnement de leur écosystème et ont une valeur économique importante.

Or chez les huîtres, un microbiote sain pourrait limiter l’installation de souches pathogènes, jouer un rôle dans la prévention de la dysbiose et aider au rétablissement de l’état de santé après un stress. Des effets non négligeables car bien souvent les pathogènes ont des effets néfastes en cascades sur la santé des consommateurs, des écosystèmes, les filiales économiques dépendant du commerce de produits de la mer.

La symbiotoxicité pourrait alors permettre d’identifier des polluants dont la présence favorise l’apparition et la diffusion de pathogènes dans l’environnement et ainsi révéler un mode d’action encore inconnu des polluants, mieux comprendre les conséquences physiologiques de cette exposition pour la santé des organismes vivants, le fonctionnement de leurs écosystèmes et in fine l’impact sur la santé humaine.

La symbiotoxicité pourrait alors permettre d’identifier des polluants dont la présence favorise l’apparition et la diffusion de pathogènes dans l’environnement et ainsi révéler un mode d’action encore inconnu des polluants, mieux comprendre les conséquences physiologiques de cette exposition pour la santé des organismes vivants, le fonctionnement de leurs écosystèmes et in fine l’impact sur la santé humaine.

Le microbiote et polluants : Cocktail dangereux

Le microbiote et polluants : Cocktail dangereux

Depuis quelques années, les médias et les produits présents sur les étagères de nos supermarchés vantent les propriétés étonnantes de notre microbiote, cet écosystème microbien avec lequel nous vivons une relation symbiotique étroite. Mais comme tous les organismes vivants, le microbiote est soumis aux polluants environnementaux sans que l’on en connaisse encore les conséquences sur son fonctionnement et sur la santé de son hôte. Pour prendre la mesure de cette réalité, l’étude des espèces aquatiques peut être particulièrement éclairante.

par Anthony Bertucci
Chercheur en écotoxicologie | Titulaire de la Chaire « Contaminants, Mer et Santé », Ifremer dans The Conversation

Avant de comprendre comment, il est nécessaire de revenir un peu en arrière. En 1971, dans un contexte de développement de l’industrie chimique et des risques écologiques associés, le chercheur français Jean-Michel Jouany donnait naissance à l’écotoxicologie. Cette discipline, à l’interface de la chimie et de la biologie, a pour objectif d’évaluer, de comprendre et de prédire l’impact des contaminants biologiques ou chimiques, sur les organismes, les populations, les communautés et les écosystèmes.

Les effets des polluants chimiques sur les organismes peuvent être analysés à différentes échelles, du gène à l’organisme, en passant par la cellule et le fonctionnement des organes.

On parle par exemple de génotoxicité quand l’intégrité du matériel génétique est menacée. C’est le cas avec certains composants de colles ou de vernis tels que le dichlorométhane et le trichloréthylène, ainsi que la radioactivité ou les rayons UV. Cette action se manifeste par des mutations délétères de l’ADN et par l’apparition de cancers.

D’autres substances peuvent avoir un effet néfaste sur un type de cellule précis comme les neurones avec le méthanol et l’acétone ou encore un organe. Par exemple, les branchies des organismes aquatiques qui sont en contact direct avec leur environnement.

Chez l’Homme, le foie est particulièrement sensible aux effets toxiques en raison de son rôle dans la transformation, l’élimination et de stockage des polluants chimiques parmi lesquels l’alcool et certains médicaments d’usage courant comme le paracétamol, certains antibiotiques (comme l’amoxicilline) ou les anti-inflammatoires non-stéroïdiens.

À une échelle supérieure, enfin, une substance chimique peut altérer des fonctions physiologiques essentielles comme la reproduction et l’immunité. Les métaux, la radioactivité, ou les perturbateurs endocriniens peuvent impacter le développement des organes reproducteurs, la production de gamètes (spermatozoïdes et ovules), ainsi que le développement et la survie de la descendance. Ils sont qualifiés de reprotoxiques. Enfin des composés comme les pesticides organochlorés ou les polychlorobiphényles (PCB) ont eux des effets dits « immunotoxiques » en altérant la capacité des organismes à faire face aux infections.

Mais dans cette approche globale qui souhaite étudier les effets des agents nocifs auxquels un organisme est exposé pendant sa vie, un organe primordial demeure grandement négligé.

Cet organe, c’est le microbiote : l’ensemble des Archées, des bactéries, des champignons, des levures, des virus et des petits eucaryotes avec lesquels tout organisme vit en symbiose. Étymologiquement symbiose signifie « vivre ensemble » et englobe différents types de relations allant du mutualisme (relation mutuellement bénéfique) au parasitisme ou commensalisme (relation ni bénéfique, ni nuisible).

Quelques chiffres suffisent à montrer l’importance de cette symbiose. Chez l’Humain par exemple, longtemps, la communauté scientifique a considéré que le nombre de cellules bactériennes dépassait d’un facteur 10 le nombre de cellules humaines. Une réévaluation récente revoit ce rapport à la baisse et estime que chez un sujet masculin de 1,70m et 70 kg, on retrouve 39 000 milliards de bactéries, majoritairement dans l’intestin.

Ce chiffre est très proche des 30 000 milliards de cellules humaines qui constituent cet individu. Soit 13 bactéries pour 10 cellules humaines chez l’homme. Dû à quelques différences morphologiques (par exemple une taille moyenne plus faible pour un volume intestinal comparable) et physiologiques (par exemple un volume sanguin réduit de 20-30 %), ce rapport peut monter à 17 pour 10 chez les femmes.

Selon ces chiffres, notre microbiote pèserait environ 200 grammes. Un poids proche du rein (120 grammes) ou du cœur (330 grammes). Autre particularité, contrairement à ces organes « humains » qui sont formés de quelques types cellulaires possédant tous le même matériel génétique (environ 60 000 gènes), le microbiote contient plusieurs milliers d’espèces qui représentent un répertoire additionnel de près de 10 millions de gènes. Ce microbiote est en grande majorité constitué par la communauté microbienne qui colonise le système digestif de l’hôte et qui a attiré l’essentiel des recherches ; mais d’autres niches comme le système respiratoire, l’épiderme ou les organes sexuels possèdent également un microbiote spécifique.

Grâce aux progrès techniques depuis 15 à 20 ans, en particulier concernant le séquençage de l’ADN, l’étude des microbiotes est désormais possible chez toutes les espèces animales et végétales. Une véritable révolution en biologie qui introduit un niveau supérieur d’organisation du vivant remettant en cause la définition même d’individu : l’holobionte, soit l’association de l’organisme hôte et des microorganismes vivant en symbiose avec lui.

Les microorganismes symbiotiques jouent un rôle important dans de nombreuses fonctions physiologiques qui vont de la production de nombreux composés que l’hôte est incapable de synthétiser (comme des acides gras, des vitamines ou des composés phénoliques), à l’établissement et au maintien du système immunitaire. Ils participent donc au bon état de santé de l’organisme hôte. Ce qui explique les liens possibles entre perturbation du microbiote (dysbiose) et pathologies. Ces perturbations peuvent se manifester par un changement de composition du microbiote et/ou un changement dans son fonctionnement.

Actuellement les effets des polluants chimiques sur le microbiote humain restent peu connus car l’étude du microbiote est relativement récente, tout comme celle, nous l’avons vu des polluants chimiques.

Mais de nombreux travaux montrent déjà que, parmi les paramètres environnementaux induisant une dysbiose, la contamination chimique a un impact majeur, particulièrement en milieu aquatique où les organismes sont fortement exposés aux pollutions d’origine humaine. En effet, le microbiote est généralement associé à des organes situés à l’interface entre environnement et individu comme l’épiderme, les voies respiratoires ou le tractus digestif. Ce qui fait du microbiote un acteur non négligeable dans l’impact possible d’un polluant sur l’organisme.

Les interactions polluants – microbiote peuvent être multiples. La capacité du microbiote à faire face ou non aux pollutions dépend en fait de sa diversité. Car plus une communauté est diversifiée et plus elle est susceptible de contenir un membre capable de s’adapter à cette contamination. Les polluants peuvent ainsi être métabolisés et transformés par certains partenaires microbiens.

Certaines substances comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) (par exemple le benzo[a]pyrène contenu dans les fumées de combustion incomplète de pétrole, de bois ou la fumée de cigarette), ou certains pesticides peuvent par exemple être éliminés ou rendus moins toxiques par certains microorganismes. Mais d’autres peuvent également favoriser l’absorption et les effets toxiques des polluants chimiques, comme le Mercure ou l’Arsenic.

Les polluants peuvent aussi déséquilibrer la composition et le fonctionnement du microbiote des organismes aquatiques. Le glyphosate, par exemple, favorise la croissance de bactéries pathogènes (Salmonella ou Clostridium) au détriment des souches bénéfiques (Bifidobacterium ou Lactobacillus). Si depuis 2014, l’écotoxicologie microbienne se propose d’étudier les interactions entre polluants et communautés microbiennes dans leur environnement (air, eaux, sols), les liens entre environnement, partenaires symbiotiques et physiologie de l’hôte sont encore peu connus malgré l’importance médiatique du microbiote.

Que ce soit la santé humaine ou la santé des espèces aquatiques, les microbes pathogènes ont longtemps attiré l’essentiel des travaux. Le rôle des partenaires bénéfiques, quant à lui, est encore peu étudié alors même que ces partenaires peuvent devenir néfastes face à une perturbation environnementale. Face à la diversité des polluants et l’émergence permanente de nouvelles molécules, il convient donc, en premier lieu, de considérer l’ensemble des compartiments biologiques et d’intégrer le microbiote à l’écotoxicologie. En second lieu, il est nécessaire d’étudier l’ensemble des constituants du microbiote et de définir leurs fonctions afin de comprendre et d’anticiper les effets des polluants.

Partant de ce constat, j’ai récemment introduit le concept de « symbiotoxicité »(par analogie avec les termes précédents de « génotoxicité », « reprotoxicité » ou « immunotoxicité ») Ce terme désigne la capacité d’un polluant à produire ses effets toxiques sur un organisme par l’intermédiaire de son microbiote. Cet objet d’étude permet de prendre en compte l’organe microbiote et se place à l’intersection entre l’écotoxicologie classique, l’écotoxicologie microbienne et l’étude des interactions symbiotiques entre organismes

En milieu aquatique, l’impact des modifications du microbiote face aux contaminations est particulièrement étudié chez des espèces consommées par l’Homme afin d’améliorer les pratiques, limiter les traitements pharmacologiques, etc. Parmi ces espèces, de nombreux mollusques bivalves, comme les huîtres, ont un rôle crucial dans le fonctionnement de leur écosystème et ont une valeur économique importante.

Or chez les huîtres, un microbiote sain pourrait limiter l’installation de souches pathogènes, jouer un rôle dans la prévention de la dysbiose et aider au rétablissement de l’état de santé après un stress. Des effets non négligeables car bien souvent les pathogènes ont des effets néfastes en cascades sur la santé des consommateurs, des écosystèmes, les filiales économiques dépendant du commerce de produits de la mer.

La symbiotoxicité pourrait alors permettre d’identifier des polluants dont la présence favorise l’apparition et la diffusion de pathogènes dans l’environnement et ainsi révéler un mode d’action encore inconnu des polluants, mieux comprendre les conséquences physiologiques de cette exposition pour la santé des organismes vivants, le fonctionnement de leurs écosystèmes et in fine l’impact sur la santé humaine.

La symbiotoxicité pourrait alors permettre d’identifier des polluants dont la présence favorise l’apparition et la diffusion de pathogènes dans l’environnement et ainsi révéler un mode d’action encore inconnu des polluants, mieux comprendre les conséquences physiologiques de cette exposition pour la santé des organismes vivants, le fonctionnement de leurs écosystèmes et in fine l’impact sur la santé humaine.

Politique – France–Angleterre : un rapprochement prématuré et dangereux

Politique – France–Angleterre : un rapprochement prématuré et dangereux

Le luxe assez optionnel dépensé pour la visite du Charles III en France serait justifié par le besoin de se rapprocher de l’Angleterre. Mais l’urgence et la nécessité de ce rapprochement peut largement se discuter. Notons tout d’abord que sur le plan diplomatique et en cas de conflit, les Anglais sont des les alliés qui font rarement défaut aux occidentaux. Reste surtout la question économique avec maintenant le souhait d’un maximum d’Anglais, des conservateurs et des travaillistes, de renégocier l’accord post brexit. Un accord qui a accouché dans la douleur après notamment des attaques complètement incongrues de l’Angleterre vis-à-vis de l’union européenne et de la France en particulier. L’Angleterre se rend compte aujourd’hui que le break site était une erreur fondamentale reposant notamment sur les mensonges du monde politique conservateur.

Il n’est pas certain qu’il soit très opportun de précipiter cette renégociation car les Anglais ont toujours eu l’art de semer la pagaille en Europe. D’abord en faisant tout pour que cette union européenne n’existe pas. Finalement ils ne l’ont rejoint que tardivement surtout pour organiser le désordre et finalement en claquant la porte avec bruit et fureur.

L’Angleterre a sans doute besoin de cette cure d’éloignement pour enfin comprendre qu’elle n’est plus cette grande puissance ( comme la France d’ailleurs) au plan international qui peut imposer sa doctrine souvent ultra libérale.

L’Angleterre a encore besoin de manger son chapeau après les intolérables insultes et attaques contre l’union économique et surtout après les désordres récurrents qu’elle n’a cessés d’organiser dans l’union économique.

Certes les Anglais ne sont pas nos ennemis, ce sont même des partenaires économiques mais qui doivent se satisfaire pour l’instant de l’accord obtenu dans une telle douleur. Les Anglais resteront nos amis. Beaucoup aiment la France, beaucoup s’y rendent et possèdent même des résidences. Les relations avec les Anglais sont en général très harmonieuses est très appréciées
.
Mais c’est autre chose de se jeter à nouveau dans la gueule du loup anti européen par principe et par conviction. Une révision du traité post brexit sera sans doute nécessaire le moment venu mais sans doute pas avant quelques années et avant que l’Angleterre elle-même ait clarifiée ces liens d’une part avec l’Écosse, d’autre part avec l’Irlande du Nord, voire avec le pays de Galles.

Enfin se rapprocher de l’Angleterre en ce moment alors que l’Europe est en pleine crise concernant la régulation économique notamment l’énergie mais sur d’autres questions comme l’immigration n’est pas forcément une stratégie très opportune. En effet le pouvoir en Europe se renforce de plus en plus du côté des pays anglo-saxons et du côté de l’ultralibéralisme.

12345



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol