Agroalimentaire : une guerre des prix dangereuse ? (Valls)
Certes la guerre des prix est dangereuse pour les producteurs en particulier mais pour autant elle participe de la réforme structurelle de nos réseaux de distribution. En outre avec la politique d’austérité et le blocage des salaires, le peu d’inflation redonne du pouvoir de consommation aux ménages. Par ailleurs une baisse des prix redonne un peu de compétitivité par rapport aux producteurs étrangers. Les choses ne sont donc pas aussi simple que ce que pense Valls qui hurle avec les loups au salon de l’industrie alimentaire. « Il y a actuellement un risque de spirale perdant-perdant-perdant », a dit le Premier ministre, selon qui les industriels, les consommateurs et les grandes surfaces sortiraient perdants d’une guerre des prix et d’une déchirure du « tissu économique. » »Ce risque (…) menace l’activité économique, il menace aussi l’emploi », a dit le chef du gouvernement. Le rythme annuel de l’inflation en France est tombé en septembre à 0,3%, soit son plus bas niveau depuis cinq ans, une évolution particulièrement sensible dans l’agroalimentaire. « La guerre des prix, c’est l’enfer, ce n’est plus possible, il faut que l’on sorte par le haut de tout cela », a estimé de son côté le président du Sial, Jean-Philippe Girard. Face à des consommateurs inquiets des perspectives d’emploi, les grandes surfaces tentent de contenir le plus possible les prix afin de protéger leurs parts de marchés. Des industriels et des agriculteurs les accusent d’exiger des rabais pour répercuter à leur profit les baisses de charges accordées par le gouvernement via le pacte de responsabilité.