Archive pour le Tag 'd’alerte'

Logement : cri d’alerte de la profession

Logement : cri d’alerte de la profession

Dans une « lettre ouverte », des professionnels du secteur réclament « une volonté présidentielle claire et ambitieuse ainsi que des mesures chiffrées »

A cor et à cri, voilà les professionnels du secteur du logement qui affichent leur inquiétude face à la crise qui les touche. Dans une « lettre ouverte » dont font état Les Echos, ils demandent « l’expression d’une volonté présidentielle claire et ambitieuse ainsi que des mesures chiffrées, un calendrier de mise en œuvre rapide et des moyens financiers adaptés aux enjeux ».

Le texte est signé par des poids lourds du secteur : Pascal Boulanger, président de la Fédération des promoteurs immobiliers, Grégory Monod, président du Pôle Habitat de la Fédération française du bâtiment (FFB) et représentant les constructeurs de maisons, Olivier Salleron, président de la FFB, Loïc Cantin, président de la Fédération nationale des agents immobiliers, ou encore Danielle Dubrac, présidente du syndicat immobilier Unis, et Yannick Borde, président du réseau Procivis. Est-ce là une forme de réponse en esquisse à la « conférence des parties » qu’Emmanuel Macron appelait de ses vœux ?

« Quand l’Etat prendra-t-il la véritable mesure du risque de bombe économique, sociale et sociétale que représente la crise du ‘pouvoir d’habiter’ à laquelle font face nos concitoyens ? », se demandent et s’inquiètent les auteurs du document. La remontée des taux et un marché de l’immobilier très tendu dans certaines métropoles, dont Paris, grèvent de fait les possibilités des acheteurs… et l’emploi du BTP. « Il n’y aura d’ailleurs pas de plein-emploi si la mobilité des salariés est entravée par l’impossibilité de se loger », estiment les auteurs dans leur « lettre ouverte » en n’hésitant pas à agiter l’épouvantail d’une pénurie d’offres de logements.

Autre point souligné : les obstacles quant à la rénovation énergétique. « Les moyens doivent être à la hauteur des enjeux et des ressources des ménages. À défaut, il faudra se résoudre à assouplir le calendrier de la loi Climat et Résilience […] sous peine de voir le parc locatif privé subir de lourdes pertes », précisent les professionnels du logement en demandant « un électrochoc ».

L’agenda de ce cri d’alerte n’est pas anodin, répondant comme en écho à Emmanuel Macron. La semaine dernière, le président de la République évoquait dans Challenges une « crise multifactorielle du logement », indiquant la nécessité d’« aller encore beaucoup plus loin » que les politiques actuelles. Des annonces sont attendues pour le 5 juin.

Mais Emmanuel Macron s’était également montré critique dans son interview, parlant d’« un système de sur-dépenses publiques pour de l’inefficacité collective ». « C’est un secteur où on finance l’offre, l’investissement et la demande. Malgré tout, on produit moins, et c’est plutôt plus cher qu’ailleurs. […] On a beaucoup d’aides et on a créé un paradis pour les investisseurs immobiliers », avait-il fustigé, en laissant présager sa volonté de remise à plat du système.

Santé–Covid : Niveau d’alerte diminué au plan mondial( OMS)

Santé–Covid : Niveau d’alerte diminué au plan mondial( OMS)

Selon le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, « au moins 20 millions » de personnes sont décédées du Covid-19 mais lacrise sanitaire est désormais suffisamment sous contrôle d’après l’Organisation mondiale de la santé qui a levé, ce vendredi, son plus haut niveau d’alerte sur la pandémie. Cependant la crise n’est pas complètement terminée ; pour preuve, on a constaté en France encorele 5 mai 2023 (Derniers chiffres connus) : 5505 cas supplémentaires et 44 morts en 24 h

De son côté, Maria Van Kerkhove, en charge de la lutte contre le Covid-19 au sein de l’OMS, s’est toutefois montrée prudente. La phase de crise de la pandémie « est passée, mais pas le Covid », a-t-elle rappelé. « La pire chose qu’un pays puisse faire maintenant est d’utiliser cette nouvelle comme une raison de baisser sa garde, de démanteler les systèmes qu’il a construits ou d’envoyer le message à son peuple que le Covid-19 n’a rien d’inquiétant », a renchéri Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Si le nombre de morts causées par le Covid nouvellement enregistrées a chuté de 95% depuis janvier, ils étaient encore 16.000 à mourir de cette maladie entre fin mars et fin avril à cause du virus, selon les statistiques de l’OMS. L’organisation juge d’ailleurs prématurée la décision de nombreux pays de faire passer la pandémie à l’arrière-plan avec des tests et la surveillance sanitaire réduits à la portion congrue.

Covid : Niveau d’alerte diminué au plan mondial( OMS)

Covid : Niveau d’alerte diminué au plan mondial( OMS)


Selon le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, « au moins 20 millions » de personnes sont décédées du Covid-19 mais lacrise sanitaire est désormais suffisamment sous contrôle d’après l’Organisation mondiale de la santé qui a levé, ce vendredi, son plus haut niveau d’alerte sur la pandémie.

De son côté, Maria Van Kerkhove, en charge de la lutte contre le Covid-19 au sein de l’OMS, s’est toutefois montrée prudente. La phase de crise de la pandémie « est passée, mais pas le Covid », a-t-elle rappelé. « La pire chose qu’un pays puisse faire maintenant est d’utiliser cette nouvelle comme une raison de baisser sa garde, de démanteler les systèmes qu’il a construits ou d’envoyer le message à son peuple que le Covid-19 n’a rien d’inquiétant », a renchéri Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Si le nombre de morts causées par le Covid nouvellement enregistrées a chuté de 95% depuis janvier, ils étaient encore 16.000 à mourir de cette maladie entre fin mars et fin avril à cause du virus, selon les statistiques de l’OMS. L’organisation juge d’ailleurs prématurée la décision de nombreux pays de faire passer la pandémie à l’arrière-plan avec des tests et la surveillance sanitaire réduits à la portion congrue.

Le paysan Paul François, vainqueur contre Monsanto, agressé chez lui

Société : le paysan Paul François, lanceur d’alerte contre Monsanto, agressé chez lui

L’agriculteur fondateur de l’association Phyto-victimes, , a été agressé chez lui la semaine dernière en Charente. Le fondateur de l’association , «a été frappé et ligoté par trois personnes dans son garage à Bernac, au nor, «a été frappé et ligoté par trois personnes dans son garage à Bernac, au nord d’Angoulême», confirme ce vendredi soir au Figaro son avocat Me François Lafforgue.

Si ce dernier ne se prononce pas à ce stade sur les raisons de cette attaque il précise cependant ce que les agresseurs ont dit à son client. «On en a marre de t’entendre et de voir ta gueule à la télé», indique-t-il. Des propos entendus par la sœur de l’agriculteur qui était au téléphone avec lui.

Pour sa part Antoine Lambert, président de Phyto-victimes, association créée en 2011 dont Paul François a été le président fondateur, tente d’expliquer les raisons de cette violente intimidation. «Même si on ne sait rien des agresseurs, on ne peut pas s’empêcher de faire le lien avec le combat que Paul François a mené contre Monsanto », souligne-t-il. Paul François qui l’a appelé ce vendredi matin lui a relaté les circonstances de l’attaque: «Il m’a parlé de trois hommes cagoulés venus le menacer chez lui avec un objet tranchant», dit-il. Ces agresseurs qui ont ligoté leur victime ont tenté par ailleurs de lui administrer un produit.

Pour Nicole Bonnefoy, sénatrice de la Charente, cette agression «est liée avec toutes ses déclarations sur les pesticides. Engagé dans son combat et véritable lanceur d’alerte, Paul François a déjà eu une vie difficile. Cette attaque est scandaleuse». De son côté, le président du Mouvement de défense des exploitants familiaux (Modef) Pierre Thomas s’est également dit «extrêmement choqué». Pour sa part, le porte-parole de la Confédération paysanne, Nicolas Girod, a appelé «à renforcer la protection de Paul François qui subit depuis longtemps des pressions énormes et maintenant est agressé».

Protéger les lanceurs d’alerte, un enjeu démocratique

Protéger les lanceurs d’alerte, un  enjeu démocratique

 

Dans une tribune au « Monde », un collectif de lanceurs d’alerte, dont Antoine Deltour et Irène Frachon, craint que le Sénat n’affaiblisse la proposition de loi Waserman qu’ils voient comme une vraie avancée pour leur protection.

 

Tribune.

 

Nous, lanceurs d’alerte, payons un prix élevé pour avoir osé dire la vérité. Représailles, licenciement, perte d’employabilité, procédures judiciaires interminables, campagnes de dénigrement, ces embûches s’accompagnent généralement d’un préjudice financier voire de difficultés familiales et relationnelles. Cette réalité n’est pas acceptable, car elle est très dissuasive pour tous les futurs ladnceurs d’alerte. Or, pour chaque lanceur d’alerte qui baisse les bras, c’est un dysfonctionnement grave qui perdure. Au bout du compte, c’est l’information du public, nécessaire à toute société démocratique, qui en pâtit.

La loi Sapin 2, adoptée en 2016, avait jeté les bases d’un cadre relativement protecteur. En particulier, sa définition large uniformisait plusieurs dispositifs incohérents et devait couvrir la plupart des situations : « Un lanceur d’alerte révèle ou signale une menace ou un préjudice graves pour l’intérêt général. » Malheureusement, certains d’entre nous n’ont pas pu bénéficier de cette loi, notamment parce qu’elle impose un parcours complexe.

Elle prévoit un premier palier de l’alerte consistant à adresser le signalement en interne, auprès d’une hiérarchie qui, mise en cause, risque de déclencher des représailles ou de dissimuler des preuves. Par ailleurs, le soutien financier initialement prévu dans la loi Sapin 2 n’avait pas résisté à la censure du Conseil constitutionnel, pour une raison purement juridique. Pour de nombreux lanceurs d’alerte, ce soutien financier constitue pourtant une aide cruciale.

Le droit européen offre maintenant à la France l’occasion de combler ces lacunes. Convaincue de la nécessité de sécuriser les alertes, une coalition d’associations, de syndicats et de quelques eurodéputés progressistes a obtenu de haute lutte une directive adoptée en 2019 pour améliorer très significativement la protection des lanceurs d’alerte partout en Europe. Si le délai officiel est déjà dépassé, le processus de transposition dans le droit français est déjà bien engagé. Ses débuts étaient même très encourageants : la proposition de loi du député (MoDem) Sylvain Waserman introduisait des avancées significatives et a été adoptée à l’unanimité le 17 novembre 2021 par l’Assemblée nationale.

Le vote du texte au Sénat le 19 janvier nous préoccupe cependant. Les travaux en commission des lois le 15 décembre 2021 ont en effet conduit à des reculs qui dépassent l’entendement. De nombreux progrès issus de la proposition de loi disparaissent. Il en va ainsi de la protection accordée aux « facilitateurs personnes morales », c’est-à-dire à toutes les associations susceptibles de nous assister dans l’alerte et qui s’exposent elles-mêmes à diverses représailles.

Covid France: « état d’alerte »

Covid France: « état d’alerte »

 

«On est en état d’alerte, il y a une incidence, un nombre de contaminations qui a augmenté très fortement encore la dernière semaine, quasiment +50%», a rappelé Gabriel Attal sur France Inter.

En réalité, les chffres sont beaucoup plus catastrophiques que ne l’indique Gabriel Attal. Depuis deux semaines nous étions en effet sur une moyenne de 5000 contaminations quotidiennes et hier mardi 16 novembre on a atteint le chiffre record de 20 000. Dés contaminations qui ont donc été multipliés par quatre. Face à cette véritable cinquième vague, le pouvoir paraît une nouvelle fois désorientée. Il lance un n’état d’alerte mais sans contenu, sans contrainte supplémentaire et notamment sans obligation de vaccination. On se limitera donc à une incitation.

Un immobilisme qui ne pourra durer longtemps si comme c’est probable le nombre de contaminations progresse en France comme en Allemagne ou au Royaume-Uni ( entre 30 000 et 40 000 par jour).

 

Gabriel Attal a seulement indiqué : «Un reconfinement n’est pas prévu» en France. La politique sanitaire du gouvernement qui semblait être un atout pour le gouvernement pourrait bien ce retourner avec l’envolée des statistiques. Cela d’autant plus qu’est apparu un nouveau variant, le « Variant congolais » dont le ministre de la santé affirme que rien ne prouve qu’il est plus dangereux que d’autres mais l’inverse est également vrai faute de véritables études

 

Pour une protection des lanceurs d’alerte

Pour une protection des lanceurs d’alerte

 

Trois représentants d’organisations non gouvernementales rappellent, dans une tribune au « Monde », l’importance de « la loi historique » que l’Assemblée nationale s’apprête à voter sur la protection des lanceurs d’alerte. Ils réclament aussi l’ouverture d’une enquête parlementaire sur les faits relatifs à la centrale nucléaire du Tricastin.

Arnaud Apoteker

Coprésident de la Maison des lanceurs d’alerte

Delphine Halgand-Mishra

Directrice générale de The Signals Network

Jean-Francois Julliard

Directeur général de Greenpeace France

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Tribune.

Le 12 novembre, le journal Le Monde a révélé qu’un lanceur d’alerte, anciennement membre de l’équipe de direction de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme), avait porté plainte début octobre à l’encontre d’EDF pour mise en danger de la vie d’autrui, infractions au code pénal, au code de l’environnement, au code du travail, à la réglementation relative aux installations nucléaires ainsi que pour harcèlement (« Nucléaire : un cadre de la centrale du Tricastin dénonce une “politique de dissimulation” d’incidents de sûreté », par Stéphane Mandard et Perrine Mouterde, Le Monde du 12 novembre).

 

Les faits qu’il dénonce sont d’une toute particulière gravité, et relèvent de l’intérêt général. Le sujet de la sûreté nucléaire concerne notre sécurité à tous. Alors que les réacteurs nucléaires français viennent d’obtenir une autorisation d’exploitation de dix ans supplémentaires, cette plainte illustre l’impérieuse nécessité d’améliorer leur sûreté : un enjeu qui nécessite une prise en compte sérieuse et un traitement approprié des alertes.

L’Assemblée nationale s’apprête à voter, le 17 novembre, une loi historique sur la protection des lanceurs d’alerte. Les implications pour notre sécurité collective de l’alerte du Tricastin rappellent la nécessité de protéger concrètement les lanceurs d’alerte par le maintien de leurs emplois et la compensation des pertes financières rencontrées lors de l’alerte. La création d’un statut de salarié protégé et d’un fonds de soutien sont des mesures proposées dans les amendements à l’étude à l’Assemblée.

Ces révélations mettent également en exergue l’importance de punir ceux qui tentent de dissuader les lanceurs d’alerte, que ce soit avant leur signalement en les incitant à se taire, ou après. Les sanctions doivent être suffisamment fortes pour empêcher toute forme d’entrave et s’accompagner de la création d’un délit pénal autonome de prise de représailles.

 

La protection des organisations non gouvernementales et des syndicats qui jouent un rôle majeur pour aider les lanceurs d’alerte, relayer leurs alertes voire les porter à leur place pour leur éviter d’être exposés et préserver leur anonymat est cruciale. Pour que ces organisations, comme The Signals Network et La Maison des lanceurs d’alerte, puissent continuer de soutenir les lanceurs d’alerte, une protection adéquate, complète, similaire à celle accordée aux individus, doit être accordée aux associations et aux syndicats dès lors qu’ils portent ou facilitent une alerte.

Lanceur d’alerte : enjeu démocratique

Lanceur d’alerte : enjeu démocratique

 

La loi Sapin 2 est insuffisante et la France doit se doter d’une législation plus complète et plus étendue, d’après ,un collectif de représentants d’ONG et de syndicalistes dans une tribune au « Monde »

 

Tribune.

 

Plus que jamais, l’actualité démontre à quel point les lanceurs d’alerte sont indispensables au bon fonctionnement de la démocratie. Des révélations de Frances Haugen sur la manière dont Facebook privilégie le profit au détriment de la sécurité de ses utilisateurs, aux « Pandora Papers » qui jettent à nouveau une lumière crue sur la fraude fiscale, il ne se passe pas un seul jour sans que l’importance de ces vigies ne soit rappelée.

Sans ces révélations, nombre de scandales financiers, sanitaires ou environnementaux resteraient inconnus du grand public, et les auteurs de ces méfaits, impunis. Pourtant, ces simples citoyennes et citoyens qui se dressent pour protéger l’intérêt général et le bien-être de chacun restent bien mal lotis. Intimidations, licenciement, mise au placard, menaces… restent le lot quotidien de ces hommes et femmes : il est donc urgent d’améliorer leur protection.

C’est pour cette raison que, en 2017, la France s’est dotée d’une loi générale de protection des lanceurs d’alerte, la loi Sapin 2. Cette loi, si elle a marqué un premier pas vers un statut du lanceur d’alerte, est insuffisante. La directive européenne de 2019 vient pallier certaines de ses défaillances, notamment en écartant l’obligation d’une alerte interne préalable qui amenait trop souvent les lanceurs d’alerte à se mettre en danger. Mais cette directive à elle seule ne comblera pas toutes les lacunes de notre législation.

Il n’est plus possible de se contenter de mots ou de se cantonner à des effets de manche. Les pouvoirs publics doivent agir et vite. Pour que les faits répréhensibles dénoncés cessent, et pour que les lanceurs d’alerte ne soient pas exposés à des risques de représailles, le Parlement et le gouvernement doivent être les moteurs d’une transformation profonde de la culture de l’alerte au bénéfice de toutes et tous. La transposition de la directive est une occasion immanquable !

C’est à cette fin que notre coalition d’associations et de syndicats a publié douze propositions concrètes dont plusieurs ont été reprises par le député Sylvain Waserman : renforcement du rôle du Défenseur des droits en matière d’accompagnement, mise en place d’une véritable immunité pénale incluant les actes nécessaires à l’obtention des informations, obligation pour les autorités de déployer une aide financière et psychologique…

Ses deux propositions de loi doivent être défendues aussi bien par les parlementaires, qui doivent les adopter dans les meilleurs délais – car le temps presse ! –, que par le gouvernement qui doit affirmer publiquement son soutien et montrer, à la veille de la présidence française du Conseil de l’Union européenne (UE), qu’une transposition ambitieuse de la directive est possible, et dans le délai imparti, soit avant le 17 décembre 2021.

Démocratie : mieux protéger les lanceurs d’alerte

Démocratie : mieux protéger les lanceurs d’alerte

 

Dans une tribune au « Monde », un collectif de responsables syndicaux et d’associations appelle les pouvoirs publics à renforcer la loi afin de mieux protéger ces vigies essentielles à la vie démocratique et à la liberté d’informer.

 

 

La menace que la désinformation fait peser sur la démocratie nous rappelle l’importance du travail journalistique, de l’investigation de fond et de la vérification des faits. Les lanceurs et les lanceuses d’alerte tiennent une place centrale dans cet exercice d’intérêt public. Ils nous informent des faits répréhensibles et des violations des droits humains qui ont cours dans leur entreprise ou leurs lieux de vie. Ce sont des sentinelles, des vigies sans lesquelles le droit des citoyens d’être informés serait bafoué.

Mais nous craignons, à chaque étape, qu’ils soient réduits au silence, tant l’insécurité qui pèse sur leurs épaules est désastreuse. Harcèlement, licenciement, subornation, poursuites bâillons… Les risques que les lanceurs d’alerte prennent sont manifestes et nous appelons aujourd’hui les pouvoirs publics à prendre des mesures pour les protéger.


Nous soutenons l’appel lancé par la Maison des lanceurs d’alerte et plus de 30 autres organisations associatives et syndicales : il est urgent d’adopter une loi qui défende réellement les lanceuses et lanceurs d’alerte et la transposition de la directive européenne sur ce sujet est une occasion exceptionnelle.

 

Le droit actuel comporte de nombreuses failles. Si la révélation d’informations confidentielles fait l’objet d’une immunité, ce n’est pas le cas pour l’obtention de ces informations. On se trouve alors parfois dans une situation ubuesque où une personne signalant des informations dans le respect de la législation peut se voir, en parallèle, condamnée pour la manière dont elle en a eu connaissance alors même que ces actes sont indispensables à la révélation et la démonstration des faits.


Les associations ou les syndicats qui nous renseignent ne sont pas protégés. Pire : lorsqu’une enquête est ouverte, ils peuvent être contraints de révéler l’identité du lanceur d’alerte qui les a informés, l’exposant ainsi aux représailles. Le processus d’alerte tortueux mis en place par la loi Sapin 2 pousse les lanceuses et lanceurs d’alerte à l’erreur : mal informés, ils peinent à identifier le stade où ils peuvent contacter un journaliste, et risquent alors de perdre le bénéfice de la faible protection existante.

En concevant les médias comme un ultime recours, elle prive les lanceuses et lanceurs d’alerte d’une carte supplémentaire à jouer sur la table de la protection. La publicité de l’alerte et des mesures de rétorsion prises contre son lanceur ou sa lanceuse sont en effet susceptibles de rendre ces représailles plus difficiles. Les moyens dont les médias disposent pour enquêter permettent de révéler l’ampleur des scandales sans engager davantage le lanceur d’alerte dans leurs méandres.

Coronavirus France : nouveau niveau d’alerte avec 29.759 nouveaux en 24 heures

Coronavirus France : nouveau niveau d’alerte avec 29.759 nouveaux en 24 heures

 

Cette fois, ce n’est plus un plateau mais une véritable augmentation : 29.759 nouveaux cas de contamination au nouveau coronavirus en l’espace de vingt-quatre heures contre 25.229 la veille.

La France a aussi indiqué que 169 nouvelles personnes sont décédées en raison du COVID-19 en 24 heures contre 228 vendredi.

Ce bilan quotidien porte 4.045.319 le nombre total de cas de contamination depuis le début de la pandémie.

Les données du ministère montrent 4.070 personnes sont en réanimation samedi, soit 37 personnes de plus par rapport à vendredi.

La Haute Autorité de Santé a donné vendredi son feu vert à l’utilisation du vaccin à dose unique du groupe pharmaceutique Johnson & Johnson dans la campagne vaccinale contre le COVID-19 en France, ce qui portera à quatre le nombre de vaccins disponibles.

Covid 19 : faire le bon choix des indicateurs d’alerte

Covid 19 : faire le bon choix des indicateurs d’alerte

 

Seuls les indicateurs d’aval doivent être considérés pour anticiper l’évolution et éviter prévisions et commentaires hasardeux, mettent en garde les professeurs Fanchon Bourasset, Bruno Mégarbane et Jean-Michel Scherrmann dans une tribune au « Monde ». Le choix de ne pas confiner dans l’immédiat reste une décision politique.

Tribune. 

 

La diversité des marqueurs caractérisant l’évolution du Covid-19 entraîne des confusions dans l’interprétation de leur évolution, tant au niveau des spécialistes que des médias et du grand public. Ces marqueurs peuvent se classer en deux groupes dont la temporalité est bien différente.

En amont, nous pouvons regrouper les marqueurs les plus précoces avec la détection virale dans les eaux usées et le nombre de cas détectés positifs qui sont publiés tous les jours.

En aval, les indicateurs concernent la situation hospitalière, comme les nombres de patients hospitalisés et ceux admis en réanimation. Enfin, la publication du nombre de décès constitue l’ultime marqueur clinique du suivi de l’épidémie.

Si l’on se place début février 2021, les nombres de patients admis à l’hôpital, de patients hospitalisés en réanimation et de patients décédés expriment l’activité épidémique des semaines antérieures. Il est donc normal que l’augmentation du nombre de cas moyens hebdomadaires de contaminations d’environ 10 000 à 25 000 observés entre fin novembre et actuellement se traduise par une hausse du nombre de patients admis à l’hôpital et des décès que nous observons depuis la mi-janvier.

Ces indicateurs, dits « d’aval », nous informent sur l’évolution clinique des patients atteints par les formes graves de la maladie mais ne peuvent pas servir de sources prédictives quant à l’évolution de l’épidémie dans les prochains jours et les prochaines semaines. Bien entendu, ils ont une valeur incontournable sur la gestion de la pression qui se manifeste sur la capacité d’accueil hospitalier.

En revanche, les marqueurs, dits « d’amont », expriment l’état de la progression épidémique le jour même et sont les plus appropriés pour estimer l’évolution de l’épidémie.

Le suivi de l’évolution du nombre de cas détectés positifs peut être analysé de deux façons : par le nombre lui-même et par la vitesse à laquelle ce nombre évolue. L’évolution quotidienne de ce nombre est largement privilégiée par les observateurs. Son analyse peut prêter à discussion en raison de l’irrégularité des données liée à l’effet « week-end » où le nombre de tests chute et de sa dépendance au nombre de tests réalisés.

Pour limiter ces effets, nous recommandons de mesurer à partir des nombres de cas de contamination cumulés leur vitesse de progression quotidienne et d’en établir une moyenne hebdomadaire. Cette dimension de vitesse nous a récemment permis d’analyser l’efficacité du confinement lors de la première vague pandémique de l’hiver 2020.

Enseignant décapité : zone d’alerte franchie !

Enseignant décapité : zone d’alerte franchie !

« On a un cap qui est franchi », a réagi vendredi 16 octobre sur franceinfo David Le Bars, le secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale après qu’un professeur a été décapité devant un collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). « On est à nouveau dans ce cycle de la violence », souligne David Le Bars. Avec cette attentat sur un professeur« c’est tout un symbole » qui a été touché.

 
Quelle est votre réaction à cette acte terroriste ?
David Le Bars : Je voudrais d’abord, de la part des policiers, apporter toute notre compassion à la famille de la victime et aux membres de l’Éducation nationale. Cette attaque-là n’est pas uniquement celle de trop. Elle a ceci de barbare et de très grave qu’elle a en plus été revendiquée, diffusée, mise à la disposition du grand public avec la photo de la victime. Et au-delà de la barbarie et de la gravité, le spectre le plus grave de la violence, je crains qu’on ait franchi un cap par rapport à ce que ça va créer. Un chaos légitime de la part de la population, mais également un effet tache d’huile épouvantable. Je crois que c’est une des premières revendications qu’on a comme ça en direct sur les réseaux sociaux. D’ailleurs, j’en appelle à la citoyenneté à ne surtout pas diffuser, retweeter, parce que il faut respecter la famille. Il faut respecter l’horreur et il ne faut pas montrer et donner raison à cela. Je viens apporter mon soutien aux policiers parce qu’ils sont choqués aussi. Ils ont mis fin à un périple meurtrier. Ils ont abattu une cible. Il fallait la neutraliser. Et ils sont à la fois à féliciter. Il faut penser à eux puisque c’est un acte d’une telle violence que les policiers eux-mêmes sont extrêmement choqué. Il faut se rappeler que nos forces de l’ordre sont là pour arrêter ces périples meurtriers et qu’il faut du courage pour le faire.

Vous voulez dire que les forces de police sont à rude épreuve en permanence ?
Ils sont à rude épreuve en permanence. Vous voyez, on est dans un cycle de violence. On est dans des crises au pluriel, crise sécuritaire sociale, crise sanitaire, la crise terroriste. Il y a à peine quelques semaines, il y a eu une attaque près des locaux de Charlie Hebdo. On est dans une très mauvaise séquence. Il y avait des signaux de la part des services de renseignements et on savait que ce risque-là était en train de remonter. On est à nouveau dans ce cycle de la violence. Et les gens en sont conscients. Ce soir, dans un événement comme celui-là, on a besoin de nos policiers. On a besoin de nos forces de l’ordre. On a besoin de sérénité. Il va falloir compter sur eux. Mais on est dans une séquence très grave, avec sans doute un impact qu’on n’a pas encore mesuré puisque la victime n’est pas qu’un prof. C’est tout un symbole. Et là, ça ne m’appartient plus. On est dans un terrain politique, mais un professeur assassiné parce qu’il a fait un cours, et quel que soit le contenu du cours, on est dans une situation très grave. Avec en plus cette revendication sur les réseaux qui m’inquiète et qui, j’espère, ne va pas produire le chaos que celui qui voulait la poster souhaitait faire.

Est-ce que la crise sanitaire, le mouvement des gilets jaunes, ont mis au second plan la menace terroriste ? Est-ce qu’elle a été prise suffisamment au sérieux ?
Il faut le dire, oui. Parce que les services de renseignements sont à pied d’œuvre, énormément renforcés, structurés. Ils sont coordonnés. Là, on est dans l’acte le plus grave, sans doute commis par quelqu’un qui n’est peut-être même pas dans les radars. Et on ne peut pas faire croire aux Français que chaque personne qui circule dans ce pays va faire l’objet d’une surveillance. On va sans doute tomber dans cette polémique-là. On ne sait pas encore si l’individu était connu ou pas et s’il était fiché. Mais quand un fou, quel que soit le motif, au nom de la religion, un extrémiste, décide de passer à l’acte comme ça, que voulez-vous faire ? Mais on n’aura pas un policier derrière chaque auteur. J’espère qu’on ne tombera pas dans cette polémique là parce que quand les gens sont fichés, on se plaint qu’ils ne soient pas suivis en permanence. C’est un faux débat. Et quand ils ne le sont pas, on se demande pourquoi pas. Je crois qu’il faut garder du sang froid. L’onde de choc me fait redouter des effets désastreux et il va falloir garder beaucoup de sang-froid par rapport à cet acte.

Est-ce qu’il n’y a pas aussi une autre forme de franchissement, avec ce sanctuaire, l’école, qui est attaquée ?
La symbolique de s’en prendre à un professeur est immense. Au-delà de la sensation que je ressens, qui est extrêmement forte en tant que citoyen, je réalise à quel point tout ça va mettre du temps avant d’être compris. C’est une sidération pour la société toute entière qui vient s’ajouter à la froideur. Comment un terroriste a-t-il pu froidement mettre en scène cet acte livré sur les réseaux sociaux ? On a un cap qui est franchi. Je ne sais pas qui est derrière tout cela et je fais toute confiance à la justice le cours pour avancer. On est vraiment dans un acte inédit. Je pense qu’il y a des conséquences qu’on ne mesure pas encore, y compris sur le plan sécuritaire. On est dans des situations compliquées sur le plan de la violence et de la délinquance. Ce drame là aujourd’hui est effectivement une problématique qui vient s’ajouter à des semaines bien difficiles.

Coronavirus : un zonage d’alerte très technocratique

Coronavirus : un zonage d’alerte très technocratique

 

Le nouveau zonage d’alerte concernant le Coronavirus apparaît encore plus technocratique que précédemment. Pour tout dire, il est presque incompréhensible quant à ses conséquences. Le nouveau classement fait en effet apparaître la zone d’alerte, la zone d’alerte renforcée, la zone d’alerte maximale et enfin l’état d’urgence sanitaire. Dans nombre de départements, on ne dispose qu’un ou deux établissements hospitaliers susceptibles de recevoir des contaminés graves. Les personnes concernées viennent d’endroits très différents, certaines viennent de zones très denses comme les grandes villes, d’autres de villes moyennes, ou du milieu rural. En fait, on se fonde sur la moyenne pour déterminer le classement d’un département ou d’une ville. Or si en zone dense pour certaines activités les risques de contagion sont importants il en va différemment en zone plus diffuse. Le découpage médical est aligné sur le découpage administratif des préfectures ,  des préfets et des municipalités ( dont certaines sont des villes regroupées d’autres non et dont les quartiers peuvent être très différents). C ’est le préfet qui en dernier ressort décide des mesures en fonction du classement des risques. Le ministre de la santé a donc annoncé un nouveau découpage en cinq zones d’alerte selon les risques. Progressivement la liste des zones zone d’alerte maximale s’allonge.

“Si la situation sanitaire devait encore s’aggraver dans certains territoires, l’état d’urgence sanitaire sera instauré”, a prévenu Olivier Véran. La division du territoire en différentes zones d’alerte dépend de plusieurs facteurs: le taux d’incidence, le taux d’incidence pour les personnes âgées de 65 ans et plus et la part des “patients covid” dans les services de réanimation, a dit le ministre. L’alerte renforcée concernent les zones où le taux d’incidence dépasse les 150 cas pour 100.000 habitants et où le taux d’incidence chez les personnes âgées dépasse le seuil des 50 cas pour 100.000 habitants.

Coronavirus : un zonage d’alerte très technocratique

Coronavirus : un zonage d’alerte très technocratique

 

Le nouveau zonage d’alerte concernant le Coronavirus apparaît encore plus technocratique que précédemment. Pour tout dire, il est presque incompréhensible quant à ses conséquences. Le nouveau classement fait en effet apparaître la zone d’alerte, la zone d’alerte renforcée, la zone d’alerte maximale et enfin l’état d’urgence sanitaire. Dans nombre de départements, on ne dispose qu’un ou deux établissements hospitaliers susceptibles de recevoir des contaminés graves. Les personnes concernées viennent d’endroits très différents, certaines viennent de zones très denses comme les grandes villes, d’autres de villes moyennes, ou du milieu rural. En fait, on se fonde sur la moyenne pour déterminer le classement d’un département. Or si en zone dense pour certaines activités les risques de contagion sont importants il en va différemment en zone plus diffuse. le découpage médical est aligné sur le découpage administratif des préfectures et des préfets. En effet ,c’est le préfet qui en dernier ressort décide des mesures en fonction du classement des risques. Le ministre de la santé a donc annoncé un nouveau découpage en cinq zones d’alerte selon les risques. Parmi ces cinq niveaux d’alerte, une zone d’alerte maximale a été notamment instaurée et ne concerne pour l’instant qu’Aix-Marseille et la Guadeloupe. Lille, Toulouse, Saint-Étienne, Paris et sa petite couronne, Rouen, Grenoble, Montpellier et Rennes ont été placées en zone “d’alerte renforcée”.“Si la situation sanitaire devait encore s’aggraver dans ces territoires, l’état d’urgence sanitaire sera instauré”, a prévenu Olivier Véran. La division du territoire en différentes zones d’alerte dépend de plusieurs facteurs: le taux d’incidence, le taux d’incidence pour les personnes âgées de 65 ans et plus et la part des “patients covid” dans les services de réanimation, a dit le ministre. L’alerte renforcée concernent les zones où le taux d’incidence dépasse les 150 cas pour 100.000 habitants et où le taux d’incidence chez les personnes âgées dépasse le seuil des 50 cas pour 100.000 habitants. Dans ces zones, la jauge des rassemblements est ramenée à 1.000 personnes et les grands événements déclaré, comme les fêtes locales ou les fêtes étudiantes, seront interdits. Dans l’espace public, les rassemblements de plus de 10 personnes sont prohibés et les bars et restaurants devront fermer au plus tard à 22 heures.

Coronavirus: un nouveau découpage des zones d’alerte

Coronavirus: un nouveau découpage des zones d’alerte   

Le ministre de la santé a annoncé un nouveau découpage en cinq zones d’alerte selon les risques. Parmi ces cinq niveaux d’alerte, une zone d’alerte maximale a été notamment instaurée et ne concerne pour l’instant qu’Aix-Marseille et la Guadeloupe.

Lille, Toulouse, Saint-Étienne, Paris et sa petite couronne, Rouen, Grenoble, Montpellier et Rennes ont été placées en zone “d’alerte renforcée”.“Si la situation sanitaire devait encore s’aggraver dans ces territoires, l’état d’urgence sanitaire sera instauré”, a prévenu Olivier Véran.

La division du territoire en différentes zones d’alerte dépend de plusieurs facteurs: le taux d’incidence, le taux d’incidence pour les personnes âgées de 65 ans et plus et la part des “patients covid” dans les services de réanimation, a dit le ministre.

L’alerte renforcée concernent les zones où le taux d’incidence dépasse les 150 cas pour 100.000 habitants et où le taux d’incidence chez les personnes âgées dépasse le seuil des 50 cas pour 100.000 habitants. Dans ces zones, la jauge des rassemblements est ramenée à 1.000 personnes et les grands événements déclaré, comme les fêtes locales ou les fêtes étudiantes, seront interdits. Dans l’espace public, les rassemblements de plus de 10 personnes sont prohibés et les bars et restaurants devront fermer au plus tard à 22 heures.

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