Privatisation d’ADP : on verra après ! (Bruno Le Maire)
Théoriquement, le nombre de signatures pour la tenue d’un référendum concernant la privatisation de l’aéroport Paris est suffisant. Le conseil constitutionnel a en effet enregistré plus d’un million de signatures. Or , en avril , Macron avait déclaré que ce seuil était suffisant pour déclencher un référendum. Le problème c’est que Bruno Lemaire, lui , ne veut pas ajouter des difficultés aux problèmes sociaux actuels. Il se réfère donc aux dispositions législatives qui imposent près de 5 millions de signatures. Une manière de renvoyer le problème à plus tard. Notons évidemment que Macron peut appliquer ses propres critères et décider d’un référendum sur la question. D’une certaine façon, on retrouve là le même clivage que sur les retraites au sein du gouvernement.
On sait que Bruno Lemaire et Édouard Philippe transfuges des républicains ont voulu se montrer inflexibles en matière de réforme des retraites tandis que d’autres , Macron compris, étaient prêts à transiger ( ce qui va sans doute se faire avec le long délai accordé aux régimes spéciaux pour rejoindre la réforme universelle et qui ne sera pas réellement universelle avant 30 ou 50 ans voire jamais). Le gouvernement ne prendra aucune décision sur la privatisation d’Aéroports de Paris jusqu’à la fin de la collecte des signatures pour l’organisation d’un référendum, a déclaré dimanche Bruno Le Maire sur France 3.
Ce projet de référendum sur la privatisation d’ADP a recueilli plus d’un million de signatures, selon un décompte publié mercredi par le Conseil constitutionnel. Emmanuel Macron s’est dit favorable en avril à l’abaissement à un million de signatures du seuil nécessaire à l’organisation d’un référendum d’initiative partagée (RIP).Bruno Le Maire a néanmoins insisté dimanche sur le fait que la législation actuelle s’appliquait et que cette proposition de référendum devait recueillir la signature d’un dixième des électeurs inscrits, soit 4 ,7 millions de personnes, d’ici à la mi-mars pour aboutir.