Archive pour le Tag 'd’abondance'

Abondance, abondance….. Est-ce qu’on a une gueule d’abondance

Abondance, abondance….. Est-ce qu’on a une gueule d’abondance !

 

On pourrait reprendre la célèbre réplique d’Arletty pour s’interroger sur la pertinence de la déclaration de Macron relative à la « fin de l’abondance ». De toute évidence, Macron ne vit pas dans le même monde que la plupart des Français. Il suffit par exemple de citer le revenu médian des ménages à 2000 € en France. Pas vraiment une situation d’abondance. Comme un adolescent capricieux, Macron change brusquement de langage pour passer des propos très rassurants pendant sa campagne électorale à un discours apocalyptique mal approprié à la situation réelle du pays. 

Complètement hors-sol et même méprisant, Macron s’est donc encore livré à son exercice préféré de condescendance consistant à culpabiliser les Français.  Pour lui : «nous vivons depuis plusieurs années la fin de ce qui pouvait apparaître comme une abondance» de «liquidités sans coût», «de produits», «de technologies qui nous semblaient perpétuellement disponibles», de «terre ou de matière» ou même d’«eau». À ce constat assez sombre, le président y ajoute «la fin des évidences» et «la fin de l’insouciance» liées à la guerre qui continue de faire rage aux portes de l’Europe.

Une espèce de prêche de curé de campagne mais sans réelle vision sur les orientations qu’ils propose pour mettre fin à cette « société d’abondance »

Volontairement sans doute Macron reste dans le flou. Il l’oublie sans doute que le salaire médian ( qui sépare la population en deux) est de l‘(ordre  de 2000 € en France , il paraît donc  pour le moins injuste de parler de société d’abondance,  sans parler de ceux qui sont englués dans la pauvreté.

Le pays compterait plus de 4.8 millions de pauvres, gagnant moins de 940 euros mensuels (soit 50% du salaire médian)

Certes, la France connaît comme d’autres pays connait  différentes crises systémiques qui interagissent entre elles. La crise écologique, la crise énergétique, la crise économique sans parler de la crise sociétale. Mais les facteurs explicatifs sont anciens et les contradictions du pouvoir n’ont fait que les accentuer. Tout n’est pas imputable aux politiques mais la démagogie du pouvoir a encouragé une certaine déresponsabilisation. Enfin on ne peut faire l’impasse d’une analyse sociologique fine pour distinguer les degrés de responsabilités. Bref , les propos apocalyptiques de Macron ne font qu’obscurcir un débat qui demande au contraire davantage de clarté et de pertinence.

Société-« De l’économie d’abondance à l’économie de rareté », un changement de paradigme

Société-« De l’économie d’abondance à l’économie de rareté », un changement de paradigme


« Nous passons d’un monde d’abondance à un monde de rareté », écrivent Patrick Artus et Olivier Pastré, économistes . Au vu des conséquences majeures à venir, un temps d’arrêt est jugé nécessaire
.

Les deux économistes expliquent que la transition entre ces deux modèles concerne d’abord tous les membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) – cette institution discrète, née en 1961, dont le siège est à Paris, rassemble 38 pays parmi les plus riches de la planète, qui ont deux points communs : partager un système de gouvernement démocratique et défendre l’économie de marché. Mais, chemin faisant, c’est la planète tout entière qui sera touchée par ce chamboulement macro- et géoéconomique, lié au réchauffement climatique, suivant les prévisions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.

La conclusion est sans appel : « Le nouveau monde va être cher pour de multiples raisons », analysent les deux complices, car ce passage à une économie de rareté est lié à trois transformations majeures : moins de main-d’œuvre, moins d’épargne et moins de matières premières. Qui plus est, qui dit rareté, dit hausse des prix, avec comme corollaire le retour de l’inflation et la question brûlante du pouvoir d’achat pour les classes moyennes, socle de la démocratie.

L’épidémie de Covid-19 a été le révélateur de la dépendance des pays de l’OCDE, et de la France en particulier, aux produits chinois. Si relocalisations il y a, celles-ci doivent se concentrer sur des productions stratégiques, comme les vaccins ou les batteries électriques. La guerre en Ukraine a, elle, démontré la fragilité énergétique de l’Union européenne (UE), mais les efforts les plus urgents sont surtout à fournir pour la transition environnementale, « qui sera tout sauf un long fleuve tranquille », soulignent les deux auteurs. Elle doit être au centre des politiques de tous les gouvernements. En clair, le passage à l’économie de rareté entraîne une remise en cause du capitalisme néolibéral, qui s’est épanoui depuis le début des années 1980.

Autre conséquence, « la hausse du coût de l’énergie va imposer, pour être acceptable, des politiques redistributives nouvelles en faveur des ménages modestes qu’il faudra financer par une pression fiscale accrue », c’est-à-dire une augmentation des impôts, alertent les auteurs.

Pour conclure sur une note plus optimiste – quoique –, les deux économistes rappellent une célèbre phrase de Jean Monnet : « J’ai toujours pensé que l’Europe se ferait dans les crises. » Vu celles qui s’amoncellent sur ses épaules depuis 2020 (Covid-19, guerre en Ukraine, crise énergétique), l’UE ne peut progresser qu’à pas de géant…(suite dans LE Monde)

Changement de paradigme: «  De l’économie d’abondance à l’économie de rareté »

« De l’économie d’abondance à l’économie de rareté », un changement de paradigme


« Nous passons d’un monde d’abondance à un monde de rareté », écrivent Patrick Artus et Olivier Pastré, économistes . Au vu des conséquences majeures à venir, un temps d’arrêt est jugé nécessaire
.

Les deux économistes expliquent que la transition entre ces deux modèles concerne d’abord tous les membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) – cette institution discrète, née en 1961, dont le siège est à Paris, rassemble 38 pays parmi les plus riches de la planète, qui ont deux points communs : partager un système de gouvernement démocratique et défendre l’économie de marché. Mais, chemin faisant, c’est la planète tout entière qui sera touchée par ce chamboulement macro- et géoéconomique, lié au réchauffement climatique, suivant les prévisions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.

La conclusion est sans appel : « Le nouveau monde va être cher pour de multiples raisons », analysent les deux complices, car ce passage à une économie de rareté est lié à trois transformations majeures : moins de main-d’œuvre, moins d’épargne et moins de matières premières. Qui plus est, qui dit rareté, dit hausse des prix, avec comme corollaire le retour de l’inflation et la question brûlante du pouvoir d’achat pour les classes moyennes, socle de la démocratie.

L’épidémie de Covid-19 a été le révélateur de la dépendance des pays de l’OCDE, et de la France en particulier, aux produits chinois. Si relocalisations il y a, celles-ci doivent se concentrer sur des productions stratégiques, comme les vaccins ou les batteries électriques. La guerre en Ukraine a, elle, démontré la fragilité énergétique de l’Union européenne (UE), mais les efforts les plus urgents sont surtout à fournir pour la transition environnementale, « qui sera tout sauf un long fleuve tranquille », soulignent les deux auteurs. Elle doit être au centre des politiques de tous les gouvernements. En clair, le passage à l’économie de rareté entraîne une remise en cause du capitalisme néolibéral, qui s’est épanoui depuis le début des années 1980.

Autre conséquence, « la hausse du coût de l’énergie va imposer, pour être acceptable, des politiques redistributives nouvelles en faveur des ménages modestes qu’il faudra financer par une pression fiscale accrue », c’est-à-dire une augmentation des impôts, alertent les auteurs.

Pour conclure sur une note plus optimiste – quoique –, les deux économistes rappellent une célèbre phrase de Jean Monnet : « J’ai toujours pensé que l’Europe se ferait dans les crises. » Vu celles qui s’amoncellent sur ses épaules depuis 2020 (Covid-19, guerre en Ukraine, crise énergétique), l’UE ne peut progresser qu’à pas de géant…(suite dans LE Monde)

Abondance, abondance….. Est-ce qu’on a une gueule d’abondance !

Abondance, abondance….. Est-ce qu’on a une gueule d’abondance !

 

On pourrait reprendre la célèbre réplique d’Arletty pour s’interroger sur la pertinence de la déclaration de Macron relative à la « fin de l’abondance ». De toute évidence, Macron ne vit pas dans le même monde que la plupart des Français. Il suffit par exemple de citer le revenu médian des ménages à 2000 € en France. Pas vraiment une situation d’abondance. Comme un adolescent capricieux, Macron change brusquement de langage pour passer des propos très rassurants pendant sa campagne électorale à un discours apocalyptique mal approprié à la situation réelle du pays. 

Complètement hors-sol et même méprisant, Macron s’est donc encore livré à son exercice préféré de condescendance consistant à culpabiliser les Français.  Pour lui : «nous vivons depuis plusieurs années la fin de ce qui pouvait apparaître comme une abondance» de «liquidités sans coût», «de produits», «de technologies qui nous semblaient perpétuellement disponibles», de «terre ou de matière» ou même d’«eau». À ce constat assez sombre, le président y ajoute «la fin des évidences» et «la fin de l’insouciance» liées à la guerre qui continue de faire rage aux portes de l’Europe.

Une espèce de prêche de curé de campagne mais sans réelle vision sur les orientations qu’ils propose pour mettre fin à cette « société d’abondance »

Volontairement sans doute Macron reste dans le flou. Il l’oublie sans doute que le salaire médian ( qui sépare la population en deux) est de ‘(ordre  de 2000 € en France , il paraît donc  pour le moins injuste de parler de société d’abondance,  sans parler de ceux qui sont englués dans la pauvreté.

L’opposition a fortement réagi à ces propos de nature insultante autant qu’irresponsable. Depuis Châteauneuf-sur-Isère (Drôme), le patron de La France Insoumise considère qu’«Emmanuel Macron ne se rend pas compte à quel point ça peut être blessant pour les gens». «Il ne se rend pas compte parce que pour ces amis, l’abondance, ça continue, il ne veut pas qu’on taxe les profiteurs de crise. Des gens qui ont accumulé des millions, et des millions et des millions sur le dos de la crise Covid, de l’inflation. Donc, pour eux, l’abondance continue», ajoute l’ancien candidat à l’Élysée.

Du côté du Parti socialiste, c’est le sénateur David Assouline qui tance le chef de l’État quant à son «abondance de déconnexion». «Il préside un pays asphyxié, une majorité de citoyens qui se serrent la ceinture comme jamais alors que les grandes entreprises font des milliards de bénéfices. Et sa majorité vote contre le Smic à 1500€ et contre la taxation des super profits», lance-t-il.

Le député LR des Alpes-Maritimes Éric Ciotti, par ailleurs prétendant à la présidence du parti de la droite, a qualifié cette dernière d’«indécente». «Il n’y a qu’une “insouciance” en France c’est celle d’un président qui conduit notre pays dans le mur en refusant le courage de la réforme et en privilégiant la dépense illimitée», ajoute l’élu du Sud.

Macron hors-sol : « mettre fin à la société d’abondance » !

Macron hors-sol : « mettre fin à la société d’abondance » !

 

Complètement hors-sol et même méprisant, Macron s’est encore livré à son exercice préféré de condescendance consistant à culpabiliser les Français.  Pour lui : «nous vivons depuis plusieurs années la fin de ce qui pouvait apparaître comme une abondance» de «liquidités sans coût», «de produits», «de technologies qui nous semblaient perpétuellement disponibles», de «terre ou de matière» ou même d’«eau». À ce constat assez sombre, le président y ajoute «la fin des évidences» et «la fin de l’insouciance» liées à la guerre qui continue de faire rage aux portes de l’Europe.

Une espèce de prêche de curé de campagne mais sans réelle vision sur les orientations qu’ils propose pour mettre fin à cette « société d’abondance »

 

Volontairement sans doute Macron reste dans le flou. Il l’oublie sans doute que le salaire médian ( qui sépare la population en deux) est de ‘(ordre  de 2000 € en France , il paraît donc  pour le moins injuste de parler de société d’abondance,  sans parler de ceux qui sont englués dans la pauvreté.

L’opposition a fortement réagi à ces propos de nature insultante autant qu’irresponsable. Depuis Châteauneuf-sur-Isère (Drôme), le patron de La France Insoumise considère qu’«Emmanuel Macron ne se rend pas compte à quel point ça peut être blessant pour les gens». «Il ne se rend pas compte parce que pour ces amis, l’abondance, ça continue, il ne veut pas qu’on taxe les profiteurs de crise. Des gens qui ont accumulé des millions, et des millions et des millions sur le dos de la crise Covid, de l’inflation. Donc, pour eux, l’abondance continue», ajoute l’ancien candidat à l’Élysée.

Du côté du Parti socialiste, c’est le sénateur David Assouline qui tance le chef de l’État quant à son «abondance de déconnexion». «Il préside un pays asphyxié, une majorité de citoyens qui se serrent la ceinture comme jamais alors que les grandes entreprises font des milliards de bénéfices. Et sa majorité vote contre le Smic à 1500€ et contre la taxation des super profits», lance-t-il.

Le député LR des Alpes-Maritimes Éric Ciotti, par ailleurs prétendant à la présidence du parti de la droite, a qualifié cette dernière d’«indécente». «Il n’y a qu’une “insouciance” en France c’est celle d’un président qui conduit notre pays dans le mur en refusant le courage de la réforme et en privilégiant la dépense illimitée», ajoute l’élu du Sud.

Environnement : une crise d’abondance

Environnement : une crise d’abondance Économique

 

L’investisseur François-Xavier Oliveau rejette dans une tribune au « Monde » l’idée que la crise environnementale naisse de la raréfaction des ressources naturelles ; elle provient plutôt de leur abondance mal maîtrisée

 

Tribune. 

 

A tort ou à raison, la peur de la rareté marque notre vision du monde. Nos ressources, nous semble-t-il, s’épuisent à brève échéance ; nos sociétés et nos économies risqueraient de s’effondrer du fait de cette rareté. L’idée a encore été récemment reprise par l’économiste Jean Latreille (« Le revenu universel ne nous fera pas moins travailler, au contraire »Le Monde, 29 avril). Elle s’inscrit dans la tradition de brillants théoriciens : Thomas Malthus bien sûr, Paul Ehrlich qui annonçait en 1970 d’imminentes famines aux Etats-Unis et bien d’autres aujourd’hui.

Le fameux rapport sur les limites de la croissance, le « rapport Meadows » publié en 1973, expose ainsi dans son scénario principal un effondrement lié à l’épuisement des ressources de matières premières. Mais cet ouvrage remarquable, qui mériterait d’être lu autant qu’il est cité, propose également des scénarios alternatifs. L’un d’entre eux fait l’hypothèse de ressources illimitées. Il aboutit aussi à un effondrement, non pas sous l’effet de la rareté mais au contraire d’une pollution hors de contrôle permise par l’abondance des ressources.

 

Cinquante ans après, c’est ce second scenario qui se réalise. Loin d’avoir décrû, les réserves identifiées sont aujourd’hui bien supérieures à celles citées par le rapport. Nous consommons beaucoup plus de ressources, aidés par la baisse structurelle de leur prix. Même le pétrole est plus accessible : en France, une dizaine de minutes rémunérées au smic permettent de se procurer un litre d’essence ; c’était le double en 1970, lorsque le litre d’essence coûtait 1,10 franc pour un salaire minimum à 3,50 francs de l’heure.

Notre invraisemblable capacité d’innovation nous a permis d’inventer de nouveaux procédés de prospection, d’extraction et de raffinage qui ont rendu abondante une ressource finie, reportant sa disparition aux calendes grecques. C’est précisément cette abondance qui menace nos écosystèmes.


Le réchauffement climatique ? Excès d’utilisation d’hydrocarbures, de viande, d’engrais azotés.

La pollution de l’air ? Excès de particules fines et d’oxydes d’azote produits par des véhicules omniprésents.

Les pluies acides ? Excès de dioxyde de soufre. Le trou de la couche d’ozone ? Excès de CFC lié aux équipements de réfrigération et aux aérosols.

Excès de consommation de biens devenus, par le génie humain, abondants et bon marché. Nos crises environnementales sont des crises de l’excès et non du manque.




L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol