Archive pour le Tag 'd’un'

Macron « Brainwash » : L’outrance d’un président impuissant

Macron « Brainwash » : L’outrance d’un président impuissant

Avant le sommet sur les océans à Nice, Emmanuel Macron a dénoncé ce 7 juin ses adversaires qui «“lavent le cerveau” sur l’invasion du pays et les derniers faits divers» sans parler du climat. La journaliste Céline Pina voit dans cette outrance le signe d’un président impuissant. ( dans le Figaro)


Céline Pina est journaliste à Causeur, essayiste et militante. Fondatrice de Viv(r)e la République, elle a notamment publié Silence coupable (Kero, 2016) et Ces biens essentiels (Bouquins, 2021).

Dans un entretien au Parisien ce 7 juin, Emmanuel Macron a regretté que, face à l’urgence climatique, certains de ses opposants «préfèrent brainwasher (laver le cerveau) sur l’invasion du pays et les derniers faits divers». Les deux enjeux sont-ils à mettre en perspective de cette façon ?

Céline PINA. – Les thèmes de l’insécurité et de l’immigration seront au centre de la campagne de 2027. Un président sans majorité et soutenu par un pan restreint de la population ne devrait pas ignorer les deux préoccupations principales des Français. D’autant que ce comportement explique le succès de la droite et de l’extrême droite. Puisque le président ne peut pas se représenter et que son impuissance parlementaire l’empêche de peser dans le jeu politique, la campagne va démarrer tôt. Elle a même déjà commencé avec l’émergence de Bruno Retailleau comme présidentiable, Gérald Darmanin qui se lance dans la course à l’échalote, Édouard Philippe et Gabriel Attal qui durcissent leur discours… Et face à cela un président qui trépigne, n’est plus écouté, comme si au fond tout le monde était passé à autre chose.

Cette sortie violente et non maîtrisée donne l’impression d’un président qui a du mal à gérer sa frustration car non seulement l’action lui échappe mais qu’il ne pèse pas non plus sur les thématiques structurant le jeu politique. Il n’a pas de poids moral, ce qui renvoie encore à une forme d’insignifiance. Il y perd son sens de la communication et montre son isolement. Sa sortie a choqué ? Il s’obstine et envoie Élisabeth Borne marteler le message dans un entretien au Parisien. Un message aussi creux que dilatoire arguant que l’on ne peut légiférer à chaud face à l’insécurité, quand ce qui rend fou les gens est l’inaction politique devant des problèmes récurrents. L’assassinat d’une surveillante dans un collège par un élève, après ce week-end de Pentecôte où la communication se concentrait sur l’indécence de mettre en avant l’insécurité comme question politique, a signé de manière tragique le décalage total entre le président, sa ministre de l’Éducation et le réel. Avec sa provocation qui blesse les Français, cible une partie de son gouvernement et signe son impuissance et son manque de contrôle, le président a donc ouvert un front sans avoir d’armée dans un contexte qui lui est hostile. Cette sortie est contre-productive.


Vous estimez que la déclaration s’est avérée contre-productive, mais à qui semblait-elle s’adresser à l’origine ?

Elle visait des membres de son gouvernement, en premier lieu Bruno Retailleau et Gérald Darmanin, deux candidats potentiels à la prochaine présidentielle. L’émergence de Retailleau s’est justement faite sur les thèmes que combat le président. Il cible par ailleurs les médias de la sphère Bolloré qui exciteraient ces bas instincts. Il ne fait aucun lien avec le fait que, si ces médias progressent dans un contexte de crise de l’information et d’attaques en infamie politique, c’est peut-être qu’ils correspondent à des attentes citoyennes qui n’ont rien d’excessives ou d’étonnantes : la sécurité au quotidien, le contrôle de l’immigration… Ces tabous qui ont sauté et que nombre de politiques voudraient rétablir car ils n’ont pas le courage d’agir ou manquent d’idées pour s’y atteler. Le problème, c’est que cela se voit. Le roi est nu même s’il essaie de se draper dans un personnage. En tout cas, en grande conscience morale dénonciatrice de l’emprise perverse de la droite, il ne convainc pas.


A-t-il également entendu profiter de l’exposition internationale conférée par la conférence de l’ONU à Nice pour rappeler au monde son engagement sur les questions climatiques et son combat contre le rejet de l’immigration ?

Si on veut parler d’exposition à l’International, un autre évènement a été bien plus marquant : les émeutes à la suite de la victoire du PSG. Personne n’a raté les scènes de combat urbain ni le nihilisme et la radicalité des jeunes déchaînés. Encore moins le fait que la police paraisse dépassée malgré une mobilisation sans précédent. Cela a pu être vu à l’étranger comme le signe d’un président dans l’incapacité d’assurer la sécurité dans son propre pays. Dans ce cas-là, on reçoit avec un sourire poli les leçons de morale et les bilans artificiellement gonflés.

Les Français ont fait leur deuil de Macron au-delà même du fait qu’il ne peut pas se représenter. Il ne représente rien à leurs yeux : ni direction, ni chemin ni garanties

Céline Pina

Pourtant, il pourrait revendiquer une logique écologique, en mettant en avant un investissement massif dans le nucléaire comme corollaire à notre modèle de développement. Mais Emmanuel Macron choisit de se comporter comme un militant contrarié de Greenpeace, qui invoque l’apocalypse déjà là et hurle à la trahison des États, parce qu’il n’a pas grand-chose de tangible à fournir sur l’écologie. Pire même, les rares mesures proposées, comme les zones à faible à émission, ont été interprétées comme le symbole d’une élite méprisante et l’écologie est vue aujourd’hui comme punitive par une partie de la population. Les opposants aux ZFE sont ainsi allés jusqu’à revendiquer le terme de «gueux», estimant que c’est ainsi que le président les considérait, qu’il les traitait. In fine ce sont les échos des gilets jaunes que l’on a entendus dans le succès de ce terme.

Cette phrase s’inscrirait donc à la suite des petites déclarations jugées méprisantes régulièrement prononcées par Emmanuel Macron depuis 2017 ?

Oui, mais à la différence que la messe est désormais dite. Les Français attendent l’élection présidentielle de 2027. Ils espèrent ce rendez-vous entre un homme, un peuple et un projet d’action et d’avenir. Ils ont fait leur deuil de Macron au-delà même du fait qu’il ne peut pas se représenter. Il ne représente rien à leurs yeux : ni direction, ni chemin ni garanties. Il peut même apparaître, à l’occasion de ses récentes sorties, comme un facteur qui empêche que des décisions fortes soient prises malgré l’augmentation des problèmes. Pour ce qui est de la majorité des Français, ils ont tourné la page et Emmanuel Macron n’a aucune place dans leurs projections imaginaires.

L’importation dans le débat politique de drames liés à l’insécurité ou l’immigration relève-t-elle généralement des «petites polémiques» dénoncées par le président ou repose-t-elle sur une véritable substance ?

Le fond est indéniable, appuyé par des chiffres : si on se penche sur la question de l’immigration, le nombre d’entrées sur le territoire est élevé et les écarts culturels se creusent entre les communautés. Les violences interreligieuses ou les tensions liées au séparatisme sont documentées et s’expliquent par les difficultés d’intégration. En matière de sécurité, les faits divers atroces se multiplient, certes, mais on voit surtout monter une haine politique et raciale archaïque, sans compter les attentats islamistes et l’œuvre séparatiste qui se poursuivent en Europe. Le sentiment d’insécurité n’est pas une surreprésentation d’inquiétudes exploitée par de méchants médias en manque de sensation. Il y a bien une réalité d’augmentation de l’insécurité, d’explosion des violences politiques, de déchaînements antisémites et les signaux ne sont pas faibles. Nier ces chiffres et, plus encore, le fait qu’ils préoccupent l’électorat à juste titre, est plus qu’une erreur politique. À ce stade, il devient de plus en plus dur d’habiller l’irresponsabilité des habits du déni.

Macron : l’impuissance d’un président réfugié dans le verbe

Macron : l’impuissance d’un président réfugié dans le verbe

Mardi 13 mai, le président de la République Emmanuel Macron a répondu, pendant plus de trois heures sur TF1, aux interpellations de Français, de journalistes et de personnalités. Il a, pour l’essentiel, défendu son bilan sans faire de réelles propositions politiques, mais n’écarte pas une nouvelle candidature à la présidentielle de 2032. Quel sens donner à cette prestation ? Que dit-elle de l’état de nos institutions ? Entretien avec le juriste et politiste Benjamin Morel dans The Conversation .

Comment jugez vous la prestation télévisée d’Emmanuel Macron sur TF1 ?

Benjamin Morel : De façon assez surprenante, en trois heures, il n’a à peu près rien dit. Il n’a fait aucune annonce, aucun plan…

Qu’est-ce que cela dit de la situation politique française ? On parle beaucoup d’impuissance d’Emmanuel Macron, d’immobilisme de François Bayrou… Emmanuel Macron a encore deux ans de présidence et il a surtout défendu son bilan.

B. M. : D’un point de vue constitutionnel, le président a des marges de manœuvre très limitées. Hier, il a surtout défendu le bilan de son premier quinquennat. Ce bilan-là n’est pas lié à des pouvoirs inscrits dans la Constitution, il est lié au fait que le président disposait d’une majorité qui lui donnait un vrai pouvoir. Il n’a plus cette majorité ni ce pouvoir. Il est désormais impotent et incapable de se projeter vers l’avenir.

Dans l’esprit de ses interlocuteurs et de beaucoup de Français, et d’une certaine façon dans son esprit, il y a cette idée que le chef de l’État est tout-puissant. Mais cette idée n’est pas une réalité juridique. La puissance du président de la République ne vient que d’une chose, c’est qu’il détient une majorité à l’Assemblée nationale.

Que nous signalent les registres de discours employés par Emmanuel Macron hier soir ?

B. M. : Le premier registre était celui de l’impotence, avec des réponses sous forme de « Je peux pas » ou « C’est le domaine du gouvernement », « Ce n’est pas moi », « Vous me demandez de faire des choses… », etc.

Le second registre était celui de l’échappement vers une forme d’irréalité. Le président a validé des projets dont il sait très bien qu’ils sont impossibles à réaliser. Par exemple, il a accepté la proposition d’Agnès Verdier-Molinié consistant à supprimer le statut de la fonction publique hospitalière et territoriale sur le modèle des agents de la SNCF. Faire ça, c’est déclencher une révolution à la Chambre et bloquer le pays. C’est politiquement impossible. Son « Pourquoi pas ! », ne l’engage à rien. Autre réponse très improvisée à une proposition de Robert Ménard : l’envoi de prisonniers dans des prisons à l’étranger.

Ces questions lui ont été posées comme dans un talk-show et il répond sur le mode « Chiche ! ». Ces idées n’ont pas été étudiées, elles ne sont même pas sur la table du gouvernement. Ces réponses peu réfléchies visent à montrer une capacité d’action, mais elles révèlent surtout une impuissance, car la parole du président est sans conséquence.

Le président a suscité beaucoup d’attentes à propos d’un référendum et finalement ne s’est engagé à rien. Pourquoi une telle timidité ?

B. M. : Notons que le président a déjà fait ce type d’annonce de référendum de très nombreuses fois sans aller au bout. Nous verrons d’ici quelques mois ce qu’il décide. Mais on se demande pourquoi communiquer sur cette idée de référendum avant le débat et, finalement, ne rien dire. Cela laisse dubitatif.

Est-ce qu’Emmanuel Macron a finalement pensé qu’un questionnaire à choix multiples qui n’a de valeur consultative et qui coûte 200 millions d’euros à organiser pourrait apparaître comme un onéreux « gadget » ? A-t-il fait faire des études juridiques et financières par le ministère de l’intérieur pour savoir ce qui était vraiment possible sans loi avant de temporiser ?

Juridiquement, l’idée d’une consultation à choix multiples n’est pas impossible, mais elle est bancale. Il n’existe aucune disposition législative pour l’encadrer. Le président de la République peut annoncer « Je vais organiser une consultation », mais sans loi, les maires n’auront pas obligation de l’organiser. Est-ce que le scrutin pourrait se tenir dans de bonnes conditions ? La réponse est probablement non.

Concernant l’idée d’organiser un « vrai » référendum défini par l’article 11 de la Constitution, d’autres problèmes se posent. Le référendum est limité à la ratification de traités internationaux, à l’organisation des pouvoirs publics, à la politique économique et sociale de la nation et aux services publics. Tout ce qui relève du domaine pénal ou civil en est exclu et, par conséquent, de nombreuses questions.

La fin de vie, juridiquement, va impliquer de dépénaliser certains actes consistant à donner une substance létale – donc c’est aussi du pénal : cela ne peut entrer dans le cadre de l’article 11 que dans une vision très extensive.

L’immigration n’est pas un domaine du droit français, c’est simplement un « sujet ». L’aspect économique de l’immigration pourrait être l’objet d’un référendum – par exemple le droit à l’aide médicale d’État, mais c’est très restreint. Si vous parlez de pénalisation de l’entrée illégale sur le territoire, c’est du pénal. Si vous parlez du droit du sol, ou de regroupement familial, c’est du civil. Donc pas de référendum possible.

La loi de finances ne peut pas vraiment être soumise à référendum, car la jurisprudence du Conseil constitutionnel de 2022 exclut la question de la fiscalité du champ référendaire.

La question des retraites pourrait être un sujet de référendum, mais Emmanuel Macron n’en veut pas.

Supprimer un échelon territorial comme le département ? Impossible, parce que les départements et les régions sont dans la Constitution : on ne peut les supprimer sans changer la Constitution.

Limiter le temps d’écran pour les jeunes ? Ce serait possible. Mais les Français vont-ils aller voter pour cela ?

Les sujets qui restent ne sont pas vraiment mobilisateurs ou suffisamment structurants dans l’opinion.

Le domaine international a été largement abordé par Emmanuel Macron. Il a rappelé son engagement diplomatique et militaire pour soutenir l’Ukraine, promettant de nouvelles sanctions, confirmé le projet d’une dissuasion nucléaire française étendue à l’Europe. Il a également dénoncé avec force la politique du premier ministre Benyamin Nétanyahou à Gaza. L’international est-il le seul domaine où Emmanuel Macron a le pouvoir d’agir ?

B. M. : Emmanuel Macron a beaucoup commenté son action diplomatique et militaire, domaine où il est très mobilisé. En matière diplomatique, parler c’est déjà faire, on peut donc dire, d’une certaine manière, qu’il agit.

Pour autant, le domaine réservé du président de la République, cela n’existe pas. François Bayrou laisse la main au président sur ces sujets, mais ce n’est en aucun cas un pouvoir défini par la Constitution. Quand le président de la République s’exprime dans le cadre d’un Conseil européen, il ne peut s’engager pour le pays si cela implique une modification de traité ou une directive.

Aujourd’hui, le gouvernement lui laisse le champ libre et les dossiers à traiter sont des dossiers purement diplomatiques et militaires qui n’impliquent pas de ratification du Parlement – ainsi le déploiement de l’arme atomique en Europe évoqué par Emmanuel Macron.

Finalement, on se demande pourquoi Emmanuel Macron a choisi cette mise en scène sur TF1 ? S’apprêterait-il à « débrancher » François Bayrou empêtré dans l’affaire Bétharram et à convoquer des législatives ? Quels sont les scénarios pour les deux ans de présidence à venir ?

B. M. : Je doute que l’objectif soit de « débrancher » François Bayrou. Si Emmanuel Macron décidait de dissoudre l’Assemblée demain, il aurait probablement un socle commun encore plus réduit. Même si une majorité absolue émergeait, elle ne sera pas macroniste, mais à la main d’Édouard Philippe ou de Gabriel Attal. Eux peuvent se présenter en 2027 alors qu’Emmanuel Macron ne le peut pas – ce qui l’empêche définitivement de reprendre la main. La seule chose qui reste aujourd’hui à Emmanuel Macron, c’est l’espoir de sauver son image et son bilan, de maintenir un lien avec les Français.

Mais tous les commentateurs soulignent l’échec de cet exercice – difficilement compréhensible en termes de stratégie…

B. M. : Lors du « grand débat national », contre toute attente, Macron a réussi, par la seule force de son verbe, à calmer la crise et à stabiliser son mandat. Il faut lui reconnaître ce talent. Depuis, il tente de rééditer l’exercice mais échoue. Je crois qu’il est persuadé qu’il peut convaincre parce qu’au fond, il est certain d’avoir raison, qu’il pense avoir bien fait, qu’il connaît sa force de conviction.

La différence, c’est qu’à l’époque du grand débat, Emmanuel Macron pouvait se projeter dans l’avenir, faire des promesses, il n’était pas aussi impuissant. Désormais, convaincre devient très compliqué, voire impossible.

La conclusion de son intervention était particulièrement inattendue. À la question : « Serez-vous candidat à l’élection présidentielle de 2032 ? » Emmanuel Macron répond : « Quand j’aurai fini, je réfléchirai à la suite. À ce moment-là, je pourrai vous répondre. Mais aujourd’hui, je n’ai pas réfléchi. »

B. M. : Effectivement, dans une séquence assez surprenante, il n’a pas fermé la porte à un troisième mandat. Il n’a pas le droit de faire plus de deux mandats successifs, et devra donc s’effacer en 2027, mais 2032 est bien une possibilité.

Politique-Bilan Macron : l’impuissance d’un président masquée par le verbe

Politique-Bilan Macron : l’impuissance d’un président masquée par le verbe

Mardi 13 mai, le président de la République Emmanuel Macron a répondu, pendant plus de trois heures sur TF1, aux interpellations de Français, de journalistes et de personnalités. Il a, pour l’essentiel, défendu son bilan sans faire de réelles propositions politiques, mais n’écarte pas une nouvelle candidature à la présidentielle de 2032. Quel sens donner à cette prestation ? Que dit-elle de l’état de nos institutions ? Entretien avec le juriste et politiste Benjamin Morel dans The Conversation .

Comment jugez vous la prestation télévisée d’Emmanuel Macron sur TF1 ?

Benjamin Morel : De façon assez surprenante, en trois heures, il n’a à peu près rien dit. Il n’a fait aucune annonce, aucun plan…

Qu’est-ce que cela dit de la situation politique française ? On parle beaucoup d’impuissance d’Emmanuel Macron, d’immobilisme de François Bayrou… Emmanuel Macron a encore deux ans de présidence et il a surtout défendu son bilan.

B. M. : D’un point de vue constitutionnel, le président a des marges de manœuvre très limitées. Hier, il a surtout défendu le bilan de son premier quinquennat. Ce bilan-là n’est pas lié à des pouvoirs inscrits dans la Constitution, il est lié au fait que le président disposait d’une majorité qui lui donnait un vrai pouvoir. Il n’a plus cette majorité ni ce pouvoir. Il est désormais impotent et incapable de se projeter vers l’avenir.

Dans l’esprit de ses interlocuteurs et de beaucoup de Français, et d’une certaine façon dans son esprit, il y a cette idée que le chef de l’État est tout-puissant. Mais cette idée n’est pas une réalité juridique. La puissance du président de la République ne vient que d’une chose, c’est qu’il détient une majorité à l’Assemblée nationale.

Que nous signalent les registres de discours employés par Emmanuel Macron hier soir ?

B. M. : Le premier registre était celui de l’impotence, avec des réponses sous forme de « Je peux pas » ou « C’est le domaine du gouvernement », « Ce n’est pas moi », « Vous me demandez de faire des choses… », etc.

Le second registre était celui de l’échappement vers une forme d’irréalité. Le président a validé des projets dont il sait très bien qu’ils sont impossibles à réaliser. Par exemple, il a accepté la proposition d’Agnès Verdier-Molinié consistant à supprimer le statut de la fonction publique hospitalière et territoriale sur le modèle des agents de la SNCF. Faire ça, c’est déclencher une révolution à la Chambre et bloquer le pays. C’est politiquement impossible. Son « Pourquoi pas ! », ne l’engage à rien. Autre réponse très improvisée à une proposition de Robert Ménard : l’envoi de prisonniers dans des prisons à l’étranger.

Ces questions lui ont été posées comme dans un talk-show et il répond sur le mode « Chiche ! ». Ces idées n’ont pas été étudiées, elles ne sont même pas sur la table du gouvernement. Ces réponses peu réfléchies visent à montrer une capacité d’action, mais elles révèlent surtout une impuissance, car la parole du président est sans conséquence.

Le président a suscité beaucoup d’attentes à propos d’un référendum et finalement ne s’est engagé à rien. Pourquoi une telle timidité ?

B. M. : Notons que le président a déjà fait ce type d’annonce de référendum de très nombreuses fois sans aller au bout. Nous verrons d’ici quelques mois ce qu’il décide. Mais on se demande pourquoi communiquer sur cette idée de référendum avant le débat et, finalement, ne rien dire. Cela laisse dubitatif.

Est-ce qu’Emmanuel Macron a finalement pensé qu’un questionnaire à choix multiples qui n’a de valeur consultative et qui coûte 200 millions d’euros à organiser pourrait apparaître comme un onéreux « gadget » ? A-t-il fait faire des études juridiques et financières par le ministère de l’intérieur pour savoir ce qui était vraiment possible sans loi avant de temporiser ?

Juridiquement, l’idée d’une consultation à choix multiples n’est pas impossible, mais elle est bancale. Il n’existe aucune disposition législative pour l’encadrer. Le président de la République peut annoncer « Je vais organiser une consultation », mais sans loi, les maires n’auront pas obligation de l’organiser. Est-ce que le scrutin pourrait se tenir dans de bonnes conditions ? La réponse est probablement non.

Concernant l’idée d’organiser un « vrai » référendum défini par l’article 11 de la Constitution, d’autres problèmes se posent. Le référendum est limité à la ratification de traités internationaux, à l’organisation des pouvoirs publics, à la politique économique et sociale de la nation et aux services publics. Tout ce qui relève du domaine pénal ou civil en est exclu et, par conséquent, de nombreuses questions.

La fin de vie, juridiquement, va impliquer de dépénaliser certains actes consistant à donner une substance létale – donc c’est aussi du pénal : cela ne peut entrer dans le cadre de l’article 11 que dans une vision très extensive.

L’immigration n’est pas un domaine du droit français, c’est simplement un « sujet ». L’aspect économique de l’immigration pourrait être l’objet d’un référendum – par exemple le droit à l’aide médicale d’État, mais c’est très restreint. Si vous parlez de pénalisation de l’entrée illégale sur le territoire, c’est du pénal. Si vous parlez du droit du sol, ou de regroupement familial, c’est du civil. Donc pas de référendum possible.

La loi de finances ne peut pas vraiment être soumise à référendum, car la jurisprudence du Conseil constitutionnel de 2022 exclut la question de la fiscalité du champ référendaire.

La question des retraites pourrait être un sujet de référendum, mais Emmanuel Macron n’en veut pas.

Supprimer un échelon territorial comme le département ? Impossible, parce que les départements et les régions sont dans la Constitution : on ne peut les supprimer sans changer la Constitution.

Limiter le temps d’écran pour les jeunes ? Ce serait possible. Mais les Français vont-ils aller voter pour cela ?

Les sujets qui restent ne sont pas vraiment mobilisateurs ou suffisamment structurants dans l’opinion.

Le domaine international a été largement abordé par Emmanuel Macron. Il a rappelé son engagement diplomatique et militaire pour soutenir l’Ukraine, promettant de nouvelles sanctions, confirmé le projet d’une dissuasion nucléaire française étendue à l’Europe. Il a également dénoncé avec force la politique du premier ministre Benyamin Nétanyahou à Gaza. L’international est-il le seul domaine où Emmanuel Macron a le pouvoir d’agir ?

B. M. : Emmanuel Macron a beaucoup commenté son action diplomatique et militaire, domaine où il est très mobilisé. En matière diplomatique, parler c’est déjà faire, on peut donc dire, d’une certaine manière, qu’il agit.

Pour autant, le domaine réservé du président de la République, cela n’existe pas. François Bayrou laisse la main au président sur ces sujets, mais ce n’est en aucun cas un pouvoir défini par la Constitution. Quand le président de la République s’exprime dans le cadre d’un Conseil européen, il ne peut s’engager pour le pays si cela implique une modification de traité ou une directive.

Aujourd’hui, le gouvernement lui laisse le champ libre et les dossiers à traiter sont des dossiers purement diplomatiques et militaires qui n’impliquent pas de ratification du Parlement – ainsi le déploiement de l’arme atomique en Europe évoqué par Emmanuel Macron.

Finalement, on se demande pourquoi Emmanuel Macron a choisi cette mise en scène sur TF1 ? S’apprêterait-il à « débrancher » François Bayrou empêtré dans l’affaire Bétharram et à convoquer des législatives ? Quels sont les scénarios pour les deux ans de présidence à venir ?

B. M. : Je doute que l’objectif soit de « débrancher » François Bayrou. Si Emmanuel Macron décidait de dissoudre l’Assemblée demain, il aurait probablement un socle commun encore plus réduit. Même si une majorité absolue émergeait, elle ne sera pas macroniste, mais à la main d’Édouard Philippe ou de Gabriel Attal. Eux peuvent se présenter en 2027 alors qu’Emmanuel Macron ne le peut pas – ce qui l’empêche définitivement de reprendre la main. La seule chose qui reste aujourd’hui à Emmanuel Macron, c’est l’espoir de sauver son image et son bilan, de maintenir un lien avec les Français.

Mais tous les commentateurs soulignent l’échec de cet exercice – difficilement compréhensible en termes de stratégie…

B. M. : Lors du « grand débat national », contre toute attente, Macron a réussi, par la seule force de son verbe, à calmer la crise et à stabiliser son mandat. Il faut lui reconnaître ce talent. Depuis, il tente de rééditer l’exercice mais échoue. Je crois qu’il est persuadé qu’il peut convaincre parce qu’au fond, il est certain d’avoir raison, qu’il pense avoir bien fait, qu’il connaît sa force de conviction.

La différence, c’est qu’à l’époque du grand débat, Emmanuel Macron pouvait se projeter dans l’avenir, faire des promesses, il n’était pas aussi impuissant. Désormais, convaincre devient très compliqué, voire impossible.

La conclusion de son intervention était particulièrement inattendue. À la question : « Serez-vous candidat à l’élection présidentielle de 2032 ? » Emmanuel Macron répond : « Quand j’aurai fini, je réfléchirai à la suite. À ce moment-là, je pourrai vous répondre. Mais aujourd’hui, je n’ai pas réfléchi. »

B. M. : Effectivement, dans une séquence assez surprenante, il n’a pas fermé la porte à un troisième mandat. Il n’a pas le droit de faire plus de deux mandats successifs, et devra donc s’effacer en 2027, mais 2032 est bien une possibilité.

Bilan Macron : l’impuissance d’un président masquée par le verbe

Bilan Macron : l’impuissance d’un président masquée par le verbe

Mardi 13 mai, le président de la République Emmanuel Macron a répondu, pendant plus de trois heures sur TF1, aux interpellations de Français, de journalistes et de personnalités. Il a, pour l’essentiel, défendu son bilan sans faire de réelles propositions politiques, mais n’écarte pas une nouvelle candidature à la présidentielle de 2032. Quel sens donner à cette prestation ? Que dit-elle de l’état de nos institutions ? Entretien avec le juriste et politiste Benjamin Morel dans The Conversation .

Comment jugez vous la prestation télévisée d’Emmanuel Macron sur TF1 ?

Benjamin Morel : De façon assez surprenante, en trois heures, il n’a à peu près rien dit. Il n’a fait aucune annonce, aucun plan…

Qu’est-ce que cela dit de la situation politique française ? On parle beaucoup d’impuissance d’Emmanuel Macron, d’immobilisme de François Bayrou… Emmanuel Macron a encore deux ans de présidence et il a surtout défendu son bilan.

B. M. : D’un point de vue constitutionnel, le président a des marges de manœuvre très limitées. Hier, il a surtout défendu le bilan de son premier quinquennat. Ce bilan-là n’est pas lié à des pouvoirs inscrits dans la Constitution, il est lié au fait que le président disposait d’une majorité qui lui donnait un vrai pouvoir. Il n’a plus cette majorité ni ce pouvoir. Il est désormais impotent et incapable de se projeter vers l’avenir.

Dans l’esprit de ses interlocuteurs et de beaucoup de Français, et d’une certaine façon dans son esprit, il y a cette idée que le chef de l’État est tout-puissant. Mais cette idée n’est pas une réalité juridique. La puissance du président de la République ne vient que d’une chose, c’est qu’il détient une majorité à l’Assemblée nationale.

Que nous signalent les registres de discours employés par Emmanuel Macron hier soir ?

B. M. : Le premier registre était celui de l’impotence, avec des réponses sous forme de « Je peux pas » ou « C’est le domaine du gouvernement », « Ce n’est pas moi », « Vous me demandez de faire des choses… », etc.

Le second registre était celui de l’échappement vers une forme d’irréalité. Le président a validé des projets dont il sait très bien qu’ils sont impossibles à réaliser. Par exemple, il a accepté la proposition d’Agnès Verdier-Molinié consistant à supprimer le statut de la fonction publique hospitalière et territoriale sur le modèle des agents de la SNCF. Faire ça, c’est déclencher une révolution à la Chambre et bloquer le pays. C’est politiquement impossible. Son « Pourquoi pas ! », ne l’engage à rien. Autre réponse très improvisée à une proposition de Robert Ménard : l’envoi de prisonniers dans des prisons à l’étranger.

Ces questions lui ont été posées comme dans un talk-show et il répond sur le mode « Chiche ! ». Ces idées n’ont pas été étudiées, elles ne sont même pas sur la table du gouvernement. Ces réponses peu réfléchies visent à montrer une capacité d’action, mais elles révèlent surtout une impuissance, car la parole du président est sans conséquence.

Le président a suscité beaucoup d’attentes à propos d’un référendum et finalement ne s’est engagé à rien. Pourquoi une telle timidité ?

B. M. : Notons que le président a déjà fait ce type d’annonce de référendum de très nombreuses fois sans aller au bout. Nous verrons d’ici quelques mois ce qu’il décide. Mais on se demande pourquoi communiquer sur cette idée de référendum avant le débat et, finalement, ne rien dire. Cela laisse dubitatif.

Est-ce qu’Emmanuel Macron a finalement pensé qu’un questionnaire à choix multiples qui n’a de valeur consultative et qui coûte 200 millions d’euros à organiser pourrait apparaître comme un onéreux « gadget » ? A-t-il fait faire des études juridiques et financières par le ministère de l’intérieur pour savoir ce qui était vraiment possible sans loi avant de temporiser ?

Juridiquement, l’idée d’une consultation à choix multiples n’est pas impossible, mais elle est bancale. Il n’existe aucune disposition législative pour l’encadrer. Le président de la République peut annoncer « Je vais organiser une consultation », mais sans loi, les maires n’auront pas obligation de l’organiser. Est-ce que le scrutin pourrait se tenir dans de bonnes conditions ? La réponse est probablement non.

Concernant l’idée d’organiser un « vrai » référendum défini par l’article 11 de la Constitution, d’autres problèmes se posent. Le référendum est limité à la ratification de traités internationaux, à l’organisation des pouvoirs publics, à la politique économique et sociale de la nation et aux services publics. Tout ce qui relève du domaine pénal ou civil en est exclu et, par conséquent, de nombreuses questions.

La fin de vie, juridiquement, va impliquer de dépénaliser certains actes consistant à donner une substance létale – donc c’est aussi du pénal : cela ne peut entrer dans le cadre de l’article 11 que dans une vision très extensive.

L’immigration n’est pas un domaine du droit français, c’est simplement un « sujet ». L’aspect économique de l’immigration pourrait être l’objet d’un référendum – par exemple le droit à l’aide médicale d’État, mais c’est très restreint. Si vous parlez de pénalisation de l’entrée illégale sur le territoire, c’est du pénal. Si vous parlez du droit du sol, ou de regroupement familial, c’est du civil. Donc pas de référendum possible.

La loi de finances ne peut pas vraiment être soumise à référendum, car la jurisprudence du Conseil constitutionnel de 2022 exclut la question de la fiscalité du champ référendaire.

La question des retraites pourrait être un sujet de référendum, mais Emmanuel Macron n’en veut pas.

Supprimer un échelon territorial comme le département ? Impossible, parce que les départements et les régions sont dans la Constitution : on ne peut les supprimer sans changer la Constitution.

Limiter le temps d’écran pour les jeunes ? Ce serait possible. Mais les Français vont-ils aller voter pour cela ?

Les sujets qui restent ne sont pas vraiment mobilisateurs ou suffisamment structurants dans l’opinion.

Le domaine international a été largement abordé par Emmanuel Macron. Il a rappelé son engagement diplomatique et militaire pour soutenir l’Ukraine, promettant de nouvelles sanctions, confirmé le projet d’une dissuasion nucléaire française étendue à l’Europe. Il a également dénoncé avec force la politique du premier ministre Benyamin Nétanyahou à Gaza. L’international est-il le seul domaine où Emmanuel Macron a le pouvoir d’agir ?

B. M. : Emmanuel Macron a beaucoup commenté son action diplomatique et militaire, domaine où il est très mobilisé. En matière diplomatique, parler c’est déjà faire, on peut donc dire, d’une certaine manière, qu’il agit.

Pour autant, le domaine réservé du président de la République, cela n’existe pas. François Bayrou laisse la main au président sur ces sujets, mais ce n’est en aucun cas un pouvoir défini par la Constitution. Quand le président de la République s’exprime dans le cadre d’un Conseil européen, il ne peut s’engager pour le pays si cela implique une modification de traité ou une directive.

Aujourd’hui, le gouvernement lui laisse le champ libre et les dossiers à traiter sont des dossiers purement diplomatiques et militaires qui n’impliquent pas de ratification du Parlement – ainsi le déploiement de l’arme atomique en Europe évoqué par Emmanuel Macron.

Finalement, on se demande pourquoi Emmanuel Macron a choisi cette mise en scène sur TF1 ? S’apprêterait-il à « débrancher » François Bayrou empêtré dans l’affaire Bétharram et à convoquer des législatives ? Quels sont les scénarios pour les deux ans de présidence à venir ?

B. M. : Je doute que l’objectif soit de « débrancher » François Bayrou. Si Emmanuel Macron décidait de dissoudre l’Assemblée demain, il aurait probablement un socle commun encore plus réduit. Même si une majorité absolue émergeait, elle ne sera pas macroniste, mais à la main d’Édouard Philippe ou de Gabriel Attal. Eux peuvent se présenter en 2027 alors qu’Emmanuel Macron ne le peut pas – ce qui l’empêche définitivement de reprendre la main. La seule chose qui reste aujourd’hui à Emmanuel Macron, c’est l’espoir de sauver son image et son bilan, de maintenir un lien avec les Français.

Mais tous les commentateurs soulignent l’échec de cet exercice – difficilement compréhensible en termes de stratégie…

B. M. : Lors du « grand débat national », contre toute attente, Macron a réussi, par la seule force de son verbe, à calmer la crise et à stabiliser son mandat. Il faut lui reconnaître ce talent. Depuis, il tente de rééditer l’exercice mais échoue. Je crois qu’il est persuadé qu’il peut convaincre parce qu’au fond, il est certain d’avoir raison, qu’il pense avoir bien fait, qu’il connaît sa force de conviction.

La différence, c’est qu’à l’époque du grand débat, Emmanuel Macron pouvait se projeter dans l’avenir, faire des promesses, il n’était pas aussi impuissant. Désormais, convaincre devient très compliqué, voire impossible.

La conclusion de son intervention était particulièrement inattendue. À la question : « Serez-vous candidat à l’élection présidentielle de 2032 ? » Emmanuel Macron répond : « Quand j’aurai fini, je réfléchirai à la suite. À ce moment-là, je pourrai vous répondre. Mais aujourd’hui, je n’ai pas réfléchi. »

B. M. : Effectivement, dans une séquence assez surprenante, il n’a pas fermé la porte à un troisième mandat. Il n’a pas le droit de faire plus de deux mandats successifs, et devra donc s’effacer en 2027, mais 2032 est bien une possibilité.

Macron : l’impuissance d’un président réfugié dans le verbe

Macron : l’impuissance d’un président réfugié dans le verbe

Mardi 13 mai, le président de la République Emmanuel Macron a répondu, pendant plus de trois heures sur TF1, aux interpellations de Français, de journalistes et de personnalités. Il a, pour l’essentiel, défendu son bilan sans faire de réelles propositions politiques, mais n’écarte pas une nouvelle candidature à la présidentielle de 2032. Quel sens donner à cette prestation ? Que dit-elle de l’état de nos institutions ? Entretien avec le juriste et politiste Benjamin Morel dans The Conversation .

Comment jugez vous la prestation télévisée d’Emmanuel Macron sur TF1 ?

Benjamin Morel : De façon assez surprenante, en trois heures, il n’a à peu près rien dit. Il n’a fait aucune annonce, aucun plan…

Qu’est-ce que cela dit de la situation politique française ? On parle beaucoup d’impuissance d’Emmanuel Macron, d’immobilisme de François Bayrou… Emmanuel Macron a encore deux ans de présidence et il a surtout défendu son bilan.

B. M. : D’un point de vue constitutionnel, le président a des marges de manœuvre très limitées. Hier, il a surtout défendu le bilan de son premier quinquennat. Ce bilan-là n’est pas lié à des pouvoirs inscrits dans la Constitution, il est lié au fait que le président disposait d’une majorité qui lui donnait un vrai pouvoir. Il n’a plus cette majorité ni ce pouvoir. Il est désormais impotent et incapable de se projeter vers l’avenir.

Dans l’esprit de ses interlocuteurs et de beaucoup de Français, et d’une certaine façon dans son esprit, il y a cette idée que le chef de l’État est tout-puissant. Mais cette idée n’est pas une réalité juridique. La puissance du président de la République ne vient que d’une chose, c’est qu’il détient une majorité à l’Assemblée nationale.

Que nous signalent les registres de discours employés par Emmanuel Macron hier soir ?

B. M. : Le premier registre était celui de l’impotence, avec des réponses sous forme de « Je peux pas » ou « C’est le domaine du gouvernement », « Ce n’est pas moi », « Vous me demandez de faire des choses… », etc.

Le second registre était celui de l’échappement vers une forme d’irréalité. Le président a validé des projets dont il sait très bien qu’ils sont impossibles à réaliser. Par exemple, il a accepté la proposition d’Agnès Verdier-Molinié consistant à supprimer le statut de la fonction publique hospitalière et territoriale sur le modèle des agents de la SNCF. Faire ça, c’est déclencher une révolution à la Chambre et bloquer le pays. C’est politiquement impossible. Son « Pourquoi pas ! », ne l’engage à rien. Autre réponse très improvisée à une proposition de Robert Ménard : l’envoi de prisonniers dans des prisons à l’étranger.

Ces questions lui ont été posées comme dans un talk-show et il répond sur le mode « Chiche ! ». Ces idées n’ont pas été étudiées, elles ne sont même pas sur la table du gouvernement. Ces réponses peu réfléchies visent à montrer une capacité d’action, mais elles révèlent surtout une impuissance, car la parole du président est sans conséquence.

Le président a suscité beaucoup d’attentes à propos d’un référendum et finalement ne s’est engagé à rien. Pourquoi une telle timidité ?

B. M. : Notons que le président a déjà fait ce type d’annonce de référendum de très nombreuses fois sans aller au bout. Nous verrons d’ici quelques mois ce qu’il décide. Mais on se demande pourquoi communiquer sur cette idée de référendum avant le débat et, finalement, ne rien dire. Cela laisse dubitatif.

Est-ce qu’Emmanuel Macron a finalement pensé qu’un questionnaire à choix multiples qui n’a de valeur consultative et qui coûte 200 millions d’euros à organiser pourrait apparaître comme un onéreux « gadget » ? A-t-il fait faire des études juridiques et financières par le ministère de l’intérieur pour savoir ce qui était vraiment possible sans loi avant de temporiser ?

Juridiquement, l’idée d’une consultation à choix multiples n’est pas impossible, mais elle est bancale. Il n’existe aucune disposition législative pour l’encadrer. Le président de la République peut annoncer « Je vais organiser une consultation », mais sans loi, les maires n’auront pas obligation de l’organiser. Est-ce que le scrutin pourrait se tenir dans de bonnes conditions ? La réponse est probablement non.

Concernant l’idée d’organiser un « vrai » référendum défini par l’article 11 de la Constitution, d’autres problèmes se posent. Le référendum est limité à la ratification de traités internationaux, à l’organisation des pouvoirs publics, à la politique économique et sociale de la nation et aux services publics. Tout ce qui relève du domaine pénal ou civil en est exclu et, par conséquent, de nombreuses questions.

La fin de vie, juridiquement, va impliquer de dépénaliser certains actes consistant à donner une substance létale – donc c’est aussi du pénal : cela ne peut entrer dans le cadre de l’article 11 que dans une vision très extensive.

L’immigration n’est pas un domaine du droit français, c’est simplement un « sujet ». L’aspect économique de l’immigration pourrait être l’objet d’un référendum – par exemple le droit à l’aide médicale d’État, mais c’est très restreint. Si vous parlez de pénalisation de l’entrée illégale sur le territoire, c’est du pénal. Si vous parlez du droit du sol, ou de regroupement familial, c’est du civil. Donc pas de référendum possible.

La loi de finances ne peut pas vraiment être soumise à référendum, car la jurisprudence du Conseil constitutionnel de 2022 exclut la question de la fiscalité du champ référendaire.

La question des retraites pourrait être un sujet de référendum, mais Emmanuel Macron n’en veut pas.

Supprimer un échelon territorial comme le département ? Impossible, parce que les départements et les régions sont dans la Constitution : on ne peut les supprimer sans changer la Constitution.

Limiter le temps d’écran pour les jeunes ? Ce serait possible. Mais les Français vont-ils aller voter pour cela ?

Les sujets qui restent ne sont pas vraiment mobilisateurs ou suffisamment structurants dans l’opinion.

Le domaine international a été largement abordé par Emmanuel Macron. Il a rappelé son engagement diplomatique et militaire pour soutenir l’Ukraine, promettant de nouvelles sanctions, confirmé le projet d’une dissuasion nucléaire française étendue à l’Europe. Il a également dénoncé avec force la politique du premier ministre Benyamin Nétanyahou à Gaza. L’international est-il le seul domaine où Emmanuel Macron a le pouvoir d’agir ?

B. M. : Emmanuel Macron a beaucoup commenté son action diplomatique et militaire, domaine où il est très mobilisé. En matière diplomatique, parler c’est déjà faire, on peut donc dire, d’une certaine manière, qu’il agit.

Pour autant, le domaine réservé du président de la République, cela n’existe pas. François Bayrou laisse la main au président sur ces sujets, mais ce n’est en aucun cas un pouvoir défini par la Constitution. Quand le président de la République s’exprime dans le cadre d’un Conseil européen, il ne peut s’engager pour le pays si cela implique une modification de traité ou une directive.

Aujourd’hui, le gouvernement lui laisse le champ libre et les dossiers à traiter sont des dossiers purement diplomatiques et militaires qui n’impliquent pas de ratification du Parlement – ainsi le déploiement de l’arme atomique en Europe évoqué par Emmanuel Macron.

Finalement, on se demande pourquoi Emmanuel Macron a choisi cette mise en scène sur TF1 ? S’apprêterait-il à « débrancher » François Bayrou empêtré dans l’affaire Bétharram et à convoquer des législatives ? Quels sont les scénarios pour les deux ans de présidence à venir ?

B. M. : Je doute que l’objectif soit de « débrancher » François Bayrou. Si Emmanuel Macron décidait de dissoudre l’Assemblée demain, il aurait probablement un socle commun encore plus réduit. Même si une majorité absolue émergeait, elle ne sera pas macroniste, mais à la main d’Édouard Philippe ou de Gabriel Attal. Eux peuvent se présenter en 2027 alors qu’Emmanuel Macron ne le peut pas – ce qui l’empêche définitivement de reprendre la main. La seule chose qui reste aujourd’hui à Emmanuel Macron, c’est l’espoir de sauver son image et son bilan, de maintenir un lien avec les Français.

Mais tous les commentateurs soulignent l’échec de cet exercice – difficilement compréhensible en termes de stratégie…

B. M. : Lors du « grand débat national », contre toute attente, Macron a réussi, par la seule force de son verbe, à calmer la crise et à stabiliser son mandat. Il faut lui reconnaître ce talent. Depuis, il tente de rééditer l’exercice mais échoue. Je crois qu’il est persuadé qu’il peut convaincre parce qu’au fond, il est certain d’avoir raison, qu’il pense avoir bien fait, qu’il connaît sa force de conviction.

La différence, c’est qu’à l’époque du grand débat, Emmanuel Macron pouvait se projeter dans l’avenir, faire des promesses, il n’était pas aussi impuissant. Désormais, convaincre devient très compliqué, voire impossible.

La conclusion de son intervention était particulièrement inattendue. À la question : « Serez-vous candidat à l’élection présidentielle de 2032 ? » Emmanuel Macron répond : « Quand j’aurai fini, je réfléchirai à la suite. À ce moment-là, je pourrai vous répondre. Mais aujourd’hui, je n’ai pas réfléchi. »

B. M. : Effectivement, dans une séquence assez surprenante, il n’a pas fermé la porte à un troisième mandat. Il n’a pas le droit de faire plus de deux mandats successifs, et devra donc s’effacer en 2027, mais 2032 est bien une possibilité.

Foot-Ligue 1 : l’OM fait match nul et doit se contenter d’un point à Lille

Foot-Ligue 1 : l’OM fait match nul et doit se contenter d’un point à Lille

Encore une occasion manquée pour l’OM pourtant n’a pas démérité. En clôture de la 32e journée de Ligue 1, les Phocéens ont concédé un score de parité sur la pelouse de Lille (1-1). En cause surtout un mauvais dégagement du gardien de l’OM. Les hommes de Roberto de Zerbi ont pourtant fait la meilleure impression sur la pelouse de Pierre-Mauroy, mais ont laissé filer une victoire qui leur tendait les bras en seconde période. Au classement, l’OM reprend seul sa deuxième place, mais ne compte qu’un point d’avance sur Monaco. Et trois sur les Dogues, cinquièmes.

Le profil du tueur d’un musulman à Lyon

Le profil du tueur d’un musulman à Lyon

Né à Lyon en 2004, Olivier H. s’est récemment installé dans le Gard avec ses parents, d’origine bosnienne, et ses frères et sœurs. Sans activité, il était jusque-là inconnu de la police et de la justice.

Sa famille, de culture chrétienne, pourrait faire partie de la communauté des gens du voyage, indique avec prudence une source proche du dossier. Un de ses frères, âgé de 15 ans, a été placé en garde à vue hier avant d’être relâché.

Vendredi, aux alentours de 8h30, Olivier H. pénètre dans l’enceinte de la mosquée de La Grand-Combe. Vêtu d’une doudoune et porteur d’un sac de sport, il tombe sur Aboubakar, un homme de 24 ans d’origine malienne. Décrit comme «serviable» et «sympathique», Aboubakar intervient régulièrement dans la mosquée pour passer un coup de balai.

Olivier H. et Aboubakar, qui ne se connaissent pas, échangent pendant une dizaine de secondes puis se dirigent vers la salle de prière. La scène est filmée par la vidéosurveillance de la mosquée. Les premiers éléments de l’enquête laissent penser qu’Olivier H. tend un piège à son interlocuteur en lui demandant de lui montrer comment faire la prière.

Secteur Immobilier : Risque d’un nouveau ralentissement

Secteur Immobilier : Risque d’un nouveau ralentissement


Alors que les lobbys du secteur ne cesse de souligner la reprise, l’Observatoire du Crédit Logement/CSA, souligne des signes de ralentissement du marché et s’attend à une légère remontée des taux moyens en avril, mai et juin. En cause l’attentisme et le manque de sa solvabilité notamment des primo accédant; Sans parler de la folie des prix dans les grandes villes

La décision de la Banque centrale européenne de baisser, pour la sixième fois consécutive, ses taux directeurs de 25 points de base, avec un taux de refinancement ramené à 2,5 %, devrait offrir un répit sur un marché du crédit immobilier encore balbutiant. D’autant que le discours de la banque centrale est plutôt accommodant, laissant entrevoir de nouvelles baisses. Cette décision intervient à un moment où les taux de crédit immobilier affichent un léger mouvement haussier, après une baisse presque continue d’un an, et ce, avant le printemps, une période généralement propice aux achats immobiliers.

Car si les taux courts sont orientés à la baisse, ce n’est pas le cas des taux longs, notamment celui de l’obligation d’État (OAT) à dix ans, qui sert en partie de référence pour les banques dans le calcul de leurs barèmes.

Le contexte de grande incertitude générée par la politique tarifaire des États-Unis, mais aussi l’instabilité budgétaire et politique en France ou la brusque hausse du taux souverain allemand à l’annonce d’un plan d’investissement dans la défense en Allemagne sont autant d’éléments qui mettent les emprunts d’État sous pression.

Immobilier : Risque d’un nouveau ralentissement

Immobilier : Risque d’un nouveau ralentissement


Alors que les lobbys du secteur ne cesse de souligner la reprise, l’Observatoire du Crédit Logement/CSA, souligne des signes de ralentissement du marché et s’attend à une légère remontée des taux moyens en avril, mai et juin. En cause l’attentisme et le manque de sa solvabilité notamment des primo accédant; Sans parler de la folie des prix dans les grandes villes

La décision de la Banque centrale européenne de baisser, pour la sixième fois consécutive, ses taux directeurs de 25 points de base, avec un taux de refinancement ramené à 2,5 %, devrait offrir un répit sur un marché du crédit immobilier encore balbutiant. D’autant que le discours de la banque centrale est plutôt accommodant, laissant entrevoir de nouvelles baisses. Cette décision intervient à un moment où les taux de crédit immobilier affichent un léger mouvement haussier, après une baisse presque continue d’un an, et ce, avant le printemps, une période généralement propice aux achats immobiliers.

Car si les taux courts sont orientés à la baisse, ce n’est pas le cas des taux longs, notamment celui de l’obligation d’État (OAT) à dix ans, qui sert en partie de référence pour les banques dans le calcul de leurs barèmes.

Le contexte de grande incertitude générée par la politique tarifaire des États-Unis, mais aussi l’instabilité budgétaire et politique en France ou la brusque hausse du taux souverain allemand à l’annonce d’un plan d’investissement dans la défense en Allemagne sont autant d’éléments qui mettent les emprunts d’État sous pression.

Politique-Trump: Les fantasmes d’un fou

Politique-Trump: Les fantasmes d’un fou

Inutile de tourner autour du pot les capacités cognitives de Trump sont fortement affectées. Pour preuve, il considère la politique comme un exercice de télé réalité avec la mise en scène et les commentaires les plus farfelus, les plus dangereux aussi non seulement pour l’économie mondiale mais peut-être d’abord pour les Américains eux-mêmes.

Rien d’étonnant à cela en vérité car Trump est un piètre gestionnaire qui a fait six fois faillite et dont l’empire a pu être sauvé grâce à l’intervention du KGB et des oligarques russes. D’où sa proximité avec le dictateur Poutine auquel il est forcément redevable. Pour illustrer cette folie la dernière proposition du président américain est d’annexer toutes les ressources minières de l’Ukraine sans aucun retour local. En outre ce type est un illettré. Témoin son vocabulaire très réduit et ses envolées lyriques de classe maternelle.

Les Américains auraient intérêt rapidement mettre fin aux élucubrations d’un président qui mène son pays au désastre. Cela supposerait que le parlement reprenne ses responsabilités au lieu de laisser l’animateur de télé réalité faire chaque jour son show clownesque .

L’urgence pour les Américains serait de faire procéder rapidement un examen psychiatrique d’un individu complètement inculte, incompétent et dangereux. Le pire c’est que l’intéressé est manœuvré par une bande de cinglés aux idéologies douteuses qui visent notamment à mettre fin à la démocratie.

Politique-Trump: Les fantasmes d’un déséquilibré

Politique-Trump: Les fantasmes d’un déséquilibré

Inutile de tourner autour du pot les capacités cognitives de Trump sont fortement affectées. Pour preuve, il considère la politique comme un exercice de télé réalité avec la mise en scène et les commentaires les plus farfelues, les plus dangereux aussi non seulement pour l’économie mondiale mais peut-être d’abord pour les Américains eux-mêmes.

Rien d’étonnant à cela en vérité car Trump est un piètre gestionnaire qui a fait six fois faillite et dont l’empire a pu être sauvé grâce à l’intervention du KGB et des oligarques russes. D’où sa proximité avec le dictateur Poutine auquel il est forcément redevable. Pour illustrer cette folie la dernière proposition du président américain et d’annexer toutes les ressources minières de l’Ukraine sans aucun retour local. En outre ce type est un illettré. Témoin son vocabulaire très réduit et ses envolées lyriques de classe maternelle.

Les Américains auraient intérêt rapidement mettre fin aux élucubrations d’un président qui mène son pays au désastre. Cela supposerait que le parlement reprenne ses responsabilités au lieu de laisser l’animateur de télé réalité faire chaque jour son show clownesque .

L’urgence pour les Américains serait de faire procéder rapidement un examen psychiatrique d’un individu complètement inculte, incompétent et dangereux. Le pire c’est que l’intéressé est manœuvré par une bande de cinglés aux idéologies douteuses qui visent notamment à mettre fin à la démocratie.

Trump: Les fantasmes d’un déséquilibré

Trump: Les fantasmes d’un déséquilibré

Inutile de tourner autour du pot les capacités cognitives de Trump sont fortement affectées. Pour preuve, il considère la politique comme un exercice de télé réalité avec la mise en scène et les commentaires les plus farfelues, les plus dangereux aussi non seulement pour l’économie mondiale mais peut-être d’abord pour les Américains eux-mêmes.

Rien d’étonnant à cela en vérité car Trump est un piètre gestionnaire qui a fait six fois faillite et dont l’empire a pu être sauvé grâce à l’intervention du KGB et des oligarques russes. D’où sa proximité avec le dictateur Poutine auquel il est forcément redevable. Pour illustrer cette folie la dernière proposition du président américain et d’annexer toutes les ressources minières de l’Ukraine sans aucun retour local. En outre ce type est un illettré. Témoin son vocabulaire très réduit et ses envolées lyriques de classe maternelle.

Les Américains auraient intérêt rapidement mettre fin aux élucubrations d’un président qui mène son pays au désastre. Cela supposerait que le parlement reprenne ses responsabilités au lieu de laisser l’animateur de télé réalité faire chaque jour son show clownesque .

L’urgence pour les Américains serait de faire procéder rapidement un examen psychiatrique d’un individu complètement inculte, incompétent et dangereux. Le pire c’est que l’intéressé est manœuvré par une bande de cinglés aux idéologies douteuses qui visent notamment à mettre fin à la démocratie.

« Mission Musk »: démission collective d’un tiers du personnel

« Mission  Musk »: démission collective d’un tiers du personnel

Une vingtaine de fonctionnaires américains intégrés aux effectifs pilotés par Elon Musk, missionnés pour sabrer dans les dépenses publiques et l’administration fédérale, ont présenté leur démission collective mardi 25 février dans un courrier adressé à la Maison-Blanche. Leur départ groupé représente une réduction de près d’un tiers du personnel du Doge, la désormais fameuse commission pour l’efficacité gouvernementale supervisée par le multimilliardaire devenu inséparable de Donald Trump, à laquelle le président républicain a donné corps dès le jour de son investiture, le 20 janvier.

Interdiction du mariage d’un étranger en situation irrégulière : une loi votée par le Sénat

Interdiction du mariage d’un étranger en situation irrégulière : une loi votée par le Sénat

 

 

Encore un clivage qui va tuer la gauche avec son opposition à l’interdiction du mariage d’un étranger en situation irrégulière pourtant soutenue par une très large majorité de la population. Le Sénat a en effet  adopté jeudi 20 février une proposition de loi centriste visant à interdire le mariage aux étrangers en situation irrégulière, avec un soutien appuyé du gouvernement malgré d’importantes barrières juridiques.

Les sénateurs ont adopté ce texte en première lecture à 227 voix contre 110, avec l’approbation de la majorité droite-centriste de la chambre haute et malgré l’opposition claire de la gauche, qui brandit la jurisprudence défavorable du Conseil constitutionnel et estime la mesure attentatoire aux libertés fondamentales.

 

Crash d’un avion en Corée :13 vols en deux jours

Crash d’un avion en Corée :13 vols en deux jours

 

Le Boeing 737-800 de Jeju Air  qui s’est écrasé dimanche à l’aéroport international de Muan  avait effectué 13 vols au total au cours des 48 heures avant l’accident, rapporte l’agence sud-coréenne Yonhap ..
La question de la régularité de l’entretien pourraient être posée dans cette entreprise low cost locale très compétitive. Rapporté par mois, le taux d’exploitation de Jeju Air surpasse de loin ses concurrents de la péninsule coréenne. La moyenne du taux mensuel d’opération par appareil de Jeju Air était de 418 heures lors du troisième trimestre, tandis que Jin Air et T’Way affichent respectivement une moyenne de 371 heures et de 386 heures. Chez les compagnies plus huppées, Korean Air affichait une moyenne de 355 heures, alors qu’Asiana Airlines affichait 335 heures pour ses appareils.

 

12345...21



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol