Tous les grands médias s’ébahissent ce matin à propos de la performance de Macron leur de la réunion sur le grand débat dans l’Eure. Une performance « exceptionnelle » qui finalement aurait réussi à convaincre la plupart des élus qui ont d’ailleurs fait une standing ovation à Macron. Pas vraiment étonnant quand on connaît le niveau de compétence générale de ces maires tellement appréciés par la population. Faut-il rappeler que ces maires de petites communes comme d’ailleurs ceux des plus grandes se caractérisent surtout par leur capacité à jeter l’argent par les fenêtres pour des investissements inutiles le plus souvent et dans un fonctionnement de moins en moins contrôlé. Pas difficile dans ces conditions de convaincre ces élus la plupart incompétents de la pertinence de la politique du pouvoir. Soyons clairs dans la plupart des communes les maires constituent une caste de petits barons qui à leur échelle reproduisent l’organisation monarchique du pouvoir central. Avec aussi des groupes de pressions qui profitent de la manne financière, avec aussi des ségrégations entre les centres et les zones périphériques avec aussi des rémunérations et autres accessoires de revenus dans les innombrables organismes et syndicats intercommunaux qui sont loin d’être en adéquation avec un travail réel. Il n’y a guère que dans les toutes petites communes que le maire se comporte comme un vrai militant, un humaniste puisque parfois pour toute structure logistique il dispose d’un seul secrétaire de mairie voir d’un quart ou d’un tiers. Sitôt que les communes atteignent une certaine dimension les superstructures grossissent et se substituent aux élus pour les décisions essentielles. Compte tenu du niveau de compétence de sévères il n’est pas étonnant que l’évangéliste Macron et réussi à les convaincre avec du bla-bla : « La période que nous sommes en train de venir pose beaucoup de défi à notre pays ». « Mais plus profondément, je pense que nous pouvons faire du moment que traverse la France une chance », a lancé le président en introduction de sa rencontre avec les maires, évoquant une quadruple « fracture » dans le pays, « sociale », « territoriale », économique » et « démocratique ».« Toutes ces fractures, on les a devant nous et d’un seul coup les choses s’effritent, a-t-il poursuivi. Je pense qu’il ne faut pas en avoir peur. Il faut refuser la violence car rien ne sort de la violence. Il faut refuser la démagogie, car l’addition des colères n’a jamais fait une solution. Mais il nous faut construire des solutions pour le pays. » Penser qu’en rétablissant l’impôt de solidarité sur la fortune, « la situation d’un seul ’gilet jaune’ s’améliorera, c’est de la pipe ». Devant les maires, Emmanuel Macron a encore une fois défendu sa réforme de la fiscalité. « Beaucoup de gens disent : il faut remettre l’ISF, comme ça on serait justes, a-t-il dit. D’abord, je leur demande : est-ce qu’on vivait mieux avant ? Ben non. Beaucoup de problèmes dont ils nous parlent, pardon de le dire, y compris quand il y avait un ISF très important, n’étaient pas réglés. » Une espèce d’argumentaire à la Prévert où on mélange tout pour enterrer en même temps toute perspective de justice fiscale.
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122.743 demandes d’asile en 2018
Des chiffres intéressants qui permettent de relativiser la problématique de l’immigration même si ce sujet ne doit pas être ignoré. Ceci étant aussi bien dans les cahiers de doléances que chez la plupart des gilets jaunes, cette question n’apparaît pas prioritaire. Par ailleurs c’est peut-être davantage la question identitaire qui domine l’immigration proprement dite La France a reçu l’an dernier 122.743 demandes d’asile, une hausse de 22% par rapport à 2017, et expulsé les migrants de pays tiers à un niveau record en dix ans, montrent les données provisoires publiées mardi par la direction générale des étrangers. L’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) a accordé l’asile à quelque 24.663 personnes, un chiffre stable par rapport à 2017 (23.958).Plus d’un demandeur d’asile sur trois, 37%, a été placé sous procédure Dublin en 2018, notamment pour avoir demandé l’asile ailleurs dans l’Union, par exemple en Italie ou en Allemagne. Le total des éloignements d’étrangers en situation irrégulière est en hausse de 13,6%, à près de 20.000 départs. Les expulsions forcées progressent de 9,9% – une augmentation de 20% sur deux ans – les amenant à un niveau inédit en dix ans, autour de 15.000, signe d’un renforcement de la lutte contre l’immigration irrégulière. Les demandeurs d’asile proviennent en premier lieu d’Afghanistan (9.439 demandes), puis de Guinée, et d’Albanie et de Géorgie (deux pays au taux de reconnaissance très faible), suivis de la Côte d’Ivoire et du Soudan. La France a par ailleurs délivré quelque 3,5 millions de visas, en hausse de 4,4%, portés principalement par les courts séjours touristiques. Les visas étudiants atteignent un sommet, avec plus de 82.000 premiers titres de séjour. L’immigration familiale, qui représente la majorité des flux migratoires de long terme (89.000 titres environ l’an dernier), est stable.
Fiscalité : pas de réflexion globale sur le champ régalien et les moyens d’exécution
Sur ce sujet, Macron pose un préalable qui limite évidemment la portée du débat. Il affirme clairement qu’il n’est pas question de revenir sur les décisions fiscales déjà prises. En clair qu’il ne reviendra pas notamment sur la question très controversée de l’impôt sur la fortune. Ensuite ce thème comme les autres est présenté de manière un peu simpliste. On pose notamment la question de savoir comment rendre la fiscalité plus juste plus efficace et comment la faire diminuer. Or deux questions centrales ne sont pas posées à savoir l’étendue du champ régalien et les manières de l’exercer. En clair qu’elles doivent être les missions de l’État et plus généralement des collectivités. Deuxièmement qui et comment assumer ses responsabilités. Comme souvent Macron tombe dans le piège et mélange tout : la nature du service public, les organismes qui l’assument et le statut des personnels comme si les fonctionnaires œuvraient tous au service public. En quoi par exemple ceux qui plantent des pâquerettes dans les massifs (de l’Etat ou des collectivités locales surtout), les services logistiques administratifs des hôpitaux ou d’autres administrations relèvent-ils vraiment du service public ? Macron oublie que nombre de services publics sont assurés par le privé (santé, transport, entretien voire gestion des infrastructures par exemple). Bref, une approche un peu simpliste, un peu confuse et qui évite d’aborder aussi les excès de la financiarisation qui échappent à l’impôt. Sur le social et ses dépenses c’est plus que sommaire. Extrait de la lettre officielle de Macron :
« Le premier sujet porte sur nos impôts, nos dépenses et l’action publique. L’impôt est au cœur de notre solidarité nationale. C’est lui qui finance nos services publics. Il vient rémunérer les professeurs, pompiers, policiers, militaires, magistrats, infirmières et tous les fonctionnaires qui œuvrent à votre service. Il permet de verser aux plus fragiles des prestations sociales mais aussi de financer certains grands projets d’avenir, notre recherche, notre culture, ou d’entretenir nos infrastructures. C’est aussi l’impôt qui permet de régler les intérêts de la dette très importante que notre pays a contractée au fil du temps.
Mais l’impôt, lorsqu’il est trop élevé, prive notre économie des ressources qui pourraient utilement s’investir dans les entreprises, créant ainsi de l’emploi et de la croissance. Et il prive les travailleurs du fruit de leurs efforts. Nous ne reviendrons pas sur les mesures que nous avons prises pour corriger cela afin d’encourager l’investissement et faire que le travail paie davantage. Elles viennent d’être votées et commencent à peine à livrer leurs effets. Le Parlement les évaluera de manière transparente et avec le recul indispensable. Nous devons en revanche nous interroger pour aller plus loin.
Comment pourrait-on rendre notre fiscalité plus juste et plus efficace? Quels impôts faut-il à vos yeux baisser en priorité?
Nous ne pouvons, quoi qu’il en soit, poursuivre les baisses d’impôt sans baisser le niveau global de notre dépense publique.
Quelles sont les économies qui vous semblent prioritaires à faire?
Faut-il supprimer certains services publics qui seraient dépassés ou trop chers par rapport à leur utilité? À l’inverse, voyez-vous des besoins nouveaux de services publics et comment les financer?
Notre modèle social est aussi mis en cause. Certains le jugent insuffisant, d’autres trop cher en raison des cotisations qu’ils paient. L’efficacité de la formation comme des services de l’emploi est souvent critiquée. Le gouvernement a commencé à y répondre, après de larges concertations, à travers une stratégie pour notre santé, pour lutter contre la pauvreté, et pour lutter contre le chômage.
Comment mieux organiser notre pacte social? «
Gilets jaunes : il y aura une suite aux grands débats d’après Macron.
- Il y a beaucoup de scepticisme et d’interrogations concernant les suites du grand débat tant chez les gilets jaunes que dans l’opinion publique. Plus de 60 % de l’opinion n’en attendent pas grand-chose et 70 % pensent que cela ne changera pas l’orientation du pouvoir actuel. Macron s’est vu obligé d’insister sur la prise en compte par le gouvernement des conclusions de ce grand débat. Une attitude un peu contradictoire par rapport à celle de certains ministres qui ne cessent d’affirmer que le grand débat sera nécessairement très cadré et que nombre de questions ne pourront pas être traitées. Benjamin Griveaux avait d’ailleurs tracé les limites de l’exercice : pas question pour le gouvernement de remettre en cause les décisions prises jusqu’à maintenant et pas question non plus de changer de cap. Autant dire que c’est réduire le débat à du bavardage. Notons que Macron a gagné- ou perdu- une quinzaine de jours avec l’annonce de sa lettre aux Français qui sans doute n’apportera pas grand chose mais qui réduit encore dans le temps une discussion qui mériterait au moins six mois d’échanges et non quelques semaines. Prié de dire s’il s’engagerait sur les conséquences du débat, le chef de l’Etat a répondu à des journalistes : “bien sûr, c’est une condition pour qu’il soit pris de manière sérieuse. Oui, dans la lettre que je m’apprête à écrire aux Français, j’expliquerai ce que je compte en faire”. Les organisations syndicales et patronales reçues vendredi par le Premier ministre, Edouard Philippe, ont insisté sur la nécessité que ce débat se traduise par un changement de cap de l’exécutif.“La cohésion nationale ne se ramènera pas en un jour, il faut beaucoup de détermination, il faut beaucoup d’humilité et de patience mais je pense que c’est aussi un travail dans lequel chacun a sa part”, a poursuivi Emmanuel Macron, à la veille d’une nouvelle journée de manifestations des “Gilets jaunes”. Ce débat, “c’est une grande opportunité pour le pays”, a-t-il ajouté. “Il faut que chacun la prenne, avec la part de responsabilités et de risques aussi, d’inconnus. Moi, je veux qu’on fasse un vrai débat, ce n’est pas un débat dont on connaît les termes et l’aboutissement, c’est un débat sur lequel je souhaite que nous nous engagions tous et moi le premier.” Bref de promesses mais bien peu de précisions concrètes
Gilets jaunes : un phénomène d’usure sur fond de contradictions
De toute évidence, le mouvement des gilets jaunes connaît un phénomène d’usure classique. Indiscutablement la mobilisation diminue cela d’autant plus qu’il n’y a pas actuellement de perspectives claires pour l’avenir de ce mouvement. Le mouvement est en effet très partagé entre ce qui veulent demeurer une force de contestation sociale citoyenne et ceux qui veulent se transformer en mouvement politique en particulier à l’occasion des européennes. Deux visions finalement assez opposées ; dans un cas ; il s’agit de créer une sorte de syndicat de citoyens et dans l’autre de créer un parti politique avec tous les risques que cela suppose en termes de compromis voire de compromission. Selon un sondage OpinionWay, les Français eux mêmes restent partagés sur la suite du mouvement des « gilets jaunes ». Si 61% le soutiennent, 50% souhaitent qu’il cesse désormais et 49% veulent qu’il continue. L’hypothèse d’une initiative à venir divise également les sondés. Ainsi, 32% préconisent une dissolution de l’Assemblée nationale, 24% un « référendum sur la transition écologique », 7% un changement de Premier ministre, et 36% ne suggèrent aucune de ces mesures. Les sondés sont enfin un quart seulement (27%) à juger que l’attitude du président depuis le début du mouvement qui ébranle sa présidence a été « à la hauteur », contre 72% qui sont d’un avis contraire.
* Enquête réalisée en ligne les 31 décembre 2018 et 1er janvier 2019, après les vœux d’Emmanuel Macron, auprès de 1 005 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d’erreur de 1,5 à 3 points.
Télés d’info continue : ou café du commerce
Il n’est guère étonnant que les chaînes d’info continue plafonnent à 1 à 2 % d’audience tellement le contenu est à la fois inintéressant et répétitif. Entre les flashs info réguliers qui répètent à peu près la même chose tout au long de la journée, la politique éditoriale tente d’améliorer le menu avec des plateaux télé ; finalement la formule la plus économique par rapport à des enquêtes un peu approfondies ou des reportages sur le terrain. Il suffit de réunir quelques pépés en mal existentiel, de pseudo experts et quelques politiques qui en profitent pour faire leur promotion personnelle (surtout sils viennent de sortir un bouquin). On ajoute la présence d’un supposé animateur qui en général ne connaît pas grand-chose à la problématique évoquée et qui va ajouter ses propres commentaires de bistrot à la caricature de débat. Évidemment, il n’est pas facile de trouver des participants disponibles d’où e recours excessif à de vieilles gloires et des retraités. Certes pourquoi pas des retraités mais en proportion de leur poids démographique alors qu’ils dominent en nombre dans ces séances de bavardage inutile. Certes certains ont conservé une capacité d’analyse et de raisonnement parce qu’ils continuent de travailler et ou d’être insérés dans le tissu social contemporain. D’autres au contraire s’appuient sur leur vision de la société d’il y a 30 ou 40 ans et ont cessé depuis longtemps leurs travaux d’études, de recherche ou de journalistes. Le plus caricatural, c’est évidemment leur des conflits militaires ou on va rechercher l’arrière garde de vieux généraux qui au mieux débitent des banalités au pire des âneries un peu la même chose pour les débats à caractère socio-économico-politique. Un seul exemple avant que Macron ne décide d’augmenter le SMIC, plus exactement la prime d’activité, il y avait quasi unanimité des experts du petit écran pour considérer qu’une augmentation d’un pour cent supplémentaire conduirait inévitablement au chômage et à la faillite du pays. Rappelons tout de même que 1% représente à peu près 10 €. Et de s’appuyer sur un argumentaire prétendument scientifique commençant par : « toutes les études démontrent » ! Même chose désormais concernant la dérive du déficit public : le pire danger il y a quelques jours, finalement maintenant pas si grave que cela surtout si cela favorise la croissance ! Les chaînes d’info continue constituent des sortes de nouveaux Muppets show ou pontifient retraités nostalgiques et jeunots autoproclamés experts plus quelques vieilles barbes politiques qui viennent débiter leur catéchisme idéologique. Enfin il faut parler des animateurs par exemple Laurence Ferrari qui ne parvient même pas à distribuer la parole dans son émission complètement cacophonique, Pascal Prot qui joue les beaufs toujours sur Cnews. Cruchot (pas celui des gendarmes à St Tropez !) sur BFM, visiblement ailleurs ou encore le dandy approximatif Pujadas sur LCI où on a rajeuni les programmes en rappelant Arlette Chabot qui officiait déjà sous Giscard ! Le pire c’est évidemment quand en plus de la médiocrité, on diffuse de fausses analyses, de fausses informations, des points de vue non documentés. Bref, autant intituler ces émissions « le bistrot » et d’agrémenter avec une consommation de pastis. Le propos n’en sera pas amoindri qualitativement. Une idée d’ailleurs car pour ces chaines privées on pourrait faire sponsoriser par Ricard.
Vœux Macron 2018 : trop de « je », 2019 : trop de nous et d’actes de contrition ?
Si on se souvient bien de l’allocution des vœux 2018, Macron avait déclaré que l’année serait consacrée à la solidarité et à l’unité. Une petite erreur de diagnostic évidemment. On avait remarqué la longueur de la prestation de Macron lors de ces vœux 2018. Une longueur excessive à telle enseigne que Macron avait été contraint de faire une deuxième version limitée à deux minutes sur Internet ; une version par ailleurs nettement plus réussie et plus naturelle. Ce qui avait également caractérisé cette allocution, c’est son manque de chaleur. Pas vraiment de quoi s’enthousiasmer avec ce discours relativement froid. Un discours à la mode des responsables de la république en marche souvent manquant sérieusement d’humanité, de simplicité et de vraie compassion. Bref des discours technos. Dernier élément assez insupportables : l’emploi du je à presque toutes les phrases. Une soixantaine de fois lors de ce discours. Cette année le discours risque d’être plus modeste. Sur le mode » je vous ai compris », vous avez raison, une sorte d’acte de contrition et d’excessive empathie pour compenser l’égotisme précédant. Macron sera quand même contraint de réaffirmer l’autorité de l’État bien mis à mal après la démission de plusieurs ministres, les gilets jaunes et le deuxième épisode Benalla. Ce qui devrait marquer cette allocution sera son invitation renouvelée à un grand débat et surtout vite fait et dont on voit mal ce qui pourrait en sortir compte tenu des modalités d’organisation et la volonté réaffirmée de ne pas changer de cap.
La demande d’énergie mondiale : peu de changement en 20 ans.
D’après le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). il n’y aura pas de vraie révolution d’ici 20 ans. Le charbon demeurera la principale source, la demande pétrole ne va pas diminuer et restera devant le gaz et le nucléaire. Dans l’énergie renouvelable c’est surcout le voltaïque qui va progresser. La confirmation qu’une transition énergétique ne peut s’inscrire que dans le temps et entraine notamment des énormes investissements pour renouveler l’offre technique aussi peut-être de l’acceptabilité sociale des transformations. La demande globale en énergie devrait croître de 25% d’ici à 2040, et celle en électricité de 60%, ce qui en porterait la part à 25% du mix énergétique contre 19% aujourd’hui. Ce développement nécessitera des investissements de 2.000 milliards de dollars par an, dont 70% seront portés par les politiques publiques. D’après les auteurs, les marchés pétroliers sont à l’orée d’une nouvelle période d’incertitude et de volatilité, et pourraient même traverser une phase tendue en matière d’approvisionnement au début des années 2020. En effet, la demande devrait continuer à croître d’ici à 2040 pour répondre aux demandes de la pétrochimie, du transport routier et de l’aviation. Pour ce faire, il faudrait que le nombre de projets conventionnels approuvés soit multiplié par deux, ou que le gaz de schiste américain produise 10 millions de barils supplémentaires chaque jour d’ici à 2025. La demande en gaz naturel va également poursuivre sa croissance. L’électricité, dont la croissance se fera aux deux-tiers grâce aux énergies renouvelables, représentera 40% du mix énergétique en 2040, contre 25% aujourd’hui. Mais le charbon restera la première source d’énergie devant le gaz, qui devrait rester stable à 20% et le nucléaire à 10%. Si le solaire photovoltaïque, qui poursuivra sa course en tête, verra la baisse de ses coûts (déjà divisés par 10 en 10 ans) se poursuivre de 40% d’ici à 2040, d’autres technologies bas-carbone, en particulier dans l’efficacité énergétique, nécessiteront d’importants investissements. Le développement du numérique et des véhicules électriques sont les causes principales de l’électrification attendue. Mais dans le cas où cette dernière pénétrerait plus encore les transports, les bâtiments et l’industrie, comme le prévoit le scénario « Le futur est électrique », cela pourrait conduire à une hausse de 90% de la demande en l’électricité, et à un pic de la demande pétrolière dès 2030. En revanche, cela n’aurait qu’un impact négligeable sur les émissions de CO2, dans la mesure où une part importante de l’électricité continuerait d’être produite à partir de sources fossiles.
Européennes : des candidats hors sol d’en Marche sélectionnés par vidéo !
La république en marche innove dans le domaine de la virtualité politique. En Marche invente la vidéo pour la sélection des candidats. Le parti la république en marche innove dans le domaine de la virtualité politique. Lors des élections législatives, on avait déjà recruté sur CV via Internet. Du coup, par parenthèse les diplômés d’instituts politiques se sont organisés largement pour noyauter le parti. Pour les européennes, la république en marche propose aux candidats d’adresser une vidéo à la direction du parti. Comme si une vidéo pouvait rendre compte de l’attachement à l’intérêt général et de la légitimité sociale et politique. De toute manière, cela n’a aucune importance puisque le parti demeure virtuel, n’a aucun ancrage sur le terrain, aucune organisation et compte pour du beurre pour Macron. On demande simplement à ces parlementaires de lever la main quand on leur demande. De fait depuis l’élection de Macron, aucun parlementaire de la république en marche ne parvient à émerger. Avec la république en marche on atteint presque le zéro de la politique. Il suffit pour s’en persuader d’écouter sur les plateaux télé ces jeunes députés qui viennent ânonner ce que dit déjà le gouvernement et qui forcément se font balayer rapidement par les des autres interlocuteurs. Depuis trois semaines, le parti du Président travaille donc à l’élaboration de sa liste pour les élections européennes, qui se dérouleront le 26 mai. Mais comment sélectionner 79 personnes à partir de 2700 candidatures ? Telle une agence de mannequins, le jeune mouvement a demandé aux candidats à la candidature de lui faire parvenir un CV mais également une vidéo. Chacun doit se présenter et expliquer ses motivations, en deux minutes chrono. «Ce n’est pas évident comme exercice», reconnaît une candidate, qui s’est filmée dans son salon. D’autres évidemment qui se feront conseiller par des boîtes de communication afin que leur conviction coïncide parfaitement avec l’idéologie de Macron notamment l’adhésion au néo libéralisme.
Sondage Pouvoir d’achat : mesures Macron inefficaces pour 63%
Selon le dernier baromètre réalisé par BVA pour la Tribune, Orange et RTL, 63% estiment qu’elles auront peu d’effet sur le porte-monnaie des Français. Après plusieurs semaines de mobilisation, Emmanuel Macron a présenté un arsenal de mesures en faveur du pouvoir d’achat des revenus modestes. L’accélération et l’élargissement de la prime d’activité pour les personnes autour du Smic, la défiscalisation des heures supplémentaires, l’arrêt de la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) pour une bonne partie des retraités, devraient doper le pouvoir d’achat de certaines catégories. Surtout., 68% des Français jugent que la séquence de mobilisation de ce mouvement social inédit empêchera le pouvoir central de mettre en place les réformes à venir (retraites, chômage etc.). Après plusieurs mois d’effritement, la part des mauvaises opinions à l’égard du chef de l’État s’est stabilisée à 72% au mois de décembre. Après 19 mois à la présidence de la République, Emmanuel Macron reste le chef d’État à la plus forte impopularité derrière François Hollande (33%), Jacques Chirac (35%), Nicolas Sarkozy (48%) et François Mitterrand (53%).
Méthode : enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français recrutés par téléphone puis interrogés par Internet du 18 au 19 décembre 2018. Elle est réalisée auprès d’un échantillon de 1.105 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Démocratie : Exclusion d’un député LaREM
Décidément Macron confond vraiment la république et la monarchie. Un pauvre député qui a osé voter contre le projet de budget de 2019 a été immédiatement lu. Évidemment ce député, historien au profil plutôt intellectuel n’a pas compris la logique politique de tous les autres députés passés par des instituts politiques qui ont transformé le mandat électoral en carrière et qui sont prêts à approuver tout ce qu’on leur demande de voter. Les gilets jaunes entretenaient déjà la plus grande méfiance vis-à-vis de la représentation nationale. Cette fois ils seront encore davantage convaincus que les députés ne sont que des pions, souvent carriéristes, qui ne servent à rien, sinon à conforter la politique du monarque. La preuve sans doute que Macron n’a pas encore compris que la revendication essentielle des gilets jaunes porte sur la nécessité d’une démocratie vivante et que ce qui est contesté, c’est la verticalité et l’absolutisme d’un président qui confond république et monarchie. Dans un communiqué intitulé “Pourquoi j’ai voté contre le budget 2019”, Sébastien Nadot explique notamment refuser de s’”inscrire dans la République jacobine des partis politiques, mais dans celle de l’intérêt général et de l’écoute attentive des aspirations des Françaises et des Français.” Il estime que le PLF 2019 ne lui “paraît pas en mesure d’atteindre les objectifs fixés, particulièrement en ce qui concerne le quotidien d’une majorité de Français et la nécessaire transition écologique.”Le chef du groupe LaREM à l’Assemblée nationale, Gilles Legendre, véritable bouledogue de Macron a immédiatement décrété jeudi soir son exclusion. “Voter contre le budget, c’est évidemment s’exclure de cette majorité”, a-t-il déclaré au Palais-Bourbon. Sébastien Nadot – qui s’est fait connaître en interpellant l’exécutif sur les ventes d’armes françaises à l’Arabie saoudite, impliquée dans la guerre au Yémen – reproche notamment au gouvernement un “dirigisme” exempt de concertation, une réduction unilatérale de la dépense publique aux dépens des services à “forte relation humaine” ou encore une insuffisante prise en compte des “grandes difficultés sociales”.
Pouvoir d’achat : le nouveau mensonge de l’INSEE
Un nouveau mensonge du gouvernement et de l’INSEE qui affirment que le pouvoir d’achat par ménage aura augmenté 0,5%. Évidemment les médias reprennent une nouvelle fois en chœur cette évaluation trompeuse. Trompeuse car il s’agit d’une moyenne dont le principe est déjà discutable et qui évidemment n’est pas pertinente pour la majorité des Français qui appartiennent aux couches moyennes ou défavorisées. Face à la colère de nombre de Français concernant la fiscalité, le gouvernement ressort la chansonnette de l’augmentation du pouvoir d’achat qui d’après ses calculs aura augmenté en 2018. Ainsi le pouvoir d’achat des ménages aurait augmenté de 1,7 %.( ce qu’ont répété en boucle les chaines d’infos continue !). Grâce à de nouveaux calculs de coin de table l’INSEE évalue cette augmentation désormais à 0,5 % en 2018. Le problème c’est que c’est sans compter sur l’inflation qui annule totalement une augmentation des prix déjà erronée. Sur l’ensemble de l’année 2018 la hausse des prix devrait être officiellement d’environ 2 % au moins. Une hausse des prix calculés d’après l’indicateur obsolète de l’INSEE qui sous-estime complètement la transformation structurelle des achats des consommateurs. En effet les ménages les moins favorisés consacrent plus en plus aux dépenses non ajustables dont les prix flambent (impôts, loyer, services, abonnements, chauffage et autres énergies et bien sûr carburant. Par contre on dépense de moins en moins pour les dépenses ajustables dont les prix sont maîtrisés. Ces dépenses contraintes peuvent représenter jusqu’à 60 % du budget des ménages pauvres et seulement 10 % pour les plus favorisés. Conséquence, un indicateur unique des prix pour calculer l’inflation n’a qu’une cohérence limitée, ce n’est qu’une moyenne qui ne rend pas compte de la répartition des biens et des pertes pouvoir d’achat selon les catégories. 1 % d’augmentation du pouvoir d’achat pour un smicard c’est de l’ordre de 10 € mais cela représente 100 € pour quelqu’un qui gagne 10 000 €. De plus en plus Alors que l’inflation reprend parallèlement, la croissance se tasse (1.5 au lieu de 2%) C’est une première depuis la fin 2011 qui a des conséquences économiques importantes sur la vie quotidienne des Français. Sur douze mois, les prix ont augmenté plus vite que les salaires. Par ailleurs, la croissance se tasse et le chômage se dégrade. Du coup, il ne faut guère espérer d’augmentation significative des salaires et le pouvoir d’achat devrait quasiment stagner surtout si on tient compte de la hausse réelle des prix à la consommation (les salaires auraient augmenté de 2% en 2018). Cette hausse de l’inflation n’a pas été constatée depuis 2012. ; Hausse de l’inflation et tassement de la croissance : un effet de ciseau qui n’est pas particulièrement vertueux. Le gouvernement est pour une part responsable de cette inflation Ce retour de l’inflation s’explique d’abord par la hausse de la fiscalité indirecte, puisque le gouvernement a notamment augmenté les taxes sur le tabac et les carburants. La hausse du prix du pétrole, dont le baril tourne autour de 60-dollars (56 dollars pour le Brent le 19 décembre)) renforce la tendance. La question est de savoir si les salaires pourront être augmentés afin de suivre l’inflation. Rien n’est certain puisqu’on constate un repli du taux de croissance de l’activité générale. Reste à savoir si le gouvernement va aussi autoriser le relèvement des pensions qui ont déjà été bloquées pendant des années. (Entre 2010 et 2016).
Gafa : 15 milliards de chiffres d’affaires et seulement 50 millions d’impôts
Les grands du numérique réalisent de l’ordre 15 milliards de chutes d’affaires en France mais ne paie qu’un impôt dérisoire de l’ordre de 50 millions et encore pas tous. D’où la proposition de la France d’imposer de manière forfaitaire le chiffre d’affaires sur la base de 3 %. Du coup on ferait passer l’impôt de 50 millions à 500 millions soit 10 fois plus. Une proposition française mollement soutenue par l’union européenne et en particulier par l’Allemagne qui craint des mesures de rétorsion sur l’industrie automobile. Du coup, la France envisagerait de décider seule d’une taxation. La plupart des grands du numérique échappent à l’impôt parce que leur chiffre d’affaires est supposé réalisé à partir de pays à la fiscalité insignifiante. Certains Gafa qui font du business en France n’ont même pas de filiale française. Il y a là évidemment une distorsion de concurrence avec les entreprises françaises cela d’autant plus que ces plates-formes favorisent le développement de produits étrangers ou mettent en tutelle les producteurs français.
Richard Ferrand, l’enfumeur : il n’y aura pas d’enfumage de Macron
C’est un spécialiste de l’en fumage qui parle à savoir le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand qui a permis à sa compagne d’engranger o bon compte un petit patrimoine à 800 000 €. L’affaire du bien immobilier acquis par la compagne de Richard Ferrand et loué aux Mutuelles de Bretagne, dont il était alors le directeur général. La plainte porte sur des faits présumés de « prise illégale d’intérêts », et recel et complicité de ce délit. Le parquet de Brest avait annoncé le 13 octobre le classement de l’enquête, au regard notamment de la prescription de cette éventuelle infraction. Le procureur de Brest Jean-Philippe Récappé reconnaissait que le parquet « aurait pu envisager l’ouverture d’une information judiciaire ». Mais il s’est avéré que « l’infraction éventuelle » était « prescrite » depuis le 19 juin 2015, selon les règles de prescription (trois ans) alors en vigueur, avait-il expliqué. Devenu chef du groupe La République en marche à l’Assemblée nationale après avoir dû quitter son poste de ministre de la Cohésion des territoires, Ferrand s’était félicité de la décision du parquet de Brest, estimant avoir été « lavé de tout soupçon . Dans l’affaire en question, révélée par le Canard enchaîné le 24 mai dernier, Richard Ferrand, 55 ans, est soupçonné d’avoir profité de sa fonction pour favoriser sa compagne, l’avocate Sandrine Doucen, à l’époque où il était directeur général (1998-2012) des Mutuelles de Bretagne et élu local PS. En 2011, cet organisme à but non lucratif, qui cherchait à louer des locaux pour installer un centre de soins à Brest, avait choisi la proposition d’une société civile immobilière (SCI) appartenant à 99 % à Sandrine Doucen, parmi trois offres. Un bien acquis pour un prix de 375 000 euros, « financé » par les loyers versés par les Mutuelles de Bretagne, selon la plainte d’Anticor. Le sieur Richard Ferrand, dont le dossier est actuellement enterré dans les méandres de la justice « indépendante » suite à la plainte d’Anticor assure sans rire assure dans une interview au Journal du Dimanche que « l’engagement du Président sera tenu » et que « le Parlement en sera le garant ». Il récuse l’idée d’un tournant social et évoque plutôt « une accélération » du calendrier, assurant que « l’inspiration fondatrice » de la campagne d’Emmanuel Macron n’a pas disparu : « Le travail doit payer davantage », plaide-t-il. Il revient également sur le coût de ces mesures et déclare assumer « un déficit plus élevé que prévu ».
Les annonces du chef de l’Etat constituent-elles un tournant social?
Non, c’est une accélération. Dans les mesures que le Président a mises sur la table, on retrouve l’inspiration fondatrice de sa campagne : le travail doit payer davantage. On avait prévu d’augmenter progressivement la prime d’activité, on le fait d’un seul coup. La prime salariale exceptionnelle relève de la même philosophie. Nous comptions exonérer les heures supplémentaires de cotisations salariales ; les défiscaliser est une façon d’accélérer et d’amplifier.
Depuis les annonces d’Emmanuel Macron, le flou s’est installé sur leur mise en œuvre, par exemple pour les 100 euros promis aux salariés payés au Smic. Etes-vous sûr que ce sera applicable dès janvier?
L’engagement du Président sera tenu, le Parlement en sera le garant – il n’y aura pas de carabistouille! L’enjeu, c’est que la totalité des personnes bénéficiaires du SMIC en bénéficie, y compris celles qui ne touchent pas aujourd’hui la prime d’activité. Crédit d’impôt, baisse des charges salariales… Tout est à l’étude. Les parlementaires auront leur mot à dire pour que la mise en œuvre de cette mesure se fasse vite et dans la justice sociale.
Une justice sociale qui a permis à sa compagne d’engranger uen patrimoine social de 700 à 800 000 euros sans en posséder le premier sous ! NDLR
Pour une procédure de « destitution » d’Emmanuel Macron. (Asselineau)
Le président du parti UPR, ancien candidat aux présidentielles reprend à son compte le slogan entendu pendant les manifestations de gilets jaunes : Macron, démission ». Un slogan qui risque de monter tellement Macron ne cesse de jeter de huile sur le feu par son mépris, quant il déclare « honte aux manifestants »qui veulent intimider les élus ». François Asselineau, a donc invité les gilets jaunes à « aller chercher Macron » en demandant aux députés de lancer une procédure en « destitution » du chef de l’Etat pour « manquements graves » à « ses devoirs». Dans un communiqué, l’ex-candidat à la présidentielle, qui n’ira pas manifester samedi, demande « à chaque député de lancer la destitution de Macron, en application de l’article 68 de la Constitution », qui permet cette procédure » « en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat » « . Pour le président de l’UPR, « les manquements de Macron à ses devoirs sont foisonnants, évidents, graves et concordants, et (…) ils mettent désormais en jeu la paix civile en France, comme en témoignent le mouvement des « gilets jaunes » ainsi que le profond soutien qu’il reçoit dans la population », estime-t-il, citant « la paupérisation et la précarisation de pans entiers de la société française.